
ALGÉRIE- En détention depuis 27 mois, Ali Ghediri a été condamné ce jeudi à quatre ans de prison. Le général, candidat à l’élection présidentielle de 2019, était poursuivi pour « participation en temps de paix à une entreprise visant à fragiliser le moral de l’Armée nationale populaire. Le procureur avait requis 7 ans de prison alors que la défense réclamait la relaxe et une réhabilitation avec “des excuses”. L’accusé a rejeté les accusations portées contre lui et réfuté toute “volonté de porter atteinte à l’armée”, lui qui a passé “42 ans dans l’armée”. “Mes interventions médiatiques étaient faites en ma qualité de citoyen soucieux de participer au débat dans le pays”, a répliqué le général en réponse aux questions insistantes du juge qui lui reprochait presque de s’être immiscé dans le débat politique. Visiblement, les longs mois de détention ne semblent pas avoir entamé le moral du général à la retraite. Pour Ali Ghediri, Ali Ghediri, c’est sa candidature à l’élection présidentielle qui l’a mené en prison. Il a révélé que des agents de la Direction générale de la Sécurité intérieure avaient tenté de le dissuader de renoncer à sa candidature…
MAROC – ALGÉRIE – Un pas de plus a été franchi mercredi : la présidence algérienne a décrété la fermeture « immédiate » de l’espace aérien algérien « à tous les avions civils et militaires marocains ainsi qu’aux aéronefs qui portent un numéro d’immatriculation marocain ». La décision a été prise lors d’une réunion du Haut Conseil de sécurité présidée par le chef de l’Etat Abdelmadjid Tebboune, également ministre de la Défense. La fermeture a été décidée « au regard de la poursuite des provocations et pratiques hostiles du côté marocain« , sur lesquelles la présidence n’a apporté aucune précision. Dans l’immédiat, cette décision affecte les appareils marocains dont les trajets survolent le territoire algérien. Et c’est tout. Car depuis un an et demi, les frontières aériennes de l’Algérie sont pratiquement fermées en raison de la crise sanitaire. Elles n’ont rouvert que le 1er juin dernier vers sept pays seulement. Et le Maroc ne faisait pas partie des élus. Depuis mars 2020, les Algériens se rendent donc au Maroc en transitant par la Tunisie.
MAROC – Onze des agresseurs d’une adolescente marocaine, victime de viols collectifs et séquestration, ont été condamnés à 20 ans de prison ferme chacun, a annoncé mercredi 22 septembre l’avocat de la partie civile.
Dans une vidéo diffusée durant l’été 2018 et devenue virale, Khadija Okkarou, 17 ans à l’époque, avait raconté avoir été kidnappée, séquestrée, violée et martyrisée pendant deux mois par de jeunes hommes de son village d’Oulad Ayad, près de Beni Mellal (centre). Son témoignage filmé, dans lequel elle montre des traces de brûlures de cigarettes et des tatouages obscènes que ses agresseurs ont, selon elle, gravés de force sur son corps pendant sa séquestration, avait soulevé un tollé dans le royaume et suscité une forte mobilisation contre « la culture du viol et de l’impunité ». Une loi contre les violences faites aux femmes est entrée en vigueur en 2018. Si elle rend pour la première fois passible de peines de prison des actes « considérés comme des formes de harcèlement, d’agression, d’exploitation sexuelle ou de mauvais traitement », elle a été jugée insuffisante par les associations féministes.

LIBAN – La sonnerie du seul numéro vert de prévention contre le suicide ne cesse de retentir. Avec environ 1.100 appels par mois –des dizaines par jour–, le nombre d’appels a plus que doublé en un an. L’effondrement économique du pays, mais aussi l’explosion le 4 août 2020 au port de Beyrouth qui a ravagé la capitale, a provoqué chez les Libanais traumatisés une véritable crise de santé mentale. Le phénomène a été exacerbé par le départ massif de médecins –dont des spécialistes de la santé mentale–, ainsi qu’une pénurie de médicaments, y compris d’anxiolytiques et d’antidépresseurs, introuvables dans les pharmacies. Le numéro vert « Embrace Laféline » (1564) mobilise des volontaires qui, sans relâche, écoutent des Libanais épuisés par des batailles sans fin pour trouver de l’essence, de quoi se nourrir, un emploi ou fuir le pays. « Beaucoup de gens ont perdu espoir », résume Mia Atoui, cofondatrice de l’ONG Embrace, qui gère cette ligne téléphonique. « Ce matin, nous avons été réveillés à 05H30 par un sans-abri de 31 ans qui voulait se suicider », confie-t-elle à l’AFP. « La semaine dernière, c’était un père de famille dans la vallée de la Bekaa qui voulait mettre fin à ses jours parce qu’il n’a plus les moyens de nourrir ses quatre enfants », ajoute-t-elle.
LIBYE – En marge de l’Assemblée générale de l’ONU, certains pays, dont la Tunisie, et organisations du processus de Berlin se sont rassemblés mercredi 22 septembre pour faire un point sur la situation en Libye. Co-animée par les ministres des Affaires étrangères français, allemand et italien, la réunion s’est tenue à huis clos, mais les participants ont indiqué à l’issue que leur priorité était que tout soit mis en œuvre pour que les élections aient bien lieu le 24 décembre prochain. Ils ont aussi appelé le Conseil de sécurité à étendre le mandat de la Manul – une composante essentielle selon eux pour assurer la paix et la stabilité en Libye. Ils se sont félicités du maintien du cessez-le-feu, mais ont redit aussi le besoin « immédiat » de voir les mercenaires étrangers se retirer de Libye. Les décisions de ces derniers jours, comme la motion de censure contre le gouvernement ou la demande de report d’un an des élections compromettent la tenue des scrutins.
ARABIE SAOUDITE-IRAN – Le roi d’Arabie Salmane ben Abdelaziz a déclaré mercredi à l’Assemblée générale des Nations Unies que son royaume soutenait les efforts visant à empêcher l’Iran d’obtenir des armes nucléaires, alors que les dirigeants mondiaux se préparent à reprendre les pourparlers avec Téhéran pour rétablir l’accord de Vienne. « Nous espérons que nos efforts de dialogue avec l’Iran donneront des résultats concrets » a-t-il ajouté. L’Iran et l’Arabie saoudite, principales puissances musulmanes chiite et sunnite au Moyen-Orient, sont les deux grands rivaux de la région. Alors qu’ils se livrent des guerres via leurs proxys sur différents fronts comme au Yémen, et qu’ils ont rompu leurs relations diplomatiques en 2016, un réchauffement semble s’opérer dernièrement avec la tenue de pourparlers visant à apaiser les tensions. Ce jeudi matin à New York, le porte-parole de la diplomatie iranienne, Saïd Khatibzadeh a déclaré que « de sérieux progrès ont été faits au sujet de la sécurité dans le Golfe ». Il a qualifié de « bonnes » ces discussions et appelé à régler les problèmes de la région par les pays concernés, sans ingérence étrangère.

MALI – Des milliers de personnes ont manifesté mercredi pour apporter leur soutien au gouvernement de transition dominé par les militaires « face aux pressions internationales ». Leur objectif : marquer leur solidarité et leur soutien aux autorités de transition et à leur président, le colonel Assimi Goïta, soumis à des pressions, en particulier de la France et de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao, 15 pays), pour organiser des élections en février et renoncer à une éventuelle coopération avec le groupe de sécurité privée russe Wagner. « La France et la communauté internationale ont fait neuf ans sans résultat, sans sécurité, sans protection des personnes et des biens », a affirmé Siriki Kouyaté, porte-parole de Yerewolo, plateforme qui regroupe de nombreuses associations pro-russes Dans un discours prononcé mardi soir à la veille du 61e anniversaire de l’indépendance, le colonel Goïta a appelé les partenaires du pays à « une meilleure lecture de la situation du Mali, marquée par une crise multidimensionnelle profonde ».
SOMALIE – Les habitants de Mogadiscio ont renoué mercredi soir 22 septembre avec le monde du cinéma grâce à la première projection de films depuis trente ans, un événement culturel organisé sous haute sécurité dans la très instable capitale somalienne. Le théâtre national de Somalie, offert par le dirigeant chinois Mao Zedong en 1967, qui qui accueillait la projection à l’occasion de sa réouverture, a par le passé connu des attentats-suicide et servi de base à des chefs de guerre. « Cela va être une nuit historique pour les Somaliens », avait affirmé plus tôt son directeur Abdikadir Abdi Yusuf, soulignant que son établissement se veut désormais un lieu d’expression pour les artistes locaux. Des films somaliens ont été pour la première fois projetés : deux courts-métrages du réalisateur Ibrahim CM, Hoos et Date from Hell. Le ticket d’entrée était d’environ 8,50 euros – un prix élevé pour beaucoup d’habitants de Mogadiscio. Et les contrôles de sécurité étaient sévères.
CANARIES – L’éruption du Cumbre Vieja se poursuit et n’est pas sans conséquence dans l’hémisphère nord. Un nuage chargé, entre autres, de dioxyde de soufre, s’est formé au-dessus de l’archipel et remonte vers l’Europe en passant par le nord-ouest de l’Afrique et le Maghreb. Si la virulence de l’éruption a diminué, le volcan continue de dégager de la fumée en quantité et d’alimenter l’air avec différentes substances. Elles peuvent avoir une influence sur la santé, mais qui serait minime, voire très faible. Selon l’Institut volcanologique des Canaries (Involcan), l’éruption du Cumbre Vieja pourrait durer « entre 24 et 84 jours », avec à la clé d’importantes émanations de gaz et de fumées sur cette période. D’après l’Involcan, entre 6000 et 11 500 tonnes de dioxyde de soufre (SO2) sont ainsi recrachées quotidiennement dans l’atmosphère, selon des données citées par l’AFP. Le nuage, qui a déjà atteint les côtes marocaines et la péninsule ibérique, devrait ensuite remonter vers les îles Baléares et le sud de la France, selon les projections du programme européen Copernicus. D’après la même source, ce nuage de dioxyde de soufre devrait même couvrir vendredi toute la Méditerranée occidentale et une bonne partie du Maghreb.

SOUDAN DU SUD – Les dirigeants sud-Soudanais ont détourné plus de 73 millions de dollars depuis 2018, selon les enquêteurs onusiens. Ce montant ne constitue qu’une partie de ceux utilisés frauduleusement depuis longtemps, disent-ils dans un rapport présenté jeudi à Genève. Selon le rapport de la Commission, présenté devant le Conseil des droits de l’homme, l’utilisation systématique d’argent public de manière illégale a « gravement sapé » les droits humains des citoyens. Elle alimente également le conflit interne, les violations et les crimes graves. Autre reproche, un système informel de collecte des revenus du pétrole a été établi, sans surveillance indépendante. Des dispositifs irréguliers pour le paiement de contrats, les attributions et les revenus fonctionnent de manière illégale. Le président Salva Kiir lui-même avait admis en 2012 que des membres des classes aisées du pays avaient détourné 4 milliards de dollars.
INSOLITE – Après la découverte de la dépouille d’une femelle grizzly en septembre dernier dans l’un des 38 parcs nationaux du Canada, l’autopsie a révélé que l’animal est mort à la suite de blessures causées par les cornes d’une chèvre. Selon les premiers résultats des analyses, lors de l’attaque de cette femelle ours de 70 kg, la chèvre se serait défendue en lui perforant les aisselles et le cou avec des cornes de 30 centimètres. « Ces chèvres ont des cornes qui sont très acérées, a expliqué le biologiste Steeve Côté sur le site de Radio-Canada. Je dis souvent à mes étudiants qu’elles ont des poignards sur la tête ». Cet animal sauvage au pelage blanc vit en flanc de montagne et peut peser jusqu’à 125 kg : « Elles vivent sur les parois escarpées peu accessibles aux autres grands animaux, poursuit le professeur. Leur sabot est mou et s’accroche aux rochers un peu comme une ventouse ». S’il est rare de voir un grizzli perdre un combat, ils se mettent en danger lorsqu’ils chassent de grands ongulés comme l’orignal et le wapiti. Celle-là, une jeune femelle, ne faisait pas le poids…
CHINE-TAÏWAN – Taïwan a demandé à rejoindre un important accord commercial transpacifique, le CPTPP, ont confirmé ce jeudi des responsables, quelques jours après que la Chine eut déclaré qu’elle souhaitait aussi devenir membre de l’accord. Signé par 11 pays d’Asie-Pacifique en 2018, le Partenariat transpacifique global et progressiste (CPTPP) est le plus grand pacte de libre-échange de la région. Il représente environ 13,5 % de l’économie mondiale et 500 millions de personnes. « La plupart des pays membres sont les principaux partenaires commerciaux de Taïwan, représentant plus de 24 % du commerce international » de l’île, a déclaré aux journalistes Lo Ping-chen, un porte-parole du gouvernement. « Taïwan ne peut pas rester à l’écart du monde et doit s’intégrer dans l’économie régional », a-t-il ajouté. Comme on s’y attendait, Pékin s’oppose à l’adhésion de Taïwan à ce pacte qui lie l’Australie, Brunei, le Canada, le Chili, le Japon, la Malaisie, le Mexique, le Pérou, la Nouvelle-Zélande, Singapour et le Vietnam.

ETATS-UNIS – Mercredi, les sénateurs américains ont mis un terme à des négociations sur un projet de réforme de la police initié après la mort de l’Afro-Américain George Floyd. Une décision qui représente un dur revers pour Joe Biden. Malgré des mois de discussions, « nous n’avons pas réussi à nous mettre d’accord sur une stratégie », a déclaré à la presse le sénateur démocrate Cory Booker en annonçant la fin des négociations avec ses collègues républicains. Le texte prévoit aussi d’interdire les prises d’étranglement, de limiter les transferts d’équipements militaires aux forces de l’ordre, de créer un registre national des policiers licenciés pour abus, etc. À plusieurs reprises, le président Joe Biden avait appelé les élus à faire preuve de « courage » pour aboutir. Malgré leurs échecs, il a espéré « un jour signer une réforme ambitieuse et globale de la police qui honore le nom et la mémoire de George Floyd ». En attendant, «la Maison-Blanche va poursuivre ses consultations » et réfléchir à ce que son gouvernement peut faire par décret.
HONGRIE – Ce jeudi et vendredi, à peu près tout ce que l’Europe compte de nationalistes s’est donné rendez-vous à Budapest pour la quatrième édition du Demographic Summit. Au programme : « penseurs pro-famille » traditionnelle et décideurs du même acabit, dans un pays où la natalité est un enjeu national. Sur invitation de l’ultra-conservateur Premier ministre Viktor Orban sont annoncés au casting : rien de moins que l’ex vice-président américain, numéro 2 de la présidence Trump, Mike Pence, et un florilège de ministres polonais ou slovènes, philosophes, représentants d’églises. Deux Français sont conviés au grand raout de la droite identitaire : Marion Maréchal, directrice de sa propre école de sciences politiques, l’Issep, mais aussi nièce de Marine Le Pen, et Eric Zemmour, le chroniqueur candidat putatif à l’élection présidentielle. Admirateur revendiqué de Viktor Orban, l’éditorialiste a confirmé sa présence et salué mardi « un dirigeant qui défend l’identité de son pays, sa souveraineté et ses frontières », thèmes que lui-même veut imposer dans le débat français.
POLOGNE – Sous pression de Bruxelles, la région polonaise de Kielce (sud) a renoncé mercredi à se déclarer « zone sans idéologie LGBT », lors d’une assemblée régionale retransmise en direct en ligne. Lundi, la voïvodie de Cracovie (Maloposkie, sud) doit envisager une démarche semblable. À la mi-juillet, la Commission européenne a lancé une procédure d’infraction contre la Pologne pour les « zones sans idéologie LGBT » décrétées par nombre de collectivités locales, régions et communes, dont la voïvodie (région) de Swietokrzyskie dont Kielce est le chef-lieu. L’exécutif européen, qui a dénoncé le caractère discriminatoire de ces mesures à l’encontre des personnes LGBT+, a envoyé à la Pologne une lettre de mise en demeure. Bruxelles a suspendu aussi les négociations avec cinq régions concernées sur le versement de fonds du programme de soutien à la reprise en faveur de la cohésion REACT-UE. Au total, une centaine de collectivités locales ont adopté depuis 2019 une résolution « anti-idéologie LGBT » ou une « charte des droits des familles ». Elles représentent environ un tiers du territoire polonais et sont situées principalement dans le sud-est et l’est du pays, zones traditionnellement très catholiques.

FRANCE-RELIGION – Un peu plus de la moitié (51%) des Français ne croit pas en Dieu et l’épidémie de covid a eu peu d’effet sur la pratique religieuse, selon un sondage Ifop pour l’Association des journalistes d’information sur les religions (Ajir) publié ce jeudi. A la question « Vous, personnellement croyez-vous en Dieu ? », 51 % des sondés répondent « non » (contre 44% en 2011 et 2004). Les Français étaient 66% à croire en Dieu en 1947, selon un sondage Ifop de l’époque. Dans le détail, les plus croyants sont chez les 65 ans et plus (58%) puis chez les 18-34 ans (48%). L’épidémie de Covid-19 les a-t-elle rapprochés d’une pratique religieuse ? « Non », disent les interviewés, à 91%. Seuls 9% répondent par l’affirmative. Sondés sur l’incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris en 2019, 79% répondent que cet événement n’a pas réveillé en eux de « sentiment religieux » ni de « fibre spirituelle ». Mais 21% ressentent le contraire. Pour 54% des personnes interrogées, « toutes les religions se valent » (62% en 2007).
FRANCE-OAS – Ils voulaient « enclencher la « remigration » basée sur la terreur » : six anciens membres d’un groupuscule d’ultra droite baptisé OAS (Organisation des armées sociales), sont jugés à Paris pour des projets d’attaques terroristes, pour lesquels ils affirment qu’ils ne seraient « jamais passé à l’acte ». L’acronyme OAS rappelle délibérément celui de l’Organisation armée secrète, responsable d’une campagne sanglante contre l’indépendance de l’Algérie, dans les années 1960. Depuis 2017, six enquêtes liées à des projets d’attentats d’ultra droite, dont celle sur l’OAS, ont été ouvertes par le parquet antiterroriste. Ce dossier OAS est le premier à être jugé. Les six prévenus, âgés de 23 à 33 ans, sont poursuivis pour « association de malfaiteurs terroriste ». Ils encourent jusqu’à dix ans d’emprisonnement. Cinq d’entre eux comparaissent libres. Le procès, débuté mardi, doit durer deux semaines. Leurs cibles envisagées : des personnes musulmanes, juives, arabes, noires… ou encore Christophe Castaner, alors porte-parole du gouvernement français, et Jean-Luc Mélenchon, chef de file du mouvement de gauche radicale France insoumise.
MIGRANTS-GRAND-BRETAGNE – Soixante-six migrants qui tentaient de rejoindre l’Angleterre sur des embarcations de fortune ont été secourus mercredi au large du détroit du Pas-de-Calais, a annoncé ce jeudi la préfecture maritime française. Ces sauvetages ont eu lieu lors de quatre interventions distinctes, a précisé la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord (Premar) dans un communiqué. Entre lundi et mardi, ce sont 154 personnes qui avaient été secourues. Depuis fin 2018, les traversées illégales de la Manche par des migrants cherchant à gagner le Royaume-Uni se multiplient malgré les mises en garde répétées des autorités qui soulignent le danger lié à la densité du trafic, aux forts courants et à la basse température de l’eau. Selon le préfet maritime Philippe Dutrieux, quelque 15’400 migrants ont tenté la traversée entre le 1er janvier et le 31 août, dont 3500 ont été « récupérés en difficulté » dans le détroit et ramenés sur les côtes françaises. En 2020, les traversées et tentatives de traversées ont concerné quelque 9500 personnes, contre 2300 en 2019 et 600 en 2018.

AFGHANISTAN – Le ministre des Affaires étrangères des talibans, Amir Khan Muttaqi, a déclaré ce jeudi que son pays souhaitait avoir des « relations amicales » avec la communauté internationale, dont ses voisins. « Un Afghanistan pacifique et stable sera bénéfique pour les Etats voisins, pour la région et pour le monde en général », a-t-il poursuivi, tout en mettant en garde contre le fait que faire pression sur son pays ne profitera à personne. A New York, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU ont affiché un front commun sur ce qu’ils attendent des nouveaux maîtres de Kaboul, notamment concernant le contre-terrorisme, le respect des femmes, la lutte contre les stupéfiants ou encore l’accès à l’aide humanitaire. Les grandes puissances veulent toutes « un Afghanistan en paix, stable, où l’aide humanitaire puisse être distribuée sans problème et sans discrimination », a déclaré à quelques journalistes Antonio Guterres à l’issue de la réunion. Interrogé par l’AFP avant la réunion l’ambassadeur chinois à l’ONU, Zhang Jun, avait répondu : « L’unité est partout ».
D’autre part, selon les Etats-Unis, la commission onusienne sur les accréditations, dont ils font partie, ne se réunira pas avant le mois de novembre. Pas de taliban donc à l’Assemblée générale.