Le groupement du secteur public et de la fonction publique de l’UGTT consacre sa prochaine réunion, à « l’étude des différentes formes de militantisme, en vue de faire face à la circulaire gouvernementale n° 20, qui interdit les négociations avec les syndicats, avant l’obtention d’une autorisation de la présidence du gouvernement », comme l’a annoncé le porte-parole de la centrale syndicale, Sami Tahri.
Dans une déclaration à la TAP, Sami Tahri a indiqué hier, dimanche 13 Mars, que « la réunion attendue du groupement du secteur public et de la fonction publique va émettre ses recommandations sur les actions militantes en vue de mettre un terme à l’application de la circulaire n° 20, afin de les présenter à la commission administrative nationale qui se réunira ultérieurement pour prendre les mesures appropriées à cet effet ».
Le dirigeant de l’UGTT a indiqué que « l’organisation syndicale a donné une occasion au gouvernement pour se rétracter, après lui avoir envoyé une correspondance officielle l’appelant à retirer la circulaire ».
Cet appel n’a pas trouvé des échos favorables, ce qui incitera les secteurs syndicaux à agir contre le blocage du dialogue social, a-t-il déclaré en substance.
Le secteur du transport organise le 16 Mars une journée d’action pour réclamer le retrait de la circulaire n°20 ; son rassemblement sera un message fort pour demander la reprise du dialogue social.
Le porte-parole de l’UGTT n’a pas écarté que la direction syndicale appelle le président de la république à annuler la circulaire en question, étant à l’origine du blocage du dialogue social, signalant que « la situation sociale représente l’un des points permanents des réunions entre les deux parties ».
Tahri a fait constater que « la situation sociale est face à un blocage, étant donné que la plupart des préavis de grève sont mis en exécution ». « Les séances de réconciliation sont vidées, et ne répondent pas aux aspirations, » a-t-il déploré, imputant cette « impasse » du dialogue social à la poursuite de l’application de la circulaire n° 20.
Il a, par ailleurs, considéré la pénurie des denrées de base comme étant la résultante « d’une crise économique, sociale et politique », estimant la nécessité de mettre à disposition ces produits.
« L’évocation de cette pénurie ne devra pas se transformer en moyen, de détourner l’attention sur la dégradation survenue sur tous les plans », a-t-il dit.