
ALGÉRIE- Au cours de la nuit de lundi à mardi, neuf institutrices ont été la cible d’une agression violente à l’arme blanche dans un logement de fonction d’un établissement scolaire de Bordj Badji-Mokhtar (extrême-sud, près de la frontière du Mali), une agression « infâme » a déploré le ministre algérien de l’Éducation Mohamed Ouadjaout. Deux enseignantes sont dans un état grave, Des téléphones et ordinateurs portables ainsi que de l’argent ont été dérobés par les agresseurs qui ont pris la fuite. Une enquête a été ouverte et deux hommes soupçonnés d’être impliqués dans cette affaire ont été arrêtés après avoir été reconnus par les victimes, a indiqué de son côté le parquet général de la Cour de justice de la wilaya voisine d’Adrar. L’affaire, très commentée sur les réseaux sociaux, a choqué et soulevé l’indignation, en particulier du corps enseignant local qui a observé un arrêt de travail en solidarité avec les institutrices agressées.
ESPAGNE-MAROC – Madrid a haussé le ton face au Maroc après l’arrivée à Ceuta de plus de 8000 migrants. La ministre de la Défense, Margarita Robles, dénonce un « chantage » de Rabat qu’elle accuse d’« utiliser des mineurs ». « Nous ne parlons pas de jeunes de 16, 17 ans », le Maroc a laissé passer des « enfants de 7 ou 8 ans, d’après ce que nous ont rapporté les ONG (…) en faisant fi du droit international », a vilipendé la ministre. L’image d’un bébé sauvé de la noyade par un agent de la garde civile espagnole a notamment fait le tour du monde. Pour Madrid, l’afflux de ces migrants « est une agression à l’égard des frontières espagnoles mais aussi des frontières de l’Union européenne » Cette dernière a également réagi en assurant que « personne ne peut intimider ou faire chanter l’Union européenne (…) sur le thème migratoire ». De son côté, Rabat estime qu’il est « clair que l’Espagne a privilégié sa relation avec le Polisario et l’Algérie » qui soutient les indépendantistes sahraouis, « plutôt que sa relation avec le Maroc ». Mais il est également clair que les jeunes marocains, qui représentent un tiers de la population, sont poussés au départ par une situation difficile dans leur pays. Selon les chiffres du royaume, deux jeunes urbains sur cinq sont au chômage.

DÉPLACÉS – A la fin de 2020, plus de 55 millions de personnes vivaient en exil au sein de leur propre pays. Un triste record qu’ont constaté l’Internal Displacement Monitoring Centre (IDMC) et le Norwegian Refugee Council (NRC), deux ONG qui font le décompte de ces tragédies. Parmi ces populations, 48 millions de personnes ont été poussées au départ en raison de conflits et de violences, et 7 millions du fait de catastrophes environnementales – un chiffre probablement sous-estimé. L’an dernier, 40,5 millions de nouveaux déplacements ont été enregistrés dans 149 pays, soit le chiffre le plus élevé depuis dix ans (+ 20 % par rapport à 2019). Les trois quarts des départs (31 millions) sont dus à des catastrophes environnementales. Ces personnes déplacées internes sont maintenant deux fois plus nombreuses que les 26 millions de réfugiés qui, eux, traversent une frontière internationale pour tenter de se mettre à l’abri.
OMS – Les vaccins actuellement disponibles et approuvés sont jusqu’à présent efficaces contre «tous les variants du virus», a assuré ce jeudi l’Organisation mondiale de la santé, tout en appelant à continuer à agir avec «prudence» face au Covid-19. «La pandémie n’est pas terminée», a souligné Catherine Smallwood, chargée des situations d’urgence à l’OMS Europe. Il faut faire « face à une menace persistante et à de nouvelles incertitudes » -le variant indien – et éviter au maximum les déplacements à l’international a, de son côté, prévenu Hans Kluge, le directeur de l’OMS Europe

ICEBERG – Un iceberg d’une taille équivalente à vingt fois la ville de Tunis, le plus gros au monde, s’est détaché de la barrière de glace de Ronne dans la mer de Weddel en Antarctique, selon des images d’un satellite du programme européen Copernicus, a annoncé l’Agence spatiale européenne. L’iceberg, baptisé A-76, fait environ 170 km de long sur 25 km de large, pour une surface totale de 4.320 km2. Il a été repéré initialement par le British Antarctic Survey (BAS), un organisme de recherches britannique sur les zones polaires qui a une base non loin. L’iceberg A 68A, qui était auparavant le plus grand du monde et s’était détaché de la calotte glaciaire en 2017, avait progressivement fondu en dérivant dans l’Atlantique Sud, vers l’île de Géorgie du Sud. Chaque année, l’Antarctique perd presque 200 milliards de tonnes de glace en dehors de ces icebergs. Un milliard de tonnes représente à peu près un kilomètre cube. Ces icebergs n’ont qu’un faible rôle dans l’élévation du niveau de la mer.
FEUX « ZOMBIES » – Il n’y a pas que de la glace dans l’Arctique, on y voit aussi des gigantesques feux. Ils couvent dans les tourbières et ont tendance à reprendre après des étés chauds, selon une étude parue mercredi 19 mai dans la revue Nature. On les appelle feux « zombies ». Ils sont capables de brûler sous terre et sous une couche de neige pendant l’hiver et de ressurgir en été. Des chercheurs ont utilisé des données satellites pour retracer la saison des incendies en Alaska et dans le nord-ouest du Canada sur une période de 17 ans. « Quand les gens pensent aux feux de forêts, ils pensent à des arbres qui brûlent », souligne Sander Veraverbeke, de l’université libre d’Amsterdam et co-auteur de l’étude. « Mais dans ces zones du grand Nord, dans les forêts boréales, environ 90% du carbone émis vient du sol. » La neige joue aussi un rôle d’isolant, poursuit-il. Ces feux « zombies » restent relativement rares et ont contribué à 0,8% des zones brûlées entre 2002 et 2018. Mais le phénomène pourrait s’aggraver avec le réchauffement climatique, selon les chercheurs.

SARKOZY – Reporté parce que l’avocat d’un accusé était malade du covid, le procès Bygmalion, l’affaire des fausses factures de la campagne 2012 de Nicolas Sarkozy s’est ouvert cet après-midi en l’absence de l’ancien président qui sera interrogé la semaine du 14 juin. 14 prévenus répondent de ce dépassement de quelque 20 millions d’euros de frais de campagne – plus de 42 millions d’euros au lieu des 22,5 millions autorisés par la loi. Contrairement à ses 13 autres coprévenus, Nicolas Sarkozy ne comparaît pas pour les infractions de faux, d’usage de faux, d’abus de confiance ou d’escroquerie. Seul le délit de financement illégal de campagne électorale lui est reproché. Il affirme qu’il n’était pas au courant, mais il avait été alerté et, pour l’accusation, l’ancien président « a incontestablement bénéficié » du système de fausses factures.
INSOLITE – Alors qu’elle voyageait à bord d’un avion reliant l’Utah à Hawaï le 28 avril, une Américaine, au bout de quelques heures de vol, Lavinia Mounga, 39 ans, a commencé à ressentir des crampes d’estomac. Elle est allée aux toilettes, et s’est rendue compte qu’elle était en train d’accoucher, rapporte le Washington. Un accouchement d’autant plus surprenant qu’elle ne savait pas qu’elle était enceinte. Par chance, un médecin et trois infirmières se trouvaient à bord de l’avion. Dans les toilettes, la mère «a eu la présence d’esprit d’attraper le bébé et d’appeler à l’aide, avant de s’évanouir» raconte le docteur Glenn. A sa naissance, le bébé né prématurément ne pesait que 1,4 kilo. Les infirmières présentes dans l’avion travaillent dans l’unité de soin néonatal du Missouri et ont l’habitude de s’occuper de bébés prématurés, mais elles ne l’avaient encore jamais fait à bord d’un avion. Après quelques heures d’inquiétude, le bébé a été admis à l’hôpital d’Honolulu. La mère et l’enfant, Raymond, vont bien.
BRÉSIL – « Je veux prendre le rôle d’un soldat qui ne se reposera pas une minute tant que Bolsonaro ne sera pas vaincu», confie Lula à l’hebdomadaire Paris Match. Mais l’ancien président assure pourtant n’avoir pas pris de décision définitive. Il faudra qu’il soit en mesure de gagner, en bonne santé et totalement débarrassé de ses ennuis judiciaires. Sa première motivation sera le redressement de son pays.

VENEZUELA – Le Colombien Seuxis Pausias Hernandez, alias Jesús Santrich, 53 ans, a été tué lundi 17 mai au Venezuela, dans la région frontière de la Serrania de Perija. Ex-commandant des anciennes Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), ex-négociateur de l’accord de paix de 2016, qui a conduit à la démobilisation de la guérilla, l’homme avait repris les armes en 2019, considérant que le gouvernement ne tenait pas parole. Sa mort en territoire vénézuélien intervient alors que de nombreux affrontements entre bandes rivales agitent l’État d’Apure (Ouest), inquiétant les ONG et le gouvernement de Nicolas Maduro. Huit militaires vénézuéliens ont été pris en otages la semaine dernière après que le ministre de la Défense Vladimir Padrino a envoyé des renforts pour pacifier la région. Les dissidents, qui n’ont pas reconstitué une structure armée unique, sont divisés en plusieurs groupes qui, selon les régions et les circonstances, coopèrent, s’ignorent ou se combattent. Tous vivent de trafics illicites. Santrich a pu être tué par l’armée colombienne ou vénézuélienne, par une bande rivale ou par des mercenaires souhaitant toucher la récompense de 3 milliards de pesos (650 000 euros) offerte par Bogota.
GUATEMALA – Au moins six détenus ont péri décapités au cours d’un affrontement entre bandes rivales mercredi 19 mai dans une prison dans l’ouest du Guatemala, selon la police qui assure contrôler désormais la situation. Les faits se sont produits au pénitencier de Cantel, situé à 205 km à l’ouest de la capitale guatémaltèque. Cette prison héberge des membres des gangs rivaux Mara Salvatrucha et Barrio 18, ainsi que des narcotrafiquants. La prison a une capacité d’accueil de 500 détenus, mais en abrite plus de 2.000. Quelque 500 agents des forces de l’ordre ont été dépêchés dans cette prison pour y rétablir l’ordre. Le Guatemala recense environ 3.500 morts violentes chaque année, dont la moitié sont attribuées aux affrontements entre gangs ou au narcotrafic, selon les autorités.

PLASTIQUE – La fondation australienne Minderoo, qui milite pour un changement des comportements, a publié ce mardi un rapport édifiant concernant le plastique et intitulé : Plastic Waste Makers(fabricants de déchets plastiques). L’information majeure de ses centaines de pages est que vingt entreprises sont à l’origine de 55 % de la production de tous les déchets plastiques à usage unique dans le monde. Et parmi ces entreprises, on trouve de nombreuses sociétés d’État et de multinationales, mais surtout des géants du pétrole, du gaz et de la chimie. Les industriels disent faire des efforts, mais au Canada, l’industrie du plastique intente une poursuite contre le gouvernement fédéral en réaction à sa récente décision de désigner tous les produits en plastique comme étant toxiques. L’enquête australienne révèle également que les fabricants devraient augmenter leur capacité de production de 30 % à l’horizon de 2025 et que 130 millions de tonnes métriques de plastiques ont été jetées rien qu’en 2019
BENZEMA – Le retour du joueur du Real de Madrid en équipe de France divise la classe politique plus que les joueurs qui se félicitent à l’instar de Mbappé qui déclare: « J’ai toujours dit que je voulais jouer avec des grands joueurs. Benzema, il n’y en a pas beaucoup au-dessus dans le monde. Il va beaucoup nous apporter. Il a joué à Madrid pendant une dizaine d’années… La pression, il connaît. Il a l’expérience et le talent, surtout. C’est facile de s’adapter avec les grands joueurs. Je suis sûr que son adaptation sera très rapide ». Au contraire, l’extrême droite rappelle qu’il a dit que sa patrie était l’Algérie, qu’il ne chantait pas la Marseillaise, « chant guerrier et qu’il avait craché un jour à la fin de l’hymne – un geste habituel d’un footballeur sur un terrain, avait répondu Benzema choqué par l’interprétation donnée par ses détracteurs. Jordan Bardella, numéro 2 du FN affirme que ce n’est pas un grand joueur, qu’il n’a jamais bien joué en équipe de France. D’autres estiment que c’est un mauvais exemple donné à la jeunesse et qu’il aurait dû s’excuser avant de revenir en bleu. Certains vont même jusqu’à dire qu’il était un des meneurs lors du fiasco sud africain des Bleus en 2010 en Afrique du Sud. Karim Benzema n’y était pas…

CAPITOLE – Comme prévu, la Chambre des représentants, où les démocrates sont majoritaires, a adopté la création d’une commission d’enquête pour faire toute la lumière sur l’assaut du capitole, le 6 janvier dernier. 35 républicains ont voté pour. Mais au Sénat, où une majorité de 60 sur 100 sera nécessaire pour éviter l’obstruction, le vote s’annonce compliqué. Bien que classé comme « ennemi » par Donald Trump, le patron des sénateurs républicains Mitch McConnell s’oppose à une enquête. Les Républicains voudraient que l’on ne parle plus de cette affaire, qu’elle soit vraiment derrière eux.