UNION EUROPÉENNE – Un proche du Hongrois Viktor Orban à la tête de l’Europe: la Slovénie préside depuis aujourd’hui et pour un semestre le Conseil de l’Union européenne. Dirigé par l’ultraconservateur Janez Janša, le petit pays est en accord avec la Hongrie illibérale. « Ensemble. Résiliente. Europe. » Voilà le slogan assez abscons sous lequel se place la présidence slovène. Son programme: faciliter la reprise économique d’une Europe en convalescence, son autonomie stratégique, mais aussi la transition écologique et numérique. La Slovénie veut une UE « en mesure de répondre de manière coordonnée aux potentielles cyber-attaques à grande échelle » et « de faire face à l’évolution démographique négative« . Ljubljana prévoit un sommet UE-Balkans à l’automne et surtout, influence hongroise, « afin d’assurer une gestion plus efficace des pressions migratoires, la Slovénie s’efforcera de faire avancer les négociations sur le nouveau Pacte sur la migration et l’asile et de renforcer le rôle de l’Union européenne dans la dimension extérieure de la migration« . Si l’on peut s’inquiéter de ces orientations loin de faire unanimité chez les 27, il faut se souvenir que l’influence réelle de cette présidence est faible, symbolique. le pouvoir est ailleurs, du côté de la présidence de la Commission et de celle du Conseil européen, d’Ursula von de Leyen et de Charles Michel. Chez lui, le Premier ministre Jansa, qui ne dispose que d’une majorité relative, fait face à une forte opposition.
TURQUIE – La décision avait été annoncée en mars par le président Erdogan, mais c’est aujourd’hui, 1er juillet, que la Turquie se retire officiellement de la Convention d’Istanbul, qui engage ses signataires à prévenir les violences domestiques, à entamer des poursuites judiciaires le cas échéant, et à promouvoir l’égalité. Des milliers de manifestants ont prévu de descendre dans les rues du pays ce jeudi, alors qu’une cour d’appel a rejeté cette semaine un recours destiné à suspendre le retrait de la Turquie de la convention. « Nous allons continuer notre lutte », a déclaré mercredi Canan Gullu, présidente de la Fédération des associations des femmes turques. « Le retrait de notre pays de la convention ne va pas entraîner une quelconque lacune juridique ou pratique dans la prévention des violences contre les femmes » affirme le gouvernement, mais Canan Gullu indique que les femmes et d’autres groupes vulnérables font preuve de davantage de réticence à demander de l’aide et sont moins enclins à en recevoir, tandis que les difficultés économiques liées à la crise sanitaire du coronavirus ont accentué les violences domestiques.
CHINE – Parlant pendant une heure de la porte Tiananmen à Pékin, d’où son lointain prédécesseur Mao Tsé-toung proclama la République populaire en 1949, Xi Jinping a vanté aujourd’hui l’essor « irréversible » de la Chine et averti que toute puissance étrangère qui chercherait à harceler la Chine se retrouverait la tête en sang, saluant par ailleurs le « nouveau monde » créé par le peuple chinois. Le président chinois a promis de réaliser la « réunification » avec Taiwan et d' »écraser » toute tentative vers une indépendance formelle de l’île démocratique. Il a également assuré que la stabilité sociale serait préservée à Hong Kong tout en protégeant la sécurité et la souveraineté de la Chine. Pour le centenaire, le pouvoir chinois, expert en gestion des foules, a vu grand. Après le vol du drapeau, le chiffre « 100 » s’est affiché dans le ciel, formé par une trentaine d’hélicoptères. Ont suivi des avions de combat, puis une patrouille acrobatique qui a laissé une traînée multicolore au-dessus de la capitale chinoise.
GABON – Trois militaires ont été condamnés jeudi à 15 ans de prison au Gabon pour une piteuse tentative de coup d’État en janvier 2019 contre le président Ali Bongo Ondimba qui se remettait alors d’un AVC, un verdict relativement clément au regard des réquisitions du procureur qui réclamait l’emprisonnement à vie. Le 7 janvier 2019, le groupe de mutins mené par le lieutenant Ondo Obiang avaient pénétré de force au siège de la Radio-Télévision Gabonaise (RTG) et les trois militaire de la GR étaient apparus à l’écran en treillis et fusil d’assaut à la main, l’officier disant vouloir « sauver le pays du chaos ». Mais ils n’avaient été suivis par personne et la tentative de putsch avait rapidement tourné court. Deux putschistes avaient été abattus par les forces de sécurité et Ondo Obiang avait été arrêté, comme les autres militaires. Les auteurs de la tentative de coup d’État avaient affirmé durant leur procès qu’ils voulaient empêcher un putsch du frère du président, le colonel Frédéric Bongo, alors le chef du plus puissant des services de renseignements du pays. Le président de la Cour spéciale militaire a refusé de le faire comparaître. Au moment du coup d’État raté, Ali Bongo, au pouvoir alors depuis dix ans, se trouvait en convalescence au Maroc, à la suite d’un AVC deux mois plus tôt.
MALI – Le Conseil de sécurité de l’ONU a prolongé jusqu’au 30 juin 2022 sa mission de casques bleus, en insistant sur un retour du pouvoir aux civils et la tenue d’élections générales le 27 février. Une résolution en ce sens, rédigée par la France, a été adoptée à l’unanimité. Elle prévoit que la Minusma soit reconduite avec ses effectifs actuels, soit un maximum de 13 289 militaires et 1 920 policiers. La résolution rappelle que « le chef de la transition, le vice-président et le premier ministre de la transition ne pourront en aucun cas être candidats à l’élection présidentielle à venir. Une mission principale de la Minusma est de faciliter l’application par les acteurs maliens d’une stratégie globale axée sur les aspects politiques et visant à protéger les civils, à réduire les violences intercommunautaires, à restaurer l’autorité et la présence de l’État et à rétablir les services sociaux de base dans le centre du Mali. Par ailleurs, la Haute-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, Michelle Bachelet, a jugé mardi « profondément préoccupante » l’augmentation des violations des droits humains depuis août 2020 au Mali. « L’impunité généralisée » constitue un risque grave pour la protection des civils, a-t-elle prévenu dans un communiqué.
SYRIE – Des centaines d’enfants sont incarcérés dans des prisons pour adultes dans le nord-est du pays, a déclaré mercredi 30 juin le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), dévoilant pour la première fois le sort de détenus. Les enfants, pour la plupart des garçons dont certains n’ont pas plus de douze ans, ont été transférés vers les prisons depuis un camp situé dans le désert et géré par les forces kurdes, a précisé l’organisation humanitaire. L’année dernière, le CICR a effectué 36 visites dans des lieux de détention en Syrie. Il exige des entretiens privés avec les détenus sur leur traitement et leurs conditions de vie, mais ses conclusions, confidentielles, n’ étaient communiquées qu’aux autorités. La Turquie a appelé mercredi à garder ouvert un accès transfrontalier qui permet d’acheminer de l’aide à des millions de personnes de la région rebelle d’Idlib, dans le nord de la Syrie et risque d’être prochainement fermé le 10 juillet, Moscou pouvant s’opposer à la prolongation d’une autorisation des Nations unies.
Par ailleurs, les autorités marocaines travaillent au rapatriement des femmes et de leurs enfants, bloqués dans les camps Al-Hol et de Roj dans le nord de la Syrie. Il s’agit au total de 81 femmes et 251 enfants de nationalité marocaine.
HAÏTI – Quinze personnes ont été tuées par balle, dont un journaliste et une militante politique d’opposition, dans la nuit de mardi à mercredi dans la capitale haïtienne, a indiqué le directeur de la police nationale d’Haïti, Léon Charles, qui dénonce de supposées représailles commises par des sympathisants d’un policier syndicaliste tué quelques heures plus tôt. Les photos des corps sans vie du journaliste Diego Charles, au sol, et d’Antoinette Duclair, activiste féministe et militante pour le parti d’opposition « Matrice Libération », au volant de sa voiture, circulaient sur les réseaux sociaux haïtiens dès les premières heures du matin. Les deux victimes étaient âgées de 33 ans. Les accusations portées par Léon Charles ont suscité des critiques émanant de journalistes et d’organisations de la société civile, qui doutent de leur véracité. « Venir aussi facilement dire “nous savons que le double assassinat de Diego Charles et Antoinette Duclair vient de ce syndicat”, nous pensons que c’est agir avec beaucoup de précipitation et surtout beaucoup de légèreté », a réagi Marie-Rosy Auguste Ducena, du Réseau national de défense des droits humains.
INSOLITE – Cela n’a l’air de rien, mais il lui a fallu du temps, des centaines et des centaines d’essais pour faire tenir cinq M&M’s les uns sur les autres. C’est un record du monde reconnu par le Guiness de record. Le jeune Britannique Will Cutbill, un ingénieur civil de 23 ans, avoue qu’il en rêvait et qu’il a profité du confinement pour s’entraîner. « Quand j’ai dit au Guiness qu’il y en avait cinq, ils étaient choqués. Ils voulaient aussi essayer et tenter de me battre » a expliqué Will. Jusqu’alors le record d’empilage était de quatre M&M’s, détenu par un Italien et un Australien. Il sera sans doute difficile de faire tenir plus de cinq M&M’s, mais des prétendants à un nouveau record ont déjà au travail. Essayez!. Et faites comme Will: mangez votre record.
SAUCISSE – Londres et l’Union européenne sont parvenus, mercredi 30 juin, à un accord à propos de ce que les tabloïds britanniques ont appelé la « guerre de la saucisse ». Conclu à la suite de vives tensions entre Londres et Bruxelles sur le sujet, cet accord permettra à la Grande-Bretagne de continuer à expédier vers l’Irlande du Nord de la viande réfrigérée, comme des saucisses anglaises, jusqu’à la fin septembre – ce qui aurait été interdit à partir du 1er juillet si aucun accord n’avait été trouvé. L’UE insiste sur le fait que cet accord est «temporaire» et s’accompagne de «fortes conditions». «Nous ne donnons pas un chèque en blanc», a prévenu le vice-président de la Commission européenne, Maros Sefcovic. Le protocole nord-irlandais maintient de fait la province britannique dans le marché unique et l’union douanière européens pour les marchandises, en prévoyant des contrôles douaniers dans les ports sur les biens arrivant en Irlande du Nord en provenance de l’île de Grande-Bretagne. L’objectif de ce protocole est d’éviter que les contrôles aient lieu entre la province et la République d’Irlande, au sud, et ainsi prévenir le rétablissement d’une frontière dure entre les deux territoires qui pourrait compromettre la paix en Irlande du Nord, après trois décennies de violences.
TRUMP – La Trump Organization a dénoncé cet après-midi l’inculpation attendue de son directeur financier, Allen Weissenberger, comme « une tentative de nuire à l’ancien président » Donald Trump. « Ce n’est pas de la justice, c’est de la politique », a affirmé un porte-parole de l’entreprise familiale de l’ancien magnat new-yorkais, dans un communiqué cité par plusieurs médias américains. L’acte d’accusation contre M. Weisselberg, mais selon plusieurs sources il devrait être inculpé de délits fiscaux liés à des avantages en nature perçus en tant que directeur financier et non déclarés au fisc. L’ancien président américain et les membres de sa famille ne devraient pas être inquiétés, au moins dans un premier temps, par les procureurs qui enquêtent depuis deux ans sur l’entreprise immobilière qui gère également des hôtels de luxe et des clubs de golf. L’inculpation d’Allen Weisselberg viserait, de l’avis général, à le mettre sous pression afin qu’il accepte de collaborer avec les enquêteurs pour apporter à l’accusation davantage d’éléments à charge.
TEXAS – John Hummel, un homme de 45 ans, aurait dû être exécuté le 17 mars 2020, mais une cour d’appel avait repoussé l’échéance in extremis « eu égard à la crise sanitaire ». Il a reçu mercredi une injection létale dans le pénitencier de Huntsville. En 2009, il a poignardé sa femme enceinte et son beau-père, puis battu à mort sa fille de cinq ans avec une batte de base-ball, avant de mettre le feu à leur domicile, à Fort Worth, dans le sud des États-Unis. Selon les procureurs, il souhaitait refaire sa vie avec une autre femme. Le Texas, État américain qui applique le plus la peine capitale, avait repris les exécutions le 19 mai pour exécuter Quintin Jones, un Afro-Américain qui avait tué sa grand-mère.
BRITNEY SPEARS – Un tribunal de Los Angeles a rejeté la demande de la pop star d’écarter son père de la tutelle judiciaire dont elle fait l’objet depuis 2008 à la suite de troubles psychologiques et qui donne à celui-ci le contrôle sur ses affaires. La décision de la Cour supérieure de Los Angeles, rendue mercredi fait suite à une demande déposée en septembre par l’avocat de Britney Spears, qui souhaitait que la société de gestion de patrimoine Bessemer Trust soit ajoutée à la tutelle et que le père de la chanteuse, Jamie Spears, en soit écarté. Cette décision survient une semaine après un plaidoyer de la chanteuse pour mettre fin à la tutelle dont elle fait l’objet et qu’elle juge abusive, tutelle au cours de laquelle elle dit avoir dû prendre des médicaments pour contrôler son comportement, ne pas avoir été autorisée à prendre des décisions concernant ses amitiés ou ses finances, et ne pas avoir pu se faire retirer un implant contraceptif, alors qu’elle souhaitait avoir d’autres enfants. Ce jugement n’est pas lié à l’audition du 24 juin. Britney Spears peut maintenant déposer officiellement une requête écrite demandant la fin de sa tutelle appuyé par son témoignage pour que la demande formulée le 24 juin soit étudiée.
BILL COSBY – Condamné pour agression sexuelle à au moins trois ans de prison et dix au maximum, le comédien a été libéré mercredi, juste après l’annulation du jugement par la Cour suprême de Pennsylvanie. Sa condamnation était considérée comme la première de l’ère #metoo et une victoire dans la lutte contre les violences sexuelles visant les femmes. Le comédien de 83 ans, accusé par une soixantaine de femmes d’agressions sexuelles et de viols, prescrits, avait été poursuivi par une artiste, Andrea Constand, et l’affaire s’était réglée en 2006 à l’amiable avec le versement de 3,38 millions de dollars. Le procureur de l’époque lui avait assuré qu’il ne serait pas poursuivi au pénal, mais en 2015, ses successeurs en ont décidé autrement. La Cour suprême de Pennsylvanie a considéré que la poursuite de Bill Cosby en utilisant des preuves divulguées lors d’une procédure civile était « injuste ». Selon la Cour, l’ « accord de non-poursuite » , bien que nonécrit, signifie qu’il n’aurait pas dû être inculpé. « À la lumière de ces circonstances, la décision de poursuivre Cosby a violé les droits à une procédure régulière », écrivent les magistrats, qui parlent « d’affront au principe fondamental d’équité ». Même si la décision de libération ne porte que sur la forme et pas le fond, Bill Cosby ne sera pas rejugé.
ALLEMAGNE – Beaucoup pensaient qu’elle serait la prochaine chancelière, mais la Verte Annalena Bearbock vient de chuter de son piédestal: alors que plusieurs médias allemands ont découvert que la quadragénaire avait gonflé son CV, elle est désormais accusée de plagiat. Elle aurait reproduit certains passages de son livre Jetzt (« Maintenant », Ullstein, non traduit), sans mentionner ses sources. Sur son blog spécialisé dans la « traque au plagiat », le spécialiste en communication autrichien Stefan Weber a identifié une demi-douzaine d’extraits s’apparentant à des copier-coller d’articles parus notamment dans une revue de politique étrangère, sur des sites institutionnels et dans l’hebdomadaire Der Spiegel. Mandaté par le parti écologiste, l’avocat Christian Schertz, spécialiste du droit des médias, a pris la défense de la candidate : « Je n’identifie aucune violation du droit d’auteur dans les passages référencés, dans la mesure où ceux-ci ne sont que des reprises d’informations connues ou d’opinions politiques. » Entre mai et juin, la part des personnes interrogées l’estimant taillée pour la fonction de chancelière a reculé de 43 % à 28 %, selon le baromètre mensuel de la chaîne publique ZDF. Dans le même temps, la cote des conservateurs a nettement remonté.
FRANCE – « Je vois la société se racialiser progressivement », s’est alarmé Emmanuel Macron dans une interview au magazine Elle en estimant que « la logique intersectionnelle fracture tout » car elle « renvoie chacun à son identité ». « Je suis du côté universaliste. Je ne me reconnais pas dans un combat qui renvoie chacun à son identité ou son particularisme », ajoute le chef de l’État, en évoquant cette approche qui dénonce le cumul des discriminations lorsque l’on fait partie de plusieurs minorités. Pour lui, « les difficultés sociales ne sont pas uniquement structurées par le genre et par la couleur de peau, mais aussi par l’inégalité sociale ». Il exprime par ailleurs son opposition à un délai allant jusqu’à 16 semaines pour l’avortement, le jugeant en ce cas « traumatisant ».
« Je n’y suis pas favorable. Chaque année, 4000 à 5000 femmes vont à l’étranger pour pouvoir le faire, mais c’est avant tout le signe d’un échec de notre prise en charge », selon lui. Il se dit une nouvelle fois hostile au crop top à l’école: « À l’école, je suis plutôt ‘tenue décente exigée’, aussi bien pour les filles que pour les garçons. Tout ce qui vous renvoie à une identité, une volonté de choquer ou d’exister n’a pas sa place à l’école. On peut tenir compte de la part de fantaisie d’un ado et tenir bon sur certains principes. » Il annonce enfin une meilleure prise en charge de l’endométriose maladie chronique liée aux règles qui atteint une femme sur dix, avec des mesures à la rentrée.
FRANCE – Situation exceptionnelle aujourd’hui jeudi 1er juillet au ministère de la Justice: une perquisition a été menée dans le cadre de l’enquête visant le ministre Eric Dupond-Moretti. La Cour de Justice de la République (CJR) enquête en effet sur des soupçons de conflits d’intérêt qui concernent le Garde des Sceaux. Il est en en effet suspecté d’avoir une influence depuis son arrivée place Vendôme sur des affaires qu’il traitait auparavant comme avocat. En premier lieu celle des « fadettes », dans l’affaire Sarkozy-Herzog. Une fois nommé ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti avait demandé l’ouverture d’enquêtes administratives contre les magistrats du Parquet national financier qui s’étaient penchés sur les écoutes de « Paul Bismuth ». Or, les relevés téléphoniques d’Eric Dupond-Moretti avaient été récupérés parmi ceux d’autres proches de Thierry Herzog durant cette enquête. De, même, tout juste entré au gouvernement, il s’était empressé d’engager une procédure administrative contre le juge Levrault -évincé de son poste à Monaco-, concernant ses méthodes dans une enquête sur un policier accusé de corruption. Lequel était défendu par Eric Dupond-Moretti lui-même. Plusieurs syndicats de magistrats et l’association anticorruption Anticor avaient déposé plainte. Les magistrats de la CJR ont déjà entendu le Premier ministre en tant que témoin. Selon le Canard enchaîné, le garde des Sceaux devrait être prochainement convoqué par les magistrats de la CJR et risque une mise en examen. Le 23 octobre dernier, Éric Dupond-Moretti avait suscité deux décrets pour se déporter dans ces deux affaires et permettre au premier ministre, Jean Castex, de le remplacer dans ses prérogatives disciplinaires éventuelles.
FINANCES – 30 pays ont conclu, ce jeudi 1er juillet, un accord pour instaurer un taux minimum effectif d’imposition d’au moins 15 %. Les droits à taxer d’une partie des « surprofits » seront répartis différemment selon les pays où les entreprises exercent une activité. L’OCDE prévoit 150 milliards de dollars de recettes fiscales de plus chaque année. Toute société ayant un chiffre d’affaires de plus de 20 milliards de dollars et dont la rentabilité est supérieure à 10 % de ce chiffre d’affaires est concernée. Il s’agit d’une première étape puisque d’ici à sept ans, le seuil devrait être abaissé à 10 milliards de dollars. Dans l’immédiat, une centaine de multinationales dont 5 à 6 françaises sont dans le champ d’application de cette règle. « Les droits d’imposition sur plus de 100 milliards de dollars de bénéfices devraient être affectés chaque année », estime l’OCDE. Comme prévu de longue date, les entreprises des secteurs miniers et pétroliers ainsi que les services financiers sont exclus. Il s’agit d’une première étape puisque d’ici à sept ans, le seuil devrait être abaissé à 10 milliards de dollars. Dans l’immédiat, une centaine de multinationales dont 5 à 6 françaises sont dans le champ d’application de cette règle. « Les droits d’imposition sur plus de 100 milliards de dollars de bénéfices devraient être affectés chaque année », estime l’OCDE. Comme prévu de longue date, les entreprises des secteurs miniers et pétroliers ainsi que les services financiers sont exclus. L’Irlande, la Hongrie, l’Estonie le Kenya, le Nigeria, le Pérou, le Sri Lanka, Saint Vincent-et-les-Grenadines et la Barbade ont refusé de signer l’accord