ALGÉRIE – Lundi, une photo publiée par le quotidien francophone El Watan, montrait le passage du convoi funéraire de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika, enterré dimanche, mais l’imposant minaret de la Grande mosquée d’Alger en arrière-plan en avait été supprimé, suscitant de vives critiques d’internautes outrés sur les réseaux sociaux. Le quotidien francophone s’est excusé sur son site, évoquant « un incident purement technique qui n’a rien à voir avec un quelconque calcul idéologique, comme tentent de le distiller des cercles connus pour leur hostilité à El Watan ». Le ministère de la communication a dénoncé un « comportement étrange et injustifié » et une « violation flagrante des lois » régissant la Grande Mosquée d’Alger, condamnant « fermement et clairement » la suppression du minaret. Le ministère des affaires religieuses a, pour sa part, estimé dans un communiqué que la publication de cette photo constituait « une violation qui devrait donner lieu à des mesures administratives et des poursuites judiciaires ». Le minaret de la Grande Mosquée d’Alger, 267 mètres, est le plus haut du monde.
Par ailleurs, Emmanuel Macron a téléphoné lundi soit au président Tebboune pour discuter pour discuter principalement de la Libye et du Sahel.
MAROC-FRANCE – Une importante filière d’immigration clandestine, ayant permis à des centaines de personnes de se rendre en Europe, a été démantelée après trois ans d’enquête de la police aux frontières de Corse. « On est parti d’un clandestin interpellé en Corse, puis en tirant le fil on est tombé sur une filière au mode opératoire encore jamais mis au jour », a raconté une source policière. En mettant sur écoute les têtes de réseau marocaines, les enquêteurs corses ont découvert que les ressortissants marocains se faisaient apposer un vrai visa chinois ou thaïlandais, contre 8 000 euros en espèces. Ils prenaient ensuite un vol pour la Chine ou la Thaïlande mais s’arrêtaient à l’escale de Francfort, en Allemagne, où ils déposaient une demande d’asile. En 18 mois, les enquêteurs ont mis au jour que 195 clandestins ont transité du Maroc vers Francfort en utilisant ce mode opératoire. À leur sortie du centre de rétention allemand, ils rejoignent la France, l’Italie ou l’Espagne avec des complices du réseau. En France, « certains obtenaient, grâce à des contacts en préfecture de Seine-et-Marne, de vrais titres de séjour, contre 8 000 euros ». Huit personnes, quatre hommes et quatre femmes ont été mis en examen, dont quatre Français.
LIBAN – Comme prévu, les députés libanais ont accordé leur confiance au gouvernement de Najib Mikati au bout de huit heures de débats, mais la journée a surtout illustré la crise dont souffre le pays. La réunion a d’abord été retardée d’une heure en raison d’une coupure de courant et il n’y avait pas de fuel pour alimenter le générateur qui, d’ailleurs, était en panne. Il a fallu avoir recours au Hezbollah qui a fourni un générateur alimenté par du fuel iranien, celui que le Premier ministre affirme ne pas avoir demandé à Téhéran. Le nouveau gouvernement devra ainsi parvenir rapidement à un accord avec le Fonds monétaire international (FMI), étape incontournable pour une sortie de crise. Le nouveau cabinet devra également préparer le terrain aux élections législatives prévues en mai 2022.
LIBYE – L’Algérie, le Maroc, la Tunisie, l’Egypte, la Turquie voudraient être au centre du jeu en Libye. La France aussi. Emmanuel Macron réunira donc une conférence internationale sur ce pays le 12 novembre, à un mois d’élections générales censées mettre fin à une décennie de conflit, mais qui paraissent de plus en plus hypothétiques. Paris demande le maintien du calendrier électoral et le « départ des forces et des mercenaires étrangers », a par ailleurs rappelé le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, lors d’une conférence de presse en marge de la 76e Assemblée générale de l’ONU. Demain mercredi, les ministres français, allemand et italien des Affaires étrangères co-présideront à New York également une réunion consacrée à la Libye.
A Tobrouk, le parlement a voté une motion de censure contre le gouvernement d’Abdel Hamid Dbeibah. Elle a été votée par 89 députés sur les 113 présents, moins de deux semaines après la ratification d’une loi électorale controversée ayant provoqué une montée des tensions entre les camps rivaux dans le pays. Le Haut Conseil d’Etat libyen (HCE), instance faisant office de Sénat basée à Tripoli (ouest), a rapidement réagi déclarant son « rejet de la procédure », considérant cette démarche comme « nulle » et « en violation de la Déclaration constitutionnelle et de l’accord politique » de 2015.
EGYPTE – Middle East Eye rapporte que selon le journal Mada Masr, une libération anticipée a été promise à des dizaines de détenus égyptiens si ces derniers participaient à une conférence avec le président Sissi en octobre dans la prison de Tora. Le journal indique que trois avocats représentant des détenus de Tora, Minya et Wadi el-Natroun ont été informés par leurs clients que des responsables de l’Agence de sécurité nationale égyptienne avaient contacté des centaines de prisonniers, leur offrant une libération anticipée s’ils acceptaient de parler en bien des conditions d’incarcération lors de la conférence. Le président nie que son pays recèle le moindre prisonnier politique et prétend qu’il n’y a ”aucune forme de violation des droits de l’homme en Égypte.”
Le maréchal Mohamed Hussein Tantaoui, qui a été pendant plus de 20 ans ministre de la Défense de l’ancien président Hosni Moubarak, est décédé mardi 21 septembre à l’âge de 85 ans, a annoncé l’armée. À la chute du Raïs en février 2011, Tantaoui avait pris les rênes du pays pendant près de 18 mois en dirigeant la junte chargée de la transition avant l’organisation d’élections
GAZA – Le Hamas a présenté aux médiateurs égyptiens deux options possibles pour un accord d’échange de prisonniers avec Israël, a déclaré ce mardi le haut responsable du groupe, Zahar Jabarin, sans révéler davantage de détails. Les deux différents schémas ont toutefois été exposés par le journal libanais Al-Akhbar. Selon une première option, le Hamas réclame la remise en liberté de tous les détenus palestiniens ayant été échangés dans le cadre de l’accord sur la libération du soldat israélien Gilad Shalit en 2011, puis arrêtés de nouveau. Les femmes, les enfants et les prisonniers malades devraient également faire partie de cet accord, qui inclurait des détenus accusés de délits graves.
Une deuxième option suggère un accord en deux étapes où, lors d’une première phase, les femmes, les enfants et les détenus arrêtés après avoir été libérés contre Gilad Shalit sortiraient de prison en échange d’informations sur les otages israéliens. La deuxième phase comprendrait la libération de milliers de prisonniers condamnés à de nombreuses années en échange du retour des otages et des corps des soldats de Tsahal.
Le Hamas détient toujours deux Israéliens – Avraham Mengistu et Hisham al-Sayed – qui seraient entrés de leur propre gré à Gaza en 2014 et 2015. Les corps de deux soldats de Tsahal tués au combat, Hadar Goldin et Oron Shaul, sont également entre les mains du groupe depuis la guerre de Gaza en 2014.
SOUDAN – « Une tentative de coup d’Etat manqué, menée par un groupe d’officiers des forces armées et de civils issus de l’ancien régime (…), a été maîtrisée à l’aube » ce mardi, a déclaré à la télévision d’Etat le ministre de l’Information, Hamza Baloul. Ensuite, dans une allocution télévisée, le Premier ministre, Abdalla Hamdok, a précisé que le complot avait été fomenté par des personnes appartenant pour certaines d’entre elles à l’état-major de l’armée, ce qui avait permis de procéder à des arrestations. Il a assuré que cette tentative de putsch n’entraverait pas la transition vers la démocratie au Soudan. Ce pays d’Afrique de l’Est est dirigé par des instances de transition, notamment un Conseil de souveraineté, dans le cadre d’un accord de partage du pouvoir entre civils et militaires depuis le renversement d’Omar el Béchir en avril 2019. L’ancien président est actuellement emprisonné à Khartoum où il attend d’être jugé dans le cadre de plusieurs procès. Il est aussi réclamé par la Cour pénale internationale (CPI) pour des accusations d’atrocités commises au Darfour, dans l’ouest du Soudan, au début des années 2000.
RWANDA – Paul Rusesabagina, reconnu coupable de terrorisme par la justice rwandaise, a écopé de 25 ans de prison. L’homme est mondialement connu pour avoir, en 1994, accueilli et sauvé du génocide plus d’un millier de personnes en les mettant à l’abri dans l’hôtel qu’il gérait, les Mille collines à Kigali. Son histoire -controversée- a été portée à l’écran en 2004. La notoriété qui en a découlé a permis à Paul Rusesabagina d’être plus audible dans sa critique de Paul Kagame, le président du Rwanda, pour son autoritarisme et ses atteintes aux droits de l’Homme. Rusesabagina ne nie pas soutenir le Mouvement rwandais pour le changement démocratique (MRCD), parti politique qui appelle à renverser Paul Kagame, le président du Rwanda. Une opposition purement politique selon lui. Il n’a jamais participé à une action violente, assure-t-il. Ni Rusesabagina, qui a 30 jours pour faire appel, ni ses avocats n’étaient présents à la lecture du verdict. Ils ont boycotté les audiences depuis mars, dénonçant un procès « politique » rendu possible par son « enlèvement » organisé par les autorités rwandaises, ainsi que des mauvais traitements en détention.
BURUNDI – Au moins trois personnes ont été tuées et des dizaines blessées lundi soir dans une série d’explosions dans la capitale économique, Bujumbura, ont indiqué police et médias. Elles surviennent au lendemain de l’explosion meurtrière d’une grenade dans un bar de la capitale politique, Gitega, et de tirs de mortier revendiqués par le groupe rebelle RED-Tabara sur l’aéroport de Bujumbura, samedi soir. « Toutes ces attaques sont lancées par les ennemis de la paix pour montrer que l’insécurité règne au Burundi au moment où le président Evariste Ndayishimiye se rend à New York », a estimé un haut responsable, sous couvert d’anonymat. « Mais ils n’iront pas loin car la situation est sous contrôle », a ajouté la même source. Apparu il y a 10 ans, le RED-Tabara, qui a sa base arrière au Sud-Kivu, en RD Congo, est aujourd’hui le plus actif des groupes rebelles burundais. Il est accusé d’être à l’origine de nombreuses attaques ou embuscades mortelles à travers le pays depuis 2015. RED signifie Résistance pour un Etat de Droit.
CANARIES – Les évacuations se poursuivent sur l’île espagnole de La Palma où le volcan Cumbre Vieja est entré en éruption dimanche. En raison de « l’apparition d’une nouvelle bouche éruptive » dans la zone de Tacande, sur la commune d’El Paso, 500 500 personnes supplémentaires ont dû fuir leur habitation dans la nuit de lundi à mardi, portant le total à 6.000 déplacés, a indiqué le service des secours d’urgence de l’archipel. L’ouverture de cette bouche éruptive est intervenue après un nouveau séisme d’une magnitude de 4,1, enregistré à 21h32 (20h32 GMT), selon l’Institut volcanologique des Canaries (Involcan). Les autorités attendent à présent l’arrivée de la lave dans la mer, initialement prévue lundi soir mais retardée par le ralentissement des coulées. Une rencontre redoutée en raison de sa dangerosité potentielle car elle peut donner lieu à des explosions, des vagues d’eau bouillante et l’émanation de gaz toxiques, selon l’Institut d’études géologiques des États-Unis (USGS).
INSOLITE – Au départ, Eli Sylvester voulait juste une cabane dans les arbres. C’est une idée qui lui vient il y a environ trois ans, il avait alors 6 ans. Comme beaucoup d’enfants de son âge, ce jeune Américain de Murphy, en Caroline du Nord, rêve d’évasion. Mais le jeune garçon se heurte dans un premier temps à la réticence de ses parents. Face à son insistance, ses parents finissent par céder. « Je pensais que cela consisterait en quelques morceaux de contreplaqué dans les arbres, raconte la maman sur le site Insider Je l’ai donc encouragé à réaliser ce projet. » rapidement, il voit grand et vend des tas de choses pour recueillir des fonds. En deux ans, il recueille la moitié des 8 500 d’euros nécessaires. Ses parents l’aident et la construction démarre. C’est aujourd’hui une vraie maison qu’il loue 128 euros la nuit pour aider les enfants défavorisés de sa région. Depuis la mise en ligne de l’annonce, le 31 mai, Eli a enregistré 21 locations. Il aimerait emmener des enfants dans une salle de jeux ou leur permettre d’acheter des jouets.
CANADA – Justin Trudeau a remporté les législatives, mais a raté le pari qu’il avait fait en convoquant des élections anticipées : son parti libéral n’a pas la majorité absolue, il reste minoritaire et devra nouer des alliances pour gouverner. D’après les résultats préliminaires publiés ce mardi par Elections Canada, qui organise le scrutin, le parti libéral obtiendrait 158 sièges, sous le seuil fatidique des 170 sièges pour constituer une majorité. Justin Trudeau sera donc contraint de former un gouvernement minoritaire, comme en 2019. Les conservateurs d’Eric O’Toole obtiennent 119 ou 121 sièges, le Bloc québécois 31 et le Nouveau parti démocrate 26. « Les Canadiens nous renvoient au pouvoir avec un mandat clair pour parvenir à sortir de cette pandémie et aller vers un avenir meilleur », s’est toutefois félicité M. Trudeau, affirmant qu’il était « prêt » pour ce nouveau mandat et heureux que les Canadiens aient choisi un « programme progressiste ».
ETATS-UNIS – Les autorités de l’Etat d’Oklahoma ont fixé au 18 novembre l’exécution d’un condamné à mort, dont la culpabilité suscite de tels doutes que le bureau des grâces de l’Etat a conseillé de commuer sa peine. Julius Jones, un Afro-Américain de 41 ans, a été condamné en 2002 à la peine capitale pour le meurtre d’un homme d’affaires blanc qu’il a toujours nié. Il assure avoir été piégé par l’auteur du crime, avoir été mal défendu par ses premiers avocats, et avoir fait l’objet de discrimination lors du procès. Son dossier a fait l’objet d’une série documentaire et d’un podcast et il est soutenu par de nombreuses associations et des personnalités comme Kim Kardashian, convaincues de son innocence. Il a perdu tous ses recours en justice, mais le bureau des grâces de l’Oklahoma a recommandé la semaine dernière de commuer sa peine en rétention à la perpétuité. La décision est désormais entre les mains du gouverneur républicain Kevin Stitt.
RUSSIE – la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) n’a pas de doute : Moscou est bien « responsable »de l’assassinat d’Alexandre Litvinenko. L’institution européenne a rendu son verdict ce mardi, estimant que l’assassinat de l’ex-espion, empoisonné au polonium-210 au Royaume-Uni où il vivait en exil en 2006, était « imputable à la Russie ». Dans un communiqué, la Cour estime qu’il existe « une forte présomption » que les auteurs de l’empoisonnement désignés par l’enquête britannique, Dimitri Kovtoun et Andreï Lougovoï, « aient agi en qualité d’agents de l’État russe ». La Russie est condamnée à verser 100 000 euros pour préjudice moral à la veuve d’Alexandre Litvinenko, une somme particulièrement élevée au regard de la jurisprudence de la Cour. Moscou critique la décision : « Jusqu’à présent, l’enquête n’a apporté aucun résultat, donc lancer de telles allégations est au minimum infondé », a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
D’autre part, un troisième agent des services de renseignement russes, Sergueï Fedotov, aussi connu sous le nom de Denis Sergueïev, a été inculpé dans l’enquête sur l’empoisonnement de l’ancien espion russe Sergueï Skripal à Salisbury (sud-ouest de l’Angleterre) en 2018, a annoncé la police britannique, ce mardi 21 septembre.
TCHETCHENIE – Tous les votes n’ont pas encore été comptabilisés, mais le très autoritaire Ramzan Kadyrov, est crédité de 99,6% des voix lors du scrutin législatif et régional qui s’est tenu jusqu’au dimanche 19 septembre en Russie. Kadyrov, 44 ans, dirige la Tchétchénie d’une main de fer depuis près de quinze ans, organisant un culte de la personnalité autour de sa famille. Ramzan Kadyrov remporte traditionnellement des résultats frisant les 100 % lors de scrutins dans cette petite république russe à majorité musulmane. Lors des législatives de 2016, il avait gagné 97,9 % des votes. Son régime a été accusé par les défenseurs des droits humains d’innombrables exactions, comme des exécutions extrajudiciaires ainsi que la répression de ses détracteurs et des minorités sexuelles.
AFGHANISTAN – La colère gronde : sur les réseaux sociaux, des dizaines d’élèves masculins témoignent de leur refus de retourner à l’école sans leurs camarades féminines. En effet, le vendredi 17 septembre dernier, le gouvernement taliban a publié un décret annonçant la réouverture des écoles secondaires pour « les élèves masculins et enseignants masculins », laissant sur le carreau toutes les filles et femmes Afghanes. Les lycées et collèges pour filles demeurent donc fermés. Ce mardi, u n porte-parole du gouvernement taliban a annoncé que les collégiennes et lycéennes seront autorisées « aussi vite que possible » à retourner à l’école,
Zabihullah Mujahid a également déclaré qu’aucun membre de l’État islamique ni d’Al-Qaida ne se trouvait sur son sol : « Il n’y a personne en Afghanistan qui ait quelque chose à voir avec Al-Qaida. L’EI qui existe en Irak et en Syrie n’existe pas ici. Néanmoins, des personnes, peut-être des Afghans, ont épousé la mentalité de l’EI, un phénomène que le peuple ne soutient pas », a-t-il poursuivi, en faisant état « d’attaques lâches ».
BIRMANIE – L’ex-dirigeante Aung San Suu Kyi est jugée, à partir de ce mardi 21 septembre, pour « incitation aux troubles publics », a annoncé à l’AFP l’un de ses avocats. Présente à l’audience qui se tient dans un tribunal spécialement mis en place dans la capitale, Naypyidaw, elle a plaidé « non coupable » de cette infraction, a-t-il précisé. Renversée par l’armée en février, elle est déjà jugée depuis plusieurs mois pour violation des restrictions sanitaires liées au Covid-19, importation illégale de talkies-walkies et sédition. Le procès avait été ajourné pendant deux mois en raison d’une flambée de l’épidémie et a repris mi-septembre. A partir du 1er octobre, l’ex-dirigeante comparaîtra également pour « corruption ».
Ces derniers jours, des pasteurs chrétiens et des moines bouddhistes de l’ouest birman ont refusé de recevoir des dons de la part des commandants de l’armée locale. La junte multiplie les tentatives d’alliances avec des communautés religieuses, dans le but de diviser la population birmane, majoritairement opposée à sa prise de pouvoir.
IRAN-ISRAËL – Mohsen Fakhrizadeh, le plus haut scientifique spécialiste du nucléaire d’Iran a été assassiné en novembre 2020 à Téhéran. Près d’un an après sa mort, le New York Times a dévoilé dimanche qu’il aurait été abattu à l’aide d’une intelligence artificielle (IA). Le Mossad, les services secrets israéliens, serait à l’origine de cette exécution, affirme le quotidien américain dans son enquête. Ses agents auraient agi grâce à une mitraillette pilotée à distance et secondée par une intelligence artificielle. Dissimulée dans un camion, la mitraillette aurait été introduite pièce par pièce afin de déjouer les contrôles de sécurité. Pour ajuster leurs tirs à la vitesse de circulation réelle du véhicule du scientifique et s’assurer que seule leur cible serait touchée, épargnant son épouse, le Mossad a fait appel à l’intelligence artificielle. L’ensemble du dispositif a pu être reconstitué parce que l’explosion destinée à le détruire, après l’attentat, n’a pas fonctionné correctement.
L’Iran a promis ce mardi la reprise dans les prochaines semaines de ses discussions avec les grandes puissances pour tenter de relancer l’accord de Vienne encadrant les activités nucléaires de la République islamique, rapporte l’agence Irna.
SUÈDE – De jeunes parents venus déclarer le prénom choisi pour leur nouveau-né se sont vu opposer un refus. Les autorités locales estiment que nommer son enfant « Vladimir Poutine » n’est pas approprié. La Skatteverket, l’agence fiscale suédoise auprès de laquelle les bébés doivent être déclarés dans les trois mois suivant leur naissance, a tout simplement rejeté leur demande. La naming law stipule qu’un prénom «ne doit pas pouvoir offenser, ni pouvoir entraîner une gêne pour la personne portant le nom, ni pouvoir être considéré comme inapproprié pour une quelconque raison ». Ainsi, d’autres prénoms ont déjà été refusés par les autorités suédoises, tels qu’Allah, Q, Ford ou encore Pilzner. Etonnamment, Metallica et Google ont déjà été autorisés.
FRANCE – Entre novembre 2020 et juillet 2021, la contrôleure générale des lieux de privation de liberté (CGLPL) Dominique Simonnot a visité 17 commissariats de police à Paris, en Ile-de-France et en régions pour s’assurer que les conditions matérielles d’accueil des personnes privées de liberté respectaient les prescriptions gouvernementales liées à l’épidémie du Covid-19. « Inadmissibles en temps ordinaire, ces conditions de promiscuité et d’hygiène le sont plus encore en période de crise sanitaire« , s’alarme Dominique Simonnot. Elle dénonce la promiscuité de locaux « souvent inadaptés et indignes » qui rendent impossible le respect des gestes barrières ou des conditions d’hygiène « structurellement indignes » marquées par « des odeurs pestilentielles » et « l’accumulation de crasse« . Elle relève par exemple le partage des matelas « quasiment jamais nettoyés et encore moins désinfectés« , la fourniture d’un masque de protection individuelle « quasiment jamais renouvelé » pendant la privation de liberté – le gouvernement préconise un changement toutes les quatre heures – et l’accès limité au gel hydroalcoolique.
Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a rejeté le terme de « totale indignité » retenu pour qualifier les conditions d’accueil dans les commissariats, la jugeant « trop catégorique et trop générale » et fondée « sur la visite d’un nombre limité de locaux« .
FRANCE 5G – Deux moines d’un couvent catholique intégriste du Rhône ont été mis en examen, la semaine dernière, pour s’en être pris à des antennes-relais par hostilité au déploiement de la 5G, a-t-on appris lundi de source judiciaire. Selon le parquet de Villefranche-sur-Saône, confirmant des informations du quotidien régional « Le Progrès » les deux hommes, âgés de 39 et 40 ans, ont reconnu avoir mis le feu à un premier pylône téléphonique, dans la nuit du 14 au 15 septembre à Saint-Forgeux, au nord-ouest de Lyon. Les dégâts avaient été limités. La nuit suivante, les deux moines, membres d’un couvent situé dans le Beaujolais, ont été interpellés en flagrant délit, par les gendarmes, tandis qu’ils tentaient d’incendier une antenne dans une autre commune, à Ancy. Ils ont expliqué avoir agi « pour prémunir la population des effets nuisibles » de la 5G.
BOLSONARO – Arrivé à New York pour l’Assemblée générale des Nations unies, le président Jair Bolsonaro a été photographié dînant d’une pizza debout dans la rue dimanche, une fantaisie attribuée par les médias brésiliens à son refus du vaccin contre le Covid. Toujours non immunisé contre le coronavirus, le chef de l’Etat n’était pas muni du pass sanitaire exigé pour entrer dans les restaurants et autres lieux publics new-yorkais, ont expliqué les médias. Il a pu parler à la tribune de l’ONU car le président de l’Assemblée générale Abdulla Shahid a écrit jeudi aux délégués des Etats membres pour leur préciser qu’il suffisait de déclarer sur l’honneur ne pas être porteur du virus (grâce à une vaccination, un test négatif ou une absence de symptômes).
BIDEN A L’ONU – Dans son premier discours à la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies, ce mardi 21 septembre, le président américain a fait une claire allusion à la confrontation qui se développe avec la Chine. « Nous ne cherchons pas une nouvelle Guerre froide ou un monde divisé en blocs », mais les États-Unis défendront leur place dans le monde « vigoureusement », a-t-il insisté. « Les États-Unis sont prêts à travailler avec toute nation qui s’engage et recherche une résolution pacifique pour partager les défis, même si nous avons des désaccords intenses dans d’autres domaines », a-t-il ajouté, précisant que la force militaire ne sera employée qu’en dernier recours. Joe Biden a également indiqué que les États-Unis reviendront pleinement dans l’accord sur le nucléaire iranien si l’Iran « fait de même », en promettant d’empêcher Téhéran de se doter de la bombe atomique.
Sans citer la crise avec la France, Joe Biden a souligné qu’ »au cours des huit derniers mois, j’ai accordé la priorité à la reconstruction de nos alliances, à la revitalisation de nos partenariats et à la reconnaissance qu’ils sont essentiels à la sécurité et à la prospérité durables de l’Amérique »