ALGÉRIE-FRANCE – Les relations ne s’apaisent pas : le président Tebboune a déclaré dimanche à des médias algériens que le e retour de l’ambassadeur algérien « est conditionné au respect de l’Algérie, le respect total de l’Etat algérien. Il s’agit de sa première réaction publique aux propos tenus par le président français sur l’Algérie au début du mois, à l’origine d’une crise diplomatique entre les deux pays. Interrogé pour savoir si la fermeture de l’espace aérien aux appareils militaires est « définitive », le chef d’Etat a expliqué que « dans les relations diplomatiques, il n’y a rien d’irréversible ». Mais « actuellement nous sommes agressés dans notre chair, notre histoire, dans nos martyrs, nous nous défendons comme nous pouvons », a-t-il ajouté. « Les relations avec la France relèvent de la responsabilité du peuple et de l’histoire. L’histoire ne peut pas être falsifiée », a continué Abdelmadjid Tebboune, dans des propos jugés plutôt secs par les observateurs. « L’Etat est debout avec tous ses piliers, avec sa puissance, la puissance de son armée et son vaillant peuple », a poursuivi le président Tebboune, également chef suprême des forces armées et ministre de la Défense. Pour « le reste, il s’agit de leurs affaires internes », a-t-il dit dans une allusion à de possibles visées « électoralistes » des propos critiques d’Emmanuel Macron. « La France doit oublier que l’Algérie a été un jour une colonie française ».
ALGERIE – Rabah Karèche, journaliste et correspondant du quotidien francophone, Liberté, à Tamanrasset, a été condamné ce lundi à un an de prison, dont six mois ferme. Poursuivi pour « création d’un compte électronique consacré à la diffusion d’informations susceptibles de provoquer la ségrégation et la haine dans la société », « diffusion volontaire de fausses informations susceptibles d’attenter à l’ordre public » et « usage de divers moyens pour porter atteinte à la sureté et l’unité nationale », il avait été placé en détention provisoire en avril et jugé en première instance en aout. Il aura purgé sa peine dans quelques jours et sortira de prison le 19 de ce mois.
En appel, Chems Eddine Laalami dit Brahim, l’une des figures du Hirak, a été condamné à 2 ans de prison ferme assortis d’une amende de 600.000 dinars.
Cet après-midi, une peine de sept ans de prison a été requise contre Saïd Bouteflika, le frère cadet du défunt ex-président algérien Abdelaziz Bouteflika, mis en cause avec d’autres anciens responsables dans des affaires de corruption, a indiqué l’un de ses avocats à l’AFP. Le parquet a également requis, selon la même source, 10 ans ferme contre Tayeb Louh, ancien ministre de la Justice, sept ans contre Ali Haddad, ancien dirigeant du patronat algérien, et des peines de trois à sept ans contre les autres co-accusés, tous jugés depuis dimanche par le tribunal de Dar El Beïda, dans la banlieue est d’Alger.
ALGÉRIE-MAROC – L’avenir du gazoduc GME qui relie l’Algérie à l’Espagne via le Maroc n’est pas définitivement tranché. Si l’Algérie a décidé officiellement de ne plus approvisionner l’Espagne via le Maroc, elle n’a pas encore tranché sur le renouvellement de son contrat qui expire le 31 octobre prochain. C’est ce qu’a dit en substance le président Abdelmadjid Tebboune dans son entretien à des médias algériens, diffusé dimanche soir. Les quantités pompées par le Maroc sont faibles, de l’ordre de 800 millions à un milliard de m3 par an, en plus des droits de passage. En 2020, l’Algérie a exporté 9,6 milliards de m3 de gaz à l’Espagne, dont elle est le premier fournisseur de cette énergie, alors que la capacité du Medgaz devrait être portée à 10 milliards de m3, au lieu de 8,5 milliards initialement. Soucieuse de ne pas provoquer un précédent en coupant le gaz au Maroc, ce qui serait mauvais pour son image de fournisseur fiable de cette énergie, l’Algérie garde une petite porte ouverte pour le maintien en vie de ce gazoduc. « L’Algérie ne veut pas apparaître comme celui qui a lancé les hostilités », explique un expert algérien des questions énergétiques. Mais les conditions financières devraient changer.
Par ailleurs, le président Tebboune a refusé toute médiation pour régler la crise avec son voisin : « Le bourreau et la victime ne peuvent être mis sur un pied d’égalité. Nous avons réagi à une agression, constante depuis notre indépendance en 1962, et dont nous ne sommes pas à l’origine ».
MAROC – Les professionnels de la restauration et de la boulangerie ont été surpris, dimanche, par la hausse du prix du gaz propane, avec une augmentation estimée de 10 à 15%, le prix d’une bonbonne de gaz de 34 kilogrammes passant à 450 dirhams. Dans une déclaration à la presse, Mohamed Abdel Fadl, coordinateur de la Confédération marocaine des métiers de la restauration et secrétaire général de la Fédération marocaine des cafés et de la restauration rapide, a rappelé que ce type de gaz est fréquemment utilisé par les professionnels de la restauration et dans le secteur de la boulangerie. Mohamed Abdel Fadl a alerté sur les « souffrances des professionnels », rappelant les « taxes et frais associés aux tarifs appliqués au prix initial du gaz propane », appelant le gouvernement à intervenir afin d’atténuer les répercussions du prix élevé sur les professionnels. D’autre part, le coordinateur de la Confédération marocaine des professions de la restauration a indiqué que face à cette situation, les professionnels « seront contraints d’augmenter les prix des produits qu’ils proposent au consommateur ». « Cette mesure n’est pas appropriée, en raison des répercussions négatives de la crise du Covid-19 sur le consommateur, mais si la situation reste telle qu’elle est, sans le soutien du gouvernement, nous devrons franchir cette étape », a-t-il conclu.
LIBAN – Un important incendie s’est déclaré ce lundi 11 octobre au matin dans un réservoir d’essence de l’une des principales installations pétrolières du Liban, à Zahrani. En réussissant à maîtriser le feu avant qu’il n’atteigne les réservoirs voisins, les pompiers ont évité une possible catastrophe. Selon le directeur des installations de Zahrani, Ziad al-Zein, l’incendie s’est produit alors que le réservoir était en train d’être vidé, après que les responsables ont constaté une anomalie. Les installations pétrolières de Zahrani sont mitoyennes de la centrale électrique du même nom, et distribuent au marché libanais environ 15% des besoins du pays en mazout. Les rationnements quotidiens du courant électrique culminent à plus de 22 heures par jour, et l’Etat peine à importer du carburant, sur fond d’une dégringolade historique de la monnaie nationale et d’un assèchement des devises étrangères.
Samedi, tout le réseau électrique a arrêté de fonctionner faute de carburant, selon la compagnie nationale Electricité du Liban (EDL), avant que le courant ne soit très partiellement rétabli grâce aux réserves de carburants de l’armée libanaise.
LIBYE – Alors que la production pétrolière du pays commence à retrouver des couleurs, les autorités multiplient les actions pour soutenir le développement de la production en vue d’atteindre 4 millions b/j en 2022. Mustafa Sanallah, PDG de la société publique libyenne du pétrole (NOC), a annoncé le 8 octobre que la société envisage la possibilité de poursuivre le développement des champs pétrolifères d’Al-Mabrouk et d’Al-Sharara grâce à l’expertise du Groupe norvégien Equinor. Il est question d’une part de réhabiliter et mettre en production le champ d’Al-Mabrouk. La production y avait été arrêtée en 2015, en plein milieu de la crise sécuritaire qu’a connu le pays. Bien qu’ayant repris en 2017, la production d’Al-Mabrouk est depuis restée limitée. D’autre part, les deux parties ont convenu d’apporter un soutien financier à Akakus, joint-venture entre la NOC et Equinor qui opère Al-sharara, le plus grand champ pétrolier du pays avec une production quotidienne d’environ 315 000 barils par jour.
ISRAËL – Afin de lutter contre la violence et la criminalité qui sévissent au sein de la communauté arabe d’Israël, le chef de la police israélienne, Kobi Shabtai, a fait pression auprès du gouvernement pour autoriser le recours à des mesures controversées, utilisées uniquement par le service de sécurité du Shin Bet, ont rapporté dimanche soir différentes chaînes de télévision. Kobi Shabtai souhaiterait notamment que la police soit autorisée à recourir aux détentions administratives – une mesure controversée utilisée contre les Palestiniens soupçonnés de terrorisme en Cisjordanie et contre les Juifs extrémistes. Israël n’a cependant jamais eu recours à cette mesure pour lutter contre la criminalité. Selon Channel 12, certains responsables israéliens de la sécurité ont avancé que dans certains cas, l’émission d’un acte d’accusation pourrait les obliger à révéler des informations sensibles. Les Palestiniens et certains groupes de défense des droits de l’homme critiquent de leur côté cette mesure, affirmant qu’Israël en abuse. Depuis le début de l’année 2021, 100 personnes ont été assassinées au sein de la communauté arabe, selon un décompte de l’organisation à but non lucratif Abraham Initiatives. Selon un rapport de la Knesset de 2020, quelque 400 000 armes illégales circulent en Israël, la grande majorité dans ces communautés.
HAMAS – Selon la chaîne de télévision libanaise pro-Hezbollah Al Mayadeen, le Hamas à Gaza se serait engagé lors de pourparlers au Caire à maintenir le calme le long de la frontière avec Israël, « tant que l’occupation y adhère. » Le mouvement islamiste de résistance a exigé qu’Israël n’entre pas dans la zone frontalière à l’est de Gaza et a demandé à ce que la sécurité pour les agriculteurs palestiniens, qui travaillent près de la barrière de sécurité soit assurée. e Hamas souhaiterait également la liberté de mouvement de ses propres forces près de la frontière avec l’Etat hébreu. Les sources ont par ailleurs déclaré que le Hamas voulait que la reconstruction de Gaza soit accélérée après le conflit du mois de mai qui a opposé les groupes terroristes à Israël. A propos de l’échange de prisonniers, les sources ont assuré que « la balle est maintenant dans le camp du tribunal israélien », ajoutant que le Hamas a des exigences claires sur la question, bien qu’elles n’aient pas été précisées.
Un exercice militaire de l’armée israélienne devait débuter ce matin dans la matinée en bordure de Gaza et se terminer mardi à midi.
IRAK – Le pays est dans l’attente des résultats des législatives anticipées qui ont été marquées par l’abstention historique d’électeurs exaspérés par une corruption endémique, des services publics aux abonnés absents et un système qu’ils jugent incapable d’améliorer leurs conditions de vie. Dans la nuit, à Bagdad ou encore à Nassiriya dans le sud chiite, des candidats ont célébré par avance leur victoire à grand renfort de feux d’artifices, même si les résultats officiels du scrutin de dimanche doivent être annoncés plus tard lundi par la commission électorale.
Quelque 25 millions d’électeurs étaient appelés aux urnes pour choisir parmi plus de 3.200 candidats. La commission électorale a annoncé un taux de participation « préliminaire » de 41%, se basant sur les résultats dans 94% des bureaux de vote. A Bagdad, le taux de participation a évolué entre 31% et 34%, selon les quartiers.
Par ailleurs, les forces irakiennes ont capturé, « à l’extérieur » des frontières du pays, le responsable financier du groupe Etat islamique et adjoint d’Abou Bakr al-Baghdadi – chef de l’EI tué en 2019 – a annoncé lundi le Premier ministre irakien Moustafa al-Kazimi. Sami Jassim al-Jaburi, connu aussi sous le nom de Hajji Hamid, avait été par le passé également membre d’Al-Qaïda en Irak. Il figurait sur la liste des terroristes les plus recherchés par le département américain du Trésor depuis septembre 2015, une récompense pouvant aller jusqu’à 5 millions de dollars avait été émise pour toute information le concernant.
IRAN – La création des cryptomonnaies peut avoir des effets négatifs sur la vie quotidienne. En Iran, les opérations de minage de ces monnaies risquent de causer de nouvelles coupures de courant cet hiver, s’est alarmée dimanche la compagnie publique de distribution d’électricité. Après avoir interdit en mai l’extraction de cryptomonnaies, les autorités ont de nouveau autorisé à la mi-septembre cette pratique énergivore qui avait contribué, entre autres facteurs, à saturer cet été le mauvais réseau électrique iranien. La compagnie publique de distribution d’électricité redoute désormais qu’au moins « 10 % des pannes d’électricité de cet hiver soient causées par l’utilisation des machines illégales de minage ». Le pays a été marqué cet été par des coupures de courant à répétition, « dont 20 % étaient causées par les machines de cryptomonnaies illégales », a rappelé la compagnie. Alléchées par les tarifs avantageux de l’électricité, plusieurs entreprises étrangères se sont ruées en Iran, venant de Chine, de Russie, d’Allemagne ou encore d’Australie, et avaient été autorisées à extraire des bitcoins. Aujourd’hui, seules des compagnies chinoises continuent l’extraction.
D’autre part, Téhéran a annoncé ce lundi la signature dans les prochains mois d’un partenariat stratégique avec la Russie, sept mois après la conclusion d’un accord similaire avec la Chine dans le cadre de la politique de regard vers l’est et vers les pays voisins.
SYRIE – Au moins six personnes sont mortes ce lundi dans l’explosion d’une voiture piégée dans la ville d’Afrine située en zone kurde et sous contrôle des forces turques. L’explosion s’est produite près d’une permanence de la milice islamiste Jaïch al-islam et d’un marché.
Par ailleurs, la Syrie a été réintégrée au sein du système d’échanges d’informations d’Interpol, l’organisation de coopération policière internationale. Damas en avait été suspendu en 2012 quand des sanctions internationales s’étaient additionnées en réaction aux crimes commis par le régime contre son peuple.
INSOLITE – Triés sur le volet, les employés de Buckingham Palace doivent passer plusieurs examens avant de rejoindre les rangs de la famille royale, comme le révèle le documentaire « Sandringham : The Royals at Christmas » diffusé sur Channel 5. Parmi les tests soumis aux futurs employés de la souveraine. Parmi ces examens, l’un deux porte le nom de « dead fly test », soit le « test de la mouche morte » en français. « L’un des tests que j’aime proposer, afin de voir si un candidat a le sens du détail, est de placer une mouche morte, soit dans la cheminée, soit sur le tapis. Une fois la mouche morte positionnée, je fais venir le candidat dans la salle », raconte la directrice de recrutement Tracey Waterman. « Je les amène dans la pièce, doucement, afin qu’ils aient une chance d’apercevoir l’insecte », ajoute-t-elle. « J’espère alors qu’ils vont la remarquer, et je l’espère, la ramasser. » Ce « test de la mouche » est souvent éliminatoire : « Sur 10 personnes, la moitié remarqueront la mouche. Et finalement, une personne sur 10 seulement se penchera et la ramassera », confie Tracey Waterman. Si le test est réussi, l’entretien peut très vite se révéler concluant. À son entrée au palais de Buckingham, un membre du personnel touche un salaire annuel de 22.500 euros, logé nourri.
BURKINA – Le procès de l’assassinat, en 1987, de l’ex-président du Burkina Faso, Thomas Sankara, s’ouvre ce lundi 11 octobre à Ouagadougou. Les circonstances de sa mort, 34 ans après qu’il fut tombé sous les balles d’un commando dans l’enceinte du palais présidentiel, n’ont toujours pas été éclaircies. Au total, 14 accusés comparaissent. Principal accusé, l’ex-président burkinabè Blaise Compaoré a été porté au pouvoir par le coup d’Etat de 1987 au cours duquel Thomas Sankara a été tué. Compaoré restera 27 ans au pouvoir avant d’être renversé à son tour en 2014 par une insurrection populaire. Agé de 70 ans, il vit depuis en Côte d’Ivoire, pays dont il a obtenu la nationalité et où il entretient de longue date une relation privilégiée avec le président Alassane Ouattara, rendant illusoire une éventuelle extradition après un mandat d’arrêt émis par la justice du Burkina Faso en 2016. L’ancien président sera donc jugé par contumace pour « complicité d’assassinats », « recel de cadavres » et « attentat à la sûreté de l’Etat ». Bras droit de Thomas Sankara durant sa prise de pouvoir en août 1983, Blaise Compaoré a toujours nié avoir commandité l’assassinat de son « ami intime », bien que le putsch de 1987 l’ait porté au pouvoir. Agé de 33 ans lors de son assassinat, Sankara, père de la révolution burkinabè, symbolise l’Afrique de la jeunesse et de l’intégrité. Celui qu’on a appelé le « Che Guevara africain » a d’ailleurs rebaptisé son pays Burkina Faso, le « pays des hommes intègres ».
NOBEL – Au terme d’une saison des Nobel qui a déjoué de nombreux pronostics et fui les favoris, le prix d’économie 2021 a été décerné ce lundi à Stockholm (Suède) au Canadien David Card, à l’Américain Joshua Angrist et à l’Américano-néerlandais Guido Imbens. Le trio lauréat « nous a apporté de nouvelles idées sur le marché du travail et montré quelles conclusions peuvent être tirées d’expériences naturelles en termes de causes et de conséquences », a salué le jury Nobel. « Leur approche s’est étendue à d’autres domaines et a révolutionné la recherche empirique », a souligné le jury du « prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d’Alfred Nobel », dernier né des fameuses récompenses. Avec seulement deux lauréates parmi les 86 récipiendaires du prix (l’Américaine Elinor Ostrom en 2009 et la Française Esther Duflo dix ans plus tard), soit 97,7 % de lauréats masculins, le Nobel d’économie est le moins féminin, alors même qu’il n’a qu’un demi-siècle. Cette année, une seule femme a été récompensée : la journaliste philippine Maria Ressa, co-Nobel de la paix.
STAR TREK – Il est le légendaire capitaine de l’Enterprise de la série et des films Star Trek, et pourtant, il n’avait jamais mis le bout du nez dans l’espace. Ce sera normalement pour mercredi quand William Shatner embarquera, aux côtés de trois autres passagers depuis l’ouest du Texas, à bord d’une fusée de Blue Origin pour un vol suborbital qui sera le deuxième habité de l’entreprise du milliardaire Jeff Bezos. « Je prévois de garder mon nez collé à la fenêtre. Tout ce que je ne veux pas voir, c’est un gremlin me regardant depuis l’autre côté », a plaisanté dans une vidéo publiée par Blue Origin l’acteur canadien. A 90 ans, il deviendra la personne la plus âgée à atteindre l’espace. Ce voyage dans l’espace durera une dizaine de minutes au total, dont environ quatre en apesanteur. Le vaisseau se rend juste au-dessus de la ligne de Karman, qui marque à 100 km d’altitude la frontière de l’espace selon la convention internationale.
CACHEMIRE – Au moins cinq soldats indiens et deux militants ont été tués lundi dans une série d’échanges de tirs au Cachemire indien, où les forces de sécurité ont intensifié leurs opérations après la mort de plusieurs civils la semaine dernière, ont déclaré des responsables. Jeudi dernier, la directrice d’une école, sikhe, et un enseignant, hindou, ont été froidement abattus, de plusieurs balles de revolver, tirées à bout portant. En tout, sept personnes ont été assassinées en six jours au Cachemire, la seule région d’Inde à majorité musulmane, où des groupes séparatistes mènent depuis 1989 une lutte sanglante contre les autorités de Delhi et réclament l’indépendance ou la fusion avec le Pakistan frontalier. Le conflit au Cachemire a fait près de 60 000 morts en deux décennies. Ces assassinats ciblés ont été revendiqués par le Front de résistance, une formation née après la décision brutale de Narendra Modi de révoquer, le 5 août 2019, la semi-autonomie dont jouissait le Cachemire. La police la soupçonne d’être affiliée au Lashkar-e-Tayyaba (LeT), un groupe terroriste basé au Pakistan. L’Inde redoutait depuis quelques semaines que le retour des talibans en Afghanistan n’entraîne un regain d’activité terroriste au Cachemire.
DUBAÏ – La police a saisi 500 kg de cocaïne d’une valeur de quelque 118 millions d’euros, et a arrêté un suspect, selon un communiqué publié dimanche 10 octobre.
« La police de Dubaï a récemment déjoué une tentative de faire rentrer dans le pays 500 kilogrammes de cocaïne pure avec pour but de la vendre », est-il indiqué dans le communiqué, sans plus de détails sur le lieu et la date de l’opération. Les douanes de Dubaï annoncent régulièrement des saisies de drogue dans cet émirat, l’un des sept membres de la fédération des Émirats arabes unis dont la législation est très stricte en matière de stupéfiants. Le trafic de drogue y est puni de la peine de mort, souvent commuée en détention à perpétuité.
A l’exposition universelle, l’ entrepreneur français Flying Whales a présenté son projet de dirigeables adaptés au transport de marchandises dans des lieux difficiles d’accès. Ses aérostats de 200 m de long, ne transporteront pas des passagers (ils ne volent pas à plus de 100 km/h), mais du fret pesant jusqu’à 60 tonnes, à charger ou décharger dans des lieux difficiles d’accès (forêt, montagne, mer…). Des contrats sont déjà sécurisés mais les essais ne commenceront qu’en 2024.
AUTRICHE – Le ministre des Affaires étrangères Alexander Schallenberg a été officiellement investi lundi à la chancellerie en Autriche pour tenter de restaurer confiance et stabilité, deux jours après la démission de Sebastian Kurz, emporté par un scandale de corruption. Le nouveau gouvernement a une « lourde responsabilité pour rétablir la confiance« , a souligné le chef d’Etat Alexander Van der Bellen qui avait salué la veille « la fin de la crise« . Pour l’heure, le gouvernement essaie d’afficher une image d’unité. Le vice-chancelier Werner Kogler, responsable des Verts, a ainsi évoqué l’ouverture d' »un nouveau chapitre dans le travail du gouvernement« , qui espère désormais poursuivre sans encombre sa tâche jusqu’aux prochaines élections, programmées en 2024. Sebastian Kurz, qui va siéger au Parlement et restera omniprésent, a promis de « faire toute la lumière » sur les accusations qui le visent.
UE NUCLEAIRE – Dix Etats membres de l’Union européenne, dont la France, ont publié dimanche une tribune soutenant l’énergie nucléaire, soulignant notamment qu’elle a un rôle à jouer contre le réchauffement climatique. Signé par le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, ce texte fait également valoir que le nucléaire « contribue de manière décisive à l’indépendance de nos sources de production d’énergie et d’électricité ». Outre la France, il a été signé par la Roumanie, la République tchèque, la Finlande, la Slovaquie, la Croatie, la Slovénie, la Bulgarie, la Pologne et la Hongrie.
Les signataires affirment que l’énergie nucléaire « protège les consommateurs européens de la volatilité des prix », alors que les tarifs du gaz sont en forte hausse depuis plusieurs mois par exemple, dans cette tribune publiée dans plusieurs journaux européens, dont Le Figaro en France. Ils considèrent donc « absolument indispensable que l’énergie nucléaire soit incluse dans le cadre de la taxonomie européenne avant la fin de cette année », c’est-à-dire dans la liste des énergies considérées comme vertueuses à la fois pour le climat et l’environnement que la Commission doit proposer dans les prochains mois. Cette classification ouvrira l’accès à la finance verte et donnera un avantage compétitif aux filières reconnues. L’Allemagne est contre le nucléaire, mais pour le gaz.
GRANDE BRETAGNE -FRANCE – Le secrétaire d’Etat britannique chargé de l’Intérieur a déclaré lundi que son gouvernement allait tenir son engagement et verser près de 63 millions d’euros à son voisin. Interrogé par la BBC sur la date à laquelle cet argent serait remis à la France, le secrétaire d’Etat chargé de l’Intérieur, Damian Hinds, a dit s’attendre à ce que cette question soit « finalisée dans les prochaines semaines ». Ce dernier a déclaré que c’était un « processus administratif » plutôt qu’une « question politique » qui avait retardé l’obtention de l’argent par la France. En France, de nombreuses voix s’élèvent pour réclamer un nouveau traité dans un cadre européen.
AFGHANISTAN – Le spectre de la menace d’attentats jusque dans la capitale afghane a resurgi ce lundi avec une alerte concernant les hôtels de Kaboul, au lendemain d’une première rencontre à Doha depuis la mi-août entre représentants américains et talibans, portant notamment sur les questions sécuritaires. Les diplomaties américaine et britannique ont averti lundi leurs ressortissants contre le risque d’une attaque dans les grands hôtels de Kaboul, notamment le Serena, un hôtel de luxe en plein centre de la capitale. « En raison de menaces sécuritaires, nous recommandons aux citoyens américains d’éviter d’y séjourner et d’éviter la zone », a indiqué sur son site internet le département d’État, à propos de cet hôtel déjà ciblé à plusieurs reprises ces dernières années. La nature de la menace, ou sa provenance, n’ont pas été précisées.
Au Qatar, selon le département d’État, les discussions ont été « franches et professionnelles » et les responsables américains ont réaffirmé que les talibans seraient jugés « sur leurs actes, pas seulement sur leurs paroles ». De leur côté, les talibans ont affirmé dans un communiqué que les États-Unis avaient accepté d’envoyer de l’aide en Afghanistan. Mais les États-Unis ont, eux, indiqué que la question n’avait été que discutée, répétant que toute aide irait au peuple afghan et non au gouvernement taliban.
CHINE – Plus de 60 mines ont cessé leur activité dans la province du Shanxi, à l’ouest de Pékin, où des pluies diluviennes ont entraîné également l’évacuation d’au moins 120.000 personnes, ont rapporté les médias locaux. Cette suspension du travail tombe mal pour la production d’électricité chinoise, qui peine à alimenter une forte demande industrielle en période de reprise économique mondiale. Le charbon assure 60% de la production électrique du pays. Des mines situées en Mongolie intérieure, une région majeure de production de charbon du nord du pays, ont reçu une note officielle réclamant une hausse de la production d’un total de 98 millions de tonnes mais les prix réglementés n’incitent guère les centrales électriques à augmenter leur production. Vendredi, le Premier ministre Li Keqiang a autorisé les compagnies d’électricité à augmenter leurs tarifs jusqu’à 20% au-delà du prix de référence, au lieu de 10% précédemment.
PANDORA PAPERS – L’Assemblée nationale d’Équateur a approuvé dimanche l’ouverture d’une enquête contre le président Guillermo Lasso, soupçonné d’avoir gardé de l’argent dans des paradis fiscaux, à la suite des révélations des Pandora Papers. Sur les 137 parlementaires, 105 ont voté pour l’ouverture de cette enquête contre le président, a annoncé l’organe monocaméral dans un communiqué. Le but : « clarifier » si Guillermo Lasso a violé «le mandat légal du pacte éthique, qui interdit aux candidats et aux fonctionnaires de disposer de leurs ressources ou de leurs actifs dans des paradis fiscaux». Le but : « clarifier » si Guillermo Lasso a violé « le mandat légal du pacte éthique, qui interdit aux candidats et aux fonctionnaires de disposer de leurs ressources ou de leurs actifs dans des paradis fiscaux ». Le président, investi en mai dernier, a demandé au Bureau du contrôleur général d’examiner ses avoirs et a renoncé au secret bancaire.