
ALGÉRIE – Au moins 68 personnes ont perdu la vie dans des incendies géants qui ravagent le nord de l’Algérie, notamment en Kabylie, a indiqué la télévision algérienne dans un nouveau bilan publié ce mercredi midi. Les feux ont tué 40 civils, essentiellement dans la wilaya de Tizi Ouzou et 28 militaires. En tout,selon le Premier ministre, plus de 70 incendies ont éclaté dans 18 wilayas du nord du pays. La protection civile a, elle, fait état d’une centaine de feux dans 16 wilayas. 69 foyers étaient encore actifs cet après-midi midi. Pour les autorités algériennes, l’«origine criminelle» de ces incendies ne fait aucun doute. «Cinquante départs de feu en même temps, c’est impossible. Ces incendies sont d’origine criminelle», affirme le ministre de l’Intérieur, Kamel Beldjoud. La radio publique algérienne a annoncé l’arrestation de trois «pyromanes» à Médéa, où un incendie s’est aussi déclaré. Un quatrième a été arrêté à Annaba, selon l’agence APS. Des appels circulent aussi pour fournir des bandages, du tulle gras ou encore de la crème pour les brûlures à des hôpitaux ou centres de crise à court de matériel. Comme lors de la crise des concentrateurs d’oxygène pour les malades du Covid-19, les dernières semaines, un puissant élan de solidarité s’est manifesté dans tout le pays. D’autres appels exhortent les autorités à solliciter une assistance internationale afin de venir à bout de ces incendies. De son côté, le Premier ministre a affirmé à la télévision qu’Alger est «à un stade avancé de discussions avec des partenaires européens pour louer des avions anti-incendies», sans citer les pays contactés. La France va envoyer deux avions bombardiers d’eau et un de commandement. Le roi Mohammed VI a proposé l’aide du Maroc.
MAROC-ISRAËL – « Décollage pour une visite historique au Maroc ! » a écrit Yaïr Lapid sur Twitter, publiant une photo de l’écran des départs de la compagnie aérienne El Al. « Nous avons atterri au Maroc. Fier de représenter Israël durant cette visite historique », a-t-il écrit à l’atterrissage de son vol. La délégation israélienne est attendue au mausolée royal, où sont enterrés les rois Hassan II et Mohammed V, avant la rencontre bilatérale entre MM. Lapid et Bourita. Trois nouveaux accords de coopération devraient être signés durant la visite du chef de la diplomatie israélienne. Il devrait également visiter la synagogue Beth-El à Casablanca. Au Maroc, la cause palestinienne continue de mobiliser la société civile, quelques partis d’extrême gauche et des islamistes, qui restent opposés à toute normalisation des relations avec l’État hébreu.
La communauté juive du Maroc est la plus importante d’Afrique du Nord (environ 3 000 personnes) et les quelque 700 000 Israéliens d’ascendance marocaine ont souvent gardé des liens très forts avec leur pays d’origine.
LIBAN – Trois personnes ont été tuées lundi par balles lors de deux disputes distinctes concernant l’approvisionnement en essence dans le nord du Liban, selon deux sources sécuritaires et l’Agence nationale de l’information (Ani). Le Liban connaît depuis des mois des pénuries de carburant, et les files d’attente s’allongent devant les stations-service où les disputes -impliquant parfois l’usage d’armes- se multiplient.
A défaut de paiement par la Banque centrale des fonds nécessaires aux importateurs, le Liban pourrait faire face à une pénurie de gaz d’ici une semaine, a averti le président du syndicat des distributeurs de bonbonnes de gaz. Un navire chargé de 5.000 tonnes de gaz attend au large depuis 17 jours… La livre libanaise a perdu plus de 90% de sa valeur par rapport au dollar depuis l’automne 2019. La bonbonne de gaz domestique coûte aujourd’hui 60.000 livres libanaises, soit 40 dollars aux taux de change officiel et trois dollars au taux du marché noir. Le salaire minimum s’élève à 675.000 livres libanaises, soit désormais un peu plus de 30 dollars, contre 450 dollars avant la crise.

ÉTHIOPIE – Selon l’ONG Amnesty International, des centaines de femmes et de filles ont été victimes de viols, d’esclavage sexuel et de mutilations par les troupes éthiopiennes et érythréennes dans la région en guerre du Tigré. Un rapport, publié ce mercredi 11 août et établi à partir d’entretiens avec 63 victimes, documente des exactions pour lesquelles une enquête a été ouverte par les autorités éthiopiennes, avec à ce jour au moins trois soldats condamnés pour viols et 25 autres poursuivis pour « violences sexuelles et viols ». Certaines rescapées ont dit avoir été violées en réunion pendant qu’elles étaient retenues prisonnières pendant des semaines, d’autres ont été violées devant des membres de leur famille et certaines disent avoir eu des objets, comme des clous et du gravier, introduits dans leur vagin. « Il est clair que le viol et la violence sexuelle ont été utilisés comme une arme de guerre pour infliger des dommages physiques et psychologiques durables sur les femmes et les filles au Tigré. Des centaines d’entre elles ont été soumises à des traitements brutaux visant à les dégrader et les déshumaniser », selon la secrétaire générale d’Amnesty, Agnès Callamard.
Le premier ministre Abiy Ahmed a lancé un appel mardi 10 août à «tous les Éthiopiens aptes et majeurs» pour rejoindre les forces armées, alors que le conflit qui dure depuis neuf mois au Tigré s’est étendu ces dernières semaines à deux régions voisines du nord du pays. Les neuf mois de conflit ont fait des milliers de morts et des dizaines de milliers de déplacés. La situation humanitaire y est désastreuse.
CHINE-CANADA – Le Canadien Michael Spavor, a été condamné ce mercredi à 11 ans d’emprisonnement pour espionnage, une peine jugée « absolument inacceptable » par Ottawa. Il avait été arrêté en décembre 2018. Sa détention est perçue dans son pays comme une mesure de représailles après l’arrestation quelques jours auparavant à Vancouver de Meng Wanzhou, la directrice financière du géant chinois des télécoms Huawei. La Chine ne cesse depuis de dénoncer une manœuvre « politique » de Washington et appelle Ottawa à la « libération immédiate » de la dirigeante.
Pékin dément se servir des deux Canadiens emprisonnés comme monnaie d’échange.Une cinquantaine de diplomates de quelque 25 pays, notamment américains et européens, étaient rassemblés mercredi à l’ambassade du Canada à Pékin en signe de solidarité avec Ottawa et ses deux ressortissants.Spécialiste de la Corée du Nord, Michael Spavor a rencontré plusieurs fois Kim Jong-un et avait par exemple organisé les visites à Pyongyang du fantasque ex-basketteur américain Dennis Rodman.
IRAN – Sa famille n’a pas pu lui dire adieu. À l’aube du 2 août 2021, les autorités iraniennes ont exécuté en secret et par pendaison Sajad Sanjari, 26 ans, après onze ans de détention dans le quartier des condamnés à mort. Le jeune homme avait arrêté en août 2010 dans le cadre d’une affaire de meurtre. Lors de son procès, l’adolescent a admis avoir poignardé l’homme, car celui-ci avait tenté de le violer. Selon lui, il s’agissait d’un cas de légitime défense. Il a ajouté que cet homme avait menacé de l’agresser la veille, et qu’il avait donc emporté un couteau de cuisine pour le faire fuir. Le tribunal a rejeté ses allégations de légitime défense après avoir entendu plusieurs témoins attester de la moralité du défunt. Le tribunal a ajouté que Sajad Sanjari ne pouvait pas faire valoir la légitime défense puisqu’il avait été averti assez tôt et avait donc amplement le temps de porter le problème à la connaissance des autorités ou de demander l’aide des habitants de son village. Sa déclaration de culpabilité et sa condamnation à mort ont tout d’abord été rejetées par la Cour suprême en décembre 2012, en raison des irrégularités ayant entaché la procédure, avant d’être finalement confirmées en février 2014. Deux autres hommes, condamnés pour des meurtres commis alors qu’ils avaient 17 ans, risquent une exécution imminente.

SUÈDE-IRAN– Un ancien responsable iranien, accusé d’être impliqué dans des exécutions de masse d’opposants ordonnées par l’ayatollah Khomeyni en 1988, est jugé depuis mardi en Suède dans un procès hors normes et très sensible. Hamid Noury, 60 ans, avait été arrêté en novembre 2019 à l’aéroport international de Stockholm à l’occasion d’une visite en Suède et se trouve depuis en détention provisoire. Selon la procureure Kristina Lindhoff Carleson, M. Noury a, entre le 30 juillet et le 16 août 1988, « intentionnellement ôté la vie à un très grand nombre de prisonniers sympathisants ou appartenant aux Moudjahidine du peuple », visés par un ordre d’exécution de l’ayatollah Khomeyni après les attaques commises par le mouvement contre le régime à la fin de la guerre entre l’Iran et l’Irak (1980-1988). Durant la même période, Hamid Noury est également soupçonné d’avoir participé à l’exécution d’autres prisonniers sur la base de leur idéologie ou de leur croyance, considérés comme opposés à « l’État théocratique iranien », selon le parquet. Plusieurs plaignants liés à des groupes socialistes et communistes, détenus en 1988 dans la prison de Gohardasht où sévissait l’accusé, viendront témoigner. Ce procès, inédit dans l’histoire des deux pays, s’est ouvert hier devant le tribunal de Stockholm et doit durer jusqu’en avril 2022. Des dizaines de témoins seront appelés à la barre. Les avocats de l’accusé ont contesté tous les chefs d’accusation.
PAKISTAN – Un garçon hindou de huit ans est accusé, selon les informations du quotidien britannique The Guardian, d’avoir intentionnellement uriné sur un tapis dans la bibliothèque d’une école coranique, le mois dernier. Il serait la plus jeune personne inculpée pour blasphème au Pakistan. Si les charges sont reconnues, l’enfant risque la peine de mort. Depuis 1986, et l’introduction de la peine de mort pour ce motif dans la loi, aucune exécution n’a pourtant été prononcée. Mais l’accusé se retrouve bien souvent livré à la vindicte populaire et risque sa vie une fois dépourvu de protection judiciaire. La famille de l’enfant a fui le quartier dans lequel elle habitait après l’attaque d’un temple hindou la semaine dernière, en représailles à ce «blasphème». À Bhong, une ville à l’est de la province du Pendjab, un groupe d’intégristes musulmans a endommagé des statues et incendié la porte principale du temple. Samedi dernier, vingt personnes ont été arrêtées après cette attaque, selon les médias anglo-saxons. L’enfant, qui a passé une semaine en prison, vit caché.

INSOLITE – Une Britannique propriétaire d’un alpaga de six ans baptisé Geronimo condamné après avoir été testé positif à la tuberculose bovine a reçu un soutien populaire pour s’opposer à l’abattage de son animal. Une pétition en ligne pour « sauver Geronimo », dont le sort agite les tabloïds depuis plusieurs jours, a recueilli plus de 100 000 signatures. Une manifestation s’est même déroulée devant la résidence du premier ministre. Si la propriétaire, Helen Macdonald, une vétérinaire qui élève des alpagas dans l’ouest de l’Angleterre, dénonce des faux positifs, le secrétaire d’État de l’Environnement, de l’Alimentation et des Affaires rurales, George Eustice, affirme que ses services avaient eu recours à des tests fiables et refuse de céder. « Chaque éleveur doit s’habituer à son lot de tragédie et de perte », a-t-il déclaré. L’alpaga a également reçu le soutien public de Stanley Johnson, le père du chef du gouvernement. « Justice pour Geronimo » et « Un nouveau test, pas la mort », disaient les pancartes brandies par plusieurs dizaines de sympathisants qui ont marché jusqu’à Downing Street.
POLOGNE – La coalition ultra-conservatrice au pouvoir en Pologne a capoté. Ce mercredi, le parti « Accord », dirigé par le vice -premier ministre Jaroslaw Gowin a décidé de quitter l’alliance politique, emportant avec lui la dizaine d’élus qui soutenait le gouvernement à la Diète, la chambre basse polonaise, et le privant de majorité. « Nous quittons le gouvernement la tête haute, ma démission c’est la fin de la Droite unie et l’éclatement de la coalition » , a déclaré à la presse le responsable politique. Cette décision n’a pas dû surprendre le premier ministre Mateusz Morawiecki puisque c’est lui – même qui a limogé mardi soir cet allié devenu dérangeant. Jaroslaw Gowin s’est souvent attaqué ces derniers mois aux grandes décisions du gouvernement majoritairement dirigé par le Parti Droit et Justice (PiS) de Jaroslaw Kaczynski. Entente ne soutient pas le projet d’investissements qui, selon lui, devrait se traduire par une « augmentation drastique des impôts pour la classe moyenne ». Mais la rupture s’est faite sur un projet qui restreindrait la liberté de presse. L’objectif de cette loi « est de revenir au modèle de l’époque communiste de médias de masse uniformes, de message unique et de propagande unique » , a déclaré Donald Tusk qui a pris récemment la tête du principal parti d’opposition, Plateforme civique (PO).
ALLEMAGNE – Les conducteurs de trains sont en grève jusqu’au 13 août après l’échec des négociations salariales avec la compagnie ferroviaire Deutsche Bahn. Le mouvement a débuté mardi soir dans l’activité de transport de fret et affecte le trafic voyageurs depuis ce matin. Leur syndicat réclame des augmentations des salaires d’environ 3,2% et une « prime coronavirus » exceptionnelle de 600 euros. Les conducteurs dénoncent également une baisse de 50 euros par mois de leurs pensions de retraite complémentaire. La Deutsche Bahn a déclaré que l’appel à la grève constituait une escalade inutile aux dépens des voyageurs et elle a appelé le syndicat à reprendre les négociations.
Berlin a annoncé ce mercredi 11 août l’arrestation d’un employé de l’ambassade du Royaume-Uni à Berlin, soupçonné d’espionnage pour la Russie. Une affaire qui risque d’envenimer les relations déjà tendues sur le sujet entre ces deux pays et Moscou. Ce ressortissant britannique de 57 ans, présenté comme David S., est suspecté d’avoir « transmis à un représentant des services de renseignement russes » un document, « qu’il avait obtenu dans le cadre de ses fonctions à l’ambassade », a précisé le Parquet fédéral allemand. Il « a reçu en contrepartie de la transmission d’informations une somme en argent liquide d’un montant non déterminé ».

LITUANIE– Le parlement a donné son feu vert au projet de construction d’une clôture en accordéon, accompagné d’un grillage, à la frontière bélarusse dans le but de freiner l’arrivée de migrants sur son territoire. Les travaux de construction de la clôture, longue de 550 kilomètres et surmontée de barbelés, ont déjà commencé et pourraient être achevés dans quelques mois. « Il nous faut une frontière solide et fiable avec le Bélarus aussi rapidement que possible », a déclaré la ministre de l’Intérieur Agne Bilotaite à l’agence de presse BNS. Le porte-parole de la Commissaire aux affaires intérieures Ylva Johansson, a qualifié de « bonne idée » l’érection de cette barrière tout en soulignant que « la Commission ne finançait aucune clôture, ni aucun mur ». Le coût du projet est estimé à 152 millions d’euros. Le nombre de franchissements illégaux de la frontière lituanienne a été particulièrement élevé ces derniers temps. Vilnius et Bruxelles accusent Alexandre Loukachenko d’avoir délibérément encouragé de nouvelles arrivées de migrants illégaux en représailles aux sanctions contre son régime. Les ministres de l’Union européenne doivent discuter de cette question la semaine prochaine.
En LETTONIE, le gouvernement a décidé mardi de déclarer l’état d’urgence migratoire. Il durera trois mois – une durée qui pourra être raccourcie ou prolongée, en fonction de l’évolution de la situation – et concerne les quatre municipalités frontalières à la Biélorussie, au sud-ouest du pays. Cela permettra aux gardes-frontières lettons de renvoyer les migrants illégaux vers la Biélorussie, de rejeter les demandes d’asile et d’utiliser la force physique si nécessaire. Le Premier ministre Krišjānis Kariņš a qualifié cette décision de tournant et de fermeture de la frontière avec la Biélorussie, tandis que le ministre de la Justice Jānis Bordāns a souligné qu’elle avait été prise en réponse à une guerre hybride de la part du régime d’Alexandre Loukachenko.

DÉMOCRATIE – Le président américain Joe Biden va réunir virtuellement les 9 et 10 décembre pour un « sommet pour la démocratie » des chefs d’État et de gouvernement « d’un groupe varié de pays démocratiques », et des responsables de la société civile ainsi que du monde économique, selon un communiqué de la Maison Blanche ce mercredi. Il entend, un an plus tard, réunir une seconde fois les mêmes participants mais cette fois en personne, pour évaluer leurs progrès respectifs autour de trois objectifs: « lutter contre l’autoritarisme, combattre la corruption, et promouvoir le respect des droits humains ». Le président américain ne donne pas de détails sur la liste des pays invités à ce sommet qui se présente, sans le dire, comme une alternative à celui du G20 et comme un défi lancé à Pékin. « Le défi de notre temps est de montrer que les démocraties sont en mesure d’améliorer les vies de leurs propres citoyens et de répondre aux grands problèmes du monde », explique le communiqué.
ETNA – Le volcan, dont la majestueuse silhouette domine l’est de la Sicile et notamment la ville de Catane, culmine désormais à 3.357 mètres, a annoncé mardi l’Institut italien de vulcanologie. « L’activité enregistrée en 2021 a entraîné l’accumulation de quantités importantes de matériaux pyroclastiques et de couches de lave sur le cône du cratère sud-est, le plus jeune et le plus actif des quatre cratères au sommet de l’Etna, aboutissant à une transformation considérable de la silhouette du volcan » , a expliqué l’Institut national de géophysique et de vulcanologie (INGV) dans un communiqué. C’est grâce à l’analyse des images satellitaires que les scientifiques de l’INGV ont pu conclure que le cratère sud-est a désormais dépassé son « grand frère » du nord-est, qui était depuis une quarantaine d’années le sommet incontesté du célèbre volcan. Depuis 1980, le sommet du volcan se trouvait sur le cratère nord-est, qui avait atteint une altitude maximale de 3.350 mètres à l’issue d’activités éruptives en septembre 1980 et février 1981. L’Etna avait ensuite perdu quelques mètres en raison d’éboulements sur les bords du cratère, descendant à 3.326 mètres en 2018. L’Etna, d’une superficie de 1.250 km2, est le plus haut volcan en activité en Europe, avec des éruptions fréquentes depuis environ 500.000 ans.

AFGHANISTAN – Après plusieurs heures de combats, les talibans se sont emparés ce mercredi de la ville de Faizabad, la huitième capitale provinciale passée sous leur contrôle en six jours, renforçant leur emprise sur le nord de l’Afghanistan. « Avec la chute de Faizabad, c’est désormais l’intégralité du nord-est (de l’Afghanistan) qui se retrouve sous le contrôle des taliban » a déclaré Jawad Mujadidi, un conseiller provincial. Les taliban contrôlent désormais 65% du territoire afghan et contrôlent ou sont sur le point de s’emparer de 11 capitales provinciales, a indiqué mardi un haut responsable de l’Union européenne.
Le nord du pays, dont ils étaient quasiment absents pendant plusieurs années, est désormais largement sous leur coupe, affaiblissant la protection ainsi que l’approvisionnement électrique de la capitale Kaboul, où siège le gouvernement soutenu par les Etats-Unis. Le président Ashraf Ghani est arrivé ce mercredi à Mazar-i-Sharif, plus grande ville du nord du pays assiégée par les insurgés, pour tenter de remobiliser les partisans du gouvernement. Il cherche l’appui des tribus et du maréchal Dostom, un puissant seigneur de guerre.A Kunduz, des centaines de soldats se sont rendus aux insurgés…
AFGHANISTAN-EUROPE – L’Allemagne et les Pays-Bas ont annoncé aujourd’hui 11 août la suspension des expulsions de migrants afghans vers leur pays d’origine en raison des combats sur place entre talibans et forces pro gouvernementales, qui ont fait de nombreuses victimes civiles. Il s’agit d’une volte-face pour ces deux pays. Aux côtés des gouvernements belges, danois, grec et autrichien, l’Allemagne et les Pays-Bas avaient, en effet, la semaine dernière demandé à la Commission européenne de maintenir la possibilité d’expulser des migrants afghans, malgré un appel de Kaboul à interrompre ces expulsions. À Berlin, le ministère de l’Intérieur a finalement opté pour la suspension « en raison de l’évolution de « la situation sécuritaire » dans le pays, a justifié un de ses porte-parole, Steve Alter, sur Twitter. Depuis 2016, environ un millier d’Afghans, déboutés de leur demande d’asile, ont été expulsés par avion vers leur pays par les autorités allemandes, surtout durant les années 2018 et 2019.

BELARUS- ETATS-UNIS – En réponse aux nouvelles sanctions contre des personnalités, entreprises et entités du Belarus qui fonctionnent comme des « portefeuilles » du régime, Loukachenko a demandé ce mercredi aux Etats-Unis de réduire leur présence diplomatique à cinq personnes d’ici au premier septembre. « Alors que Washington réduit la coopération dans tous les domaines et cherche à étouffer économiquement notre pays, nous ne voyons objectivement pas de sens dans la présence au Belarus d’un personnel si important de la mission américaine », a expliqué le porte-parole du ministère bélarusse des Affaires étrangères, Anatoli Glaz. Le Belarus a également révoqué son accord en faveur de la nomination de Julie Fischer en tant qu’ambassadrice des Etats-Unis sur son territoire, selon la même source. Celle-ci a été nommée en début d’année mais n’a jamais pu occuper son poste. Minsk n’a pas précisé combien de collaborateurs l’ambassade américaine compte actuellement.
RUSSIE – Alexei Navalny qui purge une peine de deux ans et demi de prison pour fraude, a été inculpé d’« atteinte à l’identité et aux droits de citoyens », délit passible de trois ans de prison. Militant anticorruption et bête noire du Kremlin, Alexei Navalny, 45 ans, est désormais inculpé pour « atteinte à l’identité et aux droits de citoyens » car son Fonds de lutte contre la corruption (FBK) a « incité les citoyens à commettre des actes illicites », notamment en les « appelant à participer à des rassemblements non-autorisés ». Vendredi dernier, son frère Oleg a été condamné à un an de prison. Il était accusé, comme plusieurs autres militants de l’opposition, d’avoir appelé les Russes à manifester en soutien à Alexei Navalny, arrêté à son retour en Russie en janvier après un empoisonnement dont il accuse le Kremlin.

FRANCE – La quatrième vague de l’épidémie de coronavirus place la France dans une situation sanitaire « plus que délicate » et « impose notre mobilisation », a déclaré ce mercredi Emmanuel Macron en ouverture d’un Conseil de défense et de sécurité sanitaire en visioconférence depuis le fort de Brégançon (Var). « Nous avons dépassé en début de semaine les 9.000 hospitalisations pour COVID », a-t-il précisé, en soulignant que « la barre des 1.600 patients en réanimation a également été franchie ». « La crise sanitaire n’est pas derrière nous, très clairement, nous allons vivre pendant encore plusieurs mois avec le virus », a averti le chef de l’État. Emmanuel Macron a déploré « la situation dramatique » en Martinique et en Guadeloupe, où un nouveau confinement strict fait son retour. Il a aussi évoqué « l’état des lieux préoccupant » en régions Provence-Alpes-Côte d’Azur, Corse et Occitanie, où le taux d’incidence dépasse les 500 cas pour 100.000 et fait craindre une montée de la pression hospitalière.
GRÈCE – « Je pense que nous pouvons dire » que nous sommes « en train de prendre lentement le contrôle sur le front des incendies » d’Eubée, a déclaré à la télévision publique ERT Yiannis Kontzias, le maire de la ville d’Istiaia, sur l’île d’Eubée, menacée par le brasier pendant des jours. En revanche, la situation dans une partie de la péninsule du Péloponnèse, qui abrite des forêts épaisses et de profonds ravins, suscitait l’inquiétude. Selon Christos Lambropoulos, gouverneur adjoint de la région d’Arcadie en partie embrasée, les secours concentrent leurs efforts pour éviter que le feu n’atteigne le mont Ménale, surmonté d’une épaisse forêt. Dans la région de Gortynie, une vingtaine de villages ont été évacués devant l’avancée des flammes. Dans l’ensemble de la région, près de 580 pompiers, dont 139 Français et 57 Allemands, bataillent jour et nuit contre le feu, équipés de 181 véhicules.