POLOGNE – Des femmes manifestent à Varsovie et dans d’autres ville pour protester contre la loi , entrée en vigueur hier,qui interdit pratiquement l’avortement. L’interruption volontaire de grossesse est désormais interdite en cas de malformation grave du fœtus, et seulement autorisée en cas de viol ou d’inceste, ou lorsque la vie de la mère est en danger. Aujourd’hui, il y a moins de 2.000 avortements légaux par an en Pologne, selon les données officielles. Les organisations féministes estiment qu’environ 200.000 IVG sont réalisées illégalement ou à l’étranger chaque année.
ETATS-UNIS – Joe Biden commence son mandat avec 54 à 63% d’opinions favorables selon les enquêtes, une cote bien plus élevée que celle de Trump qui avait débuté à 46% et n’a jamais dépassé la barre des 50%. L’ancien président, tombé à 34 ou 42%, a d’autres soucis: de nombreux membres fuient son club de Mar-a- Lago ( 58 chambres, un golf) où il s’est installé car la discrétion n’est plus assurée et You Tube suspend indéfiniment sa chaîne. Une consolation: les sénateurs républicains refuseraient de voter sa destitution.
AUTOMOBILE – Avec 9, 53 millions de véhicules vendus en 2020, Toyota a repris à Volkswagen, 9,3 millions, la tête du classement mondial. Toutefois, en raison de la pandémie, ses ventes ont reculé de 11,3%. Comme il n’y a pas eu de confinement au Japon, le groupe a souffert moins que l’Allemand et ses ventes ont fortement progressé en décembre. De plus, Toyota a profité de son avancée technologique sur les voitures hybrides. Ce ratio des voitures « propres » est passé à 23 % en 2020 contre 20 % en 2019 grâce à la hausse de la demande pour de ces voitures en Chine, en Amérique du Nord et en Europe. Toyota n’était pas monté sur la première marche du podium depuis 2015.
MAROC – “Les Marocains ne mangent pas de pain, mais une composition chimique”, s’alarme la Fédération marocaine des droits du consommateur (FMDC). « Il serait à l’origine de cancers et d’autres pathologies tels que l’eczéma et différents types d’allergies». Le blé serait modifié génétiquement et contiendrait trop de pesticides. La FMDC déplore le manque de contrôle.
FRANCE – A la fin décembre, 3 574 300 personnes étaient sans emploi, selon les chiffres publiés par Pôle emploi. Si l’on ajoute à ce total les catégories B et C, à savoir les personnes qui exercent une activité réduite, le nombre de demandeurs d’emploi grimpe à 5 710 600, en hausse de 4,8 % sur un an. Le dernier trimestre de l’année a vu un net rebond de l’emploi, mais 2021 va être difficile car on s’attend à un nombre élevé de faillites d’entreprises à bout de souffle malgré les aides, surtout s’il y a un nouveau confinement.
INSOLITE – Dans la Fonction publique, il faut respecter la parité hommes-femmes dans les nominations aux postes de direction, sinon, c’est l’amende. Trop peu de femmes montent dans hiérarchie. Pour avoir oublié la règle, la mairie de Paris vient d’être condamnée à 90 000 euros. Mais ce n’est pas ce que l’on observe habituellement : avec un taux de nominations féminines de 69 % Anne Hidalgo contrevenait à l’obligation, en vigueur en 2018, de respecter un quota minimum de 40 % de membres de chaque sexe afin d’assurer une représentation équilibrée des femmes et des hommes, 11 femmes promues contre seulement 5 hommes, ne frôlait-on pas la discrimination? Finalement, la ministre de la Fonction publique, Amélie de Montchalin a dit que « l’amende n’est pas due » et a encouragé la municipalité à « consacrer ces fonds à maintenir cette dynamique positive« . Aujourd’hui, sur les 53 000 fonctionnaires embauchés par l’Hôtel de Ville, 56% d’entre eux sont des femmes.
RUSSIE – Le pouvoir continue sa répression. Plusieurs proches de Navalny ont été placés aujourd’hui en détention pour 48 heures, dont son frère Oleg Navalny, et la figure montante du mouvement Lioubov Sobol. Ils sont accusés de « violation des normes sanitaires » imposées en raison de la pandémie. Une membre de Pussy Riot, la présidente d’un syndicat de médecins et d’autres collaborateurs de l’opposant ont connu le même sort.
Par ailleurs, les sites d’investigation Bellingcat et The Insider révèlent que le commando de médecins et de spécialistes des armes chimiques mis en cause dans le dossier Navalny est associé à trois meurtres par empoisonnement survenus en Russie depuis 2014 – ceux d’un journaliste, d’un militant régional et d’un homme politique.