
ALGÉRIE-MAROC – Alors que la tension reste vive, la frontière entre les deux voisins pourrait être rouverte, au moins temporairement. Ce sont les députés algériens de l’émigration, Abdelouahab Yagoubi de la zone de Paris et Tawik Khedim de la zone de Marseille et Brahim Dekhinet de la zone de Washington, qui, selon le site marocain Bladi, ont sollicité les autorités algériennes afin qu’elles décrètent une ouverture dérogatoire des frontières aériennes comme terrestres, en vue d’accueillir les ressortissants algériens, dans des « conditions dignes ». Depuis l’interdiction faite par Alger aux avions marocains, civils comme militaires, de survoler l’espace aérien algérien, les appareils de la Royal Air Maroc et d’Air Algérie n’ont effectué aucune desserte entre le Maroc et l’Algérie. Ce qui a pour conséquence de faire transiter par la Tunisie les Algériens se trouvant au Maroc. La frontière est fermée à tout passage depuis 1994. La situation s’est compliquée le 22 septembre dernier, lorsqu’Alger a interdit son espace aérien aux avions du Maroc.
MAROC – Evincé du pouvoir par les urnes, le principal parti islamiste marocain s’est choisi samedi un nouveau chef, Abdelilah Benkirane, un de ses anciens leaders et figure populaire auprès des militants. Ce dernier, 67 ans, a été élu secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD), avec plus de 80% des voix, à l’issue d’un congrès extraordinaire réuni à Rabat, selon le site du PJD. Son élection triomphale, attendue, marque le grand retour sur la scène politique de l’ex-chef du gouvernement islamiste cinq ans après avoir été limogé par le roi Mohammed VI. Le PJD a subi une débâcle historique lors des élections législatives et locales du 8 septembre, qui a conduit à la démission collective de la direction du parti. M. Benkirane est vu comme un homme politique charismatique, à la forte présence médiatique, apprécié des militants islamistes mais accusé de « populisme » par ses détracteurs. Proche du mouvement des Frères musulmans, il a cofondé le PJD dans les années 1990. Il a été Premier ministre de 2011 à mars 2017, limogé par le roi car il n’arrivait pas à former une coalition majoritaire après les élections de 2016.
IRAK – Trois roquettes se sont abattues ce dimanche matin sur un quartier de Bagdad adjacent à l’ultra-sécurisée zone verte, qui abrite notamment l’ambassade américaine, sans faire de victimes, a-t-on appris auprès d’une source de sécurité. « Trois roquettes Katioucha sont tombées dans le quartier de Mansour à Bagdad », a indiqué cette source à l’AFP sous le couvert de l’anonymat. Cette attaque, la première du genre commise dans Bagdad depuis le mois de juillet, n’a pas été revendiquée. Elle survient en plein pendant le processus de recomptage des voix des élections législatives anticipées du 10 octobre. Hier samedi, deux peshmergas, les combattants du Kurdistan irakien, ont été tués lors d’une attaque attribuée au groupe Etat islamique dans le nord de l’Irak, une région dans laquelle les jihadistes sont toujours actifs, ont annoncé les autorités de la région autonome du Kurdistan. Cette attaque de samedi soir survient quatre jours après une offensive, également imputée à l’EI, qui a fait 15 morts dans un village de la province de Diyala, dans l’est de l’Irak.

IRAN – Le chef de la défense civile iranienne a accusé samedi Israël et les Etats-Unis d’être les coupables probables de la cyberattaque ayant perturbé la distribution d’essence en Iran, précisant toutefois que l’enquête technique n’était pas encore terminée. « Nous ne sommes pas encore en mesure de le démontrer techniquement, mais du point de vue des analyses, je crois que (l’attaque) a été commise par le régime sioniste, les Américains et leurs agents », a dit Gholamreza Djalali, chef de la défense civile en charge de la cybercriminalité à la télévision d’Etat. Par le passé, l’Iran s’est dit en état d’alerte maximum contre le risque de cyberattaques, précédemment imputées aux États-Unis et à Israël. Les États-Unis ainsi que d’autres puissances occidentales ont pour leur part accusé l’Iran de tenter de perturber et de pénétrer leurs réseaux. Près de la moitié des 4.300 stations-service iraniennes étaient à nouveau connectées et avaient repris les ventes de carburant, fortement subventionné, rapportait samedi l’agence de presse officielle IRNA. Vendredi, le groupe de hackers iranien Black Shadow a affirmé vendredi avoir piraté les serveurs de la société d’hébergement Internet israélienne Cyberserve, désactivant plusieurs sites Web et menaçant de divulguer des informations sur les utilisateurs.
SYRIE – Dans le nord-est du pays, les Forces démocratiques syriennes, groupe armé dirigé par les Kurdes et principal allié de la coalition internationale, relâchent d’anciens membres du groupe terroriste. En échange de compensations financières. Mediapart rapporte notamment le cas d’Abou Ayoub, ancien membre de Daech, détenu pendant deux ans et demi dans la prison Al-Senaa de Hassaké, au nord-est de la Syrie, qui a retrouvé la liberté après avoir payé 20 000 dollars. Contacté par courriel début septembre 2021 pour confirmer ces libérations d’anciens membres de Daech, le Commandement central des États-Unis, le CentCom, répond que la coalition internationale « ne contrôle ni n’exploite les centres de détention ou les camps de déplacés ». Ni confirmation, ni démenti. Le CentCom botte en touche et renvoie la balle aux FDS. Selon l’ONU, près de 11 000 anciens combattants de l’organisation terroriste, dont une majorité de Syriens et d’Irakiens, seraient toujours détenus dans les prisons du nord-est de la Syrie. Quand elles ne peuvent pas obtenir la libération officielle d’un de leurs détenus par les FDS, des familles syriennes sont contraintes de passer par des circuits parallèles -dont des surveillants de prison corrompus- pour avoir des nouvelles d’un mari, d’un fils, d’un cousin.
ISRAËL – Le ministre israélien de la Défense, Benny Gantz chercherait à concrétiser plusieurs mesures afin de renforcer l’économie de l’Autorité palestinienne dans les semaines à venir, rapporte Channel 12. Benny Gantz aurait notamment pour objectif d’approuver la construction de logements supplémentaires pour les Palestiniens qui vivent dans la zone C de Cisjordanie, en plus des 1.300 logements qui devraient être autorisés ce dimanche. Israël légaliserait également le statut de davantage de Palestiniens sans papiers, après que 4.000 ont été régularisés la semaine dernière, principalement en Cisjordanie. Ce mois-ci, Israël a annoncé qu’il délivrerait 9.000 permis de travail supplémentaires à des Palestiniens, selon le coordinateur des activités gouvernementales dans les territoires (COGAT). De nombreux Palestiniens de Cisjordanie employés dans l’industrie de la construction seront ainsi autorisés à travailler en Israël, conformément à la décision du gouvernement d’augmenter le quota de travailleurs palestiniens de 15.000. Le ministre devrait en discuter à Washington dans quelques semaines. Quelque 120.000 Palestiniens bénéficient à ce jour de permis de travail israéliens, dont 30.000 pour travailler dans des implantations juives de Cisjordanie.

ISRAËL-LIBAN – L’armée israélienne et les services du ministère de la Défense ont lancé ce dimanche un exercice qui se déroulera sur 5 jours, simulant une guerre à grande échelle avec le groupe terroriste libanais Hezbollah. L’exercice vise à déterminer dans quelle mesure les organisations d’intervention d’urgence- l’armée, la police, les pompiers et les services médicaux- sont préparées à une guerre et ont tiré les leçons du dernier cycle de violence en mai entre Israël et la bande de Gaza. « Nous testerons ce que nous avons appris et expérimenté à des niveaux que je n’avais pas anticipés en termes de front intérieur », a déclaré le général Itzik Bar, chef d’état-major du commandement du front intérieur de Tsahal. L’exercice simulera un conflit au Liban et en Syrie avec le Hezbollah, une armée qui dit posséder plus de 100.000 roquettes et missiles de différentes portées, ainsi qu’une quantité significative de missiles à guidage de précision. Certains responsables militaires ont estimé qu’il s’agissait de la deuxième menace la plus grave pour le pays, après le nucléaire iranien. L’exercice mettra en situation des attaques massives à la roquette sur Israël, sur la base de prévisions réelles du renseignement militaire, mais aussi des attaques aux armes chimiques, des frappes directes sur des installations de stockage de produits toxiques, des pannes de courant à l’échelle nationale et la saturation des hôpitaux.
INSOLITE – C’est arrivé il y a deux semaines dans le Colorado à un homme qui s’était égaré. Ne le voyant pas rentré alors qu’il aurait qu’il avait largement dépassé le temps pour sa randonnée, ses amis ont contacté les secours. Plusieurs équipes ont alors été déployées pour fouiller les zones particulièrement ardues, certaines passant une partie de la nuit à la recherche du disparu. En échec, les secours ont également tenté de le joindre sur son téléphone portable, mais là encore sans réussite. Puis à 9h30 du matin, soit plus de 24 heures après le départ du randonneur, ils ont appris que celui-ci était de retour dans l’établissement où il logeait après avoir erré puis retrouvé son chemin. Le randonneur avait bien reçu les appels des secouristes, mais il n’a pas répondu car le numéro affiché lui était inconnu… “Un point intéressant dans tout cela, c’est que la personne a ignoré de nombreux coups de téléphone de notre part parce qu’il ne reconnaissait pas le numéro”, déplore le service de secours sur Facebook. “Si vous réalisez que vous avez beaucoup trop marché par rapport à l’itinéraire prévu et que vous commencez à recevoir de nombreux coups de téléphone d’un numéro inconnu, s’il vous plaît décrochez. Ce pourrait être une équipe de secouriste qui veut juste s’assurer que tout va bien…”
ETHIOPIE – La bataille pour la ville de Dessie, au sud du Tigré, se poursuivait ce dimanche entre soldats éthiopiens et rebelles tigréens, selon des résidents interrogés par l’AFP, malgré les communiqués de victoire publiés la veille par les deux parties. Des coups de feu et des tirs d’artillerie ont été rapportés par des habitants qui ont reçu de soldats éthiopiens la consigne de rester terrés chez eux. Samedi, les rebelles du Front de libération du Peuple du Tigré (TPLF), qui affrontent depuis un an l’armée fédérale éthiopienne, ont affirmé avoir pris le contrôle de la localité stratégique de Dessie, en région Amhara, voisine du Tigré, ce qu’a démenti le gouvernement éthiopien. Selon des résidents, les soldats éthiopiens qui avaient quitté Dessie dans la nuit de vendredi à samedi, ont fait leur retour. Un communiqué des communications militaires éthiopiennes a indiqué ce dimanche que « les forces armées sur le front continueront de nettoyer le groupe de terroristes ». « Ils se battent pour éliminer la force d’invasion une bonne fois pour toutes », ajoute le communiqué de l’armée éthiopienne. La prise de cette ville qui reçoit, depuis des mois, des milliers de personnes déplacées à cause du conflit, serait un véritable camouflet pour le gouvernement d’Abiy Ahmed. Il confirmerait la puissance de feu des troupes tigréennes face à l’armée fédérale et constituerait un grand pas vers la marche du TPLF sur la capitale, Addis-Abeba.

AFGHANISTAN – Certains le disaient mort, caché au Pakistan, ou vivant en clandestinité dans sa province de Kandahar, dans le sud de l’Afghanistan : le mystérieux « leader suprême » des talibans, le mollah Hibatullah Akhundzada, est apparu pour la première fois officiellement en public depuis sa nomination en 2016, a annoncé ce dimanche le gouvernement taliban. « Le commandeur des croyants, le cheikh Hibatullah Akhundzada, a fait une apparition lors d’un grand rassemblement à la célèbre madrassa Hakimiya et a parlé pendant 10 minutes aux vaillants soldats et disciples », a annoncé ce dimanche dans un message le gouvernement taliban, enregistrement audio à l’appui. Selon une source locale, le mollah Hibatullah Akhundzada est arrivé dans cette école coranique de Kandahar avec un convoi de deux voitures sous très haute sécurité et aucune photographie n’a été autorisée. Dans l’enregistrement audio distribué, on entend de manière indistincte le mollah réciter prières et bénédictions. Il y prie notamment pour la mémoire des « martyrs » talibans et pour le succès des responsables de l’Emirat islamique, « mis à l’épreuve » dans leurs nouvelles responsabilités de dirigeants de l’Afghanistan depuis mi-août.
YEMEN – Au moins douze civils ont été tués samedi dans une explosion près de l’aéroport d’Aden, deuxième ville du Yémen en guerre et siège du gouvernement, a indiqué à l’AFP un responsable de sécurité qui n’a pas pu préciser l’origine de l’explosion. Un responsable de l’aéroport et deux agents de sécurité ont, eux, indiqué à Reuters qu’un véhicule transportant des produits pétroliers avait explosé près d’une porte de l’aéroport. La forte explosion a été entendue dans toute la ville, brisant les vitres d’habitations alentour. Ce n’est pas la première fois que le siège transitoire du gouvernement yéménite est frappé par un attentat. Le 10 octobre dernier, un attentat à la voiture piégée a fait six morts à Aden. L’attaque visait un convoi de responsables dont le gouverneur d’Aden et un ministre, sortis indemnes.
Samedi également, trois enfants ont été tués et trois autres blessés dans un tir d’obus sur Taëz, troisième ville du Yémen, a indiqué l’agence de presse officielle Saba, accusant les rebelles Houthis d’être responsables de l’attaque.
MALI – Sept soldats maliens ont été tués, samedi 30 octobre, dans deux attaques séparées, a annoncé l’armée. Cinq militaires circulant dans un véhicule ont tous été tués en début d’après-midi lorsque celui-ci a heurté une mine artisanale près de Ségou, à environ 200 km au nord-est de Bamako, explique l’armée dans un communiqué. En fin de matinée, deux militaires avaient péri dans une embuscade ayant fait également trois blessés près de Mourdiah, à environ 200 km au nord de la capitale, indique l’armée qui précise que le bilan de cette embuscade est provisoire.
Vendredi, des milliers de Maliens ont manifesté à Bamako contre l’ingérence étrangère, surtout française ont rapporté les médias locaux. Les manifestants scandaient des slogans hostiles à la France comme « Colonel Assimi Goïta, Choguel Kokalla, Colonel Modibo Koné sont une chance pour le Mali », « la France dégage », « l’armée française dégage », « A bas la France », « A bas RFI », « A bas les média français », « Vive la Russie ».
D’autre part, l’ex-otage française Sophie Pétronin serait activement recherchée. Pour une raison inconnue, les autorités du pays africain demanderaient à « toutes les unités de gendarmerie » de rechercher l’ancienne otage. Elle aurait été aperçue pour la dernière fois « vers Sikasso », située à près de 400 km au sud-est de Bamako, relate la presse locale. La gendarmerie malienne aurait ainsi pour ordre d’« appréhender et (de) conduire sous bonne escorte » la travailleuse humanitaire française à la « Direction générale de la gendarmerie nationale à Bamako ». Enlevée en décembre 2016 et libérée en octobre 2020, la sexagénaire, convertie à l’islam, n’avait pas caché qu’elle voulait retourner au Mali là où se trouve son organisation d’aide aux enfants.

PHILIPPINES – Un journaliste philippin a été abattu à son domicile, a annoncé ce dimanche la police de l’archipel, l’un des endroits les plus dangereux au monde pour les journalistes, où la plupart de leurs assassins restent impunis. Orlando Dinoy, reporter pour le site en ligne Newsline Philippines et présentateur sur Energy FM, a été tué de six balles par un homme armé qui a fait irruption dans son appartement à Bansalan, sur l’île de Mindanao, a déclaré le chef de la police locale, le major Peter Glenn Ipong. Le journaliste est mort immédiatement, a-t-il dit, ajoutant qu’une enquête avait été ouverte pour déterminer les motifs du meurtre. M. Dinoy est le 21e journaliste tué depuis l’arrivée au pouvoir du président Rodrigo Duterte en 2016, a indiqué l’Union nationale des journalistes des Philippines. Dans un rapport publié ce mois-ci, le Comité pour la protection des journalistes, basé à New York, a classé les Philippines à la septième place sur son indice mondial d’impunité, créé en 2008, avec 13 meurtres de journalistes non élucidés.
JAPON – Quelque 106 millions d’électeurs sont appelés à départager 1.051 candidats pour 465 sièges à la Chambre basse de la Diète. La pandémie et l’économie ont été les thèmes dominants d’une brève campagne électorale de 17 jours. Ces élections représentaient un test pour le Parti libéral-démocrate (PLD) dont l’image a été ternie par sa mauvaise gestion de la pandémie de coronavirus et pour Fumio Kishida, le Premier ministre qui a appelé à ces élections quelques jours après sa prise de fonctions. Le Parti libéral-démocrate (PLD) recule mais ne cède pas. Les élections législatives au Japon, dimanche 31 octobre, se sont achevées sur un léger affaissement de la formation au pouvoir, sans la priver de la majorité des 465 sièges de la chambre basse du Parlement. Avec son allié, le parti Komei, le PLD s’est assuré une « majorité stable » de plus de 270 sièges. La coalition n’a toutefois pas égalé les 305 élus dont elle disposait dans l’Assemblée sortante.
AFRIQUE DU SUD – A la veille des élections municipales qui doivent se tenir lundi 1er novembre dans le pays, de nombreux habitants de townships sont en colère contre l’ANC, qui, affirment-ils, les a laissés tomber. À la tête du pays depuis 1994, l’ANC (African National Congress) compte en effet de plus en plus de déçus. La faute aux scandales de corruption à répétition – l’affaire Jacob Zuma en est emblématique –, aux inégalités toujours criantes (selon une étude menée en août 2020 par le World Inequality Lab, elles n’ont pas diminué depuis l’apartheid), au chômage endémique (30 % des Sud-Africains sont sans emploi, un chiffre qui grimpe à plus de 60 % pour la jeunesse) et aux services publics délétères. Autant de déceptions, qui éloignent chaque année plus d’électeurs du parti de Nelson Mandela. Les Sud Africains souhaitent de changements, mais ces élections ne devraient pas en provoquer de majeurs. Le principal parti d’opposition, Democratic Alliance (DA), souffre de problèmes internes et de son image qu’il essaie sans succès de changer : celle d’un parti blanc. Lors des dernières élections municipales en 2016, l’ANC l’a emporté avec 54 % des voix, suivi par le DA (27 %), l’EFF (Economic Freedom Fighters) (8 %) et l’Inkhata Freedom Party (4 %). Les élections générales de 2019 ont quant à elles une fois de plus consacré l’ANC, avec 57 % des voix.

CHINE COVID – Pékin s’est insurgé ce dimanche contre une enquête des services de renseignement américains publiée vendredi sur les origines de la pandémie de Covid-19, la qualifiant de « politique et fausse », tout en exhortant Washington à « cesser d’attaquer » la Chine. La Chine avait déjà exprimé sa ferme opposition aux conclusions initiales publiées dans le rapport de synthèse fin août, ajoute le ministère dans un communiqué. Il a ajouté que le fait que les agences de renseignement aient été mises sur écoute dans le cadre des efforts de traçage de l’origine était une « preuve irréfutable » de la politisation, et a exhorté les États-Unis à « cesser d’attaquer et de salir la Chine ». Le document publié vendredi était une nouvelle version du rapport top secret remis fin août au président américain, qui avait donné 90 jours aux services de renseignement pour « redoubler d’efforts » afin d’expliquer l’origine de la pandémie. Il indique que sans nouvelles informations, les agences de renseignement ne seraient pas en mesure de juger si le virus est apparu par zootransmission ou par une fuite en laboratoire. Il ajoute que la coopération de la Chine sera probablement nécessaire pour parvenir à une évaluation concluante des origines du virus, tout en soulignant que Pékin continue à « entraver l’enquête mondiale ».
FRANCE – Le professeur Daniel Nizri, président de la Ligue nationale contre le cancer, a demandé ce dimanche 31 octobre aux pouvoirs publics de mettre en place « l’interdiction de fumer aux abords de tous les établissements scolaires français », alors que débute demain lundi le Mois sans tabac. Une mesure essentielle, selon lui, pour « donner une impulsion à la dénormalisation du tabac », qui tue chaque année 75 000 personnes. Le « Mois sans tabac », une opération de santé publique menée chaque novembre en France pour encourager les fumeurs à s’arrêter, offre aux fumeurs un accompagnement au sevrage jour après jour. L’opération rencontre de moins en moins de succès, alors que le tabac reste la première cause de mortalité évitable en tuant 75.000 personnes en France chaque année. L’an dernier, à peine plus de 125.000 personnes se sont inscrites en ligne pour le Mois sans tabac, contre plus de 200.000 l’année précédente. « L’aide d’un professionnel de santé augmente de 70% les chances de réussir son sevrage », explique l’agence sanitaire, rappelant que, comme les années précédentes, les fumeurs auront aussi accès à une ligne téléphonique gratuite d’aide, au 39 89. En 2020, plus de trois adultes de 18-75 ans sur dix déclaraient fumer au moins occasionnellement (31,8 %) et un quart quotidiennement (25,5 %), indiquait en mai dernier Santé publique France.