
ALGÉRIE – Abdelaziz Bouteflika a été inhumé, ce dimanche 19 septembre, au carré des martyrs du cimetière d’El Alia à Alger, réservé aux héros de la guerre d’indépendance. Mais l’ex-président a eu droit à moins d’honneurs que ses prédécesseurs. L’exposition de sa dépouille au Palais du peuple à Alger, annoncée initialement, a été annulée. Pourtant, ce bâtiment d’apparat avait fait l’objet de préparatifs pour un tel recueillement en présence de hauts dignitaires du pays. Le cortège funèbre a parcouru une trentaine de kilomètres entre la région de Zeralda, dans l’ouest d’Alger, où vivait l’ex-président depuis un accident vasculaire cérébral en 2013, et le cimetière d’El Alia, situé à une dizaine de kilomètres du centre-ville. Selon des images de la télévision El Hayet TV, la dépouille a été portée sur un affût de canon tiré par un véhicule blindé couvert de fleurs. Outre son successeur Abdelmadjid Tebboune, les membres du gouvernement et des diplomates étrangers étaient présents au cimetière.
Emmanuel Macron a rendu hommage à Abdelaziz Bouteflika : « Avec Abdelaziz Bouteflika s’éteint une figure majeure de l’histoire contemporaine de l’Algérie. Sa vie en est indissociable. Engagé dans la lutte pour l’indépendance de son pays, il a ensuite incarné la politique étrangère ambitieuse de l’Algérie. Devenu chef de l’État, Abdelaziz Bouteflika fut un partenaire exigeant pour la France avec laquelle il a voulu engager une relation nouvelle ». Le chef de l’État français a également adressé « ses condoléances au peuple algérien » et déclaré rester « engagé à développer des relations étroites d’estime et d’amitié entre le peuple français et le peuple algérien ».
ALGERIE-MAROC – Mohammed VI, a adressé, samedi 18 septembre, un message de « condoléances et de compassion » au président algérien, Abdelmadjid Tebboune après la mort d’Abdelaziz Bouteflika. « En cette douloureuse circonstance, Sa Majesté le roi exprime au président algérien et, à travers lui, à la famille du défunt et au peuple algérien frère, Ses vives condoléances et Sa sincère compassion », affirme ce message diffusé par l’agence de presse MAP. Le monarque marocain « dit se remémorer les attaches particulières qui liaient le défunt au Maroc, que ce soit lors des périodes de l’enfance et des études dans la ville d’Oujda ou encore au temps du militantisme pour l’indépendance de l’Algérie sœur, ajoutant que l’histoire retient que feu Bouteflika a marqué une importante phase de l’histoire moderne de l’Algérie ».
Abdelaziz Bouteflika était né le 2 mars 1937 à Oujda, au Maroc, tout près de la frontière algérienne, dans une famille originaire de la région de Tlemcen, dans le nord-ouest de l’Algérie.

LIBAN – Les autorités libanaises ont saisi dans l’est du pays 20 tonnes de nitrate d’ammonium, la même substance chimique qui a été à l’origine de l’explosion dévastatrice au port de Beyrouth il y a plus d’un an, a indiqué samedi un média officiel. La cargaison a été transportée vers un « lieu sûr».
Une grande partie de la plaine de région de la Bekaa est considérée comme un fief du Hezbollah chiite, un mouvement armé dont l’influence est déterminante au Liban. Il s’agit également d’une plaque tournante des opérations de contrebande entre le Liban et la Syrie voisine. Si le Hezbollah a pu redorer son blason avec l’arrivée de fioul iranien -pas approuvée par le gouvernement selon le Premier ministre-, cette découverte de nitrate d’ammonium pose des questions sur le comportement de cette organisation chiite, Etat dans l’Etat.
MAROC – Dans un communiqué diffusé ce dimanche après une session extraordinaire de son conseil national tenue samedi à huis clos, le Parti de la justice et du développement (PJD) « dénonce les violations et irrégularités qu’ont connues les élections », dont « l’usage massif de l’argent », «la manipulation des procès-verbaux » ou encore « les noms rayés des listes électorales ou ceux y figurant doublement », accuse le communiqué clôturant une session extraordinaire du conseil national du PJD tenue samedi à huis clos. En fin de campagne et le jour du vote, les islamistes avaient déjà fait état de « graves irrégularités », citant des achats de voix et de candidats ainsi que « la distribution obscène d’argent » à proximité de bureaux de vote.

LIBYE – Les pays voisins sont en concurrence pour la reconstruction du pays de Kadhafi et il semble bien que l’Egypte ait pris beaucoup d’avance sur la Tunisie qui ne progresse guère. Un conseiller du ministre d’État libyen pour les affaires économiques, Ahmed Al-Ahjal, résumant les résultats des dernières réunions du Comité suprême libyen-égyptien, a annoncé que les deux pays ont convenu de moderniser les systèmes bancaires et financiers, de réformer le secteur commercial public et la gouvernance des institutions publiques, ainsi que d’améliorer le climat d’investissement et de garantir la stabilité juridique et institutionnelle. Les deux pays ont déjà signé 11 protocoles d’accord dans les domaines de la santé, des infrastructures, du logement, du transport, de l’électricité, de la communication et de la main-d’œuvre. Le Caire participera aussi activement à la construction des infrastructures et un million de ses travailleurs y participeront. La Libye aurait besoin de trois millions de travailleurs.
ISRAËL – Les forces de sécurité israéliennes ont arrêté dans la nuit de samedi à dimanche les deux derniers prisonniers palestiniens évadés du pénitencier de haute sécurité de Gilboa il y a près de deux semaines, a annoncé l’armée. « C’est fait. Les six terroristes ont été retrouvés – et seront renvoyés en prison – lors d’une opération impressionnante, efficace et rapide menée par les forces de police et de l’armée israéliennes », s’est félicité Naftali Bennett, remerciant les intervenants, qui « ont travaillé jour et nuit, y compris les jours fériés ». Ayham Kamamji et Munadel Infeiat, membres du Jihad islamique, ont été appréhendés dans la ville de Jénine en Cisjordanie lors d’une opération conjointe de Tsahal, du Shin Bet (Service de sécurité intérieure israélien) et de l’unité de police antiterroriste Yamam. Les deux fugitifs n’ont montré aucune résistance lors de leur arrestation, et se sont rendus après que les troupes israéliennes ont encerclé le bâtiment où ils s’étaient réfugiés.

PALESTINE – La commission électorale palestinienne a annoncé la tenue de municipales en décembre en Cisjordanie occupée et dans la bande de Gaza, sous réserve que le Hamas, au pouvoir dans cette enclave, y permette la tenue du scrutin. Conformément au calendrier électoral qui prévoit des élections locales tous les quatre ans, le dernier scrutin municipal a eu lieu en 2017 en Cisjordanie. Le Hamas islamiste en avait alors empêché la tenue à Gaza, micro-territoire de deux millions d’habitants sous blocus israélien depuis plus de 15 ans. Le Hamas et le Fatah laïc du président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, sont à couteaux tirés depuis 2007, lorsque les islamistes ont pris le contrôle de Gaza au terme d’affrontements sanglants. « Nous avons fixé le calendrier électoral, mais nous ne savons pas si le Hamas permettra l’organisation de municipales à Gaza », a indiqué Farid Taamallah, porte-parole de la commission électorale, un organe indépendant basé à Ramallah, en Cisjordanie. Les municipales, scrutin à un tour, se tiendront d’abord dans 387 localités de Cisjordanie et de Gaza, le 11 décembre, puis dans 90 autres localités à une date ultérieure qui n’a pas encore été fixée, selon M. Taamallah.
SYRIE – Le groupe État islamique (EI) a revendiqué samedi une attaque contre un important gazoduc au sud-est de Damas qui a provoqué des coupures d’électricité et un rationnement du courant dans la capitale et ses faubourgs. Le système électrique en Syrie s’appuie sur la fourniture de gaz et de fioul. Selon un communiqué de l’EI, des membres de ce groupe « sont parvenus à poser et mettre à feu des explosifs visant un gazoduc alimentant les centrales de Tichrine et Deir Ali ». La centrale de Deir Ali, toujours hors service samedi, produit la moitié des besoins en électricité du pays. Malgré sa défaite territoriale en mars 2019, le groupe jihadiste continue de perpétrer des attaques meurtrières dans les zones autrefois sous son contrôle, notamment contre les infrastructures gazières et pétrolières. Les Syriens vivant en zone gouvernementale doivent s’arranger à la maison et au travail pour vivre avec des délestages durant jusqu’à 20 heures par jour.

IRAN – Bien décidé à se tourner vers l’Est pour contrer « l’unilatéralisme » de l’Occident, l’Iran a crié victoire samedi au lendemain de son adhésion à l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), menée par la Russie et la Chine. « C’est un succès stratégique et diplomatique », s’est félicité le président iranien Ebrahim Raïssi, à son retour de Douchanbé. Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a précisé à la télévision iranienne que le processus d’adhésion serait finalisé dans un délai compris entre un an et un an et demi. L’OCS inclut l’Inde, le Pakistan et plusieurs pays d’Asie centrale comme le Kazakhstan, le Kirghizistan et l’Ouzbékistan. Ce vaste organisme de coopération eurasiatique représente pas moins de 50 % de la population mondiale et plus de 20 % du PIB mondial. L’adhésion de Téhéran à l’OCS lui ouvre donc l’accès à un immense marché. Dans son discours lors du sommet de l’OCS, le président iranien Ebrahim Raïssi avait qualifié les sanctions américaines de « terrorisme économique », affirmant qu’elles représentaient « l’outil le plus important des pays hégémoniques pour imposer leur volonté aux autres ».
AFRIQUE DU SUD – Le maire de Johannesburg, Jolidee Matongo, 46 ans, a été tué samedi 18 septembre 2021 dans un accident de voiture un peu plus d’un mois après son élection, a annoncé son cabinet dans un communiqué. Il avait été élu le 10 août à la tête de la capitale économique de l’Afrique du Sud après la mort de son prédécesseur, atteint par me covid. L’accident, dont les circonstances n’ont pas été précisées, a eu lieu alors que le maire revenait d’une campagne pour encourager l’inscription sur les listes électorales dans le township de Soweto, en vue des élections locales du 1er novembre en Afrique du Sud. « Rien ne pouvait préparer aucun d’entre nous à cette perte soudaine, qui a privé le centre économique de notre nation de son second maire en deux mois », a réagi sur Twitter le président sud-africain Cyril Ramaphosa, qui avait accompagné Jolidee Matongo à Soweto.

RWANDA – Pendant des années, Paul Rusesabagina a été connu comme un défenseur des droits humains. Un « Juste » du génocide des Tutsi de 1994, ayant sauvé plus d’un millier de personnes réfugiées dans son Hôtel des Mille Collines à Kigali, et dont l’histoire a inspiré le film hollywoodien Hotel Rwanda. Mais depuis son arrestation dans des circonstances très polémiques en août 2020 par les autorités rwandaises – un enlèvement, selon ses proches, à la descente d’un avion qu’il pensait être à destination du Burundi –, c’est son engagement dans l’opposition au président Paul Kagame qui est sous le feu des projecteurs. Visé aujourd’hui par neuf chefs d’accusation, dont celui de « terrorisme », il risque la prison à vie. Le verdict doit être rendu lundi 20 septembre. Kigali met aujourd’hui en avant une question de justice pour les victimes qui demandent réparation. Mais les proches de Paul Rusesabagina dénoncent un procès politique visant à museler une personnalité critique de Paul Kagame et reconnue à l’international.
INSOLITE – Le coronavirus responsable de chutes dans le métro londonien ? L’information peut surprendre mais les chiffres sont formels. De peur d’attraper le covid, de nombreux usagers rechignent à tenir la main courante des escalators des stations de métro. Résultat : une hausse de chutes potentiellement mortelles, s’inquiète la régie des transports londoniens. Douze personnes sont mortes ou ont été grièvement blessées dans le métro d’avril à juin 2021, et 23 dans des bus. C’est plus que lors des autres trimestres de l’année 2020-2021, souligne le quotidien britannique The Telegraph. Un des « plus grands risques » pour la sécurité des usagers est de ne pas se tenir et tomber en raison d’une « perception que la main courante n’est pas propre à cause de la pandémie », commente Andy Lord, le directeur général du métro londonien, cité dans le quotidien. L’alcoolisation est également en cause.

SPACE X – Les quatre premiers touristes spatiaux de SpaceX ont regagné la Terre samedi soir après avoir passé trois jours dans l’espace, couronnant de succès la première mission orbitale de l’Histoire n’ayant comporté aucun astronaute professionnel à bord. La capsule Dragon a résisté à la vertigineuse descente grâce à son bouclier thermique, puis a été freinée par quatre immenses parachutes. L’amerrissage dans l’océan Atlantique, au large des côtes de la Floride, a eu lieu à l’heure prévue, 23H06 GMT. Un bateau de SpaceX a ensuite récupéré la capsule. Les quatre passagers, arborant des sourires jusqu’aux oreilles, en sont sortis un par un. Ils devaient par la suite être transportés en hélicoptère jusqu’au centre spatial Kennedy, d’où ils avaient décollé mercredi soir, et où ils devaient retrouver leurs familles. « C’était un sacré voyage pour nous et ça ne fait que commencer », a déclaré peu après le commandant à bord, le milliardaire Jared Isaacman. Les quatre voyageurs ont notamment récolté des données (rythme cardiaque, sommeil, saturation en oxygène dans le sang, capacités cognitives…) qui doivent permettre de mieux comprendre l’effet de l’environnement spatial sur des débutants. Ils ont aussi profité de la vue sur le cosmos à travers un tout nouveau dôme d’observation installé sur Dragon, pu parler avec l’acteur Tom Cruise depuis leur vaisseau, manger de la pizza ou encore profiter des joies de l’apesanteur en musique.
ISLANDE – L’éruption volcanique en cours près de Reykjavik, qui a passé le cap des six mois ce dimanche, est désormais la plus longue dans le pays nordique depuis plus de 50 ans. Entamée le 19 mars au soir à proximité du mont Fagradalsfjall, situé sur la péninsule de Reykjanes au sud-ouest de la capitale islandaise, l’éruption a déjà attiré 300 000 curieux et les visiteurs se pressent toujours pour l’admirer. Avec son débit lent et continu, ses jaillissements à la façon d’un geyser ou ses spectaculaires débordements du cratère, l’éruption baptisée officiellement « Fagradalshraun » (« belle vallée de lave » en islandais) est devenue la plus courue des attractions touristiques islandaises. Cette éruption a produit en six mois près de 143 millions de mètres cubes de lave, c’est onze fois moins que la précédente éruption en 2014-2015 à Holuhraun, qui avait provoqué la plus grande coulée de lave basaltique dans le pays depuis plus de 230 ans.

INDE – Narendra Modi a fêté ses 71 ans et l’Inde tout entière a participé à cet « événement historique », vendredi 17 septembre. C’était du moins le vœu de son parti, le Bharatiya Janata Party (BJP), qui a déployé des moyens considérables pour cet exercice d’autocélébration inédit et de culte de la personnalité poussé à l’extrême. Le premier ministre indien est friand d’anniversaires. Il en souhaite, chaque jour sur Twitter, à ses contemporains, partisans ou adversaires. Mais après des mois difficiles, marqués par sa gestion catastrophique de la pandémie de Covid-19 qui a fait officiellement 437 370 morts, entre 3 et 4 millions selon des études indépendantes, l’opération visait à regonfler sa popularité, sérieusement entamée. En guise de cadeau, le pays de 1,3 milliard d’habitants était appelé à offrir au premier ministre un record « historique » de vaccination contre le Covid-19. Si l’on en croit le décompte officiel, 25 millions de doses ont été administrées en une seule journée, l’objectif que s’était assigné le gouvernement. Ce record n’efface cependant pas le retard du pays : 63 % de la population adulte a reçu une dose mais seulement 20 % deux doses. Les Indiens doivent patienter trois mois entre la première et la deuxième injection, alors que se profile la saison des festivals religieux, facteurs d’une reprise épidémique. Le BJP a fait imprimer 140 millions de sacs de rations alimentaires, destinés aux pauvres, à l’effigie du premier ministre avec le slogan « Merci Modiji », le « ji » étant une marque de respect. Cinquante millions de cartes postales ont été envoyées à Narendra Modi en remerciement « de sa contribution au bien-être des pauvres ». Un ministre n’a pas hésité à dire que Modi est « un Dieu ».
MEXIQUE – Hier samedi, lors du sommet de la Communauté d’États d’Amérique latine et des Caraïbes à Mexico, le président Andrés Manuel López Obrador qui veut renforcer son leadership dans la région a proposé aux 16 pays membres d’accorder un poids croissant à la Celac au détriment de l’Organisation des États américains, sous la houlette de Washington et même de remplacer l’OEA par « un autre organisme qui ne serait le laquais de personne ». D’accord avec lui, Le président bolivien Luis Arce a qualifié l’OEA « d’organe obsolète et inefficace qui ne répond pas aux principes du multilatéralisme et aux besoins de nos Etats ». Le Vénézuélien Nicolas Maduro qui effectuait son premier voyage à l’étranger depuis mars 2020, date de son inculpation aux Etats-Unis pour narco terrorisme, a lui aussi plaidé pour un nouveau cadre institutionnel. Selon les experts, « Amlo » a peu de chances d’être suivi par la majorité de la Celac.

MIGRANTS-MEXIQUE-ETATS-UNIS – Sous le feu des critiques des républicains et d’appels à agir des démocrates, le gouvernement de Joe Biden a annoncé qu’il allait accélérer le rythme des expulsions par avion alors que près de 15 000 migrants, essentiellement Haïtiens, se sont regroupés sous un pont à Del Rio au Texas dans l’espoir que leur situation soit examinée par les autorités. Son ministère de la Sécurité intérieure a annoncé « une nouvelle stratégie complète pour répondre » à ces arrivées massives. Elle implique notamment d' »accélérer le rythme et augmenter la capacité des vols d’expulsions vers Haïti et d’autres destinations ». « Aujourd’hui il y a eu un changement important de stratégie », a salué le maire de Del Rio.
Un juge fédéral a toutefois ordonné jeudi au gouvernement de ne plus refouler les familles dans ce cadre, ce qui pourrait compliquer la tâche des autorités, déjà confrontées à des flux migratoires historiques à la frontière avec le Mexique. Vendredi, le gouvernement a fait appel de cette décision.
HONG KONG – 4.800 Hongkongais étaient autorisés à voter aujourd’hui pour former le comité électoral qui choisira le prochain dirigeant de la ville et près de la moitié du corps législatif, dans le cadre d’un nouveau système « réservé aux patriotes » imposé par Pékin. « Il s’agit d’une élection importante bien que le nombre de personnes pouvant y participer ne soit pas élevé », a déclaré à la presse l’actuelle dirigeante de Hong Kong, Carrie Lam, ajoutant que le nouveau système garantirait que les « fauteurs de troubles anti-chinois » ne pourraient plus « faire obstruction » au gouvernement. 6.000 policiers déployés pour veiller à ce qu’il n’y ait pas de manifestation ni de perturbation pendant le vote. A la fermeture des bureaux de vote, le taux de participation parmi les personnes autorisées à voter était de 86 %, selon les autorités. En 2016, avant la réforme, environ 233.000 Hongkongais avaient pu voter.

AUSTRALIE-FRANCE – Le Premier ministre australien Scott Morrison avait rejeté les accusations françaises de duplicité dans l’affaire des sous-marins. « Je pense qu’ils auraient eu toutes les raisons de savoir que nous avions de profondes et graves réserves quant au fait que les capacités du sous-marin de classe Attack ne répondaient pas à nos intérêts stratégiques et nous avions clairement indiqué que nous prendrions une décision basée sur notre intérêt stratégique national », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à Sydney. Le ministre de la défense Peter Dutton a de son côté insisté sur le fait que Canberra avait été « franc, ouvert et honnête » avec la France sur ses préoccupations concernant l’accord, qui a dépassé le budget et pris des années de retard.
Également accusé, le président Biden a demandé à parler au président de la République et il y aura un échange téléphonique dans les tout prochains jours », a indiqué le porte-parole du gouvernement français Gabriel Attal. « On veut des explications » sur ce qui « s’apparente à une rupture de confiance majeure », et aussi savoir « comment ils entendent sortir de ce contrat », avec des « compensations » à la clé, a-t-il précisé sur BFMTV.
AFGHANISTAN – Un véhicule transportant des combattants talibans a été pris pour cible ce dimanche à Jalalabad, selon des médias locaux, moins de 24 heures après une attaque similaire dans la grande ville de l’est du pays. Selon des témoins cités par la presse locale, plusieurs talibans ont été transportés à l’hôpital après l’explosion qui, d’après un journaliste, s’est produite près d’un échangeur routier en direction de la capitale Kaboul. Jalalabad est la capitale du Nangarhar, principal foyer des rebelles du groupe État islamique en Afghanistan (EI-K).

RUSSIE – Les bureaux de vote ont fermé à 18 heures GMT et, malgré son impopularité, le parti au pouvoir Russie Unie va gagner largement ces élections législatives. Comme presque aucun candidat anti-Poutine n’a été autorisé à se présenter, les partisans de M. Navalny ont élaboré une stratégie de « vote intelligent » destinée à soutenir les candidats — souvent communistes — les mieux placés pour gêner ceux du pouvoir. Pour contrer ce plan, les autorités russes ont exercé une pression inédite ces dernières semaines sur les géants de l’internet dont les plateformes étaient utilisées pour diffuser les consignes, réussissant à faire plier Google et Apple. A 11H30 GMT, la participation aux législatives dépassait 40% selon la Commission électorale. Sa présidente, Ella Pamfilova, a signalé « huit cas de bourrages d’urnes » dans le pays. Mais d’après l’ONG spécialisée Golos, ce sont plus de 3.850 possibles irrégularités qui ont été reportées depuis le début du vote, dont des bourrages d’urnes et des pressions pour aller voter. Des vidéos montrent aussi la résistance de certains officiels tenant des bureaux de vote où des « citoyens » tentent de subtiliser les listes d’émargement, jusqu’à l’intervention de policiers.
PHILIPPINES – Le boxeur Manny Pacquiao, sorti de la pauvreté pour devenir une star du ring et un héros national, a annoncé ce dimanche sa candidature à l’élection présidentielle de mai 2022. « Le moment est venu, nous sommes prêts à relever le défi de la présidence« , a déclaré le boxeur âgé de 42 ans, qui a accepté d’être candidat pour une faction dissidente du parti du président Rodrigo Duterte, le PDP-Laban. Seul boxeur à avoir été champion du monde dans huit catégories de poids différentes, « Pac Man » est une immense source de fierté pour les Philippins. Dans son enfance, il a vécu dans la rue avant de se lancer dans la boxe professionnelle en janvier 1995 pour une bourse de 1.000 pesos (19 euros) et d’amasser par la suite une fortune estimée à plus de 500 millions de dollars.
Manny Pacquiao est entré en politique en 2010, quand il a été élu député, avant de devenir sénateur en 2016. Il a parfois déclenché des controverses par ses déclarations favorables à la peine de mort ou hostiles à l’homosexualité. Manny Pacquiao a déjà promis de ne pas ménager ses efforts, en commençant par envoyer « des centaines ou des milliers » de politiciens véreux dans une « méga prison » construite à cet effet.FRANCE – le premier tour de la primaire des écologistes a vu la qualification de Yannick Jadot et de Sandrine Rousseau. Les résultats sont assez serrés. 122 675 électeurs ont voté. Yannick Jadot a recueilli 29 534 voix, Sandrine Rousseau 26 801, Delphine Batho 23 801, Éric Piolle 23 767 et Jean-Marc Governatori 2 501. Il y a eu 218 bulletins blancs. Le deuxième tour se déroulera du 25 au 28 dès ce mois. Et les jeux ne sont pas faits car Delphine Batho et Éric Pille semblent plus proches de l’« éco-féministe » que du député européen.