La crise diplomatique ne cesse de s’accentuer entre la Tunisie et le Maroc. Quelques heures après le communiqué publié par le Ministère des affaires étrangères marocain en réaction à la visite du chef du Polisario Brahim Ghali en Tunisie dans le cadre du sommet TICAD8, le MAE tunisien avait de son côté, publié durant la nuit du vendredi 26 août, un communiqué dans lequel il a annoncé le rappel immédiat de l’ambassadeur tunisien à Rabat pour consultation.
Le communiqué a précisé que le président de la Commission africaine a adressé une invitation individuelle à la République sahraouie pour assister au sommet, et ce conformément à la décision du Conseil exécutif de l’Union africaine réuni à Lusaka (Zambie) les 14 et 15 juillet 2022, en présence de la délégation marocaine, d’inviter tous les membres de l’Union africaine à participer au sommet TICAD-8
« La République sahraouie avait précédemment participé à la sixième session de la TICAD tenue à Nairobi (Kenya) en 2016 et à la 7e session tenue à Yokohama(Japon) en 2019, ainsi qu’à d’autres réunions régionales telles que le Sommet Afrique-Europe tenue en février 2022 à Bruxelles, avec la participation du Royaume du Maroc qui était présent dans tous ces sommets », lisait-on dans le même communiqué.
Cette réponse tunisienne semble se vérifier sur les réseaux sociaux. En effet plusieurs clichés du Roi Mohammed VI posant avec les dirigeants africains, et notamment Brahim Ghali, leader du Polisario, ont été postés sur Twitter, photos datant de 2017.
Par ailleurs, d’autres clichés de Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères du Royaume chérifien , aux côtés de Brahim Ghalli lors de la Ticad 2019 sont disponibles sur les réseaux sociaux. Finalement, de quel côté se trouve l’ingérence?