Une petite bête à fourrure risque de lui coûter sa place. Quand la Première ministre danoise, Mette Frederiksen, décide, en pleine pandémie du Covid en 2020, de faire abattre les visons du royaume, suspectés d’être porteurs d’une mutation du virus, elle ne s’attendait certainement pas à devoir repasser devant les électeurs deux ans plus tard. Il faut dire que ce sont 15 millions de visons d’élevage qui ont été tués, soit l’ensemble du cheptel du pays, premier exportateur mondial de fourrures. Pire, il s’est avéré que la Première ministre sociale-démocrate n’avait pas l’autorité légale pour ordonner une telle décision. L’affaire s’est transformée en feuilleton politique et, sous la pression, Mette Frederiksen a dû convoquer des élections législatives anticipées, qui auront lieu mardi.
Pour le moment, même si les sondages donnent le Parti social-démocrate en tête avec 25 % des intentions de vote, rien ne garantit que Mette Frederiksen récupère son poste. La politicienne de 44 ans reste la cheffe de gouvernement préférée des Danois, mais, dans un système proportionnel où pas moins de 17 partis sont en lice, et où seulement 2 % des voix sont nécessaires pour entrer au Parlement, seule une coalition permettra de former un gouvernement.