ALGERIE – Un tribunal a confirmé lundi en appel la condamnation à deux ans de prison ferme de la militante Amira Bouraoui qui était poursuivie notamment pour « offense » à l’islam, a indiqué une association d’aide aux détenus d’opinion. La gynécologue de 45 ans, mère de deux adolescents, était accusée dans une première affaire d’« atteinte aux préceptes de l’islam et au prophète », après la diffusion, sur sa page Facebook, de publications jugées «offensantes envers le prophète ». Les publications incriminées ont depuis été supprimées. Elle était également jugée en appel pour « outrage à un fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions, atteinte à la personne du président de la République et diffusion d’informations susceptibles d’attenter à l’ordre public ». Elle a aussi été condamnée à deux ans, peines non cumulables, mais elle n’a pas été placée sous mandat de dépôt.
Le gouvernement a décidé de lever à partir de mercredi le couvre-feu nocturne encore en vigueur dans 23 wilayas -sur les 58 du pays. Il a néanmoins été décidé de reconduire l’interdiction, dans l’ensemble du pays, de « tout type de rassemblement de personnes et de regroupement familial, notamment la célébration de mariages et de circoncision, et autres événements ».
ALGÉRIE-FRANCE- Lors du Forum du quotidien El Moudjahid, consacré à la commémoration des massacres du 17 octobre 1961 commis par la police française à Paris, l’ambassadeur d’Algérie en France, Mohamed Antar Daoud, a adressé un important message aux Algériens installés dans ce pays. « Il est inadmissible que l’Algérie qui possède la plus grande communauté étrangère en France avec 18 consulats, ne puisse pas constituer un levier de commande pour intervenir non seulement dans la politique algérienne, mais (aussi) au niveau de la politique française », a-t-il déclaré, insistant sur le fait que « l’Algérie a besoin de tous ses enfants ». Après avoir annoncé l’ouverture prochaine d’un 19ème consulat algérien en France, M. Daoud a souligné l’importance de fédérer toutes les catégories socioprofessionnelles en réseau, rappelant à l’occasion l’élan de solidarité des Algériens en France pendant la crise sanitaire et les incendies ayant ravagé certaines régions du pays, notamment en Kabylie. Lydia Guirous, née en Algérie qui fut porte-parole du LR, n’en revient pas : « Je suis en colère » a-t-elle dit ce matin sur Sud Radio « et j’en ai assez de ces dirigeants algériens qui ne bâtissent rien et ne font que dans la provocation et l’instrumentalisation de l’histoire coloniale. Et moi qui suis née en Algérie, je vomis ces déclarations ».
MAROC – Déjà en vigueur dans les lieux de loisirs et de culture rassemblant plus de 50 personnes, le pass vaccinal va être généralisé à partir de jeudi dans quasiment tous les lieux publics, notamment les administrations et les restaurants. Il sera également obligatoire pour les déplacements à l’intérieur et à l’extérieur du royaume. Les fonctionnaires, les employés et les usagers des administrations sont également tenus de fournir le « pass vaccinal » pour accéder aux administrations publiques, semi-publiques et privées, ajoute la même source, soulignant qu’il est nécessaire de présenter ce pass pour accéder aussi aux établissements hôteliers et touristiques, aux restaurants, aux cafés, aux espaces fermés, aux commerces, aux salles de sport et hammams.
MAROC-ESPAGNE – Selon les déclarations d’un haut fonctionnaire marocain, rapportées lundi par Reuters, le Maroc serait en discussion avec l’Espagne sur la possibilité d’inverser le flux du gazoduc Maghreb-Europe, au cas où l’Algérie ne renouvellerait pas l’accord d’approvisionnement qui arrive à expiration le 31 octobre. Suite aux tensions diplomatiques, l’Algérie avait laissé entendre qu’elle ne renouvellerait pas cet accord qui touche un gazoduc de 13,5 milliards de m3 qui traverse le Maroc, privilégiant le développement du gazoduc méditerranéen Medgaz à une capacité de 10 milliards de m3 d’ici à décembre, reliant directement l’Algérie à l’Espagne. Le haut fonctionnaire, ayant requis l’anonymat, a déclaré que « pour le Maroc, l’oléoduc est davantage un outil de coopération régionale et nous ne le laisserons pas rouiller », ajoutant la possibilité d’acheminer du gaz depuis l’Espagne vers le Maroc par ce canal, utilisant les terminaux de gaz naturel liquéfié (GNL) ibériques. « Ce GNL, ajoute-t-il, ne fera pas concurrence à l’approvisionnement en gaz espagnol. Il s’agira d’un achat supplémentaire commandé par le Maroc qui paiera le coût du transit par les terminaux espagnols et le gazoduc ».
LIBAN – Quatre jours après les manifestations tragiques de jeudi, le chef du Hezbollah a accusé le parti chrétien de vouloir déclencher une guerre et a prévenu que plusieurs milliers d’hommes étaient prêts à intervenir. Dans un discours télévisé, Hassan Nasrallah a affirmé : « Je révèle pour la première fois ce chiffre : nous disposons de 100 000 combattants, entraînés et armés », a déclaré Hassan Nasrallah, indiquant qu’il faisait cette annonce « pour empêcher une guerre et non pas pour menacer d’une guerre civile ». Il a prévenu : « la région n’a jamais connu un Hezbollah aussi puissant que maintenant ». Le chef des Forces Libanaises, Samir Geagea, affirme que les habitants du quartier chrétien de Aïn el-Remmaneh se sont « défendus » face aux « miliciens du Hezbollah qui ont tenté d’entrer dans leurs maisons ».
Malgré ses profondes divergences, la classe politique libanaise semble au moins unie sur un point : faire obstacle à l’enquête judiciaire sur l’explosion meurtrière au port de Beyrouth.
LIBYE – Une délégation de l’Union africaine débute, ce mardi 19 octobre 2021, une visite d’une semaine à la rencontre des principaux acteurs politiques de l’est à l’ouest du pays. Mandatée par le président congolais Denis Sassou-Nguesso, cette délégation d’une dizaine de membres doit notamment évaluer si les conditions sont réunies pour la tenue du scrutin du 24 décembre. Cette délégation ira également au Caire et à Tunis à la rencontre des Libyens de la diaspora, avec en point d’orgue une visite à Brazzaville pour livrer ses conclusions au président Sassou-Nguesso. Des conclusions qui devraient servir de trame au prochain sommet sur la Libye à Paris, le 12 novembre.
SYRIE – Deux nouveaux djihadistes belges qui possédaient des esclaves yézidies ont été identifiés au cours d’une enquête menée par Le Soir sur base du témoignage d’une jeune fille yézidie, elle-même ancienne esclave. Le témoignage de la jeune fille de 22 ans permet d’identifier le Belge Younes Abaaoud, enlevé en 2014 à l’âge de 13 ans à Bruxelles par son grand frère, Abdel Hamid, coordinateur de terrain des attentats de Paris. Abaaoud junior a eu plusieurs esclaves yézidies, selon ce témoignage. Younes Abaaoud serait mort en Syrie, selon des renseignements jamais appuyés par des preuves. L’autre Belge identifié, reconnu sur photo formellement, est Abu Talha al-Belgiki, alias Yassine Cheikhi, Bruxellois proche d’Abdel Hamid Abaaoud. Cheikhi a fait toute la guerre dans les rangs de Daesh. Il a été arrêté par les Forces démocratiques syriennes après la bataille de Baghouz en mars 2019, et est à l’ombre depuis dans une prison du nord-est de la Syrie. Son esclave présumée était mineure au moment des faits. A ce jour, six dossiers ont été ouverts au parquet fédéral concernant l’implication de Belges dans l’esclavage de Yézidis en Irak et en Syrie.
D’autre part, soumises à des pressions multiples notamment russes, les forces pro-iraniennes se seraient retirées de la zone proche de l’aéroport de Damas pour s’éloigner de la frontière israélienne.
IRAN – Aucune réunion n’est prévue avec les Iraniens le jeudi 21 octobre à Bruxelles sur la relance des pourparlers sur le nucléaire, a affirmé le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell après l’annonce par Téhéran de la venue du négociateur iranien Ali Baghéri. « Il n’y aura pas de réunion jeudi. Si une réunion était prévue, je serais informé », a-t-il déclaré lors de son compte rendu d’une réunion avec les ministres des Affaires de l’UE à Luxembourg. « Les pourparlers doivent se tenir à Vienne, à une date qui n’a pas encore été fixée », a-t-il insisté. « J’ai dit aux Iraniens que le temps presse et qu’il joue contre eux », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, ce mardi, des experts de l’Onu ont déclaré que le respect excessif des sanctions américaines pourrait priver les Iraniens de leurs droits fondamentaux à la santé. Ils ont cité en exemple les personnes atteintes d’une maladie rare de la peau.
ISRAËL – Pour la première fois depuis une décennie, sur ordre du ministre israélien de la Défense Benny Gantz, le chef de l’Unité de coordination des activités gouvernementales dans les territoires, le général de division Rassan Alian, a approuvé la régularisation du statut de 4.000 Palestiniens de Cisjordanie. Ils ont été inscrits dans le registre de la population palestinienne. Il s’agit de 1.200 Palestiniens sans statut qui vivent en Cisjordanie et n’ont jamais reçu de carte d’identité, et de 2.800 Palestiniens originaires de Gaza qui ont fui le territoire avant l’arrivée au pouvoir du Hamas. Le statut ne sera accordé qu’aux Palestiniens résidant sous l’autorité palestinienne. Ceux qui vivent à l’étranger ne pourront pas accéder à la régularisation. Cette décision intervient dans le cadre de la politique de Benny Gantz, qui vise à promouvoir des mesures civiles et économiques en Cisjordanie.
Ce matin, un tremblement de terre de magnitude 5.8 a été ressenti dans le centre du pays mais aussi à Chypre et en Grèce. Aucun dégât n’a été constaté.
GAZA – Ehud Olmert, ancien Premier ministre israélien a déclaré lundi soir à la télévision I24News qu’il s’oppose à tout accord avec le Hamas en échange des dépouilles des soldats disparus mais qu’il souhaite des négociations directes avec le Hamas sans l’intermédiaire de l’Egypte ou du Qatar. « Il est tout à fait plausible que dans le cadre de négociations directes avec le Hamas, nous pourrions arriver à un accord quelconque qui résoudrait la qualité de vie des habitants de la bande de Gaza. Nous devons leur donner de l’électricité, nous devons leur offrir la possibilité d’avoir une vie commerciale et économique », a-t-il assuré. « Il faudrait arrêter de prétendre que nous ne négocions pas avec le Hamas, nous négocions avec eux en permanence, nous leur transférons de l’argent et tous les dirigeants du Hamas dans la bande de Gaza ont été libérés de prison par Netanyahou », a-t-il soutenu. « Il faut s’asseoir et dialoguer avec eux et créer de leur part des engagements qu’ils ne peuvent pas ignorer. Il ne faut pas reconnaître politiquement leur pouvoir sur le plan idéologique et politique mais il faut mettre en place une réalité qui puisse aider les habitants de la bande de Gaza », a-t-il expliqué. « Je veux que les enfants de la bande de Gaza aillent à l’école, aient une bonne vie, de l’eau potable et de l’électricité, c’est la seule chose qui puisse mettre fin à la mainmise du Hamas », a-t-il conclu.
INSOLITE – En Calabre, la Ndrangheta, une organisation mafieuse italienne très influente et puissante a une coutume rare : elle sert des loirs, une espèce protégée, au cours des banquets de réconciliation destinés à ramener la paix entre les familles ennemies, selon l’organisation de protection de la nature LIPU. Ce dernier week-end, lors d’une saisie de drogue, la police a arrêté trois personnes en Calabre et découvert une cache de loirs congelés, a rapporté le quotidien La Repubblica. Il y avait aussi plusieurs animaux en cage. Le braconnage est une pratique courante dans le massif Aspromonte en Calabre. Les chasseurs disposent de milliers de pièges dans les bois et vendent des loirs capturés illégalement aux gangsters et restaurants, selon LIPU.
MALI – L’état-major des armées a annoncé ce mardi dans un communiqué que des militaires français ont tué une femme lundi dans la région de Gossi, dans le nord du Mali, alors qu’ils poursuivaient deux personnes qui venaient d’abandonner une moto transportant une arme et des munitions. Pendant une mission de reconnaissance franco-malienne, les soldats français détectent « deux individus à moto. A la vue des soldats français et maliens, les deux individus abandonnent la moto » et s’enfuient vers un sous-bois, tandis qu’ « un fusil d’assaut abandonné, des munitions et un sac militaire sont découverts près de la moto », explique l’état-major. Les soldats « engagent la poursuite de l’un des deux individus dans le bois. Quatre tirs de sommation sont réalisés pour le stopper mais ce dernier s’éloigne encore ». Puis « l’individu se retourne vivement vers les soldats qui appliquent un tir de neutralisation » et « découvrent qu’il s’agit d’une femme », soupçonnée d’appartenir à l’équipage en fuite de la moto, explique-t-il. « Des habitants du village le plus proche sont appelés pour préciser l’identité de cette personne » mais « aucun ne la connaît », souligne l’état-major, en précisant que le corps a été enterré sur place.
A Bamako, le gouvernement de transition a mandaté le Haut Conseil islamique pour négocier avec Ag Ghaly et Amadou Kouffa, deux leaders terroristes de nationalité malienne. Objectif : faire cesser les combats au plan national.
NIGERIA – Un marché du nord-ouest du pays a été la cible d’une attaque sanglante, la troisième en moins d’un mois, dimanche 17 octobre au soir : 43 personnes ont été tuées par des hommes armés appartenant à un groupe criminel à Goronyo, dans l’Etat de Sokoto. « C’était un jour de marché et il y avait beaucoup de commerçants », a précisé Muhammad Bello, le porte-parole du gouvernement de Sokoto, joint au téléphone par l’AFP. Le porte-parole de la police, Sanusi Abubakar, a indiqué que « les forces de sécurité sont sur place pour mener l’enquête », sans plus de détails. Le nord-ouest et le centre du Nigeria sont depuis plusieurs années le théâtre de violences perpétrées par des groupes armés, appelés localement « bandits », qui attaquent les villages, volent du bétail, pillent et kidnappent contre le versement de rançons. Depuis plusieurs semaines, des troupes de l’armée nigériane conduisent une offensive terrestre et aérienne contre des camps de bandits situés dans l’Etat voisin de Zamfara. Certains bandits qui ont réussi à échapper à cette opération militaire ont établi des camps dans les États avoisinants, comme Sokoto, où ils multiplient les attaques.
ETHIOPIE – Après un démenti gouvernemental, l’agence de presse du gouvernement a fini par reconnaître lundi soir les frappes aériennes sur Mekele, la capitale du Tigré, mais a assuré avoir visé des infrastructures de télécommunications et non des populations civiles. Au moins deux frappes aériennes ont été rapportées par des humanitaires et des médecins de la ville. La première, en bordure de Mekele, a visé une cimenterie. La seconde, en plein cœur de la ville, a ciblé un hôtel parfois utilisé comme quartier général par les leaders des rebelles tigréens du TPLF. Si le principal hôpital de la ville a recensé trois morts, pour l’instant, c’est surtout le symbole d’un bombardement en zone urbaine qui choque. Depuis environ deux semaines, des sources rapportaient les signes d’une offensive d’Addis Abeba, susceptible de constituer une nouvelle phase de ce conflit qui a plongé des centaines de milliers de personnes dans la famine selon l’ONU. À New York, les Nations unies s’inquiètent. Son secrétaire général, Antonio Guterres, a qualifié d’alarmantes les informations sur ces frappes aériennes.
POLOGNE-UE – Alors que le plan de relance de Varsovie est gelé par Bruxelles, le Premier ministre s’est exprimé ce mardi matin à Strasbourg devant les eurodéputés. Il a « rejeté ce langage des menaces ou de la coercition » et s’est livré à un plaidoyer sur la souveraineté des Etats face à Bruxelles. « Le chantage devient une méthode habituelle de certains Etats membres, ce n’est pas là la base de la démocratie », a critiqué M. Morawiecki dans un discours d’une trentaine de minutes acclamé par ses partisans. « Nous ne laisserons pas nos valeurs communes être mises en danger. La Commission agira », a répondu Mme von der Leyen. La Commission européenne agira pour défendre les « valeurs communes » de l’UE en Pologne, a averti sa présidente, sans faire d’annonce contre Varsovie. Interrogé sur le plan de relance polonais, le commissaire européen à la Justice Didier Reynders a indiqué que l’exécutif européen attendait « un message clair » de Varsovie sur ses réformes judiciaires. « On va continuer à débattre de ce plan. Il faut qu’il y ait à la fois des investissements et des réformes et ces réformes portent sur l’indépendance de la justice donc nous attendons un message clair en la matière. L’analyse va continuer », a-t-il dit à Luxembourg à l’AFP.
ITALIE – Gabriele Gravina, le président de la Fédération italienne, a annoncé ce mardi qu’il souhaitait que les supporters reconnus coupables de comportements racistes soient exclus des stades à vie. Et il a expliqué que les outils nécessaires pour cela étaient opérationnels : Nous essayons de mettre en exergue la responsabilité individuelle, pour ne pas pénaliser toute une partie d’un stade. Nous avons la technologie nécessaire à notre disposition pour identifier les individus (coupables de comportements racistes), les expulser des stades et ne jamais les laisser revenir ! » Les incidents racistes se sont multipliés ces derniers mois en Série A et ont notamment visé le défenseur central sénégalais de Naples, Kalidou Koulibaly, à Florence, le gardien de l’AC Milan Mike Maignan contre la Juventus, ainsi que ses équipiers milieux Tiémoué Bagayoko et Frank Kessi face à la Lazio Rome.
ALLEMAGNE – Le procès d’une ex-secrétaire de camp de concentration nazi âgée de 96 ans, qui avait brièvement pris la fuite le jour de l’ouverture de son procès avant d’être interpellée, a finalement débuté ce mardi en présence de l’accusée. Irmgard Furchner doit répondre devant le tribunal d’Itzehoe (nord) de complicité et tentatives de meurtres dans plus de 11.000 cas au sein du camp de concentration de Stutthof, dans l’actuelle Pologne entre 1943 et 1945. La nonagénaire était bien présente lors de cette nouvelle audience : elle est entrée dans la salle poussée dans une chaise roulante, vêtue d’une veste blanche et une canne à la main, a constaté un journaliste de l’AFP. Pour se dissimuler des photographes et vidéastes venus en nombre, elle avait la tête recouverte d’un foulard et portait de grandes lunettes de soleil. Elle comparaît libre mais des mesures de surveillance ont été prises pour assurer sa présence aux audiences. Dans une interview donnée en 2019, l’ex-secrétaire avait indiqué « n’avoir rien su » des massacres commis dans ce camp.
PORTUGAL – Les autorités ont saisi 5,2 tonnes de cocaïne à bord d’un voilier battant pavillon espagnol, au large du Portugal, lors d’une opération conjointe qui a conduit à l’arrestation de deux Espagnols et d’un Péruvien, ont-elles annoncé lundi. Cette prise de 183 ballots de cocaïne, exposés dans la base militaire de la marine portugaise située dans la banlieue sud de Lisbonne, représente « la plus grosse saisie de stupéfiants réalisée au Portugal au cours de ces 15 dernières années », a déclaré le directeur de la police judiciaire portugaise, Luis Neves. « Il s’agit d’un coup dur pour ceux qui veulent inonder l’Europe de cocaïne », a-t-il souligné lors d’une conférence de presse sur cette opération « Marée blanche », menée en coopération avec les autorités espagnoles et avec le soutien de l’Agence fédérale antidrogue américaine (DEA) et de l’Agence britannique de lutte contre la criminalité (NCA).
NORVÈGE – Le mode opératoire du principal suspect dans l’attaque en Norvège se précise. Les cinq victimes de la tuerie perpétrée la semaine dernière ont, en effet, été tuées à l’arme blanche par le suspect, qui, vraisemblablement, a perdu ou s’est débarrassé de son arc et de ses flèches au cours de son périple meurtrier, a annoncé la police norvégienne lundi soir 18 octobre 2021. « À un certain moment, il se débarrasse ou perd son arc et ses flèches », a affirmé l’inspecteur Per Thomas Omholt en faisant le récit de l’attaque lors d’une conférence de presse. « À Hyttegata, il tue cinq personnes à l’arme blanche à la fois dans des lieux privés et dans l’espace public. » La police, qui avait jusqu’alors indiqué que le suspect, Espen Andersen Bråthen, était armé d’un arc et de flèches ainsi que de deux autres armes, n’a pas voulu préciser la nature de ces armes blanches pour les besoins de l’enquête. « Tout indique que ces victimes ont été tuées au hasard », a affirmé Per Thomas Omholt. Selon la police, plus d’une dizaine de personnes ont aussi été visées par des tirs à l’arc au début de l’attaque, mais aucune n’a été tuée avec cette arme.
LETTONIE – Le Premier ministre letton Krisjanis Karins a annoncé un confinement de près d’un mois dû à la résurgence de la pandémie dans son pays et du faible taux de vaccination. « Je m’excuse auprès de ceux qui se sont déjà fait vacciner, mais les restrictions s’appliqueront à tout le monde », a insisté Krisjanis Karins devant la presse après une réunion de son gouvernement ayant duré dix heures. « Il y a encore trop de gens non vaccinés qui attrapent le Covid et meurent à l’hôpital », a-t-il justifié. Le confinement doit commencer jeudi et s’étendre jusqu’au 15 novembre, avec un couvre-feu de 20 heures à 5 heures, la fermeture des cafés, cinémas, théâtres et salles de concert et les restaurants ne pourront offrir que des plats à emporter. Seuls les magasins vendant de la nourriture et des produits essentiels pourront rester ouverts et la majorité de la population active devra travailler à distance, à l’exception des secteurs de la construction, des transports et autres emplois ne pouvant être effectués en télétravail. Les écoles passeront aussi en cours à distance, sauf pour les plus jeunes, jusqu’au troisième niveau de primaire. Moins de la moitié des 1,9 million de Lettons ont reçu les deux doses de vaccin.
NEW YORK – Depuis la mort de George Floyd et les manifestations antiracistes qu’elle a entraînées, les Etats-Unis s’emploient à faire le tri dans leurs statues mettant à l’honneur des hommes au passé raciste et esclavagiste. Nouvelle étape, lundi 18 octobre, alors que la municipalité de New York a approuvé le retrait de la statue de Thomas Jefferson, l’un des pères fondateurs des Etats-Unis, plantée depuis plus d’un siècle dans la salle de son conseil. Celui qui fut l’un des auteurs de la déclaration d’indépendance des Etats-Unis détenait également dans sa plantation de Virginie plus de 600 esclaves et a eu six enfants avec l’une d’entre elles. Le retrait de la statue était demandé depuis plusieurs années par des conseillers municipaux latinos et noirs, et la statue devrait désormais rejoindre une salle de la société historique de la ville de New York.
TRUMP – L’ancien président a engagé une procédure en justice pour bloquer la divulgation de documents de la Maison-Blanche relatifs à l’assaut meurtrier sur le siège du Congrès des Etats-Unis, le 6 janvier dernier. Une commission du congrès avait demandé une série de documents officiels aux Archives nationales dans le cadre de son enquête sur cet événement. « La requête de la commission n’est rien d’autre qu’une tentative vexatoire et illégale d’aller à la pêche aux informations, ouvertement soutenue par Biden et conçue pour enquêter anticonstitutionnellement sur le président Trump et son administration », souligne la plainte de l’ex-président américain déposée devant un tribunal de Washington. Donald Trump invoque le droit de l’exécutif à garder certaines informations secrètes, s’appuyant sur un arrêt de la Cour suprême sur le droit, pour les présidents, de garder confidentiels certains documents et certains entretiens afin de garantir des discussions plus franches avec leurs conseillers. Il est loin d’être le premier président américain à avoir usé de ce privilège.
AFGHANISTAN – L’émissaire américain pour l’Afghanistan Zalmay Khalilzad, symbole de l’échec cuisant des Etats-Unis face aux talibans, quitte ses fonctions, a annoncé lundi 18 octobre, le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken. Il est remplacé par son adjoint Thomas West, conseiller de la Maison Blanche quand Joe Biden était vice-président, a précisé le secrétaire d’Etat. Les Etats-Unis avaient annoncé plus tôt dans la journée qu’ils ne participeraient pas aux pourparlers sur l’Afghanistan prévus ce mardi à Moscou et auxquels doivent prendre part la Russie, la Chine et le Pakistan. Ces rencontres « ont été efficaces dans le passé. Il nous est simplement difficile d’un point de vue logistique d’y prendre part cette semaine », avait déclaré à la presse le porte-parole de la diplomatie américaine, Ned Price. Les participants au format de Moscou évoqueront les perspectives du développement de la situation militaro-politique en Afghanistan et les efforts de la communauté internationale pour éviter une crise humanitaire dans le pays. Le président russe Vladimir Poutine s’inquiète des ambitions du groupe État islamique en Afghanistan, craignant que toute la zone située sur le flanc sud de la Russie puisse être déstabilisée.
COLOMBIE – La Cour interaméricaine des droits humains (CIDH) a reconnu ce lundi 19 octobre la « responsabilité » de l’État colombien dans le calvaire de Jineth Bedoya. Cette journaliste a été séquestrée, violée et torturée en 2000 par des paramilitaires. Jineth Bedoya, aujourd’hui âgée de 47 ans, travaillait pour le journal El Espectador quand un groupe de paramilitaires l’avaient enlevée le 25 mai 2000 devant la prison La Modelo à Bogota, puis torturée et violée pendant seize heures, avant de l’abandonner nue au bord d’une route. Elle enquêtait sur un réseau de trafic d’armes dans cet établissement pénitentiaire lorsqu’elle avait été enlevée. À l’audience, elle avait mis en cause des agents de l’État, notamment un « influent » général de la police. Les faits « n’ont pu être réalisés sans l’assentiment et la collaboration de l’État, ou du moins avec sa tolérance », a estimé lundi la Cour. La Colombie « accepte pleinement la sentence » a réagi le président conservateur Ivan Duque, également sur Twitter. Mme Bedoya « n’aurait jamais dû être enlevée et torturée », a-t-il ajouté.
CORÉE DU NORD – Pyongyang, poursuivant une série de tests, a lancé un missile balistique qui aurait été tiré par un sous-marin, a annoncé ce mardi l’armée sud-coréenne, ce qui permettrait à ce pays doté de l’arme nucléaire d’avoir une capacité de seconde frappe. « Le missile balistique à courte portée pourrait être un SLBM (missile balistique stratégique mer-sol, ndlr) tiré depuis Sinpo vers la mer à l’est de la péninsule, selon un communiqué des chefs d’état-major sud-coréens. Sinpo est une ville portuaire de l’Est du pays qui compte un important chantier naval. Des images satellites y ont auparavant montré la présence de sous-marins. Ce test pourrait constituer, si le missile a été tiré d’un sous-marin en activité, une avancée technologique considérable au moment où les deux Corées, toujours techniquement en guerre, semblent lancées dans une course à l’armement et que le dialogue Washington-Pyongyang est à l’arrêt.
HAÏTI – Les habitants de la capitale haïtienne ont exprimé leur colère face à la criminalité des gangs qu’ils subissent depuis des mois en observant massivement l’appel à la grève générale qui avait été lancé pour dénoncer l’insécurité. Commerces, écoles et administrations étaient fermés dans la capitale haïtienne dont les rues étaient exceptionnellement désertes. Tout juste les activités scolaires ont-elles été maintenues dans quelques villes de province, selon les médias locaux. Les gangs, qui contrôlent depuis des années les quartiers les plus pauvres de la capitale haïtienne où les forces de l’ordre n’osent plus entrer, ont étendu ces dernières années leur pouvoir sur Port-au-Prince et ses environs, où ils multiplient les enlèvements crapuleux. Le gang qui a enlevé samedi 17 personnes d’un groupe d’aide chrétien basé aux États-Unis a demandé une rançon de 1 million de dollars pour chacune des personnes qu’elle détient, a déclaré mardi le ministre de la Justice du pays, Liszt Quitel. 630 enlèvements ont été recensés en neuf mois, contre 231 à la même période en 2020, selon le Centre d’analyse et de recherche en droits humains.