Il était connu comme le dernier survivant d’un peuple indigène non contacté et surnommé Indien Tanaru ou Indio do buraco (« Indien du trou »), en raison de son habitude de creuser des trous profonds dans les huttes où il habitait.
Cet homme qui vivait en isolement volontaire depuis près de trois décennies en territoire autochtone de Tanaru, une zone d’une superficie de 8 000 hectares dans l’Etat de Rondonia, en Amazonie brésilienne à la frontière avec la Bolivie, a été retrouvé mort, le 23 août, a annoncé la Funai, l’agence gouvernementale brésilienne pour les affaires indigènes. En 2018, la Funai avait publié des images d’une rencontre fortuite avec cet homme.
Selon l’ONG Survival, la terre indigène Tanaru est un îlot de jungle cerné de vastes fermes de bétail, dans l’une des régions les plus dangereuses du Brésil, principalement en raison de l’exploitation minière illégale et de la déforestation.
Les autorités n’ont pas indiqué l’âge de l’homme ni la cause de son décès, mais elles ont affirmé n’avoir décelé « aucun signe de violence ou de lutte ». « Tout indique que le décès est dû à des causes naturelles », a déclaré la Funai dans un communiqué, précisant n’avoir trouvé aucun indice de présence d’autres personnes sur les lieux.
Les autorités présument que l’homme a passé vingt-six ans seul à errer dans la jungle après la lente disparition des membres de sa communauté, déjà très petite, au milieu des années 1990, lorsque bûcherons et éleveurs ont accaparé les terres alentour.