
ALGÉRIE – Dans une tribune publiée ce jeudi par le magazine français « Marianne » sur son site internet et intitulé « Algérie : La politique de l’exportation des crises internes », le fondateur et directeur du MEDFOCUS, un think tank spécialisé dans la géopolitique de la Méditerranée, Younes Belfellah analyse la manière dont le pouvoir algérien aime se défausser de ses problèmes sur d’autres pays, comme la France, le Maroc ou Israël. Selon lui, « le régime algérien souffre d’une instabilité politique accrue, à la suite de la mouvance populaire appelée « Hirak » représentée par des manifestations pacifiques contre le pouvoir militaire et ses pratiques de corruption ». Ce mouvement, qui s’appuie sur les profondes insatisfactions économiques, sociales et politiques de toutes les tranches d’âges, et de toutes les régions, demande « un changement politique radical » du « système ». « Finalement, le régime militaire algérien incapable devant les demandes du « Hirak » et en crise de légitimité populaire utilise l’appareil diplomatique pour vendre une image d’un pays résistant. Une diplomatie algérienne qui devient agressive, agitée et sans vision stratégique. L’Algérie risque un effondrement systémique qui va engendrer certainement des répercussions sécuritaires et politiques pas seulement dans la région du Maghreb mais aussi en Europe », souligne l’auteur de la tribune.
ALGERIE-MAROC – Le football ne va pas arranger les choses entre les deux voisins. L’Algérie, qui ne cesse de vanter les succès des fennecs qui alignent une performance rare, 31 matches sans défaite, est doublée par le Maroc qui gagne quatre places. Les Lions de l’Atlas ont gagné leurs trois derniers matches et figurent désormais à la 29e place du classement Fifa, juste devant les joueurs de Djamel Belmadi. Au plan continental, le Sénégal (20e mondial) reste leader du Top 10, devant la Tunisie (27e), le Maroc (29e), l’Algérie (30e), le Nigéria (36e), l’Egypte (44e), le Ghana (52e), la Côte d’Ivoire (53e), le Cameroun (54e) et le Mali (57e). En tête du classement FIFA, la Belgique a préservé son poste de leader, devant le Brésil et la France.
MAROC – Le pass vaccinal anti-Covid est entré en vigueur ce jeudi, mais son caractère obligatoire pour avoir accès aux espaces publics a soulevé des protestations sur les réseaux sociaux. « Une obligation et plein de questions ! », s’interroge en une le quotidien francophone L’Economiste. Annoncée ce lundi, la décision du gouvernement a suscité une certaine indignation sur les réseaux sociaux, alimentant des débats animés entre pro et anti-vax. Un « collectif citoyen », constitué de personnalités de tous bords, a initié une pétition sur internet, qui a recueilli des milliers de signatures, dénonçant la mise en place « arbitraire » du pass sanitaire. D’autres internautes, en revanche, approuvent la mesure. « Le rôle du pass vaccinal est de permettre à l’écrasante majorité des Marocains qui sont vaccinés de reprendre une vie presque normale », a plaidé le docteur Tayeb Hamdi, spécialiste des systèmes de santé. Le Maroc, où la courbe des contaminations et des décès décroît, a pour objectif d’immuniser 80% de la population (soit 30 millions de personnes). Plus de 21 millions de Marocains ont déjà reçu leur deuxième dose de vaccin.
Par ailleurs, le Premier ministre portugais, Antonio Costa, a qualifié de « fondamentale » l’interconnexion électrique entre son pays et le Maroc, soulignant que le Royaume pourrait être une alternative pour approvisionner l’Europe. « L’interconnexion avec le Maroc est fondamentale. Si nous pouvons produire de l’énergie renouvelable à partir de sources solaires à un coût moindre, le Maroc, pour de multiples raisons, pourra le faire », a relevé M. Costa lors d’un débat au Parlement portugais et dont les propos ont été rapportés par le portail d’information Expresso.pt.

LIBYE – La conférence internationale pour la stabilité de la Libye qui s’est tenue jeudi à Tripoli jeudi 21 octobre en présence d’une trentaine de délégations ministérielles ainsi que de l’ONU, de l’Union européenne et de l’Union africaine a redit sa priorité : tenir les élections du 24 décembre prochain, comme prévu. Le Premier ministre intérimaire Abdel Hamid Dbeibah a promis que le scrutin se tiendrait bien le 24 décembre malgré des divisions qui persistent avec les factions de l’est libyen. À l’heure actuelle, les trois millions de Libyens inscrits sur les listes électorales ne savent pas comment ils vont voter. En deux mois donc, la commission électorale libyenne devra déterminer le calendrier des élections présidentielles et législatives et les organiser. La conférence de Tripoli a aussi été l’occasion d’aborder le dossier épineux des mercenaires et combattants étrangers. Réunis en commission militaire mixte, sous l’égide de l’ONU, les militaires libyens de l’est et de l’ouest du pays ont enfin réussi à établir un plan pour le retrait de ses forces qui précise celui signé il y a deux semaines à Genève. Aucun détail n’a été communiqué.
SYRIE – Le régime syrien a exécuté 24 personnes accusées d’avoir provoqué des feux de forêts criminels qui ont ravagé le pays à la fin de l’été 2020, a annoncé hier jeudi 21 octobre le ministère de la Justice. Les 24 « criminels » ont été exécutés mercredi, a précisé le ministère dans un communiqué sur sa page Facebook, sans préciser leur identité, ni le lieu et la méthode de leur exécution. Ils étaient accusés d’avoir « commis des actes terroristes » en provoquant des incendies à l’aide de matières inflammables qui ont « fait des morts et détruit des infrastructures de l’État et des propriétés publiques », a indiqué le ministère. Vingt autres personnes, dont cinq mineurs, ont été condamnées à des peines allant de 10 ans de prison à des travaux forcés à perpétuité.
Par ailleurs, Erdogan a soumis mercredi au Parlement un projet de loi visant à étendre de deux ans le mandat de l’armée pour mener des opérations transfrontalières contre les forces kurdes en Syrie et en Irak. Un mandat qui arrive à expiration le 30 octobre. Il y a quelques jours, le président turc a agité la menace d’une opération militaire turque en Syrie contre les forces kurdes des Unités de protection du peuple (YPG), considérées comme une branche syrienne du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) classé terroriste par Ankara.
ISRAËL – IRAN – L’armée de l’air israélienne a annoncé avoir repris les entraînements « intenses » en vue d’une éventuelle frappe contre les installations nucléaires iraniennes, a rapporté jeudi Channel 12. Le chef d’état-major de Tsahal, Aviv Kochavi, a ordonné que des fonds budgétaires soient mis de côté pour cet exercice, après une interruption de deux ans. En outre, Israël a approuvé lundi un budget d’environ 5 milliards de shekels (1,3 milliard d’euros) qui sera utilisé en cas d’éventuelle frappe contre l’Iran. Ce budget de 5 milliards de shekels est composé de 3 milliards de shekels du budget précédent et de 2 milliards supplémentaires du prochain budget qui doit être voté par le gouvernement en novembre. Il comprend des fonds pour divers types d’avions, des drones de collecte de renseignements et des armements uniques nécessaires pour une telle attaque, qui devrait cibler des sites nucléaires souterrains fortifiés, selon le rapport.
Le ministre israélien des Finances Avigdor Lieberman a déclaré jeudi qu’un conflit était « inévitable » et que c’était « le seul moyen d’empêcher la République islamique d’atteindre la capacité nucléaire ». S’adressant au site d’information Walla, M. Lieberman a affirmé qu' »une confrontation avec l’Iran n’est qu’une question de temps, et pas beaucoup de temps ».

MALI – Le gouvernement dément avoir mandaté qui que ce soit pour dialoguer avec les groupes terroristes liés à al-Qaïda. Ni le Haut Conseil islamique (HCI), ni aucune autre instance, dit un communiqué, qui indique tout de même prendre acte que des bonnes volontés se sont manifestées pour mener des négociations. Au début de la semaine, plusieurs sources, dont le ministère des Affaires religieuses et le HCI avaient pourtant confirmé cette mission de bons offices. Il y aurait un certain malaise à Bamako au sujet des négociations à mener, qui expliquerait cette cacophonie et la porte ouverte laissée par le communiqué qui indique que “lorsque le gouvernement jugera opportun d’ouvrir des négociations avec des groupes armés de quelque nature que ce soit, le peuple malien sera informé par les canaux appropriés”, tout en saluant les “bonnes volontés qui se sont manifestées pour mener des négociations”. Une délégation du Conseil de sécurité des Nations Unies sera demain et dimanche à Bamako afin d’évaluer la situation politique, sécuritaire, humanitaire, des droits de l’Homme, de développement, du calendrier de la transition ainsi que l’état de la mise en œuvre des mesures prioritaires de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger par les parties signataires.
BENIN – L’Assemblée nationale a voté dans la nuit de mercredi à jeudi la légalisation de l’avortement, auparavant interdit sauf circonstances exceptionnelles. A la demande de la femme enceinte, l’interruption volontaire de grossesse « peut être autorisée » jusqu’à douze semaines « lorsque la grossesse est susceptible d’aggraver ou d’occasionner une situation de détresse matérielle, éducationnelle, professionnelle ou morale », stipule désormais la loi. « Cette mesure vient soulager les peines de nombreuses femmes qui, face à la détresse d’une grossesse non désirée, se trouvent obligées de mettre leur vie en jeu par des pratiques d’interruption de grossesse dans des conditions non sécurisées », a déclaré le ministre béninois de la Santé Benjamin Hounkpatin lors d’un point presse à Cotonou. Près de 200 femmes meurent chaque année au Bénin des suites de complications d’un avortement, selon les chiffres du Gouvernement. La mesure a déclenché une levée de bouclier d’une partie de la société béninoise et notamment de la Conférence épiscopale du Bénin, qui dans un communiqué la veille, affirmait que « la légalisation de l’avortement est la culture de la mort ». « L’acte qui est posé doit être perçu comme une mesure de santé publique dont l’unique objectif est de sauver des vies humaines », a de son côté affirmé le ministre lors de son point presse.
SOMALIE – Le président et le Premier ministre ont appelé à « accélérer » le processus électoral devant déboucher sur la désignation d’un nouveau chef de l’Etat, mettant fin au conflit ouvert qui les opposait depuis plus d’un mois. Jeudi soir, ils ont annoncé dans un communiqué commun que, « compte tenu des retards qui affectent le calendrier électoral« , ils ont « convenu d’accélérer le processus électoral, en appelant les États membres fédéraux à commencer l’élection (de la Chambre basse) du Parlement dans les deux prochaines semaines« . Le président Mohamed Abdullahi Mohamed, dit Farmajo, et son Premier ministre Mohamed Hussein Roble se livraient depuis septembre à une dangereuse escalade, faisant craindre une nouvelle crise dans ce pays rongé par une impasse électorale récurrente et une insurrection jihadiste. Les récentes tensions entre les deux hommes se cristallisaient autour de limogeages et nominations au sein de l’appareil sécuritaire, après une enquête controversée de l’Agence des services de renseignements et de sécurité (Nisa) sur la disparition d’une de ses agentes, nommée Ikran Tahlil.

TERRORISME – « Depuis 2020, l’État islamique et Al-Qaïda ont intensifié leur propagande en ligne pour inciter des individus à lancer des attaques et à lever des fonds », a prévenu le Groupe d’action financière (GAFI) en ajoutant que le risque de « terroristes isolés autofinancés et radicalisés » est « important ». L’organisme de surveillance a exprimé sa « grave préoccupation » face à une série d’attentats terroristes en Afghanistan, en Irak et dans d’autres régions, dont l’Afrique et l’Asie du Sud, dans une déclaration spéciale publiée à l’issue de sa réunion plénière jeudi. « La menace du terrorisme reste grave dans de nombreuses régions du monde », indique le communiqué, ajoutant que les récents attentats terroristes, revendiqués soit par l’État islamique, et ses « groupes affiliés, ou menés par des attaquants isolés inspirés par eux », avait tué ou blessé des centaines de personnes, pour la plupart des civils. Le GAFI a conclu que les deux groupes se sont « de plus en plus tournés vers les nouvelles technologies de paiement pour lever, déplacer et déployer des fonds », et que l’utilisation d’actifs virtuels par des terroristes reste un risque. « En outre, le risque émanant de l’expansion des groupes affiliés de l’EI et d’Al-Qaïda a augmenté au cours des dernières années », a indiqué le groupe de surveillance.
Par ailleurs, la Turquie a été placée sous surveillance jeudi par l’organisme international pour ses manquements dans la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, une décision aussitôt qualifiée d »injuste » par Ankara.
SOUDAN – Des dizaines de milliers de personnes ont défilé jeudi dans tout le pays pour faire pression sur les généraux, au moment où la transition semble plus fragile que jamais. Les manifestants exigent un transfert du pouvoir aux civils, tandis qu’un sit-in réclame depuis six jours un « gouvernement militaire » pour sortir le pays du marasme. La date n’est pas anodine : le 21 octobre commémore le soulèvement populaire et la grève générale qui, en 1964, sont venus à bout du général Ibrahim Abboud, arrivé au pouvoir par la force peu de temps après l’indépendance du pays. Selon des médias locaux, ils seraient plusieurs centaines de milliers à travers le pays à être descendus dans la rue pour clamer leur volonté de protéger les acquis de la révolution amorcée en décembre 2018 qui a entraîné la chute de l’ex-président Omar al-Bachir. Les militaires qui ont assuré sa succession, en avril 2019, ont signé un accord de partage du pouvoir avec les Forces pour la liberté et le changement (FFC), une coalition de partis civils portés par le soulèvement populaire. Mais depuis la tentative de putsch manquée du 21 septembre, la transition semble sur le point de dérailler et les généraux ont multiplié les attaques frontales contre la « mauvaise gestion » des civils.
INSOLITE – Depuis près de deux mois, deux zèbres gambadent à quelques dizaines de kilomètres de Washington, réussissant à semer les fonctionnaires lancés à leur poursuite. À défaut d’attraper les animaux, leur propriétaire a été inculpé cette semaine de mauvais traitement. Ces équidés, plus adaptés à la vie sauvage en Afrique que dans l’État américain du Maryland, se sont échappés fin août de la ferme où ils vivaient. Ils étaient trois à avoir repris leur liberté, mais l’un d’entre eux a depuis été retrouvé mort. « Il a été pris dans un piège et est mort de ses blessures, début septembre », a déclaré la semaine dernière, dans un communiqué, le comté de Prince George, où les autorités se démènent pour retrouver les fugitifs. Leur propriétaire, Jerry Holly, a été inculpé d’« actes de cruauté sur des animaux ». L’homme, qui vit dans une grande ferme, a encore une trentaine de zèbres, selon les documents, et le piège fatal à l’un des animaux se trouvait à « moins d’un mètre de la clôture » qui démarque leur enclos. Ces nouvelles célébrités locales ont pourtant fait le bonheur des médias régionaux et suscité l’amusement des habitants du comté, qui ont recensé leurs apparitions régulières sur les réseaux sociaux. Dernière tentative en date pour attraper les quadrupèdes récalcitrants : utiliser… « d’autres zèbres », ainsi que de la nourriture, dans l’espoir de les attirer, précise le comté de Prince George. Une fois que les zèbres seront « capturés », une « enquête plus approfondie » sera menée, promettent les autorités.

HAÏTI – « Si je n’obtiens pas ce dont j’ai besoin, je tuerai ces Américains », menace en créole Wilson Joseph, apparaissant en costume et entouré de nombreux hommes en armes, tous réunis devant les cercueils où reposent les cadavres de cinq membres de son gang qui, selon lui, auraient été tués par la police. Dans une vidéo filmée mercredi dans les rues de Croix-des-Bouquets, près de la capitale Port-au-Prince où avaient lieu les obsèques des cinq membres du gang, l’homme clame : « Je préfère être foudroyé que de ne pas obtenir ce dont j’ai besoin. Vous voyez ces Américains, je préfèrerai les tuer et vider une grosse arme dans chacune de leur tête. Je pense ce que je dis. » Il réclame dix-sept millions de dollars, un par otage. Un haut-responsable américain s’exprimant sous couvert d’anonymat, a jugé cette vidéo authentique. « En ce qui me concerne, la vidéo qui est apparue online aujourd’hui est authentique », a-t-il déclaré à la presse. L’organisation Christian Aid Ministries, à laquelle les missionnaires enlevés appartiennent, a indiqué que le groupe comptait 12 adultes, dont l’âge est compris entre 18 et 48 ans, et cinq enfants, âgés de 8 mois, 3, 6, 13 et 15 ans.
ALLEMAGNE – Dans un communiqué commun publié ce jeudi soir 21 octobre, Verts, libéraux et sociaux-démocrates allemands ont annoncé vouloir faire en sorte qu’Olaf Scholz, le leader du SPD, soit investi chancelier en décembre prochain, si possible dans « la semaine du 6 décembre ». Des tractations en ce sens ont lieu depuis les élections de septembre dernier. Parmi les compromis déjà trouvés : pas de hausse d’impôts, le respect des limitations d’endettement, un objectif de sortie du charbon avancé à 2030, l’augmentation du salaire minimum horaire à 12 euros. De nombreux sujets restent cependant à régler pour définir la feuille de route d’un futur gouvernement, notamment sur la façon dont financer les investissements massifs réclamés par les Verts et le SPD tandis que les libéraux se montrent intransigeants sur le respect des contraintes budgétaires. Ce vendredi, des milliers de jeunes militants pour le climat se sont rassemblés dans le centre de Berlin pour faire pression sur le gouvernement qui succèdera à la coalition d’Angela Merkel, afin qu’il prenne des mesures fortes contre le changement climatique.
A Bruxelles, où elle participait à son 107e et normalement dernier conseil européen, Angela Merkel a reçu une pluie d’hommages. Les sommets des Vingt-Sept « sans Angela c’est comme Rome sans le Vatican ou Paris sans la Tour Eiffel », a déclaré le président du Conseil européen Charles Michel.
ELISABETH II – Dans un communiqué de presse publié le jeudi 21 octobre, le palais de Buckingham a révélé que la reine âgée de 95 ans avait passé la nuit de mercredi à jeudi à l’hôpital où elle a subi des « examens préliminaires » sur les conseils de ses médecins. En 40 ans, il s’agit de son cinquième séjour à l’hôpital. Elle n’y avait pas passé la nuit depuis le mois de mars 2013 lorsqu’elle avait été soignée pour une gastro-entérite à l’hôpital King Edward VII de Marylebone, à Londres. Si l’état de santé inquiète les Britanniques, les nouvelles sont plutôt rassurantes puisque la reine est maintenant de retour dans son bureau après ce bref séjour à l’hôpital. Sans donner davantage de détails, le communiqué a indiqué : « Elle est rentrée au château de Windsor à l’heure du déjeuner aujourd’hui et reste de bonne humeur. »
CLIMAT – A la veille de la COP 26 de Glasgow où les négociations se feront à partir du rapport du Giec, des documents de Greenpeace révèlent que des pays ont tenté de l’infléchir au mieux de leurs intérêts. Ainsi, le ministère saoudien du Pétrole, qui craint l’abandon rapide des énergies fossiles, premières sources de gaz à effet de serre, voulait faire disparaître l’appel à des « actions urgentes et accélérées ». L’Australie, exportatrice de houille, conteste que la fermeture des centrales à charbon soit nécessaire ». Argentine et Brésil, gros producteurs de viande, désiraient biffer le passage affirmant qu’un régime végétarien pourrait réduire les émissions de gaz à effet de serre de moitié par rapport au modèle alimentaire occidental. Tous ces pays réclament que la priorité soit plutôt donnée aux technologies de capture du CO dans l’atmosphère… sauf qu’elles ne sont pas mûres et qu’il faudra des décennies avant que hypothétiquement on les déploie à grande échelle. La Suisse ne voulait pas entendre parler de ponctions supplémentaires dans le portefeuille des nations riches, afin d’aider les pauvres à s’adapter.

ETATS-UNIS – Willie Smith, 52 ans, a été mis à mort par injection létale jeudi à 21H47 heure locale (02H47 GMT) dans une prison du sud-ouest de l’Alabama. « Justice a été rendue. Ce soir, Willie Smith a été mis à mort pour le crime odieux qu’il a commis il y a près de trente ans : l’enlèvement et l’exécution d’une jeune femme innocente, Sharma Johnson », a déclaré le procureur général Steve Marshall dans un communiqué. Il avait obtenu un sursis en février dernier, alors qu’il devait recevoir une injection létale le soir, la haute cour avait estimé que l’absence d’aumônier dans la chambre de la mort était illégale. Willie Smith avait demandé que son pasteur soit à ses côtés lors de son exécution, pour faciliter ce qu’il appelait la « transition entre le monde des vivants et celui des morts ». Il avait été condamné à la peine capitale par dix jurés sur douze, l’Alabama étant l’un des rares États américains à autoriser les verdicts par des jurys non unanimes.
ALEC BALDWIN – L’acteur américain de 63 ans se trouve impliqué ce vendredi dans un événement aussi tragique que rarissime après avoir tué la veille, vraisemblablement de manière accidentelle, une directrice de la photographie sur le tournage d’un western dans l’Etat américain du Nouveau-Mexique. La directrice de la photographie Halyna Hutchins et le réalisateur Joel Souza « ont été atteints par des balles lorsqu’Alec Baldwin a déchargé une arme à feu utilisée pour le tournage » du film « Rust », ont déclaré les services du shérif du comté de Santa Fe dans un communiqué transmis à l’AFP. D’après le Hollywood Reporter, citant un porte-parole de la production, il s’agit d’un « accident » impliquant un accessoire devant être chargé à blanc. Les services du shérif ont également indiqué que l’événement semblait lié à une arme servant d’accessoire sur le tournage. Le journal local Santa Fe New Mexican a publié des images de M. Baldwin visiblement désemparé, prises sur le parking du tournage après la tragédie. La même source précise que ses reporters ont vu l’acteur en larmes après son interrogatoire par les enquêteurs.
TAÏWAN – Le président américain a affirmé, jeudi, que les États-Unis étaient prêts à défendre militairement Taïwan, en cas d’attaque par la Chine qui considère l’île comme faisant partie de son territoire. « Oui, nous avons un engagement en ce sens », a déclaré Joe Biden lors d’un échange retransmis sur CNN avec des électeurs à Baltimore. La déclaration du président américain vient en contradiction avec la politique tenue de longue date par les États-Unis dite d’« ambiguïté stratégique », Washington aidant Taïwan à construire et à renforcer ses défenses sans promettre de manière explicite de venir à son aide si une attaque avait lieu. Ce vendredi, la Chine a alors appelé Joe Biden à la « prudence ». « Sur les questions liées à ses intérêts fondamentaux, comme sa souveraineté et son intégrité territoriale, la Chine ne laissera aucune place au compromis », a indiqué devant la presse Wang Wenbin, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. Ce vendredi également, le chef du Pentagone Lloyd Austin a assuré que les Etats-Unis continueraient de soutenir les forces taïwanaises mais a refusé de confirmer les propos du président Joe Biden sur un « engagement » de Washington à défendre militairement l’île en cas d’attaque de la Chine.

OUÏGHOURS – Quarante-trois pays de tous les continents ont réclamé jeudi 21 octobre à la Chine, dans une déclaration commune lue à l’ONU par la France, de « garantir le plein respect de l’État de droit » à l’égard des Ouïghours au Xinjiang, où le respect des droits humains reste « particulièrement » préoccupant selon eux. « Nous appelons la Chine à autoriser un accès immédiat et sans entrave au Xinjiang pour les observateurs indépendants, y compris le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme et son Bureau », a ajouté l’ambassadeur français Nicolas de Rivière, lors d’une réunion virtuelle de la troisième commission de l’Assemblée générale de l’ONU spécialisée dans les droits humains. Dénonçant des « mensonges » et un « complot pour nuire à la Chine », l’ambassadeur chinois à l’ONU, Zhang Jun, a rejeté des « accusations infondées ». « Le Xinjiang jouit du développement et le peuple s’émancipe chaque jour et est fier des progrès réalisés », a-t-il dit, notamment appuyé par Cuba qui a critiqué une ingérence dans les affaires intérieures de la Chine. Haïti, Israël et la Suisse ne figurent pas parmi les 43.
ROHINGYAS – Des assaillants ont tué ce vendredi au moins sept personnes dans une attaque visant un séminaire islamique d’un camp de réfugiés rohingyas au Bangladesh, à la frontière avec la Birmanie, où les tensions montent depuis plusieurs semaines, a annoncé la police. Cette attaque intervient dans un contexte de montée des tensions dans les camps qui accueillent plus de 900.000 réfugiés musulmans venus de Birmanie. Une guerre de gangs sévit pour le contrôle des camps et des trafics de drogue ou de médicaments. Les activistes rohingyas, dont beaucoup se cachent depuis ce meurtre, accusent l’Arakan Rohingya Salvation Army (ARSA), le groupe extrémiste impliqué dans les attaques contre les forces de sécurité birmanes en 2017, qui prône la lutte armée contre la Birmanie avaient provoqué une répression militaire puis l’exil vers le Bangladesh de 740.000 Rohingyas. Malgré les dénégations de l’ARSA, les activistes assurent que monte dans les camps un « climat de peur« . La police assure que la sécurité a été renforcée dans les camps et qu’elle enquête sur l’origine de la dernière fusillade.
BENZEMA – Le footballeur du Real Madrid devra attendre un mois pour savoir si le tribunal le juge coupable de complicité de tentative de chantage : le procès de « l’affaire de la sextape » a pris fin ce vendredi et le jugement a été mis en délibéré au 24 novembre. Le parquet avait requis jeudi dix mois de prison avec sursis contre Benzema, star du Real Madrid et ex-coéquipier en équipe de France de Mathieu Valbuena, victime présumée d’un chantage autour d’une vidéo intime et dont le « ressenti » a été au centre des plaidoiries des avocats de la défense. L’un des avocats de Benzema, Me Antoine Vey, a critiqué une « enquête à charge » contre son client et demandé sa relaxe. « L’élément intentionnel de l’infraction » reprochée à l’attaquant de 33 ans n’est pas caractérisé, a-t-il martelé. Le dossier a été construit sur le « ressenti » du plaignant Mathieu Valbuena, a-t-il argué, dénonçant les « hypothèses et les spéculations » avancées par l’accusation. « Il n’est jamais trop tard pour faire du droit, c’est vous le dernier rempart », a demandé au tribunal l’autre avocat de Benzema, Me Sylvain Cormier. La star du Real Madrid, candidat affiché au Ballon d’or qui sera décerné le 29 novembre, n’était à ce moment « pas dans la contrition la plus absolue », a reconnu son avocat Antoine Vey. « On n’a jamais dit qu’il était bienveillant (…) mais ce n’est pas une infraction pénale », a-t-il développé.