Jake Sullivan a achevé une visite de deux jours sur place. Il s’est entretenu avec des responsables israéliens et palestiniens pour évoquer la suite du conflit. Il a notamment évoqué le besoin de passer d’une phase « de grande intensité » à une phase « plus précise » dans les opérations.
Alors que responsables américains et israéliens s’accordent sur le fait que les opérations à Gaza devraient encore durer longtemps, Jake Sullivan a tenu à évoquer l’après-guerre. « La position des États-Unis est claire. Nous ne pensons pas qu’il soit logique ou juste pour Israël d’occuper ou de réoccuper Gaza à long terme », a-t-il déclaré.
L’avenir est donc un retour de l’Autorité palestinienne dans la bande de Gaza, assure le conseiller à la sécurité intérieure de Joe Biden. Une perspective maintes fois écartée par le Premier ministre israélien – en début de semaine encore. Mais malgré ces déclarations publiques, Jake Sullivan estime qu’il y a une convergence de point de vue sur le sujet entre les deux alliés. « Le gouvernement israélien a indiqué qu’il n’avait pas l’intention d’occuper Gaza sur le long terme et qu’en fin de compte, le contrôle, l’administration et la sécurité de Gaza devaient revenir aux Palestiniens. »
Les États-Unis et Israël discuteraient du calendrier de la transition, mais aussi des réformes que l’Autorité palestinienne doit entreprendre, indique encore le conseiller américain. « Nous pensons que l’Autorité palestinienne doit être réorganisée et revitalisée, qu’elle doit être modernisée en termes de méthode de gouvernance et de représentation du peuple palestinien », a-t-il rapporté.
Pour sa part, Mahmoud Abbas, le président de l’Autorité palestinienne, recevant Jake Sullivan, a simplement affirmé que toute tentative de « séparer » ou « d’isoler » Gaza de l’État palestinien serait « inacceptable ».