ALGÉRIE – Trente-et-une personnes ont été condamnées à des peines de prison ferme en Algérie pour fraude au baccalauréat en Algérie, le pays vivant au rythme des coupures d’internet censées empêcher la triche généralisée à cet examen. Les peines s’échelonnent de six mois à trois ans d’emprisonnement et sont accompagnées de fortes amendes de plus de 10 000 dinars tunisiens, a indiqué mercredi 23 juin le ministère de la Justice dans un communiqué. Au total, 84 individus ont été poursuivis en justice, dont 40 placés sous mandat de dépôt et 13 sous contrôle judiciaire, selon la même source. Ils sont accusés de «délit de diffusion de sujets d’examens et de corrigés types du baccalauréat par le biais de moyens de communication à distance», à savoir les réseaux sociaux. Des cas de fraude ont été signalés dans 15 wilayas.
MAROC – Un protocole d’entente a été signé mercredi à Rabat entre le ministère de l’Économie, des Finances et de la Réforme de l’administration et la Société financière internationale (SFI) pour stimuler la reprise économique marocaine et consolider leur partenariat. Cet accord réitère le soutien de la SFI au Nouveau Modèle de Développement (NMD) et à son programme de réformes qui vise à encourager la reprise économique post-pandémie. Il détaille quatre domaines sur lesquels la SFI appuiera le Royaume au cours des cinq prochaines années. Il est question plus particulièrement de la mise en œuvre du Fonds Mohammed VI pour l’investissement et d’assister le processus d’identification des investisseurs potentiels et des projets à fort impact. SFi ou IFC, est une organisation du groupe de la Banque mondiale consacré au secteur privé. Son directeur est le Sénégalais Makhtar Diop.
Par ailleurs, la préfecture de Tétouan vient de lancer une vaste opération anti psychotropes et autres stupéfiants dans cette région très fréquentée l’été par les touristes et les MRE.
LIBYE – « Nous avons fait des progrès en ce qui concerne les mercenaires et nous espérons que dans les jours à venir les mercenaires se seront retirés des deux côtés », a déclaré la cheffe de la diplomatie libyenne, Najla Mangouch, à l’issue de la deuxième réunion internationale de Berlin sous l’égide de l’ONU, à laquelle participait notamment le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken. L’idée est « de discuter pour savoir si chaque côté pourrait faire partir 300 Syriens » déployés actuellement en Libye, a dit un responsable américain. Moscou et Ankara, qui soutiennent des camps différents en Libye,sont soupçonnés d’avoir recruté des combattants syriens pour défendre leurs intérêts. « Toutes les forces étrangères et les mercenaires doivent être retirés de la Libye sans délai », ont indiqué les participants à la réunion dans un document final. Un tel engagement avait déjà été pris lors d’un précédent sommet international sur la Libye à Berlin début 2020, mais il avait été suivi de peu d’effets. En décembre, l’ONU estimait à quelque 20 000 le nombre de mercenaires et combattants étrangers en Libye : des Russes du groupe privé Wagner, des Tchadiens, des Soudanais ou encore des Syriens. Plusieurs centaines de militaires turcs sont eux aussi présents en vertu d’un accord bilatéral conclu avec le précédent gouvernement de Tripoli. Une dispersion brutale de ces hommes surarmés représenterait toutefois une nouvelle menace pour la région, craignent des diplomates de l’ONU. Il y a dix jours, le président français a déclaré e président français Emmanuel Macron a déclaré avoir reçu l’assurance de son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, qu’il souhaitait que les mercenaires quittent le territoire libyen dès que possible ».
Lors de cette réunion, la Tunisie a appelé à une mobilisation rapide et collective pour soutenir la Libye dans sa phase de transition, afin d’éviter « des répercussions dangereuses sur la stabilité de la région ». D’autre part, le Maroc pourrait, à la demande de Tripoli, coopérer à la formation et au renforcement des institutions militaires libyennes.
CANAL DE SUEZ – Depuis trois mois, l’Ever Given, ce porte-conteneurs de 400 mètres de long qui avait bloqué le canal attend des jours meilleurs dans le lac Amer. Il pourrait renaviguer bientôt. En effet, un accord « initial » sur des indemnisations a été conclu entre l’Égypte et le propriétaire du navire. Aucune information n’a été divulguée sur le montant des indemnisations, l’amiral Ossama Rabie, patron du Canal, précisant que les parties avaient convenu de ne rien divulguer avant la signature effective de l’accord. Initialement, Le Caire avait réclamé 916 millions de dollars (767 millions d’euros), avant de baisser le montant à 600 puis 550 millions de dollars (461 millions d’euros). Les propriétaires japonais de l’Ever Given, Shoei Kisen, et ses assureurs, avaient contesté cette demande ainsi que l’immobilisation du navire sur une décision de la justice égyptienne. L’accord pourrait être signé au milieu de la semaine prochaine. L’Ever Given, dont une partie de la cargaison composée de denrées périssables, est perdue, reprendrait alors la mer.
ÉTHIOPIE – Une frappe aérienne a touché mardi un marché très fréquenté au Tigré, faisant des dizaines de blessés et un nombre indéterminé de morts dans cette région du nord du pays, où le conflit qui dure depuis sept mois a connu ces derniers jours un regain d’intensité. Aujourd’hui, le porte-parole de l’armée a affirmé qu’il n’y avait eu aucune victime civile. Le colonel Getnet Adane a déclaré lors d’un entretien accordé à Reuters à Addis-Abeba qu’il ne disposait pas encore du bilan de cette frappe, mais que seuls des combattants ayant revêtu des habits civils ont péri lors de cette opération. Selon un médecin interrogé par Reuters, cette frappe a fait au moins une quarantaine de morts. Une habitante ayant précisé que son mari et sa fille de deux ans avaient été blessés à cette occasion a expliqué qu’une bombe larguée par un avion avait frappé le marché de Togoga, situé à l’ouest de Mekele, autour de 13h00 mardi. Le porte-parole de l’armée éthiopienne a écarté ces témoignages en déclarant que les médecins cités par les médias n’étaient pas de « vrais docteurs » et en imputant les informations sur les enfants blessés à la « propagande » du Front de libération du peuple du Tigré.
PHILIPPINES – L’ancien président philippin Benigno Aquino, un célibataire et catholique pratiquant de 61 ans, est décédé, jeudi 24 juin, ont annoncé le ministère des Affaires étrangères et plusieurs responsables des autorités. Benigno « Noynoy » Aquino, président de 2010 à 2016, était le fils de de l’ancienne présidente Corazon Aquino et de son mari Benigno « Ninoy » Aquino, assassiné en 1983 à son retour d’exil. Tous deux étaient révérés pour avoir favorisé le rétablissement de la démocratie aux Philippines dans les années 1980 après la dictature de Ferdinand Marcos. Au cours de son mandat, Benigno Aquino III, auquel a succédé l’actuel président, Rodrigo Duterte, a mené un programme de lutte contre la corruption et introduit d’importantes réformes économiques. Sous sa présidence, les Philippines ont connu une croissance moyenne d’un peu plus de 6 % par an, soit la meilleure performance depuis les années 1970, mais la pauvreté est demeurée endémique. Contrairement à la majorité des habitants de ce pays catholique, il est resté célibataire toute sa vie, même s’il a entretenu des liaisons avec des femmes.
COLOMBIE -Ingrid Betancourt, otage des Farc pendant six ans dans la jungle colombienne et ancienne candidate à la présidentielle colombienne de 2002, a rencontré mercredi pour la première fois d’anciens membres de la guérilla devant la Commission de la Vérité mise en place à l’issue des accords de paix de 2016. « « Nous sommes là, nous qui portons nos blessures et nos morts avec la difficulté de nous regarder en face. Avec la douleur de nous écouter et avec la pudeur de nos émotions, mais avec la décision partagée de briser le cercle vicieux de la violence », a-t-elle déclaré, mais elle a regretté que du côté des anciens otages « nous pleurions tous et que de l’autre côté il n’y ait pas eu une seule larme« . Pour cette femme de 58 ans qui fut captive de 2002 à 2008, les guérilleros ont parlé pour « la politique » et non « avec leur cœur ». Rodrigo Londoño Echeverri, le dernier commandant des Farc, a pourtant tenté de faire amende honorable en affirmant : « À ceux qui ne sont jamais revenus de leur enlèvement, à ceux qui ont perdu la vie entre nos mains, à leurs proches accablés pendant des années par leur absence (…) nous demandons pardon pour la terrible souffrance que nous avons causée. Nous parlons avec un sentiment de honte. »
INSOLITE – Brandi Levy était furieuse car elle n’avait pas été sélectionnée parmi les cheerleaders les plus capées de son école de Pennsylvanie qui accompagnait les matchs de l’équipe locale de softball, une variante du base-ball. Avec un ami, la jeune fille de 14 ans s’était déchaînée sur Snapchat: « Nique l’école, nique le softball, nique les cheerleaders, nique tout » (« Fuck school, fuck softball, fuck cheer, fuck everything ». L’école l’avait alors exclue du groupe de supporters, ce qui n’avait pas calmé Brandi. Au contraire, avec le soutien de ses parents, elle avait porté plainte contre la justice. D’appels en appels, l’affaire a terminé devant la Cour suprême. A huit contre un, elle a tranché en faveur de l’élève. La Cour défend la liberté d’expression et a souligné que l’élève avait agi « en dehors des heures de classe », à partir d’« un endroit à l’extérieur de l’école ».
ETATS-UNIS – Joe Biden avait annoncé son intention de faire voter une loi favorisant l’accès aux urnes. Les sénateurs républicains viennent de le bloquer: alors qu’une majorité de 60 sénateurs sur 100 était nécessaire pour éviter une obstruction parlementaire fatale, le vote pour ouvrir les débats s’est terminé à 50-50. Le projet de loi, baptisé For the People Act, voulait faciliter l’accès aux urnes en imposant à tous les Etats certaines mesures, notamment sur le vote anticipé et par correspondance. Les démocrates ont assuré qu’il s’agissait de « protéger la démocratie », les républicains, eux, ont répondu vouloir respecter la constitution et laisser chaque État organiser son scrutin, dénonçant les « risques de fraude », notamment sur la collecte de bulletins par des tiers («ballot harvesting »). Le nouveau président américain soutenait ce projet, nécessaire selon lui pour contrer les attaques « absolument sans précédent » contre le droit de vote des minorités. « La démocratie est en danger, ici en Amérique », a martelé mardi la Maison Blanche dans un communiqué. Pour le chef des sénateurs républicains Mitch McConnell, le projet de réforme n’est qu’une « tentative » des démocrates « de faire pencher toutes les élections américaines en leur faveur pour toujours ».
RUSSIE-UE – Avant le conseil européen de ce soir à Bruxelles, la chancelière allemande a estimé ce matin que l’Union européenne devait nouer un «contact direct» avec la Russie et Vladimir Poutine et «créer des mécanismes» pour répondre «conjointement» aux «provocations» et «attaques hybrides» de Moscou. «Il ne suffit pas que le président américain parle au président russe, je m’en félicite vivement, mais l’Union européenne doit également créer différents formats de discussion», avec Moscou, a déclaré Angela Merkel devant le Bundestag. Comme le président français, elle juge nécessaire d’organiser des rencontres avec Vladimir Poutine pour traiter des sujets d’intérêt majeur pour l’UE notamment dans les domaines de la protection du climat, de la paix et de la sécurité.
Le projet de conclusions du sommet de l’UE insiste sur la nécessité d’une réponse «ferme et coordonnée de l’UE et des États membres aux activités malveillantes de la Russie» et demande à Josep Borrell de «présenter des options en vue de l’adoption de sanctions économiques supplémentaires adéquates et efficaces à l’encontre des parties responsables en réaction aux actions déstabilisatrices» de Moscou.
TURQUIE -UE – Le conseil européen débattra aussi du renouvellement du pacte migratoire conclu en 2016 avec la Turquie. Il prévoit que le gouvernement turc prenne en charge les migrants passés illégalement en Europe, y compris les déboutés du droit d’asile. En échange, l’UE soutient financièrement Ankara. Le nouvel accord prévoit le déblocage de 3 milliards d’euros, pour la période 2022 à 2024. Un montant qui s’ajoutent aux 6 milliards d’euros déjà déboursés depuis 2016 pour la prise en charge des réfugiés accueillis en Turquie – près de 4 millions de personnes, actuellement, pour l’essentiel des Syriens, que l’UE cherche à éviter d’accueillir sur son sol. Depuis quelques semaines, Erdogan, quelque peu en froid avec Poutine, joue la carte de l’apaisement, mais Bruxelles, sceptique, s’interroge et doute de la sincérité du Turc.
HONGRIE – A son arrivée à Bruxelles, Viktor Orban, en butte à l’hostilité d’une bonne partie des dirigeants européens, a voulu rassurer: il est le défenseur des homosexuels. “La loi ne porte pas sur les homosexuels. Elle concerne la façon dont les parents veulent faire l’éducation sexuelle de leurs enfants”, a-t-il dit. “Sous le régime communiste, l’homosexualité était punie et je me suis battu pour leur liberté et leurs droits. Je défends les droits des homosexuels” a-t-il affirmé. Difficile de le croire quand on regarde les lois qu’il a fait voter… Les autres pays de Visegrad -Pologne, Tchéquie et Slovaquie- sont de son côté comme les partis d’extrême droite.
ÉCOSSE – Le ministre britannique Michael Gove, chargé de coordonner l’action du gouvernement, a écarté mercredi tout nouveau référendum sur l’indépendance de l’Écosse avant les prochaines législatives, en 2024, expliquant que le gouvernement se concentrait sur la reprise post-pandémie. Interrogé par le quotidien The Telegraph s’il y avait une possibilité que le Premier ministre Boris Johnson approuve un référendum avant les élections prévues en mai 2024, Michael Gove a répondu : Je ne pense pas. Il a qualifié l’idée de « folie ». Les Écossais accusent le gouvernement anglais de condescendance.
BRITNEY SPEARS – La star de la pop, âgée de 39 ans, a abordé mercredi 23 juin pour la première fois le sujet sensible de sa tutelle en public. Elle a été entendue devant un tribunal de Los Angeles, via internet, pour demander la levée de la mesure, qui dure depuis 2008, et stipule que les décisions concernant la chanteuse sont prises par une tutrice professionnelle et son père, Jamie Spears, avec lequel elle entretient de longue date des relations difficiles. Elle réclame la levée de la tutelle et dénonce l’emprise dont elle est victime de la part des membres de sa famille. Elle a parlé rapidement et sans détours :«Je veux juste récupérer ma vie.» Pendant 20 minutes, elle enchaîne les arguments pour prouver au tribunal que cette tutelle lui fait «plus de mal que de bien». Pêle-mêle, elle déballe tout : elle n’est «pas heureuse», ne parvient pas à dormir, se sent «tellement en colère», «pleure tous les jours»… En couple avec l’influenceur Sam Asghari, elle insiste: «Je veux pouvoir me marier et avoir un enfant ». L’interprète de Toxic est soutenue par une vague féministe sur les réseaux sociaux. La juge a indiqué que Britney Spears devait désormais formellement demander la levée de sa tutelle, et que son recours serait examiné à une date ultérieure. Cette fois, elle aura le droit d’embaucher l’avocat de son choix.