ALGÉRIE – Saïd Bouteflika, le frère cadet de l’ancien président algérien, a été condamné, mardi soir, à 2 ans de prison ferme pour « entrave au bon déroulement de la justice ». Le parquet avait requis sept ans ferme contre Saïd Bouteflika qui a comparu devant le tribunal criminel de Dar El Beida, à l’est d’Alger, où il était poursuivi avec d’autres anciens responsables pour « incitation à falsification de documents officiels », « abus de fonction », « entrave à la justice », « incitation à la partialité de la justice » et « outrage à magistrat », selon l’agence officielle APS. Le principal accusé dans ce procès est l’ancien ministre de la Justice Tayeb Louh. Il a écopé de six ans de prison tandis que l’ancien patron des patrons, l’homme d’affaires Ali Haddad, a été condamné à deux ans ferme, a précisé l’agence. L’ancien inspecteur général du ministère de la Justice, Tayeb Belhachemi, a également été condamné à deux ans d’emprisonnement. Le tribunal a prononcé l’acquittement de six autres accusés.
D’autre part, le ministère des Transports a annoncé la reprise dans les prochaines semaines ses liaisons maritimes pour le transport de voyageurs avec l’Espagne et la France, interrompues depuis mars 2020 en raison de la pandémie de Covid-19. L’Entreprise nationale de transport maritime de voyageurs (ENTMV) va reprendre son activité « à destination de l’Espagne à partir du 21 octobre et de la France à partir du 1er novembre. Un voyage par semaine est prévu vers la France, à destination de Marseille.
Enfin, Rassemblement actions jeunesse (RAJ), une importante organisation de la société civile algérienne, s’est vu sanctionné par le tribunal administratif d’Alger pour violation présumée de la loi sur les associations. Le tribunal a prononcé, mercredi 13 octobre, la dissolution de l’ONG, qui avait été aux premiers rangs du mouvement prodémocratie Hirak, a appris l’Agence France-Presse (AFP) auprès de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH). Une sanction administrative qui fait suite à une requête du ministère de l’intérieur algérien réclamant la dissolution du RAJ. « Ce verdict ne va pas nous affaiblir, n’effacera pas les vingt-huit ans d’existence, de résistance et de lutte pour la citoyenneté, la liberté et la démocratie », a réagi le RAJ dans un communiqué, annonçant que ses avocats allaient faire appel.
MAROC – La délégation gouvernementale à Melilla a annoncé, ce mercredi, qu’un membre de la Garde civile a été blessé lors d’une tentative d’un groupe de migrants de franchir la frontière séparant l’enclave espagnole du Maroc. Des sources de l’institution gouvernementale ont confié à l’agence EFE que l’un des migrants a attaqué l’un des gardes civils déployés sur le périmètre frontalier avec le crochet qui l’aidait à franchir les clôtures. La délégation gouvernementale a indiqué que la tentative a eu lieu vers 4h30 du matin dans la zone proche du poste-frontière de Barrio Chino, par lequel « un petit groupe de Subsahariens » s’est approché du côté marocain. Sur les douze personnes qui ont tenté d’y accéder, sept ont réussi à entrer dans la ville malgré le dispositif anti-intrusion de la Garde civile et la collaboration des forces marocaines.
LIBYE – L’Unicef s’inquiète du sort d’un millier de femmes et enfants détenus par les autorités libyennes dans des centres de détention surpeuplés à Tripoli. « Environ 751 femmes et 255 enfants faisaient partie des milliers de migrants et de demandeurs d’asile pris dans les récentes arrestations massives » dans la capitale, indique dans un communiqué le bureau du Fonds des Nations unies pour l’enfance en Libye. « La sûreté et le bien-être » de ces femmes et enfants, dont cinq non accompagnés et au moins 30 nourrissons, sont « en danger immédiat », est-il ajouté. Selon l’Unicef, les centres de détention reçoivent « un nombre bien supérieur à leur capacité ». « Le plus grand centre de détention de Libye, Al-Mabani, détient plus de 5000 personnes -quatre fois sa capacité officielle- dont 100 enfants et 300 femmes », affirme l’organisme.
Mardi, quinze migrants ont péri au large des côtes libyennes. “177 survivants ont reçu de l’aide, certains ayant besoin d’une assistance médicale urgente de la part du HCR et de ses partenaires”, selon le HCR.
IRAK – Les élections de dimanche donnent un paysage politique éclaté. Le courant sadriste voit sa position au sein du Parlement renforcée. Ses cadres revendiquent d’ores et déjà 73 sièges sur 329, contre 54 en 2018, loin devant les autres forces politiques, notamment les partis chiites, qui dictent la formation de tous les gouvernements depuis la chute de Saddam Hussein. Dans le camp chiite, la coalition de l’Etat de droit de l’ancien premier ministre Nouri Al-Maliki (2006-2014) fait un retour en force – avec au moins 37 sièges, selon ses responsables –, tandis que la coalition Al-Fatah réunissant les partis-milices proches de l’Iran, qui comptaient 48 députés dans l’Assemblée sortante, enregistre un sérieux revers. Le président du Parlement, Mohammed Al-Halboussi, remporte une victoire écrasante dans le camp sunnite face à la coalition emmenée par son rival Khamis Al-Khanjar. Le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) du clan Barzani reste la principale force du camp kurde, devant l’Union patriotique du Kurdistan (PUK) du clan Talabani. Le petit parti Nouvelle Génération profite de la désaffection envers les deux partis-clans, en engrangeant quelques sièges. Les partis et candidats indépendants issus de la “révolution d’octobre” auraient entre 20 et 25 sièges.
IRAN – L’Azerbaïdjan et l’Iran ont annoncé ce mercredi 13 octobre avoir convenu de régler par le « dialogue » les tensions entre les deux voisins, Téhéran s’en étant notamment pris ces dernières semaines aux liens entre Bakou et Israël. Les ministres des Affaires étrangères des deux pays, Hossein Amir-Abdollahian pour l’Iran et Jeyhun Bayramov pour l’Azerbaïdjan, ont eu mardi soir un entretien téléphonique pour tenter de calmer les tensions. Les deux pays ont traditionnellement de bonnes relations, mais elles se sont détériorées sur fond de liens croissants entre Bakou et Israël, ennemi juré de Téhéran et l’un des principaux fournisseurs d’armements de l’armée azerbaïdjanaise. Les relations se sont dégradées également du fait de la décision de Bakou d’imposer des taxes douanières aux camions iraniens en transit vers l’Europe. Mardi, Saeed Khatibzadeh, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, avait affirmé à la radio nationale que Téhéran avait la preuve que des groupes terroristes ont été transférés en République d’Azerbaïdjan.
Par ailleurs, le gouvernement va mettre en place un impôt sur la fortune immobilière pour combler partiellement un déficit budgétaire abyssal qui devrait dépasser les 50%. Cet impôt frappera les propriétaires des appartements ou villas dont la valeur estimée s’élève à au moins 100 milliards de rials (384.000 dollars au taux de la Banque centrale).
ISRAËL-ETATS-UNIS – Le ministre israélien des Affaires étrangères Yair Lapid a rencontré mardi le conseiller américain à la sécurité nationale Jake Sullivan à Washington, pour s’entretenir notamment sur le programme nucléaire iranien. Il a rappelé que Téhéran était « sur le point de franchir un seuil nucléaire » en termes de production et d’enrichissement d’uranium. « Le ministre des Affaires étrangères a partagé avec le conseiller à la sécurité nationale les inquiétudes d’Israël concernant le développement des capacités nucléaires » de la République islamique, a déclaré le bureau de M. Lapid. Ces déclarations interviennent tandis que l’ancien chef du Mossad, Yossi Cohen, a affirmé peu avant que « l’Iran n’est pas en 2021 plus près d’acquérir l’arme nucléaire qu’il ne l’a été par le passé, grâce aux efforts de longue date de certaines forces dans le monde ».
Ce mercredi soir, Antony Blinken rencontre Yair Lapid et compte le mettre en garde contre les investissements chinois dans l’économie israélienne. Il insistera, a-t-il dit, avant l’entretien « sur les risques pour nos intérêts communs de sécurité nationale qui découlent d’une coopération étroite avec la Chine ». Le secrétaire d’Etat verra aussi son homologue des Emirats arabes unis, Cheikh Abdallah ben Zayed Al Nahyane, avant une rencontre à trois qui doit aboutir à la création de deux groupes de travail trilatéral sur la « coexistence religieuse » et sur « l’eau et l’énergie ».
MALI – Le maréchal des logis Adrien Quélin est décédé sur la base de Tombouctou, a annoncé, ce mercredi 13 octobre, l’état-major. Le soldat français, un mécanicien de 29 ans appartenant au 4e régiment de chasseurs de Gap, « effectuait une opération de maintenance sur un camion. Il a été grièvement blessé par la bascule de la cabine de ce camion alors qu’il travaillait sur le moteur du véhicule », selon un communiqué. Il n’a pu être réanimé.
A Kidal, dans le nord, Barkhane a commencé la phase finale du transfert de sa base vers la force des Nations unie et l’armée malienne. Un détachement de Barkhane restera sur place pour les dernières formalités administratives et logistiques”, a indiqué le porte-parole de l’état-major, le colonel Pascal Ianni. Le transfert sera définitif d’ici à une dizaine de jours.
BURKINA – A peine ouvert ce lundi, le procès de l’assassinat en 1987 de Thomas Sankara, alors président du Burkina Faso, a été renvoyé au 25 octobre pour permettre aux avocats de la défense de consulter davantage le dossier. Deux avocats commis d’office de la défense avaient demandé un report du procès d’un mois « au nom de la manifestation de la vérité », arguant avoir eu trop peu de temps pour étudier « les 20 000 pièces du dossier ». Le président du tribunal militaire de Ouagadougou, Urbain Méda, a accepté leur requête, mais a suspendu les débats pour seulement deux semaines.
Lors d’un voyage à Ouagadougou en novembre 2017, le président français Emmanuel Macron avait salué la mémoire de Thomas Sankara et annoncé la levée du secret-défense sur des documents relatifs à son assassinat. Cependant, s’il s’est réjoui de la tenue du procès, le réseau international « Justice pour Thomas Sankara, justice pour l’Afrique » a noté le risque qu’il soit «amputé du volet international du dossier» pouvant faire la lumière sur le rôle de la France, des Etats-Unis et de pays ouest-africains comme la Côte-d’Ivoire de Félix Houphouët-Boigny et du Togo de Gnassingbé Eyadema, alors ulcérés par les prises de position anti-impérialistes de ce jeune révolutionnaire adulé par la jeunesse africaine.
SOMALIE-KENYA – Nairobi et Mogadiscio s’opposent depuis des années sur le tracé de leur frontière maritime, revendiquant tous deux la souveraineté sur une vaste zone maritime susceptible d’abriter des gisements de pétrole et de gaz. En accordant à la Somalie la majeure partie de cette zone de l’océan Indien riche en poissons et en potentiels hydrocarbures, la Cour internationale de justice (CIJ) de La Haye a mis fin à la procédure lancée en 2014 par Mogadiscio et qui envenime régulièrement les relations déjà tumultueuses entre les deux voisins de l’Afrique de l’Est. La plus haute juridiction de l’Organisation des Nations unies a statué, mardi 12 octobre, qu’il n’y avait « pas de frontière maritime convenue » et a tracé une nouvelle frontière proche de celle revendiquée par la Somalie. Le Kenya conserve une partie du triangle d’eau contesté entre les deux pays, qui s’étend sur plus de 100 000 kilomètres carrés. Le président kényan, Uhuru Kenyatta, a ensuite fait savoir que le gouvernement « rejette totalement et ne reconnaît pas les conclusions » de la CIJ qui « aggravera potentiellement la situation de paix et de sécurité dans la fragile région de la Corne de l’Afrique ».
INSOLITE – Depuis au moins deux ans, les agents locaux de protection de la faune cherchaient à venir en aide à un jeune wapiti mâle âgé de 4 ans et demi, qui avait un pneu coincé autour de son cou. Alertés par un habitant, ils ont pu passer à l’action samedi 9 octobre : ils ont suivi le jeune animal jusqu’à l’endroit où il se trouvait avec une quarantaine d’autres animaux. Le wapiti et son pneu autour du cou ont été repérés pour la première fois à l’été 2019, et plusieurs tentatives avaient eu lieu depuis cette date pour essayer de le secourir. Cette dernière tentative ce week-end a été la bonne, puisque les agents en charge des parcs et de la faune du Colorado ont finalement réussi à attraper l’animal, qui pèse quelque 270 kilos, à lui administrer un tranquillisant et à retirer le pneu autour de son cou. Pour ce faire, ils ont dû couper leurs bois, ce qui n’est pas un gros problème puisque les wapitis mâles perdent leurs bois chaque année, ceux-ci repoussant par la suite. Il n’a fallu que quelques minutes pour débarrasser le wapiti du pneu, qui était recouvert d’épines de pin et de saleté. L’animal, qui était étonnamment en bonne santé malgré une petite blessure au cou, a ensuite pu rejoindre tranquillement son troupeau, débarrassé de son fardeau.
Selon les agents en charge des parcs et de la faune du Colorado, des élans, des orignaux, des cerfs ou encore des ours se retrouvent régulièrement empêtrés dans toutes sortes d’objets laissés derrière eux par des hommes, comme des hamacs ou des paniers à linge.
NOUVELLE ZÉLANDE – Réduire l’usage des voitures, démocratiser les vélos électriques : la Nouvelle-Zélande a présenté mercredi 12 octobre des pistes pour conduire l’archipel vers la neutralité carbone à l’horizon 2050. Ces propositions, déjà critiquées par les organisations environnementales, préfigurent un plan gouvernemental de réduction des émissions qui doit être présenté en mai. La Nouvelle-Zélande est pressée de prendre plus de mesures pour réduire ses émissions de carbone, en hausse, mais le plan en cours d’élaboration ne fait que peu mention du secteur agricole, qui contribue à 48% de ses émissions de gaz à effet de serre. Pour cette raison, Greenpeace a affirmé que ce plan est « plein d’inepties » et Génération Zéro l’a qualifié de « honte ».
A deux semaines de l’ouverture de la COP26 à Glasgow, L’Agence internationale de l’énergie lance « de sérieux avertissements devant la direction que le monde prend » : « Les investissements dans des projets énergétiques décarbonés devront tripler dans les dix ans, pour la neutralité carbone à 2050 », estime son directeur, Fatih Birol.
MERS – Même si le réchauffement climatique se limite à « seulement » 1,5°C, de nombreuses villes côtières où vivent actuellement des centaines de millions de personnes se retrouveront sous le niveau de la mer en raison de la fonte des calottes glaciaires au Groenland et en Antarctique. C’est le terrible constat dressé par des chercheurs américains et allemands dans une étude publiée mardi dans Environmental Research, à quelques jours seulement de la COP26 à Glasgow. Les scientifiques y décryptent les conséquences concrètes de plusieurs scénarios de réchauffement de la planète sur le niveau de la mer, et sur les villes situées au bord de l’eau. 530 millions de personnes (principalement en Asie mais aussi en Égypte, au Brésil, au Royaume-Uni ou aux Pays-Bas) vivent actuellement dans des zones qui se retrouveront dans les siècles à venir sous le niveau de la mer si le réchauffement climatique se limite à 1,5° par rapport à l’ère préindustrielle – un seuil qui selon le GIEC sera atteint d’ici 2030 -. Si le mercure augmente de 3 degrés, 810 millions de personnes seront affectées. A 4 degrés, ce sont un milliard d’êtres humains dont les lieux de vie se retrouveront sous l’eau dans les siècles à venir.
MEXIQUE – Pamela, qui avait été rétrogradé mardi soir d’ouragan en tempête tropicale, « sera un ouragan majeur en arrivant sur la côte centre-ouest du Mexique continental« , a estimé le NHC dans son dernier avis en date, conseillant aux habitants de « surveiller » son avancée et de s’assurer d’avoir des plans préparés pour y faire face. Ce matin, Pamela se trouvait selon le NHC à environ 130 km au sud-ouest du port mexicain de Mazatlan, dans l’Etat du Sinaloa (nord-ouest) et progressait à une vitesse de 22,5 km/h avec des vents soutenus de 120 km/h. Le NHC, basé à Miami, met en garde contre une menace « significative » de crues subites et de glissements de terrain lors du passage de Pamela dans plusieurs Etats mexicains (Sinaloa, Durango et Nayarit). Le centre avertit également d’un risque de vagues « importantes et destructrices » suscitant des inondations côtières. L’ouragan qui va faiblir pourrait toucher le Texas et l’Oklahoma tard mercredi et jeudi, avec la menace d' »impacts considérables« , d’inondations subites et urbaines.
PLASTIQUE – On connaissait l’effet néfaste des phtalates – notamment sur la santé cardiovasculaire -, mais aucun lien scientifique n’avait été fait jusqu’ici avec une surmortalité. La présence de ces perturbateurs endocriniens dans les matières plastiques provoquerait la mort prématurée chaque année quelque 100.000 Américains de 55 à 64 ans, selon une étude publiée mardi dans la revue « Environmental Pollution ». Utilisés dans des contenants alimentaires en plastique, les phtalates se retrouvent dans l’alimentation. On les trouve dans certains revêtements de sol, des jouets en plastique ou encore des tuyaux d’arrosage, qu’ils rendent plus flexibles, note CNN. Ils sont également ajoutés à certains cosmétiques pour en prolonger les parfums. Les chercheurs ont analysé les effets de l’exposition aux phtalates sur une population de 5 303 adultes de plus de 20 ans. L’étude et les analyses biologiques (notamment d’urine) des participants se sont déroulées entre 2001 et 2010, avant que ne soient décortiquées les statistiques de mortalité jusqu’à la fin de 2015. Les analyses de données ont été extraites en juillet 2020. En « extrapolant [les résultats] à la tranche d’âge de la population américaine de 55 à 64 ans, nous avons identifié 90 761 à 107 283 décès attribuables » à l’exposition aux phtalates, explique l’étude. Les chercheurs ont aussi calculé le coût économique de ces décès prématurés pour les Etats-Unis, en termes de perte de productivité : « De 39,9 à 47,1 milliards de dollars par an », selon eux.
ETATS-UNIS-DETTE – La Chambre des représentants a adopté mardi soir une mesure qui prévoit de relever la limite d’endettement de 480 milliards de dollars. Déjà approuvé par le Sénat la semaine dernière, ce texte sera transmis dans la foulée à Joe Biden, qui le promulguera au plus vite selon la Maison-Blanche. Ce vote permet au pays d’honorer ses paiements jusqu’en décembre, voire au tout début de 2022, éloignant la perspective d’un défaut de paiement aux conséquences catastrophiques pour la méga-puissance et le reste du monde. Si cette mesure n’avait pas été adoptée, le pays aurait pu se retrouver en cessation de paiements dès le 18 octobre, avait mis en garde le Trésor.
Washington a annoncé que leurs frontières terrestres avec le Canada et le Mexique aux ressortissants étrangers présentant un schéma vaccinal complet seront rouvertes au début du mois de novembre,
RUSSIE-ETATS-UNIS – Les pourparlers mardi à Moscou entre hauts responsables russe et américain sur la taille et le fonctionnement de leurs ambassades respectives, ont été jugés « utiles », même s’ils n’ont abouti à aucune percée pour apaiser les fortes tensions entre les deux puissances. « Nos positions sont peu conciliables. Les Américains n’écoutent pas notre logique, nos exigences. Mais la conversation a été néanmoins utile », a indiqué le vice-ministre des Affaires étrangères Sergueï Riabkov, cité par l’agence de presse Ria Novosti. « Il y a eu des discussions ouvertes, les entretiens ont été utiles », a réagi à Washington le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price. Il a assuré que la position américaine sur le personnel restait « ferme ».
D’autre part, la Russie n’a pas été invitée à participer à une réunion virtuelle réunissant 30 pays organisée par les États-Unis et portant sur la lutte contre la cybercriminalité, a déclaré un responsable de l’administration américaine.
FMI ÉNERGIE – Les gouvernements devraient se garder d’avoir recours aux subventions généralisées dans le secteur de l’énergie malgré la hausse des prix, a recommandé ce mercredi le FMI, exhortant les pays à accélérer leur transition vers les énergies vertes. Les prix de l’énergie ont fortement augmenté cette année à la faveur de la reprise économique dans le monde, faisant redouter un choc pour l’économie mondiale si les réserves venaient à s’épuiser en provoquant des coupures à grande échelle. Paulo Medas, un des responsables du Fonds monétaire international, a souligné que les subventions étaient « très coûteuses » et « profitaient aux ménages riches qui n’ont pas besoin de soutien ». Pour le FMI, les prix de l’énergie, qui grimpent et inquiètent les marchés, devraient redescendre et connaître une modération « d’ici la fin du premier trimestre 2022 ».
UKRAINE GAZ – En pleine crise énergétique mondiale qui renforce la main du géant gazier russe et alors que le cours de l’or bleu s’envole, Kiev redoute que les Européens accélèrent la mise en service d’un gazoduc russo-allemand, le Nord Stream 2, qui permettrait d’alimenter l’Europe en contournant l’Ukraine, privant au passage ce pays de lucratifs droits de transit. L’Ukraine a demandé, mardi 12 octobre, lors d’un sommet avec l’Union européenne (UE), plus de soutien pour défendre ses intérêts face à Moscou. Charles Michel et Ursula von der Leyen ont à plusieurs reprises affirmé « comprendre les préoccupations » de l’Ukraine et promis de « renforcer la coopération ». L’UE et Kiev « étudient différents scénarios pour garantir un approvisionnement suffisant à l’Ukraine » qui « est et doit rester un pays de transit fiable », a affirmé Mme von der Leyen. Elle a notamment évoqué la possibilité de se coordonner sur la question des stocks de gaz et même d’approvisionner l’Ukraine depuis la Slovaquie voisine, « si nécessaire ». Vladimir Poutine a déjà promis de ne pas mettre Kiev « dans une position difficile ».
FRANCE MOSQUEE – Accusée de légitimer le terrorisme ou le recours au jihad armé, la mosquée d’Allonnes près du Mans, qui accueille environ 300 fidèles et une école coranique, va être fermée, a annoncé mercredi la préfecture de la Sarthe. « Deux associations installées à Allonnes, +l’association allonnaise pour le Juste Milieu+ (AAJM) et +l’association Al Qalam+, gèrent un lieu de culte dénommé la +mosquée d’Allonnes+, accueillant environ 300 fidèles », explique la préfecture dans un communiqué. « D’après des éléments recueillis, des prêches et l’activité de ce lieu de culte, fréquenté par des individus appartenant ou proches de la mouvance islamiste radicale, légitiment le recours au jihad armé, la mort en martyr, la commission d’actes de terrorisme et le recours à la violence, la haine et la discrimination ainsi que l’instauration de la charia », poursuit le communiqué. Ce lieu abrite aussi une école coranique « accueillant environ 110 enfants devant lesquels a été valorisé le jihad armé et qui constitue donc un lieu d’endoctrinement », d’après la même source.
« Nous sommes inflexibles face à l’islamisme, nous sommes intransigeants face à la haine et à la radicalisation », a commenté Gabriel Attal à l’issue du conseil des ministres. « Quand on attaque la République, elle doit répondre, elle doit répondre fort et donc nous avons engagé une procédure pour demander la fermeture de cette mosquée ».
FOOTBALL – La justice espagnole a ordonné ce mercredi l’incarcération du défenseur et champion du monde français Lucas Hernandez, pour ne pas avoir respecté une mesure d’éloignement imposée après une rixe avec sa compagne en 2017, a annoncé un tribunal de Madrid. « Lucas François Bernard Hernández est cité à comparaître devant cette Cour le 19 octobre 2021, à 11 heures du matin, afin d’être personnellement tenu d’entrer volontairement dans un délai de dix jours dans le centre pénitentiaire de son choix », a fait savoir la justice espagnole, afin que l’ordonnance d’incarcération lui soit notifiée. En cause : une altercation avec son épouse, Amelia de la Osa Lorente, en 2017. Celui qui évoluait alors dans le club espagnol de l’Atlético Madrid avait écopé de 31 jours d’intérêt général et d’une interdiction de s’approcher ou de communiquer avec elle pendant six mois. Sauf que les deux étaient partis en lune de miel à Miami peu de temps après, contrevenant ainsi avec la condamnation du footballeur qui avait été, en 2018, condamné à un an de prison. Lucas Hernandez, qui joue désormais en Allemagne sous les couleurs du Bayern Munich, avait fait appel de l’exécution de sa peine, a précisé le tribunal.BREXIT PÊCHE – La France pourrait annoncer d’ici à la fin de la semaine prochaine des mesures de rétorsion contre la Grande-Bretagne dans le dossier des droits de pêche dans les eaux britanniques, a annoncé ce mercredi le porte-parole du gouvernement français. Paris accuse le gouvernement de Boris Johnson de ne pas respecter les engagements pris dans le cadre des accords sur la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne et juge insuffisant le nombre de licences octroyées pour l’instant aux pêcheurs français dans les eaux britanniques. La ministre de la Mer, Annick Girardin, doit rencontrer vendredi le vice-président de la Commission européenne en compagnie de représentants d’associations professionnelles de pêcheurs pour débattre du dossier, a dit Gabriel Attal lors du compte rendu du conseil des ministres. Londres a accordé aux bateaux français seulement 12 licences d’accès à ses eaux sur les 47 supplémentaires réclamées par Paris dans le cadre de l’accord post-Brexit. Depuis le 1er janvier, et la sortie des britanniques de l’Union européenne, les pêcheurs ont besoin d’une autorisation pour travailler dans les eaux britanniques. La France a déjà menacé de bloquer plusieurs textes qui autorisent les sociétés financières du Royaume-Uni à exercer leurs activités dans l’UE si le pays ne respectait pas les engagements du Brexit en matière de pêche.