
ALGERIE – Un appel d’offres pour 1 gigawatt de projets « propres », avec 800 millions de dollars d’investissement à la clé est annoncé par Alger qui prend un virage vers les énergies renouvelables, indique Jeune Afrique. Les autorités, confrontées à une demande croissante (+ 7 % par an entre 2010 et 2018) tablent sur un énorme potentiel éolien et solaire identifié de longue date sans jamais avoir été exploité. Si cette tentative est loin d’être la première, elle pourrait bien être la bonne estime JA. Si le pays se distingue par son taux d’électrification de près de 100 %, il est fragilisé par sa dépendance au gaz, ressource clé pour produire de l’électricité et assurer des recettes d’exportation mais qui se raréfie, d’où l’urgence de diversifier le mix énergétique. Le renouvelable ne compte que pour 3 % de son mix énergétique, 97 % de son électricité étant générée à partir d’énergies fossiles, en très grande majorité du gaz. Si le pays se distingue par son taux d’électrification de près de 100 %, il est fragilisé par sa dépendance au gaz, ressource clé pour produire de l’électricité et assurer des recettes d’exportation mais qui se raréfie, d’où l’urgence de diversifier le mix énergétique.
MAROC – Dans un exposé devant le Conseil de gouvernement jeudi sur la situation liée au Covid-19 au Maroc, le ministre de la Santé et de la protection sociale, Khalid Ait Taleb, a affirmé que le royaume est passé au niveau vert grâce à la nette amélioration des indicateurs épidémiologiques. Selon les chiffres avancés par le ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb, le nombre de personnes ayant bénéficié d’au moins une dose de vaccin est de 24 053 942, soit plus de 64 % de la population, alors que 21 835 545 ont reçu les deux doses, soit plus de 57,6 % des Marocains. Environ 1 263 441 personnes ont reçu une troisième dose de rappel. Le ministre a affirmé qu’il vise la vaccination de 90% de la population, c’est-à-dire 26 millions de personnes. Le Ministre de la Santé a déclaré d’autre part que dans les services des réanimations, le nombre des personnes non vaccinées est quatre fois supérieur à celui des personnes vaccinées admises.
LIBAN – L’Arabie saoudite a classé al-Qard al-Hassan, une association financière caritative de microcrédits, comme « entité terroriste », une décision condamnée par le Hezbollah qui a dénoncé une « agression et une ingérence flagrante dans les affaires internes du Liban ». Ryad affirme que l’association « gère l’argent du Hezbollah, le finance et le soutient à des fins militaires ». Dans un communiqué publié jeudi soir 28 octobre, le Hezbollah a affirmé que la décision de l’Arabie saoudite constitue « une agression contre le Liban, une ingérence flagrante dans ses affaires internes, une soumission humiliante à l’administration américaine et un service misérable conforme aux objectifs de l’ennemi sioniste ». Le Hezbollah a également précisé que « cette décision n’aura pas d’effet sur le travail de cette association humanitaire qui se consacre au service des pauvres, des personnes dans le besoin et à faible revenu et du peuple libanais dans son ensemble ». Al-Qard al-Hasan propose des prêts à taux zéro jusqu’à 5 000 dollars et est considérée comme la plus grande institution financière non bancaire du Liban accordant des microcrédits, conformément aux principes de la finance islamique. Al-Qard al-Hasan voit le nombre de ses clients augmenter considérablement, bien qu’elle soit sous le coup de sanctions du Trésor américain depuis 2007.

LIBYE – Un pays « magnifique » mais instable : une centaine de touristes européens ont entrepris un périple inédit à travers les vastes étendues du désert libyen, formant le plus important groupe de voyageurs étrangers à visiter ce pays depuis presque 10 ans. Les sirènes des policiers retentissent à travers la ville fortifiée de Ghadames, ouvrant le passage à des dizaines de gros 4×4 transportant des touristes italiens, français, islandais ou suisses. A l’instar des autres villes libyennes, cette oasis bâtie au milieu d’une palmeraie n’avait pas reçu de groupes de touristes depuis 2012, du fait du chaos consécutif à la chute du régime de Kadhafi en 2011. Le séjour est organisé et financé par l’Etat, et surveillé par une équipe de sécurité. « Ils sont en train d’enlever la barrière de la peur pour les nombreux admirateurs du désert libyen, et maintenant Dieu merci, les choses se passent aussi bien que nous l’avions espéré, grâce aux soutiens et aux bonnes personnes », espère Ali al-Kouba, guide touristique.
IRAK – Le Premier ministre irakien a envoyé jeudi une délégation ainsi que des forces anti-terroristes dans l’est du pays. L’inquiétude augmente de jour en jour face à la monté de violences intertribales visiblement orchestrées par l’organisation Etat islamique. Diyala est une zone particulièrement stratégique pour le groupe terroriste. Mardi, des combattants de l’organisation Etat islamique lançaient une attaque sur un village de la province de Diyala. Un village chiite habité par de nombreux membres des forces de sécurité. Bilan 15 morts et une trentaine de blessés. Mercredi, selon les forces de sécurité, 3 000 combattants de la tribu victime encerclaient le village sunnite voisin accusé de collaborer avec les terroristes. Bilan 11 morts des dizaines de blessés, des centaines de déplacés ainsi que des maisons et jardins détruits au bulldozer. Aujourd’hui les autorités craignent que les tribus sunnites visées organisent à leur tour des actes de vengeances dans une zone particulièrement sensible. La zone est particulièrement stratégique pour l’organisation Etat islamique car elle ouvre l’accès au désert central de l’Irak qui traverse le pays jusqu’à la Syrie. 10 000 jihadistes seraient encore actifs entre les deux pays.
IRAN – La fédération iranienne de football a demandé au parlement d’adopter une loi autorisant la présence de spectatrices dans les stades, ce qui est interdit jusqu’à présent, a affirmé son secrétaire général Hassan Kamrani Far. « Un projet de loi a été adressé par la Fédération iranienne de football à l’Assemblée nationale islamique. Une fois approuvée, la présence des femmes sera autorisée », a-t-il dit lors d’une réunion jeudi soir et dont les propos sont rapportés par l’agence Tasnim. Problème, le Parlement est largement dominé par les ultraconservateurs et les dignitaires religieux qui se sont jusqu’à présent opposés à une telle présence. Depuis la Révolution islamique de 1979, les Iraniennes se sont vues refuser l’accès aux stades, officiellement pour les protéger de la grossièreté masculine. En octobre 2019, elles avaient pu exceptionnellement assister au match, dans le stade Azadi de Téhéran, de l’équipe masculine iranienne face au Cambodge en rencontre éliminatoire pour le Mondial 2022. Début octobre, les femmes ont espéré retrouver le chemin des gradins à Téhéran pour le match de qualification contre la Corée du Sud mais celui-ci s’est finalement joué à huis clos sans explication de la fédération.

SOUDAN – Alors que les manifestations continuent et que la répression a déjà fait huit morts et plus de 170 blessés, le conseil de sécurité de l’Onu a réclamé jeudi soir 28 octobre à la junte « de rétablir un gouvernement de transition dirigé par des civils » en exprimant sa « vive préoccupation face à la prise de pouvoir militaire », dans une déclaration unanime en deçà de la ferme condamnation du coup d’État la veille par l’Union africaine. Après plusieurs jours de laborieuses tractations, le texte rédigé par le Royaume-Uni et fortement édulcoré par la Russie demande aussi la reprise d’un dialogue politique « sans préconditions », la « libération immédiate » des personnes arrêtées et le respect du « droit de rassemblement pacifique ». Le général Abdel Fattah al-Burhane, sous pression pour restaurer un gouvernement civil, a indiqué qu’un technocrate pourrait être nommé Premier ministre d’ici une semaine. Il aurait proposé à Abdallah Hamdok, qui a refusé, de former un nouveau gouvernement.
Demain samedi 30 octobre, des milliers de personnes sont prévues à Khartoum, pour manifester contre le coup d’État des militaires.
ISRAËL – En dépit de ses protestations formulées cette semaine contre la construction par Israël de 3.000 unités de logement en Cisjordanie, l’administration Biden ne devrait pas s’opposer cette initiative, a indiqué ce vendredi une source proche du Premier ministre Naftali Bennett au site d’informations Zman Yisrael. « Contrairement à l’impression qu’ils essaient de donner, les Américains ne se soucient pas tant que ça de la décision du ministère de la Construction et du Logement, et ils n’ont aucun problème à la tolérer », a déclaré la source. « Ces constructions ne sont pas abordées dans le dialogue que nous avons avec les Américains. (Ils) comprennent très bien la situation politique ici, et ils ne veulent pas nous voir sombrer à cause de cette (question). Ils savent également quelle est l’alternative », a ajouté le responsable. Mardi, le département d’État américain s’était dit « profondément préoccupé » par les plans d’Israël visant à faire promouvoir la construction de nouvelles localités, dont un grand nombre au cœur de la Cisjordanie.
CISJORDANIE – Ce vendredi à Ramallah, les forces de sécurité israéliennes ont arrêté un haut responsable du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), qui est également membre de deux des organisations palestiniennes considérées comme des entités terroristes par le ministre de la Défense Benny Gantz la semaine dernière. Selon des sources palestiniennes, le Palestinien arrêté a été identifié comme Bashir al-Khiri, 78 ans, qui a occupé des postes de direction au sein de l’organisation a-Damir et de l’Association des commissions d’activités agricoles. Ces deux organisations sont affiliées au FPLP et, selon Israël, elles financent les activités du Front avec des fonds envoyés de l’étranger, obtenus en prétendant vouloir soutenir des organisations de défense des droits de l’homme. La semaine dernière, le ministre de la Défense Benny Gantz a annoncé qu’Israël avait placé sur sa liste des organisations terroristes six ONG palestiniennes liées au FPLP. Cette décision a suscité la colère de nombreuses ONG, et a été condamnée par la communauté internationale.
INSOLITE – Selon El Diari de Girona, un média espagnol, une femme de 47 ans a affirmé avoir été enlevée pour soutirer une importante somme d’argent à son mari. Les faits remontent au 4 octobre dernier. L’homme se présente alors au commissariat de Badalone, une commune située en Catalogne (Espagne). Il affirme avoir été prévenu par téléphone que sa femme a été enlevée et que ses ravisseurs réclamaient une rançon de 6.000 euros pour la libérer. La police catalane ouvre alors une enquête. Après plusieurs heures sans nouvelles de la victime présumée, elle alerte une unité spécialisée dans les enlèvements. Mais elle ne tarde pas à découvrir l’arnaque : la femme en question, de nationalité espagnole, n’a jamais été enlevée. Elle a tout simplement mis en scène les faits pour extorquer son compagnon. Après avoir récupéré une partie de la rançon, elle était partie jouer au loto. C’est dans une salle de jeu que la police l’a retrouvée. Selon El Diari de Girona, ce type de stratagème serait régulièrement utilisé en Espagne…

OMS – Après le manque de vaccins contre le coronavirus, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a mis en garde, ce jeudi, contre le risque de pénurie de seringues sur le continent. Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) estime qu’il pourrait manquer jusqu’à 2,2 milliards de seringues autobloquantes en 2022, indique l’OMS-Afrique.
L’OMS estime que seuls cinq pays africains, soit moins de 10% des 54 pays du continent, devraient atteindre l’objectif consistant à vacciner entièrement 40% de leur population contre la Covid-19 d’ici la fin de l’année. Trois pays, les Seychelles, l’île Maurice et le Maroc, l’ont déjà atteint. La Tunisie et le Cap Vert pourraient y arriver d’ici à la fin de l’année. A la date du 28 octobre 2021, 77 millions de personnes sont entièrement vaccinées en Afrique, soit seulement 6% de la population africaine. En comparaison, plus de 70% des pays à revenu élevé ont déjà vacciné plus de 40% de leurs populations, selon les chiffres de l’Organisation mondiale de la Santé.
OKLAHOMA – Il était le premier prisonnier mis à mort depuis la reprise des exécutions dans l’État américain de l’Oklahoma. John Grant, un Afro-Américain de 60 ans, avait été condamné en 2000 à la peine capitale pour le meurtre d’une employée de prison. Jeudi soir, est décédé dans d’atroces souffrances après avoir été secoué par des vomissements et des convulsions lors de son exécution. Le cocktail létal avait déjà été appliqué en 2014 et 2015, mais les souffrances apparentes des détenus avaient conduit l’État à déclarer un moratoire sur les exécutions. John Grant « a commencé à convulser peu après l’injection du premier produit » a déclaré un journaliste de l’agence américaine AP, Sean Murphy, qui a assisté à la scène. Selon lui, il a convulsé une vingtaine de fois et a vomi à plusieurs reprises avant de s’éteindre. « J’ai été témoin de 14 exécutions, je n’avais encore jamais vu ça », a ajouté le journaliste. Les services pénitentiaires avaient affirmé il y a quelques jours que leur protocole était « humain et efficace » et que les exécutions pouvaient reprendre. Mercredi, un avocat avait obtenu la suspension de l’exécution en raison de la dangerosité supposée du protocole mais les autorités de l’Oklahoma avaient immédiatement saisi la Cour suprême des États-Unis qui a donné son feu vert. Ses trois juges progressistes ont toutefois précisé qu’ils n’étaient pas d’accord avec la majorité conservatrice.
EQUATEUR-JAPON – Un dirigeant actuel et deux ex-dirigeants d’une entreprise japonaise agricole implantée en Equateur ont été accusés de traite humaine et d’exploitation, a annoncé jeudi 28 octobre le parquet du pays sud-américain. Une juge a interdit à ces trois personnes, des Equatoriens, de quitter le territoire et les a placés sous surveillance électronique. « En outre, elle a ordonné l’interdiction d’aliéner des biens meubles et immeubles au nom de la société Furukawa pour garantir d’éventuelles réparations globales aux victimes », a précisé le bureau du procureur. Furukawa, présente en Equateur depuis 1963, cultive et transforme de l’abaca, une espèce de bananier dont les fibres très résistantes sont utilisées pour fabriquer du papier fin ou dans le domaine automobile. L’entreprise, filiale du japonais FPC Marketing, a été dénoncée pour avoir promu « des conditions de vie, de logement et de travail indignes, précaires et inhumaines », selon le parquet. Un rapport du Défenseur du peuple, l’ombudsman équatorien, a comparé ces conditions à « une forme contemporaine d’esclavage ». Un juge constitutionnel a condamné en avril dernier l’entreprise à indemniser quelque 120 ex-salariés d’un montant pas encore fixé, et à remettre cinq hectares de terrain à chacun d’eux. L’entreprise, considérée comme le principal producteur d’abaca en Equateur, possède quelque 23.000 hectares réparties dans 32 fermes implantées dans trois provinces côtières.
ONU-CENTRAFRIQUE – « Nous sommes extrêmement préoccupés par les actes d’intimidation et les récentes informations faisant état de harcèlement violent commis par le personnel militaire et de sécurité privé à l’encontre d’individus et de communautés », ont déclaré les experts de l’ONU dans un communiqué. Ils appellent le gouvernement centrafricain à « mettre fin à toutes relations » avec les paramilitaires russes, en particulier le groupe privé de sécurité Wagner. Les forces centrafricaines, épaulées notamment par des centaines de paramilitaires russes du groupe Wagner, selon l’ONU et la France, ont mené depuis le début de l’année une vaste contre-offensive contre des groupes rebelles. Moscou ne reconnaît officiellement la présence que de 1 135 « instructeurs non armés ». En mars, les experts de l’ONU s’étaient déjà prononcés sur des violations systématiques et graves des droits de l’homme, y compris du groupe Wagner, notamment « des détentions arbitraires, des actes de torture, des disparitions forcées et des exécutions sommaires ». Ils ont rappelé mercredi que ce phénomène se poursuivait « sans relâche et en toute impunité ». Début octobre, les autorités de Bangui ont reconnu une partie des accusations formulées par l’ONU.
COLOMBIE – Cent quatre-vingt soldats chargés d’éradiquer des plantations de coca et qui étaient retenus depuis mardi par des cultivateurs mécontents dans l’est de la Colombie ont été libérés, a annoncé jeudi 28 octobre le bureau du Défenseur du peuple. Il y a eu « une initiative unilatérale des communautés qui se sont retirées de la zone et n’entravent pas le travail des forces de sécurité », a indiqué le bureau du Défenseur du peuple dans un communiqué. L’organisme public, qui veille au respect des droits humains dans le pays, avait indiqué plus tôt envoyer une mission de médiation dans la municipalité de Tibu (est), dans le département de Norte Santander, où les militaires étaient retenus depuis mardi dans une école. Les cultivateurs ont quitté le site de l’école, ont constaté des journalistes de l’Agence France-Presse. « L’armée n’a été victime d’aucune forme de violence ou d’enlèvement », ont précisé les cultivateurs dans un communiqué. Le président de la République de Colombie, Ivan Duque, avait réclamé plus tôt la « libération rapide » des militaires. La région de Catatumbo, où est situé le village de Tibu, à la frontière avec le Venezuela, renferme la plus grande concentration de culture de coca au monde (40 084 hectares), selon le dernier rapport des Nations unies en 2020. Les rebelles de l’Armée de libération nationale (ELN), la dernière guérilla active en Colombie, et les dissidents de l’ex-guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) opposés à l’accord de paix de 2016, opèrent dans cette région et profitent des revenus du trafic de drogue.

YEMEN – Treize personnes dont un enfant et quatre leaders tribaux ont péri dans un tir de missile jeudi soir qui a visé la maison d’un chef tribal au sud de la ville clé de Marib au Yémen, a indiqué ce vendredi une source militaire gouvernementale en accusant les rebelles. Dernier bastion du gouvernement dans le nord du Yémen en guerre, la province pétrolière de Marib est depuis février le théâtre d’une bataille sanglante qui s’est intensifiée ces dernières semaines, les rebelles Houthis cherchant à s’emparer de la capitale provinciale éponyme. « Un missile balistique a été tiré jeudi soir par les Houthis sur la maison de cheikh Abdel Latif al-Qibli dans le secteur d’Al-Jawba, où se tenait une réunion entre leaders tribaux combattant aux côtés des troupes gouvernementales », a indiqué la source militaire à l’AFP. Jeudi, la coalition militaire dirigée par l’Arabie saoudite a affirmé avoir tué 95 rebelles houthis dans de nouveaux raids sur la région de Marib, tandis que les insurgés affirment encercler cette cité.
EUROPE CROISSANCE – Au cours du troisième trimestre 2021, le PIB corrigé des variations saisonnières a augmenté de 2,2% dans la zone euro et de 2,1% dans l’Union européenne, par rapport au trimestre précédent, selon l’estimation rapide préliminaire publiée par Eurostat, l’office statistique de l’Union européenne. Les économistes interrogés par Reuters anticipaient une expansion de 2% du PIB pour la zone euro. Les chiffres nationaux publiés vendredi ont montré que la croissance du troisième trimestre avait été plus faible qu’attendu en Allemagne (1,8%) et en Espagne (2%) mais plus forte qu’anticipé en Italie (2,6%) et surtout en France (3%). Le ministre français de l’Economie, Bruno Le Maire s’est félicité de cette performance, « 3% de croissance en un trimestre c’est du jamais vu depuis plus de 50 ans ». C’est une performance qui va nous permettre de retrouver dès maintenant notre niveau d’activité d’avant crise. » « Nous avions prévu de le retrouver au plus tôt fin 2021, peut-être début 2022 et nous allons le retrouver dès maintenant notre niveau d’activité d’avant crise. Cela veut dire que la France est dans la bonne direction« .
FACEBOOK – Mark Zuckerberg, PDG du groupe Facebook a annoncé que celui-ci va désormais s’appeler Meta. « A l’heure actuelle, notre marque est tellement liée à un seul produit qu’il lui est impossible de représenter tout ce que nous faisons aujourd’hui, et encore moins ce que nous ferons à l’avenir », a-t-il dit. Cette démarche permettra de souligner la nouvelle priorité du géant du numérique, le « métavers », un univers en ligne où les utilisateurs interagissent dans des espaces virtuels partagés. Le titre Facebook a terminé le 28 octobre en hausse de 1,5% à Wall Street. Le nouveau nom ne va pas changer grand-chose pour les utilisateurs du réseau social, qui garde le nom Facebook, ni même pour les utilisateurs de WhatsApp ou de Messenger, les autres applications du groupe. Mais ce n’est pas le cas pour Oculus, la dernière marque de la multinationale de Mark Zuckerberg, qui va changer d’identité : les applications, logiciels, et tous les autres éléments relatifs à la marque vont désormais s’appeler Meta.

BIRMANIE – Les militaires au pouvoir en Birmanie ont condamné ce vendredi un proche collaborateur de la dirigeante civile destituée Aung San Suu Kyi à 20 ans de prison pour trahison, a annoncé son avocat. « U Win Htein a été condamné à 20 ans de prison en vertu de la section 124a par un tribunal spécial », a déclaré à l’AFP l’avocat Myint Thwin, ajoutant qu’ils allaient faire appel. L’ancien député est le premier membre de haut rang de la Ligue nationale pour la démocratie, le parti d’Aung San Suu Kyi, à avoir été condamné par la junte à l’issue d’un procès. Cet homme de 80 ans est un prisonnier politique de longue date, qui a pendant longtemps, aussi bien en détention que lorsqu’il était hors de prison, milité contre le régime militaire. Considéré comme le bras droit d’Aung San Suu Kyi, il a souvent été sollicité par les médias internationaux et nationaux pour connaître les opinions de la lauréate du Prix Nobel de la paix 1991. Avant d’être arrêté trois jours après le coup d’État militaire du 1er février dernier, il a déclaré aux médias birmans que le putsch n’était pas la manifestation d’une grande sagesse et que ses auteurs « ont conduit (le pays) dans la mauvaise direction ».
GABON – Brice Laccruche Alihanga, ex-bras droit du président gabonais Ali Bongo Ondimba, a été condamné vendredi par le tribunal de Libreville à cinq ans de prison ferme pour « délivrance indue de documents administratifs ». Nommé directeur du cabinet présidentiel en 2017, Brice Laccruche, franco-gabonais de 41 ans, était devenu le véritable homme fort du pouvoir après l’accident vasculaire cérébral du président Bongo en octobre 2018, qui avait laissé le chef de l’État très affaibli et absent de longs mois du pays. Il est reconnu coupable d’avoir obtenu illégalement la nationalité gabonaise. En novembre 2019, peu après le retour du président Bongo sur le devant de la scène politique, Brice Laccruche avait d’abord été écarté de la présidence, avant d’être la cible d’une opération anti-corruption appelée Scorpion, qui avait aussi visé des ministres et hauts fonctionnaires qui lui étaient fidèles. Il avait été arrêté en décembre 2019, tout comme plusieurs ministres et hauts-fonctionnaires, et incarcéré à Libreville pour détournements de fonds publics. Il a été condamné pour un chef relativement mineur au regard des autres pour lesquels il est aussi poursuivi dans des enquêtes séparées.
J.M LE PEN – Le tribunal correctionnel de Paris a relaxé, ce vendredi 29 octobre, l’ex-président du Front national Jean-Marie Le Pen, 93 ans, jugé pour provocation à la haine raciale pour des propos tenus en 2014. A l’époque, il avait déclaré, dans une vidéo diffusée sur le site du Front national parlant d’artistes engagés contre l’extrême droite, que Guy Bedos et Madonna, qu’il appelle « Bedoche » et « Maldonna », étaient ses élus de la semaine, et « qu’on devrait les marier ». « Et Patrick Bruel ? », lui avait demandé Marie d’Herbais de Thun, qui lui donnait la réplique. « Ça ne m’étonne pas, écoutez, on fera une fournée la prochaine fois. » Le tribunal a reconnu que les propos de M. Le Pen avaient pour cible la communauté juive, car « le mot fournée » renvoyait à « l’image quand bien même symbolique du processus d’extermination systématique des juifs d’Europe ». Mais, a ajouté sa présidente, il s’agissait non pas d’un appel à la discrimination et à la violence mais d’ « une jubilation pour faire un bon mot face à un auditoire acquis ». Son coprévenu, Jean-François Jalkh, ex-directeur de publication du site Internet du FN, a lui aussi été relaxé. M. Le Pen n’était pas présent à l’énoncé du jugement, mais s’est félicité dans un communiqué : « Les faits l’ont emporté sur la malveillance. Je me réjouis que dans cette affaire qui était évidente le tribunal a jugé suivant le droit. »BREXIT PÊCHE – La Grande-Bretagne a menacé ce vendredi de renforcer les contrôles des bateaux européens dans les eaux britanniques en réponse aux mesures de rétorsion annoncées par la France dans le litige sur les licences de pêche post-Brexit. Le gouvernement britannique « envisage de lancer une procédure de règlement des contentieux prévue par l’accord commercial post-Brexit » et, entre autres mesures, « la mise en œuvre de contrôles rigoureux sur l’activité de pêche de l’UE dans les eaux territoriales du Royaume-Uni », a annoncé un porte-parole du gouvernement dans un communiqué. Paris et Londres s’accusent mutuellement d’être en infraction par rapport à l’accord commercial post-Brexit conclu à l’arraché en fin d’année dernière, autour des licences de pêche dans les eaux britanniques. Dans ce contexte, le président français Emmanuel Macron doit rencontrer le Premier ministre britannique Boris Johnson en marge du G20 ce week-end à Rome, selon Downing Street.