MAROC-ALGÉRIE – Les tensions risquent de s’aggraver entre Alger et Rabat. A la suite de la déclaration du ministre algérien des Affaires étrangères algérien sur la « reprise du conflit » au Sahara, le Maroc a vivement réagi et après plus de 5 ans de mutisme sur la question kabyle, les officiels marocains ont remis sur la table le dossier de l’autodétermination kabyle. Le représentant permanent du royaume chérifien aux Nations Unies, Omar Hilale a pointé du doigt les contradictions de l’Algérie qui « se dresse en fervent défenseur du droit à l’autodétermination » mais « refuse ce même droit au peuple kabyle, l’un des peuples les plus anciens d’Afrique, qui subit la plus longue occupation étrangère ». Une déclaration qui a mis le ministère algérien des Affaires étrangères en colère. Dans un communiqué, elle considère qu’il s’agit d’une « reconnaissance de culpabilité en ce qui concerne le soutien marocain multiforme actuellement accordé à un groupe terroriste connu, comme cela a été le cas du soutien aux groupes terroristes qui ont ensanglanté l’Algérie durant “la décennie noire». Le texte fait référence au classement par le pouvoir algérien, en avril dernier, du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), en tant qu’organisation terroriste au même titre que le mouvement islamiste Rachad, proche de la Turquie et du Qatar.
LIBYE – Le Premier ministre libyen Abdulhamid Dbeibeh qui a rencontré vendredi les chefs des missions arabes auprès des Nations Unies à New York, a déclaré qu’il ne permettrait pas que son pays soit aligné sur une partie arabe contre une autre: « Nous ne permettrons pas que la Libye s’aligne sur un pays arabe contre un autre. La stabilité libyenne sera bénéfique pour tout le monde, et vous devez nous aider à y parvenir », a déclaré le responsable libyen. Jeudi, à l’issue d’une session sur la Libye , le Conseil de sécurité a exhorté tous les États membres du Conseil, les parties libyennes et les acteurs concernés à respecter et à soutenir la mise en œuvre du cessez-le-feu et l’expulsion des mercenaires. A Ankara, Recep Tayyip Erdogan affirme que « notre succès tant diplomatique que militaire en Libye a ouvert la voie à un rabattage des cartes en Méditerranée mais aussi dans le monde ». Sûr de ses choix, il a ajouté que « si la Turquie est forte, alors il y a partout dans le monde un espoir pour tous nos frères écrasés par l’oppression des tyrans »…
ISRAËL – Le gouvernement israélien a retiré un projet de loi visant à dépénaliser la marijuana récréative après que le leader du parti islamiste Ra’am Mansour Abbas a demandé des examens supplémentaires sur la question. « Mansour, tu es le vrai Premier ministre. Bravo à toi », lui ont crié les députés du Likoud dans l’opposition. Le projet de loi permettrait aux Israéliens d’obtenir jusqu’à 50 grammes de marijuana et de cultiver jusqu’à 15 plantes pour leur usage personnel. Toute personne possédant une quantité de marijuana supérieure à cette limite s’expose à une amende de 2.000 shekels (environ 1650 dinars). La consommation de marijuana en public reste interdite, les contrevenants étant passibles d’une amende de 500 shekels. Le projet de loi a été approuvé par le Comité ministériel pour la législation dimanche, ce qui lui donne le soutien du gouvernement. Mais le parti Ra’am a déclaré s’opposer à la consommation de marijuana pour « des motifs religieux. » La coalition détient une majorité très mince à la Knesset, avec une capacité limitée à faire avancer la législation sans le soutien de Ra’am.
SYRIE – Bachar al-Assad a prêté serment samedi pour un quatrième septennat lors d’une cérémonie au palais présidentiel à Damas, après avoir remporté 95,1 % des voix lors du scrutin du 26 mai, largement critiqué par l’Occident et l’opposition syrienne. Au pouvoir depuis 2000, M. Assad a prêté serment sur la Constitution et le Coran en présence de plus de 600 invités, parmi lesquels des ministres, hommes d’affaires, universitaires et journalistes, selon les organisateurs, dans un pays ravagé par plus de dix ans d’une guerre ayant fait près d’un demi million de morts. L’élection présidentielle « a prouvé la force de la légitimité populaire conférée par le peuple à l’État et a discrédité les déclarations des responsables occidentaux sur la légitimité de l’État, de la Constitution et de la patrie », a déclaré Bachar al-Assad en entamant son discours d’investiture. « Je réitère une fois de plus mon appel à tous ceux qui ont été trompés […] et qui ont parié sur l’effondrement de l’État à retourner dans le giron de la patrie », a-t-il ajouté, à l’adresse notamment des opposants. « Je dis à chacun d’eux, tu es exploité par les ennemis de ton pays […] et la révolution avec laquelle ils t’ont trompé est une illusion », a-t-il renchéri. Cette cérémonie a coïncidé avec des bombardements du régime sur la région d’Idlib, dans le nord-ouest, ayant tué six civils, parmi lesquels trois mineurs.
AFRIQUE DU SUD – Au moins 212 morts depuis l’emprisonnement de Jacob Zuma qui a servi de déclencheur et révélé une grave crise. Les violences, en effet, sont nourries par un ras-le-bol général et une crise économique profonde. La plupart des décès sont survenus lors de bousculades pendant des pillages de magasins et de centres commerciaux, a affirmé la police. D’autres sont liés à des explosions de distributeurs automatiques de billets et à des tirs. L’Afrique du Sud traverse une période critique. Un taux de chômage record à 32,6% et une troisième vague de Covid-19. Le gouvernement a donc imposé de nouvelles restrictions sanitaires à la fin du mois de juin. En déplacement à Durban, là où les violences avaient commencé il y a une semaine,Cyril Ramaphosa, président de l’Afrique du Sud a déclaré que les troubles et pillages étaient » provoqués, planifiés et coordonnés » et que « ceux qui sont derrière ces actes ont cherché à provoquer une insurrection populaire au sein de notre peuple ». « Nous ne permettrons pas l’anarchie et le chaos » dans le pays, a-t-il ajouté, alors que la police enquête sur 12 personnes soupçonnées d’être derrière le déchaînement de violences.
KENYA – Depuis plusieurs semaines, la police kényane était sous pression. Deux enfants disparaissaient par jour. Mercredi 14 juillet, deux corps d’enfants avaient été retrouvés dans une zone boisée de la capitale Nairobi. Peu après, Masten Milimo Wanjala, 20 ans, a été arrêté . Appelé le “vampire de Kabete”, il aurait tué plus de dix enfants. D’après la police, l’homme a admis l’assassinat d’au moins une dizaine d’enfants ces cinq dernières années. Ses victimes, âgées de 12 à 13 ans, étaient droguées et vidées de leur sang, certaines d’entre elles ayant été étranglées, selon la police. Sa première victime était Purity Maweu, une fillette de 12 ans enlevée en 2016 à Nairobi, capitale du Kenya. Le tueur avait 15 ans au moment des faits. Trois ans plus tard, il récidivait avec Aron, un garçon de 13 ans.
MOZAMBIQUE – Les attaques menées par les troupes d’Al-Shabab sont de plus en plus fréquentes et ont poussé Maputo à demander une aide militaire aux pays de la région qui font partie de la SADC (Communauté de développement de l’Afrique australe). Le président mozambicain Filipe Nyusi s’était jusque-là montré réticent à toute intervention étrangère, insistant sur la souveraineté du pays. Le calendrier et le nombre de soldats qui seront envoyés ne sont pas encore connus. Selon des experts, l’Afrique du Sud n’aurait pas apprécié d’être doublée par les troupes du Rwanda, 1000 soldats arrivés dans le nord du pays. Une présence qui a été conclue dans le secret et qui irrite Johannesburg, d’autant plus que Kigali ne fait pas partie des pays de l’Afrique australe. Des groupes d’Al-Shabab font régner la terreur depuis fin 2017 dans la province pauvre et à majorité musulmane du Cabo Delgado, frontalière de la Tanzanie, incendiant les villages et décapitant des civils. Leurs attaques sont montées en puissance depuis un an.
HAÏTI – L’assassinat de Jovenel Moïse par un commando armé le 7 juillet a été planifié depuis la République dominicaine voisine, selon le chef de la police d’Haïti. Au moins un exilé aux Etats-Unis, le Dr Christian Emmanuel Sanon ferait partie des donneurs d’ordre, mais le général José Vargas, chef de la police colombienne affirme que c’est Joseph Félix Badio, « un ex-fonctionnaire du ministère de la Justice, qui a travaillé dans l’unité de lutte contre la corruption avec les services généraux de renseignement » qui a indiqué aux mercenaires que leur mission était de tuer le président Moïse et pas de l’arrêter. Il est recherché par la police. De nombreuses zones d’ombre demeurent notamment sur les commanditaires de l’attentat et l’apparente facilité avec laquelle les assaillants sont parvenus à tuer en pleine nuit le chef de l’État continue de susciter la suspicion des autorités. C’est pour cette raison que le chef de la sécurité du président, Dimitri Hérard, et trois autres responsables ont été placés à l’isolement.
INSOLITE – Les propriétaires d’une maison de Baratiliu San Pietro en Sardaigne s’en souviendront longtemps. Le 28 mars dernier, ils entendent comme une explosion et constatent qu’une valise vient de tomber sur les panneaux solaires de leur toit. A l’intérieur, 8,5 kilos de cocaïne pure d’une valeur de 9 millions d’euros. Elle aurait dû arriver chez un trafiquant… Après quatre mois d’enquête, les policiers ont arrêté le pilote de l’avion, un jeune homme de 28 ans, Francesco Rizzo. Il avait décollé de Rome et avait effectué plusieurs tours au-dessus de la zone où il malencontreusement largué la valise. On recherche toujours les trafiquants. Le pilote de cet avion léger de tourisme devait transporter et livrer des cargaisons de stupéfiants dans les zones rurales italiennes, en volant à très basse altitude afin d’éviter les radars. Une technique qui s’apparente à celle opérée par les « cartels sud-américains du trafic de drogue ».
AFGHANISTAN – Alors que les combats font rage, une centaine de personnes ont embarqué ce samedi 17 juillet à Kaboul à bord d’un vol spécialement affrété par le gouvernement français à destination de Paris. Parmi elles, des ressortissants français mais aussi des Afghans ayant travaillé pour la France. La France avait appelé mardi tous ses ressortissants à quitter l’Afghanistan « en raison de l’évolution de la situation sécuritaire dans le pays et compte tenu des perspectives à court terme » et affrété ce vol pour « permettre le retour de l’ensemble de la communauté française ». Entre 60 et 100 Français enregistrés au consulat de France en Afghanistan ont choisi de ne pas prendre ce vol. La représentation diplomatique française à Kaboul reste ouverte et continue de fonctionner dans l’immédiat.
A Doha, des représentants des talibans et du gouvernement de Kaboul ont repris les pourparlers qui battaient de l’aile ces derniers temps. À Tachkent, en Ouzbékistan, où il participait à une conférence internationale sur la coopération avec les pays d’Asie centrale et du Sud, Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères, a égratigné les Etats-Unis qui se retirent sur une « échec »: « Même si Joe Biden tente de présenter la situation sous les couleurs les plus positives, tout le monde comprend que la mission a échoué, c’est reconnu par tous, y compris aux États-Unis ».
GROENLAND – Le nouveau gouvernement du territoire autonome danois « a décidé de suspendre la stratégie pétrolière actuelle et de mettre fin à l’exploration future du pétrole au Groenland », a-t-il indiqué dans un communiqué publié à Nuuk. « C’est une étape logique, car le gouvernement prend la crise climatique au sérieux. La décision a également été prise dans l’intérêt de notre nature, dans l’intérêt de notre pêche et pour concentrer notre économie sur les potentiels réels », a expliqué la ministre des Matières premières Naaja Nathanielsen. Si d’importants projets pétro-gaziers sont opérationnels ou en cours de développement ailleurs dans l’Arctique (Russie, Alaska, Norvège…) l’exploration pétrolière était déjà au point mort ces dernières années au Groenland, rendant la décision largement symbolique. Conformément à sa promesse électorale, le gouvernement écologiste mène actuellement des consultations en vue de l’adoption d’un projet de loi interdisant la prospection et l’exploitation de l’uranium au Groenland. D’autres exploitations minières pourraient être autorisées à moins dépendre des subventions danoises.
BIÉLORUSSIE – Après avoir fait embastiller les leaders de l’opposition, les journalistes indépendants et des milliers de manifestants, Alexandre Loukachenko, 66 ans, poursuit sa grande purge. Vendredi 11 étudiants et un professeur ont été condamnés à des peines de deux ans et demi de prison pour avoir manifesté dans leur université. Les étudiants ont souvent été à l’avant-garde des manifestations de 2020 et Amnesty International a indiqué dans un rapport que plusieurs centaines d’entre eux ont été arrêtés et condamnés à des amendes, et plus de 150 expulsés de leurs établissements. Les services de sécurité ont parallèlement mené dans la journée une nouvelle vague de perquisitions chez au moins 18 journalistes indépendants, dont au moins trois ont été arrêtés, selon l’association biélorusse des journalistes. La haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, a dénoncé jeudi une « répression inacceptable », tandis que l’Union européenne s’est insurgée contre « une nouvelle vague de répression » cherchant à « faire taire toutes les voix dissidentes restantes ».
PATRIMOINE – Après une interruption d’un an, Covid oblige, le Comité du patrimoine mondial de l’Unesco se réunit en ligne sous la présidence, depuis Fuzhou, de Tian Xuejun, vice-ministre chinois de l’Éducation et président de la Commission nationale chinoise pour l’Unesco, à partir de vendredi pour inscrire de nouveaux sites, éventuellement en retirer d’autres ou les placer «en danger». Il examinera l’état de conservation de 255 sites déjà inscrits sur la Liste du patrimoine mondial. Cinquante-trois d’entre eux figurent déjà sur la Liste du patrimoine mondial en péril. Pourraient les y rejoindre, la Grande Barrière de corail, Venise, affectée, entre autres facteurs, par le tourisme de masse, Budapest, en particulier les rives du Danube et le quartier du château de Buda, pour des démolitions «inopportunes». Liverpool et la réserve de Selous, en Tanzanie pourraient également être placées « en danger ». Mise en danger ne signifie pas sanction. Au contraire, cela peut aider à la mobilisation de ressources pour la sauvegarde du site, souligne-t-on à l’Unesco.
MONDE-FRANCE – Avant son adieu aux armes, le 21 juillet, le général François Lecointre,chef d’état-major des armées , a fait part dans les colonnes du Figaro et du Monde de la manière dont il voit l’évolution de la situation mondiale et française. Selon ses mots, « les menaces se cumulent » en France. Pour lui, il est donc indispensable de ne pas en privilégier certaines au détriment des autres. « Nous devons à la fois faire face au terrorisme, qui existe toujours et se renforce dans certaines zones d’Afrique, sans oublier la percée des talibans en Afghanistan, et affronter d’autres périls : des compétiteurs de plus en plus agressifs, et des tensions dans le spatial, le cyberespace et les fonds sous-marins ». Il constate » une dégradation continue de l’ordre du monde, nous le constatons tous. Cela se voit notamment en Ukraine, en mer Noire, en Méditerranée orientale. Cela s’observe aussi en Irak, en Syrie, avec une résurgence de Daech. La situation n’est toujours pas apaisée non plus avec l’Iran, elle se dégrade au Mozambique, au Liban, et je ne suis pas certain que les tensions dans les Balkans aient été définitivement résolues ». Le général reconnaît qu’au Mali, lors de frappes, des « mineurs ont pu être touchés parce qu’ils n’avaient pas été identifiés initialement comme tels ».
FRANCE – Des milliers de manifestants se rassemblent ce samedi après-midi à Paris et dans plusieurs grandes villes de France pour protester contre l’extension du pass sanitaire. La mesure annoncée lundi par le président Emmanuel Macron afin de freiner la progression du variant delta suscite la controverse au sein d’une partie de l’opinion publique. A Paris, on a assisté à trois rassemblements avec des gilets jaunes, l’insoumis Fran,ois Ruffin , Nicolas Dupont-Aignan, le président de Debout la France, le chanteur Francis Lalanne. 4250 personnes ont manifesté à Marseille, 2000 à Lille, 3000 à Strasbourg, 1200 à Mulhouse, comme à Perpignan, 1500 à Nantes et Colmar. Des cortèges ont également été observés à Quimper, Pau, Caen, Clermont-Ferrand, Chambéry, Bordeaux, Aix-en-Provence, Narbonne, Antibes, Lyon… Quelques tensions et jets de gaz lacrymogènes ont été observés à Metz, Dijon et Paris
INCENDIES – Il dépasse la taille de la ville de New York et est visible depuis l’espace. Dans l’Ouest des États-Unis, le « Bootleg fire », un gigantesque incendie, fait rage. Dans son parcours incendiaire, il a déjà consommé l’équivalent de 130 000 terrains de football, forçant de nombreux habitants à évacuer la zone. 1 300 pompiers sont mobilisés pour tenter de maîtriser les flammes. Vendredi, 7 % de l’incendie était contenu par les soldats du feu. 5.000 foyers étaient menacés, 3.000 de plus que la veille. La cause des flammes reste à déterminer. L’une des conséquences de cet incendie est les pyrocumulus, des «nuages de feu» de près de dix kilomètres de haut et «facilement visibles de 160 à 200 kilomètres à la ronde». prennent forme dans l’après-midi quand le soleil pénètre la fumée et chauffe le sol, créant des courants d’air chaud ascendants qui forment une colonne de fumée et de cendres. Paradoxalement, ce genre de nuage peut bloquer le soleil et donc refroidir la zone. Le risque est que ces nuages se transforment en pyrocumulonimbus, que la NASA a surnommé «le dragon cracheur de feu des nuages». Ces nuages sont tellement énormes qu’ils peuvent créer des ouragans, de la foudre et plus rarement des tornades de feu, et causer à leur tour d’autres feux de forêt. Dans la soirée, ces nuages descendent et causent des courants descendants de fumées épaisses, qui réduisent la visibilité et forcent les avions et hélicoptères des pompiers à rester au sol.
BIDEN – « Ils tuent des gens. La seule pandémie que nous avons touche des personnes qui ne sont pas vaccinées. Ils tuent des gens » : voilà la réponse sans appel qu’a faite le président américain, à qui l’on demandait quel était son message à destination de groupes tels que Facebook, alors qu’il s’apprêtait vendredi à quitter la Maison Blanche pour le week-end. La réponse du groupe de Mark Zuckerberg ne s’est pas fait attendre, et elle est cinglante : « Les faits montrent que Facebook aide à sauver des vies, un point c’est tout », a assuré le réseau social dans un communiqué. « Nous ne nous laisserons pas distraire par des accusations qui ne reposent pas sur des faits », a répliqué le groupe. Il fait valoir que « plus de 2 milliards de personnes ont vu sur Facebook des informations faisant autorité sur le Covid-19 et les vaccins, c’est plus que n’importe où ailleurs sur Internet. Plus de 3,3 millions d’Américains ont utilisé notre outil pour savoir où et comment se faire vacciner”. Jeudi, la porte-parole de l’administration Biden, Jen Psaki, avait déjà visé plus particulièrement Facebook. « Il y a environ 12 personnes qui produisent 65 % de la désinformation hostile aux vaccins sur les réseaux sociaux. Toutes restent actives sur Facebook, alors que certaines ont été bannies d’autres plates-formes », avait-elle dit.
INTEMPÉRIES – Le bilan s’est encore aggravé en Allemagne aujourd’hui, samedi 17 juillet, atteignant au moins 141 morts dans le pays, ce qui porte à 165 le nombre de victimes en Europe. Ce bilan reste provisoire, car des dizaines de personnes sont encore portées disparues en Allemagne et en Belgique, où 24 morts ont été dénombrés. Ces inondations d’une rare ampleur, provoquées par des pluies diluviennes, ont également causé des dégâts au Luxembourg, aux Pays-Bas et en Suisse. La chancelière, Angela Merkel, doit se rendre, elle,ce dimanche sur les lieux. Elle ira dans le village de Schuld, en Rhénanie-Palatinat, qualifié de « martyr » car tout ou presque y a été détruit. Des travaux énormes de déblaiement et de reconstruction ont commencé mais il faudra du temps avant que tout revienne à la normale. A Ahrweiler, l’une des communes les plus touchées et les plus meurtries de l’Ouest de l’Allemagne, les dégâts causés sont colossaux. Les habitants, sous le choc, s’inquiètent pour leur avenir : « 90% des résidents n’ont pas d’assurance, car personne ne peut imaginer que l’eau pourrait arriver ici. Ceux qui vivent juste à côté de la rivière ont peut-être une assurance… Mais pas les autres ».