
ALGERIE – La répression est « démocratique » et la servitude est volontairement consentie par les anciens soutiens de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika, rejoints par une engeance d’arrivistes pénétrés par un nationalisme très intéressé, dénonce le journal « Le Matin d’Algérie« . « Entreprise diabolique de décervelage de l’opinion par l’entremise d’une presse qui se complait dans la servitude et répression outrancière des voix dissidentes, le régime en place ne recule devant aucune manœuvre pour domestiquer le peuple du Hirak », relève le média. Il explique que « sous le règne vertical d’un Tebboune plus que jamais autoritaire, le printemps de 2019 a donné naissance à un hiver des libertés », enchaîne le journal dans une contribution intitulée « Silence, on réprime démocratiquement !!!! ». (…) Tout en citant des cas d’arrestations arbitraires en Algérie, le journal relève que les 220 détenus d’opinion, qui croupissent dans les geôles algériennes, ne semblent pas susciter quelque honte à ce régime qui se réclame cyniquement de la démocratie.
Par ailleurs, Islam Slimani est entré vendredi dans l’histoire de la sélection algérienne. En inscrivant un doublé contre le Niger (6-1), dans le cadre des qualifications à la Coupe du monde 2022, l’attaquant de 33 ans est devenu le meilleur buteur de la sélection algérienne. L’attaquant de Lyon totalise désormais 38 buts en 77 sélections. Il devance Abdelhafid Tasfaout, international entre 1990 et 2002, qui avait marqué 36 buts et le légendaire Rabah Madjer (28 buts).
MAROC – Dans son discours adressé au nouveau Parlement à l’occasion d l’ouverture de la session, Mohammed VI a souligné la nécessaire consolidation de la place occupée par le Maroc et la défense impérieuse de ses intérêts supérieurs, particulièrement dans la conjoncture présente qui charrie dans son sillage défis, risques et menaces. « De fait, la crise pandémique a révélé le retour en force du thème de la Souveraineté. Qu’elle soit sanitaire, énergétique, industrielle, alimentaire ou autre, sa préservation est devenue l’enjeu d’une véritable compétition qui suscite des réactions fébriles chez certains », a dit le Souverain qui a affirmé que « si de nombreux pays ont connu d’importants dysfonctionnements dans la fourniture et la distribution des produits de première nécessité, le Maroc a réussi, lui, à gérer ses besoins en la matière et à assurer un approvisionnement normal et suffisant de ses marchés ». Le Roi a mis l’accent, sur les prévisions prometteuses de l’économie nationale en 2021, dans le contexte de la crise sanitaire, citant notamment un taux de croissance économique supérieur à 5,5%, qui constitue une performance inégalée depuis des années et compte parmi les plus élevées à l’échelle régionale et continentale.
LIBYE – Six migrants ont été tués par balles, vendredi 8 octobre, dans un centre de rétention à Tripoli, a rapporté le chef de la mission de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) des Nations unies en Libye, Federico Soda. « Nous ne savons pas ce qui a provoqué l’incident mais c’est en lien avec l’entassement des migrants qui vivent dans des conditions terribles et tendues », a -t-il indiqué. Selon des témoins, de nombreux migrants ont réussi à s’échapper du centre dans lequel plus de 5.000 personnes, en grande majorité originaires d’Afrique subsaharienne, étaient entassés depuis plusieurs jours dans des conditions insalubres après des coups de filet des services de sécurité libyens. Plusieurs ONG et agences onusiennes dénoncent régulièrement les conditions déplorables dans les centres de détention en Libye. Les passeurs et trafiquants ont profité, ces dix dernières années, du climat d’instabilité qui a suivi la révolte de 2011, faisant de la Libye la plaque tournante du trafic d’êtres humains sur le continent.

SYRIE – Une frappe de missiles israéliens vendredi soir contre une base aérienne dans le centre de la Syrie a tué deux combattants étrangers pro-Damas et fait plusieurs blessés parmi le personnel syrien, a indiqué samedi l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). Deux étrangers sont morts dans cette frappe qui a visé un entrepôt de drones dans la province de Homs, a rapporté l’Observatoire sans préciser leur nationalité. Dans un premier temps, Sana avait indiqué que la défense aérienne syrienne avait intercepté des missiles au-dessus de la province de Homs, sans fournir de précision. L’armée israélienne s’est refusée à tout commentaire.
D’autre part, on apprend que l’oncle du président syrien Bachar al-Assad est revenu jeudi à Damas après 36 ans d’exil forcé. Condamné il y a un mois en France à quatre ans de prison pour blanchiment et détournement de fonds, l’homme de 84 ans serait rentré dans son pays pour éviter de purger sa peine. « Afin d’éviter son emprisonnement en France (…) le président Assad est passé au-delà de ce qu’a dit et fait Rifaat al-Assad et l’a autorisé à revenir en Syrie », selon le journal al-Watan.
IRAK – « Boycott ! » À la veille des élections législatives, ce mot est prononcé par de nombreux Irakiens, principalement des manifestants anti-pouvoir de 2019. À l’époque, ils avaient demandé un renouvellement de la classe politique par les urnes, mais aujourd’hui, peu d’entre eux semblent enclins à aller voter. Et ce pour plusieurs raisons, explique la correspondante de RFI à Bagdad, Lucile Wassermann : d’abord, beaucoup pensent que le scrutin sera entaché de fraudes, comme cela a été le cas en 2018, d’autres critiquent le contexte électoral, car de nombreux militants et candidats indépendants ont été menacés, voire visés par des hommes armés ces derniers mois. La faute aux milices, disent ces Irakiens, qui minent tout effort de démocratie dans le pays. Ces critiques font donc craindre un taux d’abstention particulièrement élevé.
IRAN – Le premier président de la république islamique d’Iran, Abolhassan Banisadr, est mort ce samedi dans un hôpital parisien à 88 ans, après avoir passé une grande partie de sa vie en France où il s’était exilé après sa destitution en 1981. En Iran, les agences officielles se contentent de donner l’annonce de sa disparition qui s’accompagne de nombreuses critiques, en particulier de la presse ultraconservatrice, qui le présente comme « un ennemi ». Banisadr fut un proche du fondateur de la République islamique, l’ayatollah Khomeiny, avant de tomber en disgrâce et d’être forcé à l’exil. Sa famille en France a réagi dans un communiqué : « Nous voudrions informer le peuple honorable d’Iran et tous les militants de l’indépendance et de la liberté que le président élu du peuple iranien après la révolution de 1979, qui a également défendu les libertés contre la nouvelle tyrannie et l’oppression imposée au nom de la religion, Abolhassan Banisadr, est décédé […] après un long combat contre la maladie. »

ISRAËL – Un tribunal a maintenu vendredi l’interdiction pour les juifs de prier sur le mont du Temple à Jérusalem, annulant une décision de justice qui a provoqué la colère de dirigeants de pays musulmans. Le 29 septembre, un rabbin, Arié Lippo, a été interpellé par la police israélienne qui lui a interdit de se rendre sur le mont du Temple pendant deux semaines. Mais jeudi, la juge Bilha Yaalom de la Cour des magistrats de Jérusalem a annulé cette décision, estimant que prier « en silence dans un coin » ne représentait pas « un danger pour l’ordre public comme l’affirme la police ». Vendredi, la décision de justice a été à son tour annulée, cette fois par le juge du tribunal de Jérusalem, Arié Romanoff. « Le fait qu’il y ait eu quelqu’un qui a observé le rabbin prier est une preuve que sa prière était visible. Je rétablis la décision de l’officier de police », a déclaré le magistrat, estimant que les forces de l’ordre avaient agi « avec raison ».
ETHIOPIE – Les forces gouvernementales éthiopiennes et leurs alliés ont engagé des offensives aériennes et terrestres contre les rebelles tigréens dans la région d’Amhara, voisine de la région en guerre du Tigré, ont indiqué vendredi à l’AFP des sources humanitaires et tigréennes. Il se déroule une « offensive massive », a indiqué Getachew Reda, le porte-parole des rebelles du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), en conflit depuis onze mois dans le nord de l’Ethiopie avec les forces gouvernementales. L’offensive inclut des « bombardements d’artillerie et aériens, notamment par drones », a ajouté Getachew Reda en dénonçant une « concentration de dizaines de milliers de troupes » en Amhara, notamment dans les zones de Gondar et Wollo.
D’autre part, le Premier ministre Abiy Ahmed a nommé l’ancien ministre éthiopien de l’Eau, de l’irrigation et de l’énergie, le Dr Sileshi Bekele, a été nommé un négociateur en chef sur la question du barrage de la Grande Renaissance éthiopienne (GERD), avec rang de ministre.
RDC – Ce samedi, les autorités ont évoqué un bilan dramatique après le chavirement de neuf pirogues motorisées reliées les unes aux autres dans la nuit de lundi à mardi dernier : plus d’une centaine de personnes ont péri ou sont portées disparues. Cinquante-et-un corps avaient été récupérés vendredi soir, a précisé Nestor Magbado, porte-parole adjoint du gouverneur de la province de la Mongala (nord-ouest), en estimant à 69 le nombre de disparus.
Par ailleurs, un cas de virus Ebola vient d’être enregistré dans l’est de la République démocratique du Congo, cinq mois après la fin officiellement déclarée de la 12e épidémie de la maladie dans le pays, a annoncé vendredi le ministère congolais de la Santé. « Le cas concerne un enfant de 3 ans de sexe masculin hospitalisé et décédé en date du 6 octobre », précise-t-il.

SIERRA LEONE – Après avoir longtemps résisté aux pressions des défenseurs des droits humains, la Sierra Leone est devenue vendredi le dernier pays en date à abolir la peine de mort. Le président sierra-léonais Julius Maada Bio a promulgué vendredi l’abolition de la peine de mort dans ce petit pays d’Afrique de l’ouest. « Aujourd’hui, nous écrivons à nouveau une page d’histoire Nous exorcisons en tant que Nation les horreurs d’un passé cruel. […] Au bout de vingt ans, nous tenons la promesse que nous nous étions faite en tant que nation : au bout de vingt ans, la peine de mort est enfin abolie en République de Sierra Leone », a déclaré le chef de l’État lors de la cérémonie de signature dans la capitale Freetown. Cette promulgation fait suite au vote, le 23 juillet par l’Assemblée nationale, de la loi d’abolition, remplacée par une peine d’emprisonnement à perpétuité ou à un minimum de 30 ans.
En France, à Paris, le président Macron et Robert Badinter ont commémoré ce matin le quarantième anniversaire de l’abolition de la peine de mort. En 2022, la France va « relancer le combat pour l’abolition universelle » de la peine de mort en organisant une « rencontre au plus haut niveau » pour « convaincre » les dirigeants des pays l’appliquant encore de « l’urgence de l’abolir » a annoncé le président Macron. Au moins 483 personnes ont été exécutées en 2020 dans 18 pays selon Amnesty, soit une baisse de 26 % par rapport à 2019 (657 exécutions).
INSOLITE – Tout sourire : c’est le visage d’un homme qui vient de réussir un exploit unique. Au cœur de l’Himalaya, le Manaslu culmine à 8 163 mètres d’altitude. Roustam Nabiev l’a gravi à la force des bras. Incroyable, car ce russe de 29 ans est amputé des deux jambes. Rien ne lui a paru impossible. Une équipe de plusieurs sherpas l’a assisté pour cette ascension et aidé pour les passages les plus délicats. L’ascension du Manaslu est considérée comme l’une des plus dangereuse du monde, mais pas de quoi décourager le jeune homme amputé des deux jambes depuis 2015, suite à l’effondrement de la caserne militaire d’Omsk en Sibérie. « J’ai écrit une nouvelle page de l’histoire de l’alpinisme, en devenant la première personne au monde à gravir un huit mille avec ses mains », écrit-il sur Instagram. Une équipe de plusieurs sherpas était à ses côtés durant l’ascension afin de l’assister et de l’aider à certains passages particulièrement difficiles de l’ascension.
Interviewé par nos confrères de France TV Sport, il confie : « L’organisme est épuisé. J’ai parcouru environ 30 kilomètres sur les mains, du départ du camp de base jusqu’au sommet et le retour. Notre assaut final a duré cinq jours. » En 2020, l’ex militaire avait déjà réussi l’exploit de gravir le mont Elbrouz – plus haut sommet d’Europe (5642 mètres) – en 15 heures.
TEXAS – Une cour d’appel fédérale de La Nouvelle Orléans a rétabli temporairement vendredi une loi interdisant de fait l’avortement au Texas, infligeant un revers aux défenseurs du droit à l’avortement et à l’administration Biden. La cour a déclaré qu’elle mettait en suspens la décision prise le 6 octobre par un juge fédéral, qui avait décidé de temporairement bloquer la loi texane dans le cadre d’un recours déposé le mois dernier par l’administration démocrate du président américain Joe Biden. « Grande nouvelle ce soir », a tweeté le gouverneur du Texas Ken Paxton sitôt la décision en appel rendue publique. « Je combattrai les excès du gouvernement fédéral à chaque tournant », a-t-il ajouté. Selon toute vraisemblance, le gouvernement fédéral américain contestera la décision de la Cour d’appel devant la Cour suprême des États-Unis. Cette dernière a garanti en 1973, dans son arrêt emblématique Roe V. Wade, le droit des femmes à avorter, et a précisé ensuite qu’il s’appliquait tant que le fœtus n’est pas viable, soit vers 22 semaines de grossesse.

ETATS-UNIS – Le ministère américain de la Justice a annoncé vendredi qu’il n’y aurait pas de poursuites fédérales contre le policier qui, en août 2020 à Kenosha avait grièvement blessé l’Afro-américain Jacob Blake, ravivant la colère antiraciste aux États-Unis. « Le ministère a pris cette décision parce que les preuves obtenues ne sont pas suffisantes pour prouver que l’agent a fait un usage excessif de la force », selon un communiqué. Le 23 août 2020, Jacob Blake avait reçu plusieurs balles dans le dos devant ses trois fils, quand des policiers avaient tenté de l’interpeller pour des violences conjugales. Cela avait provoqué trois nuits d’émeutes à Kenosha, une ville de la région des Grands Lacs, et culminé le 25 août quand un jeune homme de 17 ans lié à des milices d’autodéfense avait tiré au fusil semi-automatique sur trois manifestants, faisant deux morts. L’affaire avait également entraîné une forte mobilisation dans le monde du sport, avec le report de plusieurs rencontres de la NBA notamment. En janvier 2021, la justice de l’État du Wisconsin avait déjà renoncé à poursuivre les agents impliqués. Le procureur local Michael Graveley avait estimé que l’auteur des tirs était en état de légitime défense parce que Jacob Blake « avait résisté avec un couteau » à son interpellation.
ETATS-UNIS-CHINE – Katherine Tai, représentante américaine au Commerce (USTR), s’est entretenue vendredi soir avec le vice-Premier ministre chinois Liu He pour évoquer les pratiques commerciales chinoises que les Etats-Unis jugent déloyales. L’objectif était d’instaurer « une relation commerciale gérée de manière responsable » L’ambassadrice Tai a en outre détaillé les préoccupations des Etats-Unis concernant « les pratiques non marchandes de l’État chinois et la manière dont la politique de Pékin nuit aux travailleurs, agriculteurs et entrepreneurs américains », a précisé USTR dans un communiqué. La Chine a réclamé la fin des taxes et droits de douane sur les produits qu’elle exporte. Pour les huit premiers mois de cette année, le déficit commercial américain avec la Chine s’est élevé à 218,9 milliards, selon des données publiées mardi.
D’autre part, en contradiction avec ses promesses sur le climat, Pékin a demandé à 72 mines de charbon de Mongolie intérieure d’augmenter leur production de 90 millions de tonnes. Le charbon compte en effet pour près des deux tiers de la production électrique du pays et les manques en la matière sont désormais patents.
TAÏWAN – Le président chinois Xi Jinping a promis samedi une « réunification » inéluctable avec Taïwan par des moyens « pacifiques », alors que l’île fait état ces derniers jours d’un nombre record d’incursions d’avions militaires de Pékin. Il s’exprimait à l’occasion des commémorations du 110e anniversaire de la Révolution de 1911, qui renversa la dernière dynastie chinoise. L’événement marqué samedi en Chine communiste, sera également célébré le lendemain à Taïwan où Sun Yat-sen, le premier et éphémère président chinois, fait figure de père de la nation. L’île de Taïwan, qui jouit d’un système démocratique, est dirigée par un pouvoir qui lui est propre depuis la victoire des communistes sur le Continent en 1949. La Chine considère ce territoire comme une de ses provinces. Elle menace de recourir à la force en cas de proclamation formelle d’indépendance sur l’île. « Réaliser la réunification de la patrie par des moyens pacifiques est dans l’intérêt général de la nation chinoise, y compris des compatriotes de Taïwan », a estimé Xi Jinping dans l’immense Palais du peuple à Pékin, avec en fond un portrait de Sun Yat-sen.

HONG KONG – Les anciens partisans du camp vaincu de la guerre civile chinoise craignent d’être arrêtés s’ils célèbrent la fête nationale de Taïwan ce dimanche, en vertu de la nouvelle loi drastique sur la sécurité nationale. La fête nationale taïwanaise du 10 octobre, connue sous le nom de « Double Dix« , marque l’anniversaire le 10 octobre du soulèvement de 1911 qui a conduit au renversement de la dynastie Qing et à la naissance à la nouvelle République de Chine. À Hong Kong, les partisans du Kuomintang ont longtemps arboré des drapeaux taïwanais pour célébrer cette journée en grande pompe. Qais le mois dernier, le chef de la sécurité de Hong Kong, Chris Tang, a averti que la célébration du « Double Dix » pourrait constituer un soutien à l’indépendance de Taïwan, un crime en vertu de la nouvelle loi draconienne sur la sécurité nationale.
RUSSIE – L’agence des statistiques Rosstat a annoncé ce vendredi 8 octobre que la Russie avait enregistré plus de 49 000 décès liés au Covid-19 en août, un chiffre deux fois supérieurs à celui établi officiellement jusqu’ici par les autorités. Rosstat a recensé plus de 400 000 décès liés au coronavirus depuis le début de la pandémie, alors que le bilan gouvernemental faisait état de 214 485 décès vendredi, faisant de la Russie (qui compte 144 millions d’habitants) le quatrième pays le plus endeuillé au monde.
Cette semaine, vingt-six personnes sont décédées cette semaine après avoir bu de l’alcool frelaté dans la région d’Orenbourg, près du Kazakhstan. Une trentaine d’autres ont été empoisonnées. Trois suspects dont un producteur d’alcool frelaté et deux vendeurs ont été arrêtés. Plus 1.200 bouteilles douteuses ont été saisies. Chaque année 35.000 à 42.000 personnes meurent à la suite d’un empoisonnement à l’alcool frelaté.
BRESIL – Jamais depuis 2016, le pays n’avait connu une telle inflation : +10,25 % sur les 12 derniers mois. Cette envolée a été enregistrée après un mois de septembre où la hausse des prix a atteint 1,16 %, son taux le plus élevé en 27 ans. Depuis le début de l’année, les prix se sont élevés de 6,90 %, soit largement au-dessus de l’objectif officiel de la première économie d’Amérique latine. L’envolée des prix pousse des millions de Brésiliens dans une situation de plus en plus précaire. Les prix alimentaires et des transports notamment ont subi de fortes poussées. La consommation de viande est devenue un luxe pour beaucoup de Brésiliens, et selon un rapport de l’association PENSSAN, 117 millions de personnes, soit plus de la moitié de la population, vivent en situation d’« insécurité alimentaire », n’ayant pas « pleinement accès aux aliments de façon permanente ». La situation pourrait encore s’aggraver en raison de la hausse vertigineuse du prix des carburants et de la crise énergétique provoquée par la pire en 91 ans dans le pays. Ces derniers jours, au moins six personnes sont mortes dans de fortes tempêtes de sable aggravées par la sécheresse.

MIGRANTS-UE – Dans une lettre conjointe, les ministres de l’Intérieur de l’Autriche, la Bulgarie, Chypre, la République tchèque, le Danemark, l’Estonie, la Grèce, la Hongrie, la Lituanie, la Lettonie, la Pologne et la Slovaquie ont adressé à Bruxelles une demande de financement pour construire des barrières à leurs frontières. Objectif : empêcher les migrants de pénétrer sur leur sol. Les ministres des douze pays jugent qu’« une barrière physique apparaît comme une mesure de protection des frontières efficace, qui sert les intérêts de l’ensemble de l’UE, pas seulement les Etats membres en première ligne ». Ils soulignent que « la surveillance des frontières n’empêche pas les tentatives de passage illégal », dans leur courrier envoyé également au vice-président de la Commission Margaritis Schinas. La commissaire aux Affaires intérieures Ylva Johansson, destinataire du courrier, a répondu que les pays avaient « la possibilité et le droit de construire des clôtures ». « Je ne suis pas contre. Mais quant à savoir si on devrait utiliser les fonds européens qui sont limités, pour financer la construction de clôtures à la place d’autres choses tout aussi importantes, c’est une autre question », a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse à l’issue d’une réunion des ministres de l’Intérieur à Luxembourg.
ESPAGNE – Avec plus de 248 milliards d’euros de dépenses sociales, l’Espagne a présenté cette semaine le budget le plus ambitieux de son histoire pour faire face à la période post-pandémie. « La priorité est de consolider la reprise économique et que celle-ci soit juste, que nous profitions des fonds européens pour moderniser notre économie et notre société, afin qu’elle soit plus compétitive et plus soudée, a déclaré le président du gouvernement, le socialiste Pedro Sanchez, après que le conseil des ministres a approuvé le projet de loi de finances pour l’année 2022. Il s’agit de sortir de la crise non pas comme nous y sommes entrés, mais avec une Espagne plus durable, plus inclusive, plus numérique. » Plusieurs mesures à destination des jeunes dont la mise en place d’un chèque mensuel de 250 euros par mois pour aider les personnes de 18 à 35 ans à faibles revenus à payer leur loyer, et l’octroi d’un chèque culture de 400 euros pour les jeunes de 18 ans. Ces dépenses records seront financées en partie par les 27,6 milliards d’euros provenant du méga-plan de relance européen, adopté en 2020, dont l’Espagne est l’un des principaux bénéficiaires, avec 140 milliards d’euros prévus sur six ans.
FRANCE – Un nouveau parti politique est né ce samedi, « Horizons », lancé au Havre par l’ancien Premier ministre Edouard Philippe. « Je veux, avec vous, construire un mouvement. Construire un parti politique. Participer à la construction d’une nouvelle offre politique pour que notre pays, que nous aimons, puisse regarder loin, puisse raffermir sa puissance, puisse avoir confiance en nouveau en lui. Bref, que nous puissions être qui nous voulons être », a-t-il déclaré devant 3 000 personnes, dont 160 maires. Edouard Philippe a répété que son premier objectif est de faire réélire Emmanuel Macron en 2022. Mais il entend aussi tracer sa propre route en construisant une stratégie pour 2050 ». Sans critiquer, dit-il, le gouvernement, il poursuit d’abord un but : « Ordre dans les comptes, ordre dans la rue ».

AFGHANISTAN – Les Américains et les talibans de retour à la table des discussions. Pour la première fois depuis le retrait d’Afghanistan, les deux camps vont se rencontrer ce samedi et dimanche à Doha, au Qatar, a indiqué un porte-parole du département d’État. Si les États-Unis ont maintenu leurs contacts avec maîtres de l’Afghanistan après leur prise de Kaboul en août, cette réunion est la première qui aura lieu en personne. Avec un objectif double, côté américain. « Nous allons pousser pour que les talibans respectent les droits de tous les Afghans, dont les femmes et les filles, et forment un gouvernement inclusif bénéficiant d’un large soutien », a assuré Washington. Et de préciser qu’ils vont « aussi pousser pour que les talibans accordent un libre accès aux zones en difficulté aux agences humanitaires ». La rencontre à Doha ne signifie en aucun cas que les États-Unis reconnaissent le régime taliban en Afghanistan, a insisté le département d’État. « Nous continuons de dire clairement que toute légitimité doit être méritée à travers les actions des talibans », a déclaré le porte-parole.TCHÉQUIE – Le mouvement centriste ANO du Premier ministre populiste et milliardaire Andrej Babis a remporté les élections législatives samedi en République tchèque, mais sans obtenir la majorité au Parlement, selon des résultats encore partiels. Après dépouillement de plus de 80% des voix, ce parti obtenait 28,63% des suffrages pour 75 sièges au Parlement sur 200. Deux alliances de l’opposition de centre-droit obtenaient ensemble 103 sièges. Le Parti communiste de Bohême et de Moravie pourrait enregistrer un score inférieur au seuil d’éligibilité de 5%, ce qui le conduirait hors de toute représentation au Parlement pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale. Autrefois dominants, les communistes n’obtenaient que 3,81 % des voix après le dépouillement de plus de 85% des bulletins.