GAZA – L’ONU a accepté d’assumer la responsabilité de la distribution des subventions offertes par le Qatar aux familles nécessiteuses de la bande de Gaza, rapporte aujourd’hui dimanche le journal palestinien Al-Quds. Selon cette source, l’émissaire des Nations unies pour le Proche-Orient, Tor Wennesland, a dernièrement tenu une série de réunions avec de hauts responsables notamment en Israël, et n’a rencontré aucune opposition à cette solution. L’ONU devrait ainsi transférer l’aide financière par l’intermédiaire de banques supervisées par l’Autorité palestinienne et installées à Ramallah en Cisjordanie, et non pas par des intermédiaires contrôlés par l’administration du Hamas au pouvoir à Gaza. Les fonds sont officiellement destinés à verser une subvention de 100 dollars par mois à près de 100.000 familles de la bande de Gaza, désignées par le Hamas comme étant dans le besoin. Ils devraient également servir à rémunérer les responsables du Hamas.
Samedi soir, l’aviation israélienne a bombardé un site de fabrication d’armes et un lance-roquettes appartenant au Hamas en riposte aux lancers de ballons incendiaires survenus plus tôt dans la journée. Un homme a été grièvement blessé. Le Premier ministre israélien Naftali Bennett et le ministre de la Défense Benny Gantz ont rappelé qu’Israël « répondra à toute attaque qui vise son territoire par la force ».
CISJORDANIE – Un Palestinien de 20 ans a été tué par un tir israélien samedi en Cisjordanie occupée, a annoncé le ministère de la Santé palestinien lors de ce que l’armée israélienne a présenté comme une « violente confrontation » entre des Palestiniens et des colons juifs. Les soldats ont alors vu un homme jeter un engin explosif sur eux depuis un toit et « ont répondu par des tirs contre le suspect afin d’éliminer le danger », a déclaré un porte-parole militaire israélien.
Samedi à Ramallah, des manifestations ont u lieu, pour le dixième jour consécutif, suite à la mort en détention le 24 juin dernier d’un membre éminent de l’opposition à l’Autorité palestinienne Nizar Banat. Les manifestants demandent que les personnes impliquées dans la mort de Banat soient jugées et demandent la démission du président de l’AP Mahmoud Abbas. « Abbas dégage », « Non à l’assassinat politique », « Que tombe l’Autorité d’Oslo » ont scandé les manifestants qui ont brandi des pancartes contre M. Abbas.
IRAN – Le directeur général adjoint de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) Massimo Aparo va se rendre en Iran, sur fond de tensions liées aux restrictions par Téhéran des inspections. « La visite s’inscrit dans le cadre des activités de vérifications de routine » prévues par l’accord de garanties du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), a expliqué Kazem Gharibabadi, l’ambassadeur d’Iran auprès du gendarme onusien du nucléaire, en annonçant ce déplacement sur Twitter. »Aucune discussion n’est programmée à Téhéran », a-t-il précisé. Un diplomate européen basé à Vienne, où les négociations ont repris, a confirmé l’information. Il s’agit « essentiellement d’aller à l’usine d’enrichissement de Natanz et de vérifier que les inspecteurs ont bien accès aux cascades » de centrifugeuses (utilisées pour enrichir l’uranium), a-t-il précisé à l’AFP.
Le service de renseignement privé israélien Intel Lab a publié samedi des photos satellites de ce qui représenterait des dommages causés par une attaque de drone signalée contre une installation nucléaire iranienne le mois dernier. Le 23 juin, l’Iran avait affirmé avoir déjoué une opération de « sabotage » contre un bâtiment de son organisation de l’énergie atomique (OIEA) aux alentours de Karaj, une ville à quelque 50 km à l’ouest de Téhéran. Mais selon des sources anonymes iraniennes citées par des médias israéliens, l’installation – qui aurait été utilisée pour assembler des centrifugeuses pour l’enrichissement d’uranium – avait été endommagée lors de la frappe.
BURKINA – Comme annoncé, plusieurs milliers de personnes ont manifesté, samedi, dans plusieurs villes du Burkina Faso, dont la capitale Ouagadougou, pour protester contre « l’aggravation » de la situation sécuritaire et réclamer une réponse aux attaques jihadistes de plus en plus meurtrières. « Non à l’insécurité grandissante », « Non à l’abandon des populations », « Non aux attaques sans fin », « Y-a-t-il encore un président au Burkina Faso ? », ont scandé les manifestants dans le centre de Ouagadougou, en brandissant des drapeaux de leur pays. Eddie Komboïgo, chef de file de l’opposition appelle à l’organisation des états généraux de la sécurité. Il s’interroge également sur l’utilité de la présence de forces étrangères au Burkina Faso si ces dernières ne sont pas capables de mettre leur matériel de surveillance à la disposition de l’armée burkinabè. Un manifestant a d’ailleurs tenté de brûler un drapeau français mais il en a été empêché. Une partie des manifestants souhaite la libération des militaires en prison depuis le procès du coup d’État de 2015. Parmi eux figure le général Gilbert Dienderé, l’homme qui était au cœur du système sécuritaire quand Blaise Compaoré dirigeait le pays. Le président Kaboré avait demandé aux organisateurs de « surseoir » aux marches de samedi. Des manifestations étaient prévues aujourd’hui dans plusieurs villes.
PAKISTAN – Un policier pakistanais a tué, avec un couteau de boucher, un homme acquitté il y a plusieurs années par un tribunal d’une accusation de blasphème, a annoncé la police samedi. Waqas Ahmed avait été jugé en 2016 pour blasphème après une publication sur Facebook, mais le tribunal l’avait acquitté. Le policier, Abdul Qadir est décrit comme n’ayant jamais accepté ce verdict. Il «prévoyait de l’attaquer depuis 2016, l’accusant d’avoir manqué de respect au prophète Mohammed», a expliqué à l’AFP un responsable de la police, Rana Muhammad Ashraf. La question du blasphème est particulièrement sensible au Pakistan, où elle transcende les frontières entre les partis. La loi pakistanaise prévoit la peine capitale pour quiconque est reconnu coupable d’avoir insulté l’islam ou le Prophète. Elle est accusée par ses opposants d’être instrumentalisée pour régler des conflits personnels ou contre les minorités religieuses, mais elle est défendue bec et ongles par les islamistes.
CHYPRE – Au moins quatre personnes sont mortes et l’incendie qui ravage actuellement le flanc sud du massif forestier du Troodos est « le plus vaste » enregistré sur l’île depuis des décennies, a déclaré sur Twitter le président Nicos Anastasiades, déplorant « une tragédie ». Face à l’ampleur du sinistre, les autorités chypriotes ont lancé un appel à l’aide internationale dès samedi soir. La Grèce a d’ores et déjà envoyé deux canadairs dans le cadre d’un mécanisme européen, et Israël, pays voisin, a également annoncé l’envoi de renforts. Les quatre victimes pourraient être des ressortissants égyptiens portés disparus depuis samedi. Un homme de 67 ans, soupçonné d’avoir provoqué l’incendie, a été arrêté. Un témoin l’aurait vu quitter les lieux dans sa voiture au moment du déclenchement de l’incendie, a indiqué la police. Chypre est confrontée à une hausse persistante des températures, et à des épisodes de sécheresse de plus en plus marqués depuis la fin du XXe siècle. Les températures ont largement dépassé les 40 degrés dans l’intérieur de l’île, ces derniers jours alors que les précipitations ont été quasi inexistantes depuis la mi-avril.
OURAGAN – Le premier ouragan de la saison dans l’Atlantique, Elsa, s’est affaibli lors de son passage sur Haïti et a été rétrogradé au rang de tempête, alors qu’il avait été classé de catégorie 1 sur 5 sur l’échelle de Saffir-Simpson. La Jamaïque et Cuba sont dorénavant sur sa trajectoire ce dimanche avant la Floride en début de semaine. Aucun dégât majeur n’a été enregistré en Haïti. Entre dimanche et lundi, Cuba pourrait recevoir entre 15 et 25 cm d’eau, avec des risques significatifs de crues et coulées de boue, selon le centre national des ouragans (NHC) américain. Dans le sud de la Floride, Elsa pourrait entraîner des précipitations, des inondations et de fortes rafales de vent, mais cela dépendra de son évolution pendant sa progression à travers les îles des Caraïbes.
A Haïti, un accident d’avion a fait six morts samedi. L’appareil allait de Port au Prince à Jacmel, villes séparées de 82 km par la route. Mais la route est dangereuse car les gangs en ont, sur deux kilomètres, le plein contrôle.
INSOLITE – 1,34 hectare de terrain comprenant une plage privée, des forêts indigènes, des droits de pêche sur un loch, sans oublier les ruines d’un village du XVIIe siècle: si cela vous intéresse, c’est à vendre pour seulement 145 000 euros. Et c’est en Écosse sur les rives du Loch Tay, dans le Perthshire. Pourquoi un prix si bas. Une demeure du village, la « House of Lawers » est hantée! Seules 17 personnes avaient été recensées dans ce village en 1841. Le nombre a ensuite chuté à sept personnes en 1891. Puis le village a complètement été abandonné en 1926. Jon Lambert, du cabinet vendeur du village, a déclaré à Insider.com : « On se souvient de Lady of Lawers pour ses prophéties qui sont apparemment devenues vraies, et les choses qu’elle a dites sont devenues vraies jusqu’à ce jour ». Ainsi, elle avait correctement prédit que l’église du village serait endommagée par un orage, ou encore « un navire conduit par la fumée », bien avant la construction des bateaux à vapeur. Les candidats à l’achat seraient déjà nombreux…
PAPE – Le chef de l’Église catholique est entré ce dimanche à l’hôpital Gemelli de Rome pour une «intervention programmée» au colon, selon le Vatican. Il était apparu publiquement pour la traditionnelle prière de l’angélus en milieu de journée, mais en milieu d’après-midi, François est arrivé entrait à l’hôpital pour une «intervention programmée» pour une «sténose diverticulaire symptomatique du colon». Ce qui peut se traduire aussi médicalement par une «sub-occlusion intestinale dans le cadre d’une maladie diverticulaire du colon.» Les «diverticules coliques» sont des hernies qui peuvent se développer progressivement avec l’âge, localisées le plus souvent au niveau du colon. Ce serait, a priori, un phénomène bénin qui touche les personnes âgées. Le pape François est âgé de 84 ans. Il est plutôt en bonne santé, hormis un problème de sciatique chronique à la hanche. C’est la première opération officielle de son pontificat depuis 2013.
VATICAN – Le Saint-Siège a annoncé, samedi 3 juillet, le renvoi devant son tribunal pénal de dix personnes – dont l’influent cardinal Angelo Becciu –, impliquées dans l’affaire du financement opaque, par l’intermédiaire d’hommes d’affaires italiens, d’un immeuble de luxe à Londres. Le Vatican soupçonne Angelo Becciu, démis de ses fonctions en septembre 2020, d’avoir donné son accord à ces investissements en toute connaissance de cause, alors qu’il était substitut, c’est-à-dire chef de la première section, en charge des affaires générales, à la Secrétairerie d’État. C’est la première fois qu’un responsable de ce rang sera jugé par la justice du plus petit État du monde. Un procès au cours duquel – fait également inédit — la Secrétairerie d’État se constituera partie civile, selon des sources vaticanes.
PHILIPPINES – Au moins 45 personnes ont été tuées et plus de 20 blessées aujourd’hui 4 juillet dans l’accident d’un avion militaire philippin qui s’est écrasé après avoir manqué la piste d’atterrissage dans le sud de l’archipel, selon les autorités.Dix-sept autres passagers et membres d’équipage sont toujours portés disparus, a déclaré le major général William Gonzales dans un communiqué. L’avion « a raté la piste d’atterrissage et a ensuite essayé de reprendre de la puissance, mais il n’y est pas parvenu », a dit le chef des forces armées, le général Cirilito Sobejana, aux médias philippins. La plupart des passagers avaient récemment reçu une première formation militaire et avaient été envoyés sur cette île dans le cadre d’une force opérationnelle conjointe de lutte contre le terrorisme dans cette région à majorité musulmane. L’armée est très présente dans le sud des Philippines en raison des activités de l’organisation islamiste Abou Sayyaf, considérée comme une organisation terroriste par Washington.
DRONES – La France doit impérativement étoffer son parc de drones et se doter de capacités de protection face à cette menace croissante qui pèse à la fois sur le territoire national et sur le champ de bataille, alerte un rapport parlementaire dont l’AFP s’est procuré copie. « Plusieurs conflits récents ont été marqués par l’utilisation massive de drones tactiques et de petits drones pour pénétrer les défenses sol-air adverses « , notent les auteurs. Intitulé « se préparer à la guerre des drones : un enjeu stratégique », ce rapport de la commission de la Défense du Sénat, qui doit être présenté mercredi, constate que « depuis 2019, un rattrapage capacitaire est en cours : les forces armées disposeront de plusieurs milliers de drones d’ici 2025, contre quelques dizaines seulement il y a quatre ans ». En 2020, 58% des frappes en bande sahélo-saharienne ont été assurées par des drones Reaper, armés depuis fin 2019. Le programme Eurodrone, qui a vocation à remplacer les Reaper à partir de 2028, est « enfin sur des rails » après une longue période de négociations avec les partenaires allemand, espagnol et italien. Il convient aussi, affirme le rapport, de faire de la lutte antidrones une priorité, y compris sur le territoire national où le nombre de drones, en majorité civils, est passé de 400.000 en 2017 à 2,5 millions aujourd’hui. Des premières capacités ont été acquises en urgence après le survol en 2014 de sites sensibles par des drones, notamment de centrales nucléaires.
FRANCE – Dans le Journal du dimanche, le garde des sceaux, Eric Dupond-Moretti, revient sur la perquisition du ministère de la Justice. Il s’affirme « serein » face à l’enquête de la Cour de justice de la République sur des soupçons de conflits d’intérêts. Il s’explique: « l’un des syndicats de magistrats qui a déposé plainte avait déclaré, après ma nomination, qu’elle était une déclaration de guerre. Ce même syndicat a dit jeudi que la plainte n’a été déposée que dans le seul but que je sois mis en examen. Tout est là. Le but de ce syndicat est d’obtenir un nouveau garde des Sceaux. Ce n’est pas ce que prévoit la Constitution… C’est du Premier ministre et du président de la République que je tiens ma légitimité, et d’eux seuls ». Il rappelle qu’il n’a fait que suivre les recommandations se son administration en ordonnant des enquêtes administratives contre plusieurs magistrats sur des faits qui concernaient notamment l’avocat Dupond-Moretti, suites de procédures lancées par Nicole Belloubet, qui l’a précédé en poste. Depuis, il a été écarté du suivi de ses anciennes affaires, désormais traitées par Matignon.
FRANCE – Sans surprise, Marine Le Pen a été réélue, avec 98,35% des suffrages, à la présidence du Rassemblement national, poste qu’elle laissera dès septembre à Jordan Bardella, le mieux élu au Conseil national, pour se consacrer à sa campagne présidentielle. Dans son discours de clôture, elle a affirmé que 2022 sera l’occasion d’un « choix de société, de civilisation » avec cette question de savoir si « la France restera debout ». Affirmant que son parti a remporté la victoire idéologique » qu’il faut transformer en « victoire électorale », elle a fait appel aux abstentionnistes qui font « fausse route » en ne votant, pas. Elle sera « la candidate, la président des solutions concrètes, positives » y compris pour la vie quotidienne. Pas un mot sur la défaite aux régionales, mais un discours présidentiel, à tel point qu’il a été interrompu par les cris « éon a gagné », un discours classique qui n’a guère apporté de nouveau sauf un peu plus que d’habitude sur l’Union européenne qu’il faut transformer, avec Orban et Salvini notamment, en Alliance européenne des nations et sur l’immigration avec un référendum qu’elle soumettra aux Français dès son élection. Beaucoup d’incantations et même de réécriture de l’histoire à sa manière, pas grand-chose sur l’économie à part des promesses. Le Rassemblement national, « pôle de solidité, de stabilité et de confiance » est le « parti des libertés ». Loin de toute morosité, Marine Le Pen poursuit dans sa stratégie d’ouverture et répète « sa détermination vers la victoire » qui rendra son éclat à la France. Une petite phrase sourire et buzz: « Lorsque le Président se met en scène avec des turlupins du net, il ne participe pas à la réhabilitation du politique », ces turlupins sont bien sûr les youtubeurs McFly et Carlito…
CHAMPAGNE – Les amateurs russes devront-ils se passer d’une de leurs boissons préférées, le champagne. Ce n’est pas impossible si LVMH applique sa menace de cesser les livraisons. En cause une loi signée vendredi par Vladimir Poutine prévoit de réserver l’appellation « champagne » aux vins effervescents russes alors que le véritable champagne français devra prendre l’appellation « vin pétillant ». En réponse à la loi, la filiale russe du groupe LVMH, qui produit notamment les célèbres Moët et Chandon, Veuve Cliquot ou encore Dom Perignon, a prévenu ses partenaires locaux qu’elle suspendait ses livraisons de champagne. La mesure serait « temporaire », le temps de trouver la solution appropriée, affirme l’un des principaux distributeurs de vins et spiritueux en Russie. On ne sait quel est l’objectif poursuivi par Moscou, mais la part du Français sur le marché des vins et spiritueux est assez faible.
AFGHANISTAN – Les talibans se sont emparés, ce dimanche 4 juillet, du district-clé de Panjwai, dans leur ancien bastion de la province de Kandahar (Sud), après des combats nocturnes contre les forces afghanes, ont annoncé les autorités locales. Il s’agit pour les talibans d’une nouvelle prise à l’approche du retrait total des troupes américaines. Situé à une quinzaine de kilomètres de la ville de Kandahar, la capitale provinciale, Panjwai a longtemps été un foyer taliban et le théâtre de combats entre rebelles et troupes de l’OTAN. Panjwai est le cinquième district de la province de Kandahar à tomber aux mains des talibans ces dernières semaines. La prise de contrôle par les talibans de ce district – dont leur chef Hibatullah Akhundzada est originaire – a poussé des dizaines de familles à fuir la zone. Le président du conseil provincial de Kandahar, Jan Khakriwal, a confirmé la chute de Panjwai, tout en accusant les forces afghanes « en nombre suffisant » dans la zone de « s’être retirées intentionnellement ».