Depuis qu’une mission a été confiée à un petit groupe (le président lyonnais Jean-Michel Aulas, Marc Keller, son homologue de Strasbourg, Aline Riera et Laura Georges), on se doutait bien que le sort de Corinne Diacre était scellé. C’est désormais le cas : le comex de la FFF a recommandé, ce jeudi matin, sans surprise à Philippe Diallo, le président de la FFF, de se séparer de la sélectionneuse de l’équipe de France féminine contestée par plusieurs joueuses -Wendie Renard, Marie-Antoinette Katoto et Kadidiatou Diani ont annoncé qu’elles boycotteraient les Bleues tant que la sélectionneuse resterait en poste. Une décision confirmée par l’instance dans la foulée.
« Les nombreuses auditions menées ont permis d’établir le constat d’une fracture très importante avec les joueuses cadres et mis en lumière un décalage avec les exigences du très haut niveau. Cette fracture a atteint un point de non-retour qui nuit aux intérêts de la sélection, a justifié la Fédération dans un communiqué. Si la FFF reconnaît l’implication et le sérieux de Corinne Diacre et son staff dans l’exercice de leur mission, il apparaît que les dysfonctionnements constatés semblent, dans ce contexte, irréversibles. »
À la manoeuvre, Jean-Michel Aulas s’était beaucoup avancé sur ce dossier et avait annoncé dans L’Equipe, le 28 février, « une situation de non-retour » entre Diacre et les Bleues. Il va falloir maintenant régler ses indemnités à Diacre, qui percevrait autour de 400 000 euros annuels.