
ALGÉRIE – Face aux walis, le président Tebboune est revenu longuement sur la lutte contre la corruption, tout en soulignant la nécessité de protéger les cadres intègres pour les encourager à prendre des initiatives tendant à faciliter les projets d’investissement. Il les a invités à surmonter « la peur excessive » en vue de relancer la machine grippée des investissements au niveau local.
Dimanche, des images illustrant la difficulté de trouver du travail ont fait le tour de la toile : à Oran le siège de l’agence pour l’emploi a été pris d’assaut par des centaines de chômeurs suite, selon des sources locales, à une annonce de Sonatrach, la plus grande entreprise du pays et celle qui paye le mieux en tout cas dans le secteur public, pour le recrutement de 120 jeunes. L’investissement productif est à l’arrêt et des dizaines, voire des centaines de milliers d’emplois ont été perdus à cause des effets de la crise économique qui frappe de plein fouet l’Algérie.
MAROC – C’est au pied du Vessel, dans le prestigieux quartier de Hudson Yards, à New York, que l’établissement autonome de contrôle et de coordination des exportations – Morocco Foodex a choisi d’installer samedi et jusqu’au mercredi 29 septembre, un showroom pour présenter les produits agro-alimentaires et halieutiques marocains. “Nous avons choisi le Vessel car c’est un emplacement premium, pour refléter la qualité et la diversité de nos produits que nous avons voulu mettre en avant”, explique au site Medias 24 El Mehdi El Alami, directeur de la promotion et du développement chez Morocco Foodex. L’objectif étant de “montrer au consommateur américain que le Maroc a beaucoup à offrir en termes de produits qualitatifs. Le marché américain est très important pour nos exportations”. Les produits, avec un espace de dégustation, sont exposés, par catégorie, dans 5 îlots : fruits et légumes, agrumes, production oléicole, produits du terroir et produits de la pêche.
LIBAN – Prévue initialement ce lundi 27 septembre, la rentrée scolaire dans le secteur public a été reportée de deux semaines, au lundi 11 octobre, a annoncé dimanche soir, le ministre de l’Éducation Abbas Halabi. Cette décision a été prise « afin de poursuivre le dialogue constructif avec les représentants des enseignants », qui revendiquent une revalorisation de leurs salaires, alors que le Liban traverse une grave crise, marquée par une dépréciation vertigineuse de sa monnaie nationale et des pénuries de carburant rapporte le quotidien francophone libanais « l’Orient-le-jour ». Des enseignants rapportent qu’ils ne peuvent mettre de l’essence dans leur voiture. « On n’a pas d’électricité, on n’a pas d’essence, alors tu ne peux pas aller à l’école » disent des parents…
Pour de nombreux Libanais, il n’y a plus de vie possible au pays et la grande majorité des jeunes ne pense qu’à partir. Dans l’armée, des soldats désertent : ils ne touchent plus que l’équivalent de 65 à 75 dollars par mois contre 800 avant la crise.

CISJORDANIE – Deux gardes-frontières israéliens ont été légèrement blessés tôt ce lundi 27 septembre lors d’affrontements avec des Palestiniens près du Tombeau de Joseph dans le nord de la Cisjordanie, a annoncé la police israélienne. Des membres de la police et de l’armée israélienne étaient chargés d’encadrer un groupe de près de 500 fidèles juifs qui se rendaient sur le site, près de la ville de Naplouse. Les Palestiniens ont attaqué le convoi de bus qui se dirigeait vers le sanctuaire à coups de balles réelles, de pierres et d’engins explosifs artisanaux, a indiqué la police dans un communiqué. Le site, vénéré par les Juifs, les Chrétiens et les Musulmans, souvent théâtre d’affrontements, est situé dans la zone A de la Cisjordanie, officiellement sous le contrôle total de l’Autorité palestinienne. Tsahal interdit aux citoyens israéliens de pénétrer cette zone sans autorisation préalable.
ISRAËL – Le premier ministre Naftali Bennett a donné ce lundi son tout premier discours devant l’Assemblée générale des Nations Unies à New York. « Israël est un phare dans une mer agitée, désireux de contribuer au monde, malgré le fait qu’il se trouve dans la région la plus difficile du globe. Les Israéliens veulent mener une bonne vie, prendre soin de leurs familles et construire un monde meilleur pour leurs enfants, a-t-il affirmé. M. Bennett a également évoqué la menace régionale posée par l’Iran et de son soutien à ses mandataires en Syrie, en Irak ou encore au Yémen : « Alors qu’Israël s’efforce de faire le bien, nous ne pouvons pas perdre de vue un seul instant ce qui se passe dans notre région. Israël est littéralement encerclé par le Hezbollah, les milices chiites, le Jihad islamique et le Hamas à nos frontières » : « Ces groupes terroristes cherchent à dominer le Moyen-Orient et à répandre l’islam radical à travers le monde. Qu’ont-ils tous en commun ? Ils veulent tous détruire mon pays, et ils sont tous soutenus par l’Iran. Ils obtiennent leur financement, leur formation et leurs armes de l’Iran », a-t-il déclaré. Affirmant que les mots n’arrêtent pas les centrifugeuses de tourner, Naftali Bennett a mis en garde contre la menace nucléaire posée par la République islamique, jurant qu’Israël ne permettra pas à Téhéran d’acquérir une arme nucléaire. Le Likoud de Netanyahu a fustigé ce discours : « une allocution vide devant une salle vide ».
SYRIE – La France enfreint-elle les droits humains de ses citoyens en ne rapatriant pas des femmes et enfants de djihadistes en Syrie ? La question sera soumise mercredi 29 septembre aux juges de la Grande Chambre, formation la plus importante de la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH). Instance judiciaire du Conseil de l’Europe, basée à Strasbourg, la CEDH se penchera sur deux requêtes déposées en mai 2019 et octobre 2020 par les parents de Françaises parties avec leurs compagnons en Syrie où elles ont eu des enfants et qui sont désormais détenues dans des camps de réfugiés du nord-est syrien. Depuis la chute de l’organisation Etat islamique en 2019, Paris a rapatrié une trentaine d’enfants au cas par cas, majoritairement des orphelins, mais estime, en revanche, que les adultes, accusés de complicité avec l’organisation ultra-radicale, devraient être jugés sur place.

IRAN – L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), organisme de surveillance nucléaire de l’ONU, a déclaré dimanche qu’il s’était vu refuser l’accès « indispensable » à un atelier de fabrication de composants de centrifugeuses Tesa, situé près de Téhéran, en Iran. Ce refus s’inscrit en violation de l’accord du 12 septembre avec l’Iran, a indiqué l’instance onusienne dans un communiqué. « Le directeur général réitère que toutes les activités de l’Agence mentionnées dans la déclaration conjointe, pour tous les équipements, toutes les installations, et tous les emplacements iraniens sont indispensables afin de maintenir la continuité » de sa mission de surveillance, est-il indiqué. Dans son dernier rapport sur l’Iran, le directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, indique aux États membres que la république islamique a toutefois accordé tous les autres accès du 20 au 22 septembre.
Ce lundi, Téhéran a qualifié lundi d' »inexact » le communiqué de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) selon lequel ses inspecteurs n’ont pas pu accéder à un site nucléaire iranien, affirmant que cet accès n’était pas « concerné » par l’accord sur la surveillance de son programme.
SOUDAN – Les exportations de pétrole en provenance du Sud-Soudan vont pouvoir reprendre via le port soudanais de Bashayer, après un accord avec les manifestants qui le bloquaient, a annoncé Khartoum dimanche soir. Cet accord est intervenu quelques heures après l’envoi par Khartoum d’une délégation ministérielle auprès des contestataires qui bloquaient le port et deux oléoducs. « La réunion entre la délégation gouvernementale dirigée par le général Kabashi, membre du Conseil de souveraineté, et une délégation du Conseil Beja a abouti à un accord autorisant le passage des exportations pétrolières sud-soudanaises par le port de Bashayer », a déclaré dans un communiqué le Conseil de souveraineté de Khartoum, un organe militaro-civil qui chapeaute la transition avec le gouvernement civil. Bashayer est le principal terminal, proche de Port-Soudan, à partir duquel le pétrole du Sud-Soudan, un pays enclavé, est expédié vers les marchés mondiaux. Les Beja, une des plus grandes tribus d l’est, dénoncent l’accord de paix signé il y a près d’un an entre différents mouvements rebelles et le gouvernement de Khartoum qui, selon eux, ne leur accorde pas une bonne représentation politique.
AFRIQUE DU SUD – A un mois des élections locales, le parti des Combattants pour la liberté économique (EFF), le mouvement de Julius Malema, a réuni des milliers de militants ce dimanche 26 septembre à Johannesburg pour un double événement : la présentation du programme politique et l’inauguration du nouveau siège du parti. « L’ANC n’a rien fait pour nous. On n’a pas de travail, on n’a rien. C’est pour ça qu’il y autant de criminalité », lance une militante. « L’EFF est la seule organisation qui combat la corruption en Afrique du Sud, qui se bat contre les égoïstes », poursuit un autre. Julius Malema, 40 ans, né dans l’ancien bantoustan du Lebowa (situé dans l’actuelle province du Limpopo) promet de confisquer des immeubles afin de repeupler les centres-villes : « L’apartheid vous a exclu des villes, nous vous-y ramènerons, car c’est ici que nous pourrons concrètement renverser l’héritage de l’apartheid ». Proche du peuple, l’EFF est devenu le deuxième parti d’opposition.

RWANDA – Il était surnommé le « Himmler du Rwanda », ou encore le « colonel de l’Apocalypse » : après avoir atteint les plus hauts cercles du pouvoir grâce à une carrière militaire brillante, Théoneste Bagosora était devenu le « cerveau » du génocide de 1994. Ce colonel de l’armée rwandaise est décédé samedi 25 septembre, à l’âge de 80 ans, à la prison de Koulikouro, à la périphérie de Bamako, au Mali où il purgeait sa peine pour génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre. Initialement condamné à la prison à vie en 2008 par le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) basé à Arusha (Tanzanie), il avait vu sa peine réduite à 35 ans de prison en appel en 2011. Devant ses juges, il a toujours nié. Le général Roméo Dallaire, qui dirigeait les casques bleus au Rwanda en 1994 a témoigné qu’« à aucun autre moment je n’ai vu quelqu’un d’autre que Bagosora aux commandes, avait témoigné le général canadien en 2004 devant le TPIR. C’était irréel. Ils [ses collaborateurs et lui] mettaient en œuvre un plan dont nous avions entendu parler par de nombreux canaux ».
NIGERIA – Trente-quatre civils ont été tués dimanche soir par des assaillants armés dans l’attaque d’un village situé dans l’État de Kaduna, dans le nord-ouest du Nigeria, en proie aux violences de groupes criminels, ont indiqué lundi les autorités locales. « Des hommes non identifiés ont attaqué le village de Madamai dans le district de Kaura (…) 34 habitants ont été tués au cours de l’attaque. Sept ont été blessés », a déclaré le responsable de la sécurité de Kaduna Samuel Aruwan dans un communiqué.
Dans ce même Etat, des « bandits » ont libéré dix enfants près voir obtenu le paiement d’une rançon. Sur les 100 enlevés le 5 juillet, onze sont toujours en captivité.
INSOLITE – Francesco Spagnesi, un prêtre de l’Église catholique de Prato, une petite ville d’Italie, est accusé d’avoir volé 100 000 euros dans les caisses de sa paroisse afin d’acheter des drogues utilisées lors d’orgies, rapporte une récente enquête du Times. Des pipes à crack artisanales auraient été retrouvées à son domicile. Francesco Spagnesi et son colocataire, qui était son complice, attiraient les convives à ces soirées libertines sur un site de rencontre. D’après la police, le prêtre aurait convaincu les fidèles de donner de l’argent en faveur de familles défavorisées, avant de se servir dans le compte bancaire de la paroisse. Le prêtre de 40 ans a avoué avoir fourni du GHB, aussi appelé » la drogue du viol », lors de parties fines. Il nie cependant avoir pioché dans les caisses de sa paroisse. Il a été arrêté et assigné à résidence. Les autorités italiennes interrogent actuellement 200 personnes ayant participé à ces soirées.

ISLANDE – Un nouveau décompte des voix est venu diminuer la part des femmes à l’Althingi, le parlement islandais, à 47,6%, en raison du très complexe système électoral islandais. Sur les 63 sièges, 30 seront occupés par des femmes, contre 33 avant ce recomptage. Cette proportion reste néanmoins le nouveau record d’Europe, la Suède occupant jusqu’ici la première place, avec 47% de députées, selon les données compilées par la Banque mondiale. A la suite de ce nouveau comptage qui a changé quelques voix dans une des six circonscriptions du pays en raison du très complexe système électoral islandais, trois femmes ont perdu le siège qui leur était promis, a expliqué à l’AFP Ingi Tryggvason, le président de la commission électorale locale. « Ces quelques votes de différence entraînent ces grands chambardements », a-t-il constaté. Une certaine incertitude règne encore car un possible recomptage dans une autre circonscription dans le sud du pays pourrait à nouveau avoir des conséquences.
SERBIE – La tension est encore montée d’un cran ce lundi entre le Kosovo et la Serbie après la décision de Belgrade de déployer quatre véhicules blindés près de la frontière avec son ex-province. Des avions de chasse serbes ont également survolé la zone à plusieurs reprises. La Serbie accuse son voisin de « provocations » en raison du déploiement récent de ses forces spéciales près de deux postes-frontières. Cette zone est essentiellement peuplée de Serbes qui refusent l’autorité du gouvernement kosovar. Ce déploiement intervient après la décision du gouvernement du Kosovo d’interdire l’entrée sur son territoire de véhicules munis de plaques d’immatriculation serbes, une « mesure de réciprocité », selon Pristina. Depuis des centaines de Serbes protestent contre cette décision et bloquent avec des camions le trafic sur les routes menant vers deux postes-frontières. Face à ces tensions, le président serbe s’est entretenu dimanche par téléphone avec Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’Otan, dont les troupes sont déployées au Kosovo depuis le conflit serbo-kosovar (1998-99). Samedi, le Premier ministre kosovar, Albin Kurti, avait accusé samedi la Serbie de vouloir « provoquer un sérieux conflit international ».
ALLEMAGNE – Pôle de stabilité sous l’ère Merkel, l’Allemagne entre dans une phase beaucoup plus imprévisible, avec de difficiles discussions en vue pour former le prochain gouvernement à la suite des législatives : tant les sociaux-démocrates, vainqueurs d’une courte tête, que les conservateurs en revendiquent la direction. Applaudi au siège de son parti, à Berlin, Olaf Scholz a déclaré avoir obtenu un mandat pour diriger le prochain gouvernement, tout en précisant qu’il chercherait à former une coalition avec les Verts et les libéraux-démocrates (FDP). « Les électeurs se sont exprimés très clairement. Ils ont dit que nous devrions former le prochain gouvernement », a-t-il dit. La CDU a « besoin de renouveau », a admis son président et candidat à la chancellerie, Armin Laschet, lors d’une conférence de presse. Il a dit que sa formation était prête à entamer des négociations avec les libéraux du FDP et les Verts pour tenter de former le prochain gouvernement, estimant qu’« aucun parti », pas même le SPD, n’avait obtenu de mandat clair « pour gouverner ». Les Verts d’Annalena Baerbock et les libéraux du FDP ont tous les deux obtenu plus de 10% des voix et sont donc des alliés nécessaires et incontournables pour obtenir une majorité suffisante pour gouverner, des « faiseurs de rois ». En revanche, l’option d’une vaste coalition de gauche entre le SPD, les Verts et Die Linke (gauche radicale) semble désormais écartée, du fait du score trop faible de ces derniers. L AfD devrait obtenir 83 sièges mais personne ne veut s’allier avec ls extrémistes d droite. Selon un sondage de YouGov, une majorité des électeurs favorise une coalition dite des « feux de circulation » entre le centre gauche (SPD, rouge), les écologistes (Grüne, vert) et les libéraux (FDP, jaune).

GRECE – Le fort séisme qui a secoué l’île grecque de Crète a fait un mort, un ouvrier travaillant dans une église, qui s’est effondrée, et également onze blessés, a annoncé à l’AFP un responsable de la protection civile. La secousse tellurique, de magnitude 5,8 selon l’Observatoire géodynamique d’Athènes, 6 selon l’Institut américain USGS, est survenue à 6 h 17 à 23 km d’Héraklion, le chef-lieu de Crète. Les images diffusées par la télévision publique ERT montraient des dégâts importants, en particulier l’effondrement de vieilles maisons à Arkalohori et d’autres villages environnants, près d’Héraklion. « C’est un séisme qu’on n’attendait pas, pour l’instant il y a des répliques de 4,5 », a indiqué le sismologue Efthymis Lekkas, président de l’organisme de protection antisismique, cité par l’Agence de presse grecque ANA.
PHILIPPINES – Un fort séisme a frappé la principale île du pays dans la nuit de dimanche à lundi, sans dégâts immédiats signalés, selon l’Institut d’études géologiques des États-Unis (USGS) et les autorités locales. Le séisme, d’une magnitude de 5,7, a été enregistré à une profondeur de 98 km, au large de la province de Batangas située sur l’île de Luzon, à 1h12 heure locale (17H12 GMT), selon l’USGS. Les habitants de Manille, la capitale, ont été réveillés par les secousses. Les Philippines sont régulièrement secouées par des séismes, l’archipel étant situé sur la « ceinture de feu » du Pacifique, un arc d’activité sismique intense qui s’étend du Japon à l’Asie du Sud-Est et au bassin du Pacifique.
CANARIES – Le volcan Cumbre Vieja, entré en éruption il y a huit jours sur l’île espagnole de La Palma, a recommencé à cracher des cendres lundi à la mi-journée après quelques heures de calme tandis que les habitants de plusieurs quartiers étaient confinés en raison des craintes d’émanation de gaz toxiques que pourrait provoquer l’arrivée des coulées dans la mer. A proximité du point de contact entre la lave et l’eau, sous l’effet du choc thermique, un mélange de gaz et de vapeur d’eau va se former, aux propriétés particulièrement irritantes. Autre risque : la projection « d’échardes de magma », par un phénomène d’emprisonnement de poches d’eau, qui pourrait toucher les habitants sur plusieurs kilomètres à la ronde. Dimanche soir, la lave se situait à 1,6 km de la côte et avançait à une vitesse d’environ 100 m/heure, selon les autorités.

SAINT MARIN – Quarante-trois ans après l’Italie voisine, la petite république de Saint-Marin a approuvé dimanche, à une très large majorité, la légalisation de l’avortement. Un tournant historique pour ce micro-Etat à forte tradition catholique. Cette enclave montagneuse dans le centre du territoire italien était l’un des derniers Etats d’Europe – avec Malte, l’Andorre et le Vatican – à entièrement interdire l’interruption volontaire de grossesse (IVG), même en cas de viol, d’inceste, de maladie du fœtus ou de danger pour la mère. A ce référendum organisé à l’initiative de l’Union des femmes saint-marinaises (UDS), 77,3 % des votants ont dit « oui » pour donner aux femmes le libre choix d’avoir recours à l’IVG jusqu’à douze semaines de grossesse. Après ce délai, l’avortement ne serait autorisé qu’en cas de menace pour la vie de la mère ou lorsque des anomalies ou des malformations détectées chez le fœtus « comportent un grave risque pour la santé physique ou psychique de la femme ».
COVID – Des documents publiés le 21 septembre par Drastic, un collectif de scientifiques indépendants travaillant sur les origines du Covid-19, révèlent que l’ONG américaine EcoHealth Alliance aurait demandé, en 2018, un financement de 14 millions de dollars pour un projet qui consistait à créer un virus Sars-CoV chimérique en exposant des chauves-souris chinoises à des mutations de coronavirus. Le président de l’organisation, qui n’a pas nié l’authenticité du document, évoque pour sa part une « mauvaise interprétation » d’une « communication scientifique usuelle ». Le projet qui aurait été soumis par EcoHealth Alliance (une organisation dont la mission déclarée est de protéger les personnes, les animaux et l’environnement contre les maladies infectieuses émergentes) prévoyait de s’étaler sur trois ans et demi, en collaboration avec l’Institut de virologie de Wuhan, et s’intitulait Project Defuse. Il visait, d’après le document révélé, à libérer des particules provenant de coronavirus de chauve-souris et contenant de « nouvelles protéines à pointes chimériques » dans des grottes de chauves-souris issues de la province chinoise du Hubei, qui abrite la capitale Wuhan. L’objectif était, selon le projet présenté, d’étudier et de prévenir la transmission à l’homme. Si ces nouveaux éléments ne suffisent pas à valider l’hypothèse d’une origine non-naturelle du virus, le refus des autorités américaines de valider le financement de cette recherche ne rend pas non plus cette théorie caduque. « Ne reste plus désormais qu’à savoir si les scientifiques chinois [du laboratoire de Wuhan] ont tout de même réalisé une partie du projet, même sans les fonds de l’armée américaine », se demande ainsi l’hebdomadaire français Le Point. En français, l’acronyme Drastic signifie « équipe décentralisée, radicale et autonome de recherche enquêtant sur le Covid-19 »
AFGHANISTAN – Depuis le retour des talibans, l’économie est à l’arrêt. De nombreux Afghans ont perdu leur emploi. Et l’argent manque : les Afghans ne peuvent pas retirer plus de 200 dollars par semaine, faute de réserves disponibles. Alors ils vendent ce qu’ils peuvent. Le marché de Chaman-e Hozori, dans le centre de Kaboul, n’existait pas il y a encore un mois. Aujourd’hui, il regorge d’objets d’occasion. On vient de tous les quartiers de la capitale afghane, et parfois d’autres provinces pour brader des meubles, de la vaisselle ou des appareils ménagers. « Hier, j’ai déjà apporté un réfrigérateur et deux machines à laver. Je les ai vendues« , explique à une envoyée de Radio France un autre homme. « Aujourd’hui, j’apporte cette bouteille de gaz, car on n’a pas d’argent. Qu’est-ce qu’on peut faire d’autre ? » La quasi-totalité de la population risque de basculer sous le seuil de pauvreté d’ici l’an prochain, sans soutien de la communauté internationale.
A New York, au dernier jour de l’Assemblée générale, l’Afghanistan a été retiré de la liste des pays devant prendre la parole, tout comme la Birmanie.

COLOMBIE – Cinq personnes ont été tuées dans une attaque de dissidents présumés de l’ex-guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) à Tumaco, au sud-ouest de la Colombie, à la frontière avec l’Equateur, a annoncé dimanche l’armée colombienne. Des hommes armés ont tiré dans un « établissement public », tuant deux personnes sur le coup, trois autres succombant à leurs blessures peu après à l’hôpital, a précisé l’armée dans un communiqué. Appartenant vraisemblablement à la colonne Urias Rendon, ils « sont arrivés à bord d’un véhicule dans cet établissement avant de tirer de manière aveugle » sur les personnes présentes, selon l’armée. Six autres personnes ont été blessés, selon la même source. Dans la même région opère un autre groupe de dissidents des FARC, le Front Oliver Sinisterra, ainsi que les Contadores (les Comptables), principal groupe local de trafiquants de drogue. L’accord des paix des 2016 qui prévoyait des investissements publics ciblés, et un redéploiement de la police et de l’appareil judiciaire est loin d’être appliqué surtout dans les territoires ruraux. Les aides promises n’ont toujours pas atteint la campagne colombienne. En juillet 2020, sur les 130 dispositions prévues par l’accord, 42 n’étaient pas lancées, 48 en phase de démarrage et seules 12 étaient achevées.
ITALIE – La présence de nombreux sangliers dans les rues de la capitale italienne est devenue un sujet politique ces dernières semaines, alors que les élections municipales doivent se tenir courant octobre. Des vidéos devenues virales montrent des sangliers en pleine ville, parfois en nombre important, se baladant au milieu de la circulation. Le sujet a créé la discorde entre la maire de Rome Virginia Raggi et le président de la région Latium Nicola Zingaretti. Les deux se renvoient la balle, la mairie assurant que c’est à la région de s’occuper de cette problématique, la région pointant du doigt la responsabilité de la capitale. Virginia Raggi a même déposé une plainte contre Nicola Zingaretti début septembre. Elle indique que « la présence massive et incontrôlée de sangliers dans la ville » est une conséquence de « l’échec de la région du Latium à prévoir et/ou à mettre en œuvre des plans de gestion efficaces ». Le problème ne concerne pas uniquement Rome, la population de sangliers semble avoir largement grossi en Italie ces derniers mois, notamment à cause du confinement qui a permis la prolifération de ces animaux « De Rome à Turin, de plus en plus de sangliers en ville : un accident de la route toutes les 48 heures », écrivait ainsi La Stampa la semaine dernière. Il y aurait plus de 2,3 millions de sangliers dans le pays. La France en compte quelques 3 millions qui, parfois, s’aventurent aussi en ville.
FRANCE – François Florent, fondateur du célèbre cours de formation à l’art dramatique du même nom, est décédé lundi à Paris à l’âge de 84 ans, a annoncé son épouse Kanee Florent à l’AFP. François Florent est décédé des suites d’une longue maladie à l’hôpital Necker, a-t-elle précisé. Né à Mulhouse en 1937 dans une famille catholique alsacienne, François Eichholzer adopte le nom François Florent lorsqu’il arrive à Paris en 1956 pour étudier à l’École nationale supérieure des arts et techniques du théâtre. En 1967, il crée le Cours Florent, qui attire des aspirants comédiens dans toute la France. L’école reste aujourd’hui encore une des meilleures voies d’entrée au Conservatoire ou d’accès direct au métier. Isabelle Adjani, Daniel Auteuil, Guillaume Canet, Jeanne Balibar, et tant d’autres sont passés par le Cours Florent.FRANCE MARSEILLE – Les poubelles ont commencé à déborder ce lundi dans certains secteurs de Marseille où les syndicats ont entamé une nouvelle grève dans le cadre d’un bras de fer autour de leur temps de travail et des 35 heures avec la métropole d’Aix-Marseille-Provence. Certains sont en grève depuis jeudi soir, à l’appel de la CGT, et Force Ouvrière, syndicat majoritaire, a annoncé Force Ouvrière dans un communiqué rejoindre le mouvement dès ce lundi soir. La loi de transformation de la fonction publique de 2019 impose un retour aux 35h au 1er janvier 2022 pour tous les fonctionnaires et de négocier des aménagements pour tenir compte de la pénibilité. « Pour nous, 20% de baisse du temps de travail est un minimum non négociable », explique à l’AFP Éric Robito, un des responsables CGT à la métropole. Ce qui fait 1.286 heures/an, contre 1.607 heures pour un 35h. La Métropole d’Aix-Marseille Métropole a minoré cette augmentation en proposant un passage à 1530 heures annuel. Les éboueurs affirment que la règle du « fini-parti » ne s’applique plus, mais il est plus que difficile de connaître leur temps de travail.