Après la Belgique, place à l’imprévisible Hongrie: le pays de Viktor Orban prend ce lundi la tête du Conseil de l’Union européenne pour six mois et a promis, pour dissiper les craintes à Bruxelles, d’agir avec « impartialité ».
Dérives antidémocratiques et liens avec le Kremlin malgré l’offensive russe en Ukraine: la présidence hongroise suscite le malaise au sein du Parlement européen et chez plusieurs Etats membres, au moment où la France inquiète aussi, avec une extrême droite arrivée largement en tête du premier tour des législatives dimanche.
A Budapest, le gouvernement veut rassurer, disant être prêt à assumer « les obligations et responsabilités » de sa mission qui court jusqu’en décembre.
« Nous agirons en tant que médiateur impartial, en toute loyauté avec l’ensemble des Etats membres », a affirmé le ministre des Affaires européennes Janos Boka, en dévoilant mi-juin le programme.
« Dans le même temps », a-t-il ajouté, la Hongrie profitera de la lumière pour mettre en avant sa « vision de l’Europe ».
Sur l’Etat de droit, l’immigration ou le conflit en Ukraine, elle compte bien faire entendre sa voix discordante, qui lui vaut des bras de fer répétés avec ses partenaires et le gel de milliards d’euros de fonds européens.
Après la dernière présidence magyare de l’UE en 2011, Viktor Orban s’était vanté d’avoir donné des « chiquenaudes, claques et gifles amicales » aux « bourreaux excités » du Parlement européen, à ses yeux un repaire de « libéraux et gauchistes ».
Cette fois, le vétéran de 61 ans apparaît encore plus combatif,