Près de trois mois après l’annonce de la création d’une commission mixte chargée de plancher sur la colonisation en Algérie, une liste d’historiens français a été élaborée par Paris et transmise aux autorités algériennes, indique Jeune Afrique.
Côté algérien, les autorités gardent le silence, relève JA. Selon des indiscrétions à Paris, la présidence algérienne a reçu de nombreuses candidatures d’experts et d’historiens qui souhaitent être retenus dans cette commission. À ce jour, le Palais d’El Mouradia n’a cependant pas encore tranché sur la liste définitive. Quid du profil de ces spécialistes appelés à travailler sur les archives coloniales ? S’agira-t-il d’experts proches du pouvoir, ou plutôt de chercheurs connus pour leur indépendance d’esprit ? La question est pertinente dans la mesure où, écrit JA, l’écriture de l’histoire nationale, particulièrement celle de la colonisation, est pour Alger une véritable affaire d’État. Le récit officiel de la guerre de libération est souvent escamoté, biaisé, édulcoré voire falsifié.