Les contacts discrets ont été noués entre Alger et Madrid ces dernières semaines et se seraient matérialisés par un voyage secret d’officiels espagnols en Algérie. Il s’agirait du Premier ministre Pedro Sanchez ou de la ministre de la Défense Margarita Robles.
Cette discrétion s’explique notamment par les relations tendues rencontrées en ce moment entre Alger et Madrid à la suite de la position espagnole souveraine sur la question du Sahara. L’Espagne a soutenu le Maroc à travers son plan d’autonomie de 2007 soumis au Conseil de sécurité afin de mettre un terme au différend sur le Sahara. En réaction, le 8 juin, l’Algérie a suspendu le traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération, signé le 8 octobre 2002, qui planche sur la coopération économique, la défense et l’immigration.
L’Algérie n’a cessé de perdre des parts importantes dans le marché du gaz en Espagne. En témoignent les dernières statistiques d’Enagás, la société chargée du maintien et du développement des infrastructures gazières en Espagne. Elles montrent que la Sonatrach, durant les sept mois de 2022, jusqu’à 42% de ses exportations gazières vers l’Espagne.