
ALGERIE-FRANCE– Cinq suspects ont été mis en examen, dont trois écroués, dans le cadre du démantèlement d’un réseau d’acheminement de téléphones portables volés vers l’Algérie, avec la complicité de stewards et d’un fonctionnaire algérien, a annoncé le parquet de Rennes vendredi. Plusieurs dizaines de téléphones portables, des ordinateurs portables, ainsi qu’un véhicule de marque Maserati immatriculé au Luxembourg, ont notamment été saisis lors des perquisitions menées à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne). L’enquête avait démarré à l’été 2020 après une série de vols de bijoux et de téléphones portables dans le centre-ville de Rennes « commises par des mineurs ou jeunes majeurs étrangers en errance », selon un communiqué du parquet. Selon les enquêteurs, « au moins 600 téléphones mobiles haut de gamme ont ainsi été exportés » entre décembre 2020 et février 2021, « générant un profit de plusieurs dizaines de milliers d’euros par mois », selon la même source.
MAROC – Environ 300 000 Marocains vont bénéficier des programmes d’alphabétisation dans les mosquées au titre de l’année 2021-2022, selon des données fournies par le ministère des Habous et des Affaires islamiques. Ce programme qui a commencé hier et se terminera fin décembre se déroulera à distance compte tenu de la propagation du coronavirus. Entre 2000 et 2021, 3 911 384 personnes ont pu suivre les cours d’alphabétisation donnés dans les mosquées du Royaume, indique le ministère dans un bilan consacré aux mesures prises dans le cadre de ce programme national durant l’année en cours et celles prévues l’an prochain. Pour 2022, l’autorité de tutelle entend améliorer le programme en portant à 10 000 le nombre d’encadrants, augmenter de 5 % le taux de couverture dans le milieu rural et élargir les catégories ciblées parmi les hommes.
LIBAN – La tension reste vive à Beyrouth, le gouvernement est pratiquement paralysé dans son fonctionnement et les risques d’une nouvelle guerre civile sont réels. La communauté internationale pousse à l’apaisement. A Ryad, le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Fayçal ben Farhane al-Saoud, a exprimé son inquiétude estimant que les affrontements meurtriers de jeudi « montrent que le pays a besoin d’un changement réel et sérieux ». Il a estimé que le pays devait « affronter ses problèmes structurels économiques mais aussi politiques ». « Cela incombe à nul autre qu’aux dirigeants libanais », a-t-il insisté devant des journalistes. « Ils doivent montrer qu’ils veulent vraiment sortir le Liban du marasme dans lequel il se trouve. Pour l’instant, nous n’avons pas constaté une telle détermination. »

LIBYE – La Compagnie pétrolière russe, Tatneft, a repris, vendredi, ses activités en Libye, après une interruption de 10 ans, en entamant l’achèvement des travaux de forage d’un puits dans le bassin de Ghadamès, dans la région de Hamada Al-Hamra, au Sud-Ouest du pays. D’autre part, les autorités ont annoncé le début de la construction d’une raffinerie de pétrole dans le sud du pays, pour un investissement de 500 à 600 millions de dollars et une entrée en service d’ici trois ans. L’investissement est compris entre 500 et 600 millions de dollars pour des bénéfices annuels attendus de 75 millions de dollars, selon le patron de la Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC), Mustafa Sanalla.
TURQUIE – Interrogé, à l’issue de la prière du vendredi à Istanbul, sur la situation en Syrie et les attaques terroristes perpétrées contre les forces turques ainsi que le territoire turc, Erdogan a affirmé : « Notre lutte en Syrie avancera désormais d’une manière beaucoup plus différente. Nous mènerons toute lutte nécessaire contre les organisations terroristes, les groupes soutenus par les États-Unis et les forces du Régime. Nous sommes déterminés à réaliser cela. » Il a aussi répondu sur l’Afghanistan : « La partie afghane a sollicité notre aide sur le plan humanitaire et l’avancement du nouveau processus, a-t-il expliqué. Nous fournirons notre soutien au peuple afghan. Nous voulons que la nouvelle administration en Afghanistan adopte une position juste pour défendre les droits des Afghans, sur le plan international. […] Nous avons beaucoup aidé l’Afghanistan en matière d’infrastructure et de superstructure. Nous assurions la gestion de l’aéroport de Kaboul. Si un consensus est trouvé, nous pourrons entreprendre des démarches avec le Qatar et l’Afghanistan. »
Ce samedi matin, le ministère de la Défens a annoncé que les forces turques ont neutralisé quatre membres de l’organisation terroriste PKK dans le nord de l’Irak.
ISRAËL – Les autorités israéliennes s’efforcent d’empêcher des dizaines de familles juives de la secte ultra-orthodoxe « Lev Tahor » (cœur pur) de fuir vers l’Iran où elles avaient demandé l’asile. « Israël et les États-Unis tentent d’empêcher les membres d’une secte extrémiste ultra-orthodoxe de s’installer en Iran, craignant qu’ils ne soient utilisés comme monnaie d’échange par Téhéran », a rapporté Times of Israël, notant que le groupe, qui est antisioniste, a demandé l’asile politique en 2018. Des documents ont été présentés devant un tribunal fédéral américain en 2019 montrant que les dirigeants de la communauté hassidique avaient demandé l’asile en Iran et prêté allégeance au guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei. Selon le site Ynet, des inquiétudes grandissaient quant au fait que des centaines de membres du groupe, principalement basés au Guatemala, pourraient tenter de s’installer en Iran après que des dizaines de familles aient été repérées à l’aéroport du Guatemala, apparemment en route pour le Kurdistan. Leurs proches ont contacté le ministère israélien des Affaires étrangères et le ministère de la Justice et leur ont demandé de contacter d’urgence leurs homologues guatémaltèques pour empêcher les familles de partir. Selon certaines informations, les autorités guatémaltèques ont détenu un certain nombre de membres du groupe qui ont la nationalité américaine.

SOUDAN – Abdalla Hamdok a annoncé qu’il ne dissoudrait pas le gouvernement afin d’en former un autre. Ce développement intervient alors que la tension a atteint son comble entre les militaires et les civils qui se partagent le pouvoir de transition. Dans le même temps, des appels à manifester ont été lancés pour ce samedi 16 octobre. La manifestation est destinée à protester contre « la domination exercée par les militaires sur cette période de transition ». Les partis politiques et forces sociales qui appellent au rassemblement joignent leur voix à celle des civils qui participent à la transition. Ils réclament le respect de la déclaration constitutionnelle d’août 2019. Dans cette crise, beaucoup d’observateurs voient la main de Mohammed Hamdan Dagalo, alias Hemeidti, le commandant d’une puissante milice paramilitaire. Selon plusieurs sources concordantes, Mohammed Hamdan Dagalo aurait sorti le portefeuille pour inciter de nombreux Soudanais à se joindre à la manifestation. Des étudiants des écoles coraniques auraient été payés pour se déplacer à Khartoum. Des bus seraient même affrétés depuis le Darfour. Le but est de mettre la pression sur le gouvernement civil. La crise s’aggrave à mesure que s’approche le 17 novembre, date à laquelle la présidence du Conseil souverain devrait passer à un civil, ce que les militaires semblent vouloir repousser à l’été prochain.
CENTRAFRIQUE – Le président centrafricain, Faustin-Archange Touadéra, a décrété, vendredi 15 octobre, un « cessez-le-feu unilatéral » de son armée et ses alliés dans leur guerre contre les rebelles. Il a assuré que l’ennemi avait fait de même, à l’exception de deux importants groupes armés. Plusieurs accords de cessez-le-feu et de paix ont été signés ces dernières années, mais aucun ne s’est révélé pérenne. Le chef de l’État précise que sa décision n’empêche ni les forces de sécurité intérieure de maintenir l’ordre, ni l’armée de répondre en cas de légitime défense, ni la Minusca d’exercer son mandat. Un cessez-le-feu décrété aussi pour des raisons humanitaires, dit le président, pour « donner une chance à la paix ».
Au programme de l’Assemblée nationale, il y avait vendredi la remise d’une « lettre de félicitations » adressée au « contingent russe » pour le remercier de son intervention dans le conflit. L’annonce fait bondir le député Joseph Bendounga. S’ensuit un virulent échange entre les deux hommes et l’opposant décide de quitter l’Hémicycle. Puis, un certain Alexandre Ivanov qui affirme représenter les « instructeurs russes » monte sur l’estrade, sous les applaudissements.
YEMEN – La coalition militaire dirigée par l’Arabie saoudite a affirmé vendredi 15 octobre avoir tué plus de 180 rebelles Houthis dans de nouveaux raids au sud de la ville stratégique de Marib où la bataille a déjà fait plus de 500 morts ces derniers jours. « L’opération a détruit 10 véhicules militaires et tué plus de 180 éléments terroristes » à al-Abdiya et aux alentours de cette localité, située au sud de la ville de Marib, a indiqué la coalition, citée par l’agence de presse officielle saoudienne SPA. L’intensité croissante des combats ces dernières semaines traduit l’importance stratégique de la région de Marib. Depuis février, les rebelles redoublent d’efforts pour s’emparer de ce dernier fief du gouvernement loyaliste dans le nord du pays. S’ils contrôlent déjà la capitale Sanaa, ils « veulent à tout prix consolider leur assise territoriale ». La prise de la ville, riche en pétrole et en eau, ouvrirait aussi aux rebelles la porte de l’est et du sud du pays, toujours aux mains du gouvernement réfugié à Aden, grande ville portuaire située sur la côte méridionale. La bataille actuelle pourrait être décisive.

IRAN – « L’exécution d’Arman Abdolali, qui devait être appliquée ce matin 16 octobre, n’a pas eu lieu et le jeune homme a été renvoyé en prison », a écrit le quotidien iranien Etemad sur son site internet, sans donner plus de précision. Le journal Hamchahri, quotidien de la mairie de Téhéran, avait annoncé mercredi que l’exécution, qui devait avoir lieu ce jour-là, avait été reportée à samedi, précisant que le condamné serait exécuté « probablement bientôt ». Aujourd’hui âgé de 25 ans, le jeune homme a été « condamné à mort pour un crime commis quand il était mineur à l’issue d’un procès manifestement inique caractérisé par des « aveux » obtenus sous la torture », a dénoncé l’ONG de défense des droits humains Amnesty International dans un communiqué publié mardi. Selon l’ONG, l’Iran avait exécuté 246 personnes en 2020.
KENYA – Des villageois ont lynché vendredi un tueur en série d’enfants, décrit comme un « vampire assoiffé de sang », quelques jours après son évasion durant une garde à vue, selon les autorités kényanes. Masten Milimo Wanjala, âgé de seulement 20 ans, avait été arrêté le 14 juillet pour la disparition de deux enfants, mais dans des aveux glaçants, il avait reconnu avoir tué au moins 10 autres personnes sur une période de cinq ans, « parfois en suçant le sang de leurs veines avant de les exécuter », avait alors déclaré la Direction des enquêtes criminelles (DCI) kenyane. Le jeune homme devait comparaître mercredi devant un tribunal de Nairobi pour les meurtres de deux enfants de 12 et 13 ans, mais avait disparu du commissariat à l’appel du matin. Trois agents de police avaient été arrêtés et présentés à un juge jeudi pour répondre de la fuite de l’accusé. Une foule l’a rattrapé vendredi près de chez lui, où il a été identifié par des écoliers à Bungoma, à plus de 400 km du poste de police dont il s’était échappé.
RANÇONGICIELS – Quelque 590 millions de dollars de rançons liées à des attaques dites au rançongiciel (« ransomware ») ont été signalés au premier semestre par les établissements financiers opérant aux Etats-Unis, selon un rapport publié le 15 octobre par le département américain du Trésor. D’après le gouvernement américain, ce chiffre est supérieur de 42% au montant signalé pour toute l’année 2020, ce qui illustre l’accélération de ce type d’attaques ces derniers mois. A elle seule, cette somme représente près de 60% du total signalé sur les dix années précédentes, entre 2011 et 2020. Les versements peuvent être plus anciens car les sommes effectivement versées au cours du premier semestre s’élèvent à 398 millions réparties en 458 opérations différentes. La majorité des attaques viendraient de Russie et de Chine.
INSOLITE – Après plus de trente ans de bons et loyaux services, le sorcier de Christchurch, en Nouvelle-Zélande, a été contraint par le conseil municipal de quitter ses fonctions. Une décision qui a fortement déplu à ce sorcier expérimenté de 88 ans. « C’est une bande de bureaucrates sans aucune imagination, ils ne réfléchissent pas aux moyens de promouvoir Christchurch à l’étranger », peste-t-il auprès du média local Stuff. A 88 ans, Ian Brackenbury Channell était une célébrité de la ville et les touristes venaient de loin pour le voir s’adresser à la foule dans sa robe noire, avec sa longue barbe, ses cheveux ébouriffés, un chapeau pointu sur la tête. Ce magicien était de tous les combats, fustigeant les politiques ou menant une lutte pour empêcher « que l’âme de la ville soit attaquée » quand les cabines téléphoniques rouges devaient être repeintes en bleu. Il était sollicité pour jeter des sorts afin d’influencer les résultats lors des grands matchs de rugby ou effectuer une danse de la pluie en Australie. L municipalité lui versait un salaire d’environ 10 000 euros par an. Le sorcier va tout de même continuer de se produire dans un centre culturel de la ville. Malgré la déception suite à son licenciement, il a promis de ne pas jeter un sort au conseil municipal.

JUPITER – Lucy, la première mission de la Nasa vers les astéroïdes troyens, situés sur l’orbite de Jupiter, a décollé ce samedi matin depuis la Floride. La fusée Atlas V chargée de propulser le vaisseau a décollé à 10 h 34 heure tunisienne depuis Cap Canaveral. L’engin sera le premier à énergie solaire à s’aventurer aussi loin du Soleil, et observera davantage d’astéroïdes que n’importe quel autre vaisseau avant lui : huit en tout. Chacun de ces astéroïdes doit « livrer une partie de l’histoire de notre système solaire, de notre histoire », a déclaré durant une conférence de presse Thomas Zurbuchen, directeur de la division science de l’agence spatiale américaine. Le vaisseau survolera d’abord vers 2025 un astéroïde de la ceinture principale d’astéroïdes, située entre Mars et Jupiter. Puis il rendra visite à sept astéroïdes troyens, dont les deux derniers en 2033. Le plus large d’entre eux mesure environ 95 km de diamètre. Le vaisseau approchera les objets sélectionnés à une distance comprise entre seulement 400 et 950 kilomètres, selon leur taille, et à une vitesse d’environ 24 000 km/h. Les astéroïdes troyens, dont environ 7 000 sont connus, évoluent autour du Soleil en deux groupes, l’un précédant Jupiter, l’autre la suivant.
La mission s’appelle Lucy en référence au surnom d’un fossile de l’espèce Australopithecus afarensis, découvert en 1974. Les astéroïdes troyens portent ce nom en vertu d’une convention qui les nomme selon les personnages de la guerre de Troie.
TCHEQUIE – Le premier ministre sortant tchèque, le milliardaire Andrej Babis, dont le parti populiste a perdu de justesse les élections législatives la semaine dernière, a déclaré vendredi qu’il refuserait une offre de former le nouveau gouvernement et qu’il entrerait dans l’opposition. Cette renonciation donne le champ libre à Petr Fiala, le chef de l’alliance de centre droit Ensemble qui a remporté de peu le scrutin, pour être désigné premier ministre. En coalition avec une alliance de deux partis centristes, Ensemble a la majorité absolue à la chambre basse du parlement, avec 108 des 200 sièges. Le parlement est convoqué le 8 novembre, mais certains doutent que le président Zeman hospitalisé en urgence depuis le 10 octobre ait été en état de signer cette convocation. Des membres de l’actuelle opposition menacent d’entamer une procédure de destitution.
NORVÈGE – La thèse de la maladie mentale du tueur est renforcée à ce stade de l’enquête sur l’attaque à l’arc qui a fait cinq morts en Norvège, a indiqué la police norvégienne. « L’hypothèse qui a été la plus renforcée après les premiers jours de l’enquête est celle de la maladie (mentale) comme toile de fond », a déclaré l’inspecteur Per Thomas Omholt lors d’une conférence de presse. « Mais nous laissons la porte ouverte à d’autres hypothèses ». « Nous sommes vulnérables. Nous pouvons être aidés par la police ou les services de renseignement mais au fond, la résilience se trouve dans les communautés », a dit le Premier ministre nouvellement installé, Jonas Gahr Støre, venu assurer la population de Kongsberg du soutien de l’ensemble de la Norvège. Soupçonné de radicalisation islamiste, Espen Andersen Bråthen, un Danois de 37 ans, a été placé vendredi en détention provisoire pour quatre semaines, les deux premières en isolement total. Plutôt qu’en prison, il sera maintenu dans une institution médicalisée, a précisé la procureure Ann Iren Svane Mathiassen.

BOEING – Inculpé par la justice américaine pour ne pas avoir transmis des informations importantes au régulateur américain de l’aviation, la FAA, lors de la certification du 737 MAX, l’ancien pilote d’essai de Boeing, Mark Forkner, ne veut pas devenir un « bouc-émissaire ». Il a été inculpé jeudi par un grand jury au Texas. Il lui est reproché d’avoir fourni à la FAA « des informations fausses, inexactes et incomplètes » sur un changement apporté au logiciel de commandes de vol MCAS, mis en cause dans les deux tragédies. Et de l’avoir fait pour faire économiser de l’argent à Boeing. Dans un message à un collègue révélé en 2019, il avait notamment indiqué que le logiciel rendait l’avion difficile à piloter en simulateur. Mais il a délibérément choisi de ne pas partager ces informations avec la FAA. Boeing a déjà reconnu sa responsabilité dans la manipulation des autorités et accepté en janvier de verser plus de 2,5 milliards de dollars pour solder certaines poursuites. Mais personne n’avait encore été poursuivi au pénal dans ce dossier.
Autre mauvaise nouvelle pour Boeing : sa capsule Starliner n’effectuera pas cette année son vol d’essai. Elle est clouée au sol en raison d’un problème au niveau des valves du système de propulsion. Avec Crew Dragon de SpaceX qui surfe sur le succès, Starliner de Boeing doit être la deuxième solution américaine pour le transport d’astronautes vers l’ISS. Elle prend beaucoup de retard.
BIODIVERSITÉ – La première partie de la COP15 a pris fin. Elle a adopté la déclaration de Kunming, portée par la Chine et qui défend le concept de « civilisation écologique ». Elle reprend en partie les objectifs contenus dans le texte qui sera négocié par les délégations des 196 membres de la Convention sur la diversité biologique (CDB) en janvier à Genève, puis au printemps 2022 lors de la 15e Conférence des parties (COP). Des engagements ont été pris pour financer la protection de la biodiversité. Le texte « prend note » de l’appel de nombreux Etats à parvenir à placer sous protection 30 % des terres et des mers d’ici à 2030, un objectif qui figure dans le projet d’accord et est soutenue par 72 Etats. La Chine, qui a pris officiellement la présidence de la COP15, ne s’est pas prononcée sur cette ambition. La Chine a lancé un fonds pour les pays en développement, abondé à hauteur de 200 millions d’euros, et le Japon a mis sur la table environ 14 millions d’euros. « Notre impression est qu’il y a unanimité entre toutes les parties sur l’urgence à agir, a résumé au nom de l’Afrique le ministre de l’environnement du Sénégal, Abdou Karim Sall. Il faut maintenant transformer cette bonne volonté en action concrète à travers le nouveau cadre mondial pour la prochaine décennie. »
INDONESIE – Un séisme d’une magnitude de 4,8 a frappé ce samedi 16 octobre l’île de Bali, faisant au moins trois morts, a annoncé l’agence indonésienne de recherche et de sauvetage. Le séisme a touché les districts de Karangasem et de Bangli, à l’est de l’île touristique, a indiqué l’agence dans un communiqué. Un glissement de terrain consécutif au séisme a provoqué la mort de deux personnes tandis qu’une troisième victime, une fillette de trois ans, a été tuée par la chute de débris. Aucun dégât important n’a été pour le moment constaté dans d’autres parties de Bali. Le séisme a également été ressenti dans l’île voisine de Lombok, selon des médias locaux.
Vendredi, onze adolescents sont morts noyés, et deux étaient dans un état critique, après avoir tenté de traverser une rivière à gué pendant une randonnée destinée à nettoyer les rives d’une, en dépit des avertissements de l’agence nationale chargée de la prévention des catastrophes.

BOLSONARO – Le président brésilien, dont la cote de popularité est au plus bas (22%), a révélé qu’il pleurait souvent « seul dans les toilettes » au moment de prendre des décisions difficiles. « Combien de fois j’ai pleuré seul aux toilettes chez moi ? », a confié le président d’extrême droite, lors d’une conférence destinée à un public de confession évangélique. « Mon épouse n’a jamais vu ça, elle croit que je suis un dur. Elle n’a pas tout à fait tort d’ailleurs », a-t-il ajouté, suscitant de nombreux éclats de rire dans le public. Reprenant un ton plus grave, il a poursuivi : « Ce n’est pas comme quand j’étais député, (…) si je prends une mauvaise décision, ça peut faire souffrir beaucoup de gens ». Bolsonaro est accusé de misogynie car il s’est opposé à une loi qui prévoyait la distribution gratuite de protections hygiéniques, ce qui a provoqué un tollé dans ce pays où de nombreuses femmes pauvres n’ont pas accès aux produits d’hygiène de base durant leurs règles. Il a déclaré : « Je ne vais pas augmenter les impôts ou en créer de nouveaux pour financer ça ». La loi devrait bénéficier à plus de 5 millions de femmes, notamment des élèves issues de quartiers populaires et des détenues.
AVORTEMENT – Le gouvernement de Joe Biden n’a pas dit son dernier mot contre la loi adoptée par le Texas sur la restriction de l’avortement. « Le ministère de la justice a l’intention de demander à la Cour suprême » d’intervenir à nouveau sur cette loi qui interdit depuis un mois et demi la plupart des avortements dans ce vaste État, a déclaré son porte-parole Anthony Coley. Cette loi défend d’avorter dès que les battements de cœur de l’embryon sont détectables, donc, vers six semaines de grossesse : soit, quand la plupart des femmes ignorent encore être enceintes. Cette loi ne souffre aucune exception, même en cas d’inceste ou de viol. Ceux qui la contestent objectent que la Cour suprême – dont les arrêts s’imposent à tous les États du pays – a déclaré en 1973 que les femmes avaient un droit constitutionnel à avorter. Elle a même établi dans sa jurisprudence un délai proche de 22 semaines, c’est-à-dire tant que le fœtus n’est pas viable (arrêt Roe v. Wade). C’est pourquoi, des lois comparables à celle adoptée par le Texas, ont jusqu’alors été invalidées en justice. Sauf que la loi texane n’est pas comme les autres : elle confie « exclusivement » aux citoyens le soin de faire respecter la mesure en les incitant à porter plainte contre les organisations ou les personnes qui aident les femmes à avorter illégalement.
BIDEN ENFANTS – Visitant une garderie à Hartford, au Connecticut, le président a plaidé pour une amélioration de la prise en charge des jeunes enfants aux États-Unis. « Nous ne pouvons pas nous permettre d’être en retard sur les autres pays », a-t-il lancé. Les États-Unis se classent à la 35e place des 37 pays riches de l’OCDE pour les investissements publics consacrés aux enfants de moins de 5 ans, mesurés en pourcentage du PIB. Seulement la moitié des petits Américains âgés de 3 et 4 ans fréquente un établissement scolaire, contre 90 % en France, en Allemagne, au Royaume-Uni. Et dans le Connecticut, il en coûte 16 000 dollars par an en moyenne pour envoyer son enfant à la garderie. Le président veut mettre en place des systèmes de crédit d’impôt pour les dépenses consacrées aux enfants, et offrir un accès gratuit à l’éducation aux petits de 3 et 4 ans, dans un cadre choisi par la famille (école publique ou structure privée).

ETATS-UNIS-RUSSIE – Deux navires de guerre russe et américain ont frôlé l’incident vendredi en mer du Japon, lorsque la Russie a accusé l’US Navy de s’être approchée de trop près de ses eaux territoriales. Vers 17 heures (10 heures en France), le destroyer américain USS Chafee, qui opérait en mer du Japon, « s’est approché des eaux territoriales de la Fédération de Russie et a tenté de franchir la frontière », a affirmé dans un communiqué le ministère russe de la Défense. Le bâtiment américain a fait demi-tour après avoir été averti par le navire anti-sous-marin Amiral Tribouts. La marine russe a également notifié au navire américain qu’il se trouvait dans une zone « fermée à la navigation en raison de tirs d’artillerie dans le cadre des manœuvres conjointes russo-chinoises Joint Sea 2021 », ajoute le communiqué. C’est « faux », a répondu l’US Navy. L’USS Chafee « effectuait des opérations de routine dans les eaux internationales de la mer du Japon », a souligné la marine américaine, qualifiant l’interaction entre les deux navires de « sûre et professionnelle ». Washington a reconnu que la Russie avait notifié les marins américains de manœuvres dans la zone, mais souligné qu’elles étaient prévues « plus tard dans la journée ».
RUSSIE – 1.002 décès du coronavirus ont été enregistrés en vingt-quatre heures, dépassant pour la première fois la barre des 1.000 décès quotidiens depuis le début de la pandémie, alors que la campagne de vaccination du pays est au point mort. Le décompte officiel du gouvernement, annoncé ce matin, fait état de 1.002 décès et de 33.208 nouvelles contaminations, ce qui constitue un record pour les décès et les nouveaux cas enregistrés pour le troisième jour consécutif. Le virus se répand alors que les restrictions sanitaires gouvernementales sont limitées, même si plusieurs régions ont réintroduit l’obligation de présenter des QR codes pour accéder à des lieux publics. Le Kremlin, soucieux de préserver l’économie, s’est refusé à mettre en place des restrictions d’importance à l’échelle nationale, tout en jugeant « inadmissible » le faible taux de vaccination anti-Covid. Le Kremlin a assuré cette semaine que le système médical était capable d’accueillir le nombre croissant de malades.
Par ailleurs, les autorités ont ouvert une enquête ce samedi après une émeute massive dans une prison de Vladikavkaz, capitale de la république russe d’Ossétie du Nord, dans le Caucase qui a impliqué au moins 200 détenus, provoquée selon les défenseurs des droits humains par les abus des gardiens. Cet incident intervient après le limogeage début octobre de plusieurs responsables des services pénitentiaires suite à la diffusion de vidéos montrant des viols et des tortures sur des détenus dans une prison-hôpital de Saratov, dans le centre de la Russie.
Deux nouveaux médias en ligne ont été déclarés vendredi 15 octobre « agents de l’étranger » par le gouvernement russe, renforçant encore plus le tour de vis contre la liberté d’expression et les voix critiques à l’encontre du pouvoir. Le ministère de la Justice a ajouté le portail d’informations en ligne Rosbalt.ru et le site internet spécialisé dans des analyses de l’actualité Republic sur sa liste des « agents de l’étranger ». Rosbalt.ru est un média populaire qui a des bureaux à Moscou et à Saint-Pétersbourg tandis que Republic fonctionne avec des abonnements.
AFGHANISTAN – Les autorités talibanes se sont engagées ce samedi à renforcer la sécurité des mosquées chiites au lendemain de la deuxième attaque en une semaine de l’État islamique contre des fidèles, dans la ville afghane de Kandahar, qui a provoqué la mort de plus de 40 personnes. Depuis la prise de contrôle de l’Afghanistan par les talibans, en août, l’État islamique a mené des dizaines d’opérations dans le pays, allant d’attaques à petite échelle contre des cibles talibanes à des opérations à grande échelle telles que l’attentat suicide de vendredi, tuant des dizaines de civils.
A Farah, dans l’ouest, les talibans ont obligé la radio locale à ne diffuser que des programmes religieux. Il n’y a plus de direct. Les 18 employés, parmi lesquels huit femmes, ont été licenciés. « Tous les contrats et les publicités que nous avions ont été annulés » déclare le propriétaire. « Si cela persiste, nous devrons fermer« .

UE-ETATS-UNIS – L’« incident » est clos : le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a affiché vendredi à Washington sa volonté de tourner la page de la crise franco-américaine due à l’affaire des sous-marins pour l’Australie, qui avait refroidi les relations entre les États-Unis et Bruxelles, saluant une coopération transatlantique renforcée. « Nous n’allons pas être masochistes et insister encore et encore sur nos problèmes, nous devons les surmonter et regarder vers l’avenir », a-t-il dit à des journalistes au lendemain de sa rencontre avec son homologue américain Antony Blinken. « Il y a eu un incident, il y a eu quelques malentendus, il y a eu un manque de communication, tout cela a déjà été dit », a-t-il relevé. « C’est bon, c’est fini, allons de l’avant. Et commençons à travailler ensemble plus étroitement », a-t-il ajouté. En septembre, Josep Borrell avait exprimé la « solidarité » de l’Union européenne à l’égard de la France dans la crise sans précédent qui l’opposait aux États-Unis
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