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Ça va mieux en le disant : Voiture, mon doux souci!

Abdeljelil Messaoudi par Abdeljelil Messaoudi
depuis 4 ans
dans SOCIÉTÉ
Ça va mieux en le disant : Voiture, mon doux souci!
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« Nous sommes pressés parce que nous n’avons pas le temps, et, paradoxalement, nous n’avons pas le temps parce que nous voyageons en voiture. Si nous allions à pied, nous aurions le temps et ne serions pas pressés ».

Alberto Moravia-Lettres du Sahara.

L’autre jour je voulais aller à un rendez-vous avec un type qui voulait me vendre sa voiture. Une heure d’attente mais aucun taxi de libre. Je me tournais vers le transport public mais aucun bus reliant la Cité Gazelle au Berges du lac. Je retentais le taxi, et il m’en fallut encore une heure pour en trouver un. Au cours du trajet je me résolus à ne finir le rendez-vous qu’après avoir conclu l’achat de  la bagnole. Même si je dois vivre uniquement de pain et d’eau, me disais-je.

Ah, la voiture! Mais comment faisions-nous donc avant? Avant qu’on ait les deux millions de voitures particulières qui roulent actuellement en Tunisie?
La voiture est, plus qu’autre chose, le rêve du Tunisien. D’abord, parce que c’est la preuve et le signe extérieur de la réussite. Si vous avez une voiture , c’est que vous n’êtes pas «rien », déjà ! Plus! Cela dépend de la qualité, du type et de l’origine de votre voiture. Et attention, personne n’est dupe! Une asiatique, ce n’est pas une française, et une française, ce n’est pas la même chose qu’une allemande.

« Objet parfaitement magique », comme dit Roland Barthes dans ses Mythologies parus en 1957, la voiture est, ensuite, le symbole de la virilité sociale. Même pour les femmes. Si l’on a sa bagnole, c’est que l’on a décidé de prendre les choses de la vie à-bras-le-corps, qu’on ne rigole pas. Qu’on fonce. On dit d’ailleurs bien à propos que « la voiture est la troisième testicule de l’homme moderne». On parle aussi souvent de la conduite virile des Tunisiens, celle-là sans doute qui nous a coûté plus de mille morts sur la route, en 2019. Peut-être beaucoup plus cette année.

Depuis 1985, date de sa première création, le ministère du Transport a toujours figuré dans la composition des gouvernements tunisiens. « Figurer », c’est bien le mot. Car à quoi sert  concrètement le ministère de Transport? Les bus, comme tout un chacun sait, sont dans un état Dieu sait comment : jamais à l’heure, brimbalants et sales, ils roulent, quand ils roulent, sur un circuit vieux de trente ans, ignorant superbement les transformations urbaines qui ont radicalement changé nos villes, et surtout la Capitale du pays, produisant de nouveaux besoins en dessertes, en types de transport et, surtout, en qualité de ce transport. Les trains, quant à eux, créent l’événement quand ils arrivent à l’heure et, à l’image d’une Sncft en déficit structurel, n’offrent aucune perspective sur le futur, alors même qu’on n’arrête pas de voir dans les pays voisins de la région un développement spectaculaire du transport ferroviaire, aussi bien des personnes que des marchandises.

Sérieusement, à quoi sert le ministère du transport? A immatriculer les quelques cent milles voitures particulières qui se mettent chaque année en circulation, étouffant sans cesse les poumons de nos villes et les nôtres propres, menaçant la santé de nos enfants, et augmentant la fortune des quelques représentants, déjà bien fortunés, des marques automobiles forcément étrangères?
A encourager le stress et l’incivilité jaune, couleur, du reste bien vulgaire, de nos bus, taxis individuels et autres véhicules dits taxis collectifs?
On dit que l’homme se comporte chez lui comme il se comporte dans sa voiture. A voir la situation au sein de nos familles, on comprend que l’on soit obligé d’agrandir  sans cesse nos tribunaux pour pouvoir accueillir tous ces couples qui divorcent. Mais alors pourquoi on ne voit personne se constituer partie civile dans un procès contre le coupable  ministère du transport?

Il y a une vingtaine d’années la classe moyenne tunisienne naissante était reconnaissable à sa «voiture populaire ».
Aujourd’hui, plus de classe moyenne, et la voiture populaire est, entre les administrations du ministère du transport et celui du ministère du commerce, plus difficile à obtenir que le fameux graal.
Paradoxalement d’ailleurs, la voiture est devenue la preuve visible de feue la classe moyenne disparue à la fleur de l’âge, et la montée d’une business-classe aux contours indéfinissables et dont l’enrichissement à la fois rapide et quasi-insolent dit l’impuissance de l’Etat à maîtriser l’économie parallèle et son concomitant , l’argent sale. Alors la petite populaire aux quatre chevaux fiscaux n’a qu’à bien se tenir sur nos routes cabossées et rapiécées à côté des grosses bolides allemandes ou britanniques dont le prix dépasse le un demi million de dinars l’unité. Et ça n’existe pas que dans les beaux quartiers.

En l’an 2025, soit dans trois ans, la Norvège, pays pourtant gros producteur de pétrole, mettra fin à la présence sur ses routes de voitures roulant à l’énergie fossile. Le Japon, l’Allemagne et l’Inde ont fixé 2030 pour se débarrasser définitivement des voitures roulant à l’essence ou au diesel. Quant à notre amie la France, son Assemblée nationale a déjà voté une loi mettant fin à la production des voitures roulant à l’énergie fossile à partir de 2030, pour interdire la circulation de tous types de véhicules roulant à l’essence ou au mazout en 2040.
Vous comprenez après tout cela la guerre qui fait actuellement rage entre les constructeurs automobiles dans ces pays pour qui maîtrise le mieux la  qualité et le prix de la voiture de demain. La voiture électrique.

En attendant, nous continuons, nous, à entasser les voitures d’hier, déjà ! engorgeant nos routes et encombrant nos poumons.
Évitant tous réflexions et débats sur une question aussi cruciale pour notre présent comme pour notre avenir, nous préférons jouer à l’autruche en cachant nos têtes dans le sable de notre illusoire confort présent. Le cependant problème est que, soumis à une exploitation exponentielle, le sable risque bientôt de manquer. Alors, je la cache où, moi, ma pauvre tête tunisienne?

Paru chez l’Economiste maghrébin

Abdeljelil Messaoudi

Abdeljelil Messaoudi

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