À Doha, des heurts ont éclaté mardi entre supporters après la défaite de l’Iran face aux États-Unis. Des spectateurs affichant leur soutien au mouvement de protestation qui agite l’Iran depuis la mort de Mahsa Amini, en septembre, affirment avoir été pris à partie par des militants pro régime. Des incidents ont également été signalés en Iran.
Avant le match, les joueurs iraniens ont entonné sans enthousiasme leur hymne national avant la rencontre du Mondial-2022 contre les États-Unis, mardi à Doha, comme ils l’avaient fait lors de leur deuxième match et contrairement à leur première rencontre.
Le choix, décrit comme « collectif » par le capitaine Alireza Jahanbakhsh avant la Coupe du monde, de ne pas chanter lors de leur match d’ouverture face à l’Angleterre, avait été perçu comme un signe de soutien aux victimes des manifestations durement réprimées dans leur pays.
Ce mardi, CNN a révélé que les familles des joueurs iraniens avaient été menacées d’emprisonnement ou de torture si les joueurs apportaient un soutien au mouvement de protestation en Iran. Après leur refus de chanter l’hymne face à l’Angleterre, les joueurs iraniens auraient été convoqués à une réunion avec des membres du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI). Ces derniers auraient assuré que si les joueurs ne chantaient pas l’hymne, leurs familles seraient exposées à la violence et à la torture.