
ALGÉRIE – Attisés par un phénomène de canicule, des dizaines d’incendies ont débuté lundi soir dans le nord de l’Algérie, notamment en Kabylie, tuant 43 personnes dont 25 militaires selon les pompiers et les autorités forestières locales. Dans le détail, les équipes de la protection civile tentent d’éteindre 31 incendies dans 14 préfectures du nord du pays. Dix sont en cours à Tizi Ouzou, l’une des villes les plus peuplées de Kabylie. Quatre autres ont éclaté à Jijel, à l’est du pays. Mais les villes de Bouira, Sétif, Khenchela, Guelma, Bejaïa, Bordj Bou Arreridj, Boumerdès, Tiaret, Medea, Tébessa, Blida et Skikda sont également touchées par des feux, a indiqué la direction générale de la protection civile. A Béjaïa, sept militaires ont perdu la vie, après avoir sauvé 110 personnes qui étaient encerclées par les flammes. Des renforts ont été déployés dans de nombreuses préfectures et des hélicoptères de lutte contre les incendies ont été mobilisés. Les feux se propagent en raison d’un vent fort qui complique la tâche des secouristes. Ces feux surviennent alors que l’Algérie connaît un été caniculaire marqué par une raréfaction de l’eau dans le pays. Les services météorologiques prévoyaient ce mardi des températures allant jusqu’à 46 degrés. Lors d’un Conseil des ministres, le président Tebboune a ordonné d’élaborer un projet de loi punissant sévèrement les auteurs d’incendies criminels de forêts, avec des peines allant jusqu’à 30 ans de prison ferme, voire la perpétuité si l’incendie a causé la mort d’individus. Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), par la voix de son président Mohcine Belabbas, a fustigé la lenteur des autorités pour réagir. le Front des forces socialistes (FFS) s’interroge en outre sur « la succession et la simultanéité de ces incendies » qui, selon lui, « cachent sans doute des intentions loin d’être innocentes et les visées criminelles et suspectes de ceux qui ont des plans vils visant la patrie et le peuple », et appelle la population à « la retenue ». Le Parti des Travailleurs (PT) se demande aussi « qui a intérêt à embraser le pays au moment où il est frappé durement par l’épidémie de covid-19 qui ravage des vies humaines quotidiennement et des conséquences économiques et sociales désastreuses ».
ALGÉRIE-MAROC – Malgré le discours d’apaisement du roi Mohammed VI, le 30 juillet dernier, à l’occasion du 22ème anniversaire de la Fête du Trône, l’Algérie reste sur un « pied de guerre ». Le Président algérien Abdelmadjid Tebboune a rappelé son ambassadeur à Rabat pour consultation et attend maintenant la réaction du Maroc. Cette décision faisait suite au soutien d’Omar Hilale, représentant permanent du royaume auprès des Nations Unies, au peuple kabyle. « Un diplomate marocain a fait des déclarations graves, suite à quoi nous avons convoqué notre ambassadeur à Rabat pour consultation, et avons avisé d’aller plus loin, mais aucune réaction n’a émané du Maroc », a précisé le Président Abdelmadjid Tebboune, répondant ainsi à une question sur la position de l’Algérie vis-à-vis de « la main tendue » du roi Mohammed VI pour un éventuel réchauffement des relations entre les deux pays. Il estime que « le Maroc n’apporte pas de réponses au problème situationnel actuel ». Par ailleurs, lors de l’interview télévisée diffusée dimanche, Abdelmadjid Tebboune a réitéré le soutien de son pays au Front Polisario. «La question est entre les mains des Nations Unies et du comité de décolonisation», a-t-il déclaré. Présentant son pays comme simple observateur du conflit, il a avancé la disposition de l’Algérie à «accueillir toute rencontre entre la République arabe sahraouie démocratique et le Maroc» et à «mettre tout à leur disposition». Il a également assuré que l’Algérie «n’imposera aucune décision aux Sahraouis».
MAROC – Le journaliste Soulaimane Raissouni, récemment condamné à cinq ans de prison pour « agression sexuelle », a arrêté la grève de la faim qu’il observait depuis 122 jours pour protester contre sa détention, a annoncé son avocat, lundi 9 août. « Il nous a informés aujourd’hui qu’il avait arrêté samedi sa grève de la faim après son hospitalisation, en réponse aux appels de ses soutiens à l’échelle nationale et internationale », a déclaré à l’AFP Me Mohamed Messaoudi. Le médecin qui fait son suivi en prison « l’a informé que sa santé est en danger et qu’il n’avait que deux choix : arrêter la grève de la faim ou mourir », a rapporté l’avocat, citant le journaliste. L’éditorialiste refusait de s’alimenter depuis plus de trois mois pour protester contre une « grande injustice ».
Le Maroc, « qui progresse à des pas de géant », figure en tête des cinq économies qui connaîtront les taux de croissance les plus rapides en Afrique en 2021, a souligné lundi Global Data, une société internationale de conseil et d’analyse de données dans son dernier rapport. Global Data table sur une croissance de 5,19% pour le Royaume et de 3,8% pour l’ensemble de l’économie africaine.
Le ministre israélien des Affaires étrangères, Yair Lapid, doit arriver demain 11 août au Maroc où il inaugurera officiellement la mission diplomatique israélienne dans le royaume. Il rencontrera aussi le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita, avant de se rendre à Casablanca. Le chef du gouvernement,Saadeddine El Othmani, ne compte pas le rencontrer.

CÔTE D’IVOIRE – Hier 9 août, à l’occasion d’une réunion du comité central du Front Populaire Ivoirien qu’il avait convoquée, l’ancien président Laurent Gbagbo a dit son intention de créer un nouveau parti. Il a tenu des propos très durs à l’égard de son ancien Premier ministre Pascal Affi N’Guessan, actuellement à la tête de l’une des factions du FPI, le FPI-Légal, reconnu par les autorités judiciaires ivoiriennes. Le Front populaire Ivoirien fondé par Simone et Laurent Gbagbo en 1982 et reconnu officiellement en 1990, souffre depuis une dizaine d’années, de profondes divisions. La semaine dernière, les tentatives de rapprochement entre Laurent Gbagbo et Pascal Affi N’Guessan ont échoué lorsque ce dernier a appris la convocation des instances dirigeantes du parti par M. Gbagbo. En déclarant par communiqué qu’il souhaite “créer un nouvel instrument de lutte conforme à notre idéologie et à nos ambitions”, le président Laurent Gbagbo entérine un divorce qui s’annonçait depuis sa perte de pouvoir en 2011. L’ancien président fait ainsi le choix de ne pas s’engager dans une nouvelle bataille juridique. M. Affi N’Guessan a dénoncé “une décision, dictée essentiellement par la soif de pouvoir et la volonté de revanche” .
Par ailleurs, Didier Drogba, l’ancien buteur et capitaine des Eléphants, a annoncé son retrait de l’Association des footballeurs ivoiriens dont il est membre fondateur, mais qui ne lui avait pas accordé son parrainage dans le cadre de l’élection à la présidence de la Fédération ivoirienne de football (FIF), l’an dernier. L’AFI, présidée par l’ancien défenseur de l’Olympique de Marseille Cyril Domoraud et qui avait préféré accorder son parrainage à un autre candidat lors des dernières élections à la présidence de la Fédération, n’a jamais reconnu Didier Drogba comme un porte-étendard. L’assemblée générale de l’AFI doit se tenir aujourd’hui.
GUINÉE – A peine sortie de l’épidémie d’Ebola, et alors que le monde fait face à la pandémie de Covid-19, la Guinée affronte un nouveau danger. Un premier cas de la maladie à virus de Marburg, hautement virulente et provoquant une fièvre hémorragique, a été enregistré dans le pays, le premier cas en Afrique de l’Ouest, ont indiqué lundi l’OMS et le gouvernement guinéen. A Genève, l’Organisation mondiale de la santé a jugé « élevée » la menace au niveau national et régional, mais « faible » au niveau international. « La maladie à virus de Marburg, qui appartient à la même famille que le virus responsable de la maladie à virus Ebola, a été détectée moins de deux mois après que la Guinée a déclaré la fin de l’épidémie d’Ebola qui avait éclaté au début de l’année », a souligné le bureau africain de l’OMS dans un communiqué séparé. Le cas a été détecté dans la préfecture de Guéckédou, dans le sud du pays, dans un village situé dans une région forestière proche des frontières de Sierra Leone et du Liberia. L’homme, décédé le 2 août, a déclaré pour la première fois des symptômes le 25 juillet. «Les recherches lancées depuis le 4 août 2021 n’ont pas révélé de cas suspect de fièvre de Marburg. Cependant, 155 cas contacts ont été listés et suivis quotidiennement»,a indiqué l’OMS.
HAÏTI – Le doyen du tribunal de première instance de Port-au-Prince a désigné lundi le juge d’instruction Mathieu Chanlatte pour mener l’enquête judiciaire sur l’assassinat du président Jovenel Moïse tué chez lui le 7 juillet par un commando armé. Après avoir essuyé plusieurs refus de la part de certains juges d’instruction du pays, le doyen du tribunal de première instance de Port-au-Prince a finalement pu désigner Mathieu Chanlatte. « Le juge ne doit pas se laisser intimider», a affirmé le président de l’Association nationale des magistrats haïtiens, le juge Jean Wilner Morin. «C’est une enquête qui va prendre du temps. Nous espérons aussi que les autorités mettront toutes les ressources nécessaires à la disposition du magistrat Chanlatte et assureront également sa sécurité », a ajouté le juge Morin.
Une perturbation cyclonique dans les Caraïbes menace de devenir la sixième tempête tropicale de la saison des ouragans dans l’Atlantique, a annoncé lundi le Centre national des ouragans (NHC) des Etats-Unis. Elle va passer par les Îles Vierges américaines et Porto Rico dans l’après-midi ou la soirée de ce mardi et s’approchera ou atteindra mercredi Hispaniola, l’île partagée entre Haïti à l’ouest et la République dominicaine à l’est, selon le NHC.

PAPE – Écrite à la main, une adresse bien connue figurait sur l’enveloppe : «Le pape, Cité du Vatican, Place Saint-Pierre, Rome». Ce lundi 9 août, la police italienne a annoncé avoir saisi ce courrier au contenu aussi inattendu queinquiétant : trois balles de pistolet, adressées directement au souverain pontife. La missive a été découverte dans un centre de tri postal situé à Peschiera Borromeo, une petite ville du nord, près de Milan. Les enquêteurs cherchent maintenant à remonter jusqu’à l’expéditeur et, selon le cachet présent sur l’enveloppe, le courrier aurait été envoyé depuis la France. Selon le Milano Corriere, les gendarmes du Vatican seraient déjà sur la piste d’un individu connu de leurs services pour avoir déjà envoyé plusieurs lettres au Saint-Siège par le passé. La priorité des enquêteurs est à présent de le localiser. Les médias italiens précisent que les munitions trouvées dans ce courrier étaient des plombs de type Flobert, de calibre 9 millimètres. Elles étaient accompagnées d’un message faisant référence à des transactions financières au Vatican. Pour l’heure, la police italienne n’a pas donné davantage d’informations.
AFFAIRE EPSTEIN – Une plainte a été déposée, lundi 9 août, à New York contre le prince Andrew, par l’Américaine Virginia Giuffre, à New York. Elle accuse le deuxième fils de la reine d’Angleterre d’abus sexuels. La plainte, consultée par l’AFP, affirme que le duc d’York est « l’un des hommes puissants » à qui Virginia Giuffre a été « remise dans un but sexuel » quand elle a été la victime entre 2000 et 2002, à partir de l’âge de 16 ans, du vaste trafic sexuel pour lequel le financier Jeffrey Epstein a été inculpé et incarcéré, avant de se donner la mort dans une prison de Manhattan, à l’été 2019. Le prince qui avait déjà rejeté ces allégations, est accusé dans la plainte d’avoir « agressé sexuellement » Virginia Giuffre, alors mineure, à trois reprises. Aujourd’hui âgé de 61 ans, le prince Andrew avait « catégoriquement » démenti de telles accusations sans renier pour autant son amitié avec le pédocriminel. dans une interview jugée calamiteuse à la BBC en novembre 2019 . Il avait notamment émis des doutes sur l’authenticité d’une photo très médiatisée le montrant avec Virginia Giuffre et, à l’arrière-plan, Ghislaine Maxwell, qui reste incarcérée dans l’affaire Epstein. Malgré ses dénégations, sa fréquentation de l’homme d’affaires américain l’avait plongé dans la tourmente et contraint à se retirer de la vie publique. L’action en justice initiée par Virginia Giuffre intervient à point nommé : sa plainte a en effet été enregistrée quelques jours avant la date d’expiration d’une loi de l’État de New York permettant aux victimes présumées d’abus sexuels, subis alors qu’elles étaient mineures, de déposer des réclamations civiles qui n’aboutissent pas autrement, en raison des délais de prescription.
INSOLITE – Pas une, mais deux belles découvertes. Des chercheurs viennent de publier leurs analyses concernant les restes de deux lionceaux des cavernes momifiés retrouvés dans le pergélisol de la Sibérie, en 2017 et 2018. La dépouille de la femelle surnommée Sparta a été découverte en 2018 le long de la rivière Semyuelyakh, en Russie, par un résident de la région. Âgée de 28 000 ans selon leurs recherches, elle semble particulièrement intéressante : son corps est extrêmement bien conservé, ses dents toujours présentes et ses organes embaumés. « Sparta est probablement l’animal de l’ère glaciaire le mieux conservé qui ait été retrouvé », affirme le coauteur de l’étude sur sa découverte, Love Dalén, dans une interview à CNN. Elle va faire l’objet de nouvelles recherches ADN qui pourraient aussi en dire plus sur l’évolution de son espèce. Un autre lionceau des cavernes, un peu plus endommagé mais encore plus ancien a aussi été découvert. Âgé de plus de 43 000 ans, Boris est un lionceau mâle qui a été retrouvé dans la glace, un an plus tôt, à 15 mètres d’où a été retrouvée Sparta. Les scientifiques pensaient au départ que Sparta et Boris, âgé d’un à deux mois, provenaient de la même portée. Les deux ont en effet été découverts à moins de 15 mètres d’écart. Mais ils se sont rendus compte après plusieurs analyses, dont la datation carbone, qu’il n’en était rien : Sparta est morte il y a 28 000 ans, alors que Boris, lui, serait décédé il y a 43 448 ans. Après avoir passé les dépouilles au scanner, les experts en ont conclu que les lionceaux n’étaient pas morts à cause d’un prédateur. En revanche, ils présentaient des dommages au crâne, une luxation des côtes et d’autres problèmes au squelette.

CLIMAT – Le Premier ministre conservateur australien a rejeté mardi les appels à fixer des objectifs plus ambitieux en matière de lutte contre le changement climatique. « L’Australie fait sa part », a estimé Scott Morrison au lendemain de la publication du rapport alarmiste du GIEC. En « l’absence de projets » il ne signera pas « un chèque en blanc au nom des Australiens afin d’atteindre ces objectifs ». Avec un chèque en blanc, « vous finissez toujours par payer et cela se traduit toujours par des taxes plus élevées », a-t-il expliqué. Sa position s’explique par la place prépondérante de l’exploitation du charbon, du gaz naturel et des mines dans l’économie du pays. L’Australie est tout à la fois un des plus importants importateurs au monde de charbon et de gaz naturel, et l’un des plus grands exportateurs de combustibles fossiles au monde.
CHINE – CANADA – La peine de mort contre un Canadien condamné en Chine pour trafic de drogue, Robert Lloyd Schellenberg, a été confirmée mardi 10 août en appel, une décision qui devrait encore aggraver la crise diplomatique entre Pékin et Ottawa. Arrêté en 2014, il était accusé d’avoir joué un « rôle clé » dans un trafic de drogue destiné à expédier quelque 222 kilos de méthamphétamine en Australie. Dans un communiqué publié ce mardi 10 août, le Tribunal populaire supérieur de la province du Liaoning, à Shenyang (nord-est), la ville où Robert Lloyd Schellenberg était jugé pour trafic de drogue, « a décidé de rejeter l’appel et de confirmer le verdict initial ». Il a estimé que la peine de mort était « appropriée ». « Le Canada condamne fermement la décision de la Chine de maintenir la peine de mort prononcée contre Robert Schellenberg a réagi le ministre canadien des Affaures étrangères Marc Garneau. La justice chinoise doit annoncer demain mercredi 11 août son verdict dans une autre affaire visant un ressortissant canadien, Michael Spavor, un consultant spécialiste de la Corée du Nord et accusé d’espionnage. L’arrestation de ce dernier et d’un troisième Canadien, Michael Kovrig, avait provoqué fin 2018 une grave crise diplomatique entre Pékin et Ottawa, dont les relations étaient déjà au plus bas depuis l’interpellation au Canada, sur demande américaine, de Meng Wanzhou, une haute responsable de Huawei. Elle est ces jours-ci devant un tribunal canadien pour la dernière série d’audiences consacrées à son éventuelle extradition vers les Etats-Unis. Schellenberg avait été condamné à 15 ans de prison, mais après l’arrestation de Mme Meng, il avait été rejugé et condamné à mort.
WUHAN – Une semaine après l’apparition de nouveaux cas de Covid-19, la métropole de Wuhan a réussi à tester ses 11 millions d’habitants qui craignent une résurgence de l’épidémie, comme en 2020. Grâce à 28 000 soignants mobilisés sur près de 3 000 sites, cette campagne de dépistage s’est terminée lundi 9 août. Depuis le 2 août, la ville a rapporté un total de 73 cas confirmés et asymptomatiques d’infections par le coronavirus, dont quatre lundi. Dans l’incertitude et la crainte d’un bouclage total de la ville, les gens se sont rués dans les supermarchés pour faire des provisions. « J’ai réussi à acheter une trentaine de kilos de riz et une dizaine de litres d’huile pour moi et mes parents », raconte Jian Lun, un jeune designer qui redoute des mesures très strictes dans les jours qui viennent. Déjà, des dizaines de milliers de personnes se trouvent en quarantaine dans leur résidence, des quartiers entiers sont bouclés et les autorités traquent les cas contacts. À Pékin, on a appelé la population à ne pas sortir de la ville sauf raison impérieuse.

RUSSIE – A Vladikavkaz, capitale de la république russe d’Ossétie du Nord, « Neuf patients affectés par le coronavirus sont morts d’un manque d’oxygène à l’hôpital de Vladikavkaz. Il y a eu une rupture du système d’oxygène aujourd’hui », a indiqué le ministère, cité par les agences de presse russes. Elles ont également cité le chef par intérim de la république, Sergei Minyaylo, qui a déclaré qu’« il y a eu une rupture du tuyau d’oxygène » et « l’arrivée d’oxygène a été coupée ». Une enquête criminelle a été ouverte pour fourniture de services ne répondant pas aux exigences de sécurité et entraînant des décès par négligence, a annoncé le Comité d’enquête russe, qui s’occupe des principales affaires pénales, cité par l’agence TASS. Le ministère de la Santé a déclaré que 71 patients étaient en soins intensifs au moment de l’accident, dont 13 bénéficient d’un « respirateur artificiel ». Les neuf patients qui ont péri étaient tous sous respirateur, a-t-il précisé. Selon M. Minyaylo, les poumons des neuf patients étaient déjà « endommagés à 90 % » avant la rupture du tuyau et il est trop tôt, dit-il, pour imputer leurs décès à cet accident.
CORÉE DU SUD – Séoul a indiqué hier lundi 9 août que l’héritier de Samsung, Lee Jae-yong, bénéficierait d’une libération conditionnelle le 15 août prochain, à l’occasion de la fête nationale. Une décision vivement contestée par des groupes civiques. La mesure est destinée à apaiser les inquiétudes quant à une éventuelle vacance à la tête du groupe. Samsung, qui figure parmi les premiers fabricants de smartphones et de puces au monde est de loin le plus grand des « chaebols », ces empires industriels familiaux du pays. Lee Jae-yong – 188e personne la plus riche du monde selon Forbes, avec une fortune s’élevant à 12,4 milliards de dollars (10,5 milliards d’euros) purge actuellement une peine de deux ans et demi de prison. Il a été condamné en janvier dans le retentissant scandale de corruption qui avait entraîné la destitution, puis l’incarcération, de l’ex-présidente sud-coréenne Park Geun-hye. Lee Jae-yong n’est pas assuré de retrouver son siège de président. En Corée du Sud, la loi interdit de travailler pour une entreprise liée aux délits pour lesquels on a été condamné.
JEUX OLYMPIQUES – À l’origine, les organisateurs des Jeux de Tokyo qui ont budgété l’événement espéraient une facture globale de 7,3 milliards de dollars. Mais le coronavirus a tout perturbé. Le report d’un an a, à lui seul, ajouté 2,8 milliards de dollars, rapporte le magazine Forbes. Les restrictions sanitaires, le fait que tout se joue sans spectateurs, a encore plus alourdi la note, chiffrée pour l’instant à 15,4 milliards mais qui pourrait finalement s’élever à… 28 milliards (soit une augmentation de plus de 380 %). Avant même que le Covid-19 entre dans la danse, le Japon avait revu ses prévisions de base à la hausse. Ainsi, après avoir établi le projet à 7,3 milliards en 2013, le comité olympique avait déjà prévu de le dépasser et tablait alors sur un coût de 12,6 milliards.
Pour Paris 2024, le Comité olympique français (COF) a déjà anticipé certains surcoûts potentiels, notamment au niveau de la sécurité. Mais nul ne sait, d’ici trois ans, où en sera la situation épidémique mondiale et s’il n’y aura pas encore des restrictions sanitaires à prévoir. Pour l’heure, le COF espère ne pas trop s’éloigner des 6,8 milliards d’euros prévus. En 2012, Londres ne s’en est pas trop mal sortie avec un dépassement de 76 %. Mais en 2016, Rio a fait exploser tous les compteurs avec une augmentation de 352 %.

ALLEMAGNE – Un Allemand a découvert des dizaines d’objets nazis cachés dans une cloison, en vidant la cave de sa tante, à Hagen, après les inondations des 14 et 15 juillet en Allemagne. L’endroit aurait été un bureau local du Secours populaire national-socialiste (NSV) pendant la Seconde Guerre mondiale. Sebastien Yurtseven a fait cette découverte fin juillet, dans la demeure de sa tante à Hagen, près de Dortmund, dans le nord de l’Allemagne. Il vidait le sous-sol, après les inondations survenues dans le pays. Un trou s’était formé dans la cloison, car un morceau de plâtre s’était détaché à cause de l’eau. L’homme est d’abord tombé sur un journal daté de 1945, jusque-là caché derrière le mur. Il a ensuite trouvé différents objets, un à un : un revolver, des masques à gaz, des aigles du parti, un portrait d’Hitler et des centaines de documents du Secours populaire national socialiste (NSV)… Les objets découverts ont été rassemblés dans 12 cartons et ils seront examinés par des spécialistes.
BRÉSIL – L’Association des peuples indigènes du Brésil (Apib) a demandé lundi 9 août à la Cour pénale internationale (CPI) d’ouvrir une enquête sur le président Jair Bolsonaro pour « politique anti-indigène », « génocide » et « écocide ». Les tribus indigènes du Brésil ont déjà saisi la CPI contre le président brésilien, mais c’est la première fois qu’ils le font avec des avocats autochtones, a expliqué dans un communiqué l’Apib, qui rassemble diverses organisations régionales de lutte pour la défense des droits indigènes. air Bolsonaro a prôné l’ouverture des terres indigènes et zones protégées d’Amazonie, déjà touchées gravement par la déforestation et la prospection minière illégale, à l’exploitation des ressources naturelles, s’attirant une avalanche de critiques au Brésil mais aussi à l’étranger. Ces derniers mois, grâce au poids du lobby de l’agro-négoce au Parlement, divers projets de loi ont été présentés qui sont jugés très menaçants par les indigènes. Ceux-ci représentent 0,5% des 212 millions de Brésiliens et leurs terres s’étendent sur 13% du territoire de l’immense pays.
11 SEPTEMBRE – Les autorités américaines se sont engagées lundi à passer à nouveau en revue les documents de l’enquête sur les attaques du 11 septembre 2001 qui pourraient être déclassifiés, une demande récurrente de certaines familles, qui reprochent désormais à Joe Biden de ne pas tenir ses promesses de transparence en la matière. Dans un document transmis lundi à des magistrats de New York, le FBI explique qu’il a «décidé de réexaminer» la prérogative qu’il a invoquée par le passé pour ne pas divulguer certains documents sensibles, ce afin «d’identifier quelles informations supplémentaires il serait approprié de rendre publiques». La police fédérale ajoute qu’elle «rendra ces informations publiques progressivement et aussi rapidement que possible». Cet engagement du FBI s’inscrit dans le cadre d’une bataille judiciaire engagée par des familles de victimes du 11-Septembre contre l’Arabie saoudite et d’autres États qu’elles accusent de complicité. Au cours de cette procédure, les gouvernements américains successifs ont invoqué le secret d’État pour ne pas publier certains documents.

AFGHANISTAN – Les talibans ont pris ce mardi le contrôle de Farah, dans l’ouest de l’Afghanistan, la septième capitale provinciale à tomber entre leurs mains en cinq jours a annoncé Shala Abubar, conseillère provinciale. « Les forces de sécurité, qui ont brièvement combattu, se sont retirées vers une base de l’armée », a-t-elle ajouté. Lundi, le gouvernement de Joe Biden a renouvelé sa confiance en l’armée afghane pour contrer l’offensive des talibans. « Ils ont de nombreux avantages que les talibans n’ont pas, maintenant, ils doivent en tirer profit », a déclaré John Kirby, le porte-parole du Pentagone. Les Américains ont envoyé un émissaire à Doha, au Qatar, pour tenter de négocier un accord politique avec les talibans. Doha accueille en effet ce mardi 10 août une réunion internationale, avec des représentants du Qatar, des États-Unis, de Chine, du Royaume-Uni, de l’Ouzbékistan, du Pakistan, des Nations unies et de l’Union européenne.
GRÈCE – Alors que les pompiers continuent leur lutte acharnée contre le feu, des milliers de personnes ont manifesté lundi soir à Athènes contre la gestion gouvernementale des incendies. « De l’argent pour protéger la nature, de l’argent pour équiper les pompiers pas pour la répression », scandaient les manifestants qui reprochent au gouvernement son inefficacité et son manque de prévention dans l’entretien des forêts. Le sentiment d’abandon est immense. Si le Premier ministre affirme qu’il va reboiser, cela ne suffit pas pour les Grecs venus manifester qui attendent un véritable changement de cap politique en matière environnementale.
ETATS-UNIS – Le gouverneur de l’État de New York, Andrew Cuomo, 63 ans, accusé de harcèlement sexuel par plusieurs femmes, a annoncé ce mardi sa démission, une semaine après un rapport accablant sur l’affaire. «Les accusations les plus graves ne reposent sur aucune base crédible dans le rapport. Et il y a une différence entre des allégations d’agissements inappropriés et le fait de conclure qu’il y a harcèlement sexuel», s’est encore défendu Andrew Cuomo mardi. «Mais ça ne veut pas dire que onze femmes n’ont pas été offensées. Elles le sont. Et pour cela, je m’excuse profondément», a-t-il ajouté. Il a précisé que sa démission prendrait effet dans 14 jours et a rendu hommage à la vice-gouverneure Kathy Hochul, «intelligente et compétente», qui va le remplacer dans l’immédiat, et devenir la première femme gouverneure de l’État de New York.
Le Sénat américain a largement approuvé mardi le plan colossal d’investissements dans les infrastructures voulu par Joe Biden, d’un montant de 1200 milliards de dollars, offrant un grand succès au président démocrate qui devra toutefois encore attendre le vote final à la chambre basse où son avenir est plus incertain car des tiraillements ont émergé au sein de l’étroite majorité démocrate, entre l’aile gauche et les centristes.