
ALGÉRIE- L’accalmie de la pandémie de covid-19 se maintient, avec un bilan quotidien autour de 100 cas positifs, mais les spécialistes redoutent une nouvelle vague plus meurtrière, en raison du faible taux de vaccination. Les chiffres officiels font état de 11 millions sur 20 millions de sujets ciblés qui sont totalement ou partiellement vaccinés contre le virus covid-19. Des chiffres qui ne rassurent pas les spécialistes qui appellent à intensifier la sensibilisation à la vaccination. « En cas de nouvelle vague, elle sera plus importante que les précédentes. D’autant qu’on a vu un relâchement total concernant les mesures de protection. Surtout, l’effort vaccinal n’a pas suivi et aujourd’hui avec 5 millions d’Algériens totalement vaccinés et 6 millions mono-vaccinés (une dose), nous sommes loin d’avoir une immunité de groupe censée nous protéger », a déclaré Le Pr Mostefa Khiati à TSA. « Nous avons aujourd’hui 12 à 13 millions de personnes qui pourraient être exposées et donc payer un lourd tribut à la prochaine vague. Je pense qu’on a encore quelques semaines pour peut-être rattraper et inverser la situation s’il y a une campagne de sensibilisation intensive », estime-t-il.
MAROC – Un rapport sur les établissements et les entreprises publics révèle qu’à fin 2020, les dettes de la Société Nationale des Autoroutes du Maroc ont dépassé 40 milliards de DH, avec des investissements chiffrés à seulement 921 millions de DH. Un taux d’endettement de 65 %, qui confirme l’appel à l’aide lancé à l’état par la société en 2020, en déclarant que la dette enregistrée en pleine crise sociale pesait lourdement sur sa trésorerie.
Au cours des six premiers mois de 2021, les investissements réalisés par le gestionnaire des autoroutes marocaines sont de 400 millions de DH, soit un taux de réalisation de 29 %. Elle prévoit aller jusqu’à un milliard de DH à la fin de l’année. À fin juin 2021, le chiffre d’affaires avait connu une progression de 35 % par rapport à l’année dernière. Selon ADM, il pourrait augmenter de 55 % et atteindre 3,1 milliards de DH, si le trafic routier continue son développement au même rythme. Les syndicats accusent la direction d’avoir orchestré « la dilapidation de deniers publics, l’ambiguïté, l’improvisation qui marque la gestion et la mise en œuvre de la stratégie de l’entreprise ».
LIBYE – Le Conseil président libyen a suspendu samedi de ses fonctions la ministre des Affaires étrangères Najla Mangoush pour « violations administratives » et lui a interdit tout voyage, a annoncé sa porte-parole, Najwa Wahiba. Najla Mangoush aurait pris des décisions de politique étrangère sans en référer au Conseil présidentiel. Cette suspension intervient alors qu’une Conférence internationale pour la Libye est prévue le 12 novembre à Paris. Cette conférence doit préparer l’élection présidentielle du 24 décembre, qui devrait être suivie un mois plus tard d’élections législatives.
D’autre part, les dépouilles des quatre travailleurs tunisiens qui ont trouvé la mort dans l’accident survenu, vendredi dernier, sur la plateforme offshore al-Bouri en Libye seront rapatriées ce soir ou lundi.

IRAK – Le Premier ministre irakien Moustafa al-Kazimi est sorti indemne d’une « tentative d’assassinat ratée » dans la nuit de samedi à dimanche au moyen d’un drone piégé qui a visé sa résidence à Bagdad, une nouvelle escalade dans la crise que traverse l’Irak. Deux sources sécuritaires ont fait état de « trois drones » lancés depuis un secteur situé à un peu plus d’un kilomètre à vol d’oiseau de la résidence. « Deux drones ont été abattus » par la garde rapprochée de Moustafa al-Kazimi et le troisième a pu faire exploser sa charge. Deux gardes du corps ont été blessés. Les Etats-Unis ont aussitôt condamné un « acte apparent de terrorisme » et le président irakien Barham Saleh a évoqué une « tentative de renversement de l’ordre constitutionnel ». Cette attaque, qui n’a pas été revendiquée dans l’immédiat, est la première à viser la résidence de M. Kazimi, au pouvoir depuis mai 2020. Elle survient au moment où les partis mènent des tractations en vue de former des coalitions parlementaires sur la base des résultats préliminaires des législatives du 10 octobre. L’Alliance de la conquête, vitrine politique du Hachd al-Chaabi, une influente coalition d’anciens paramilitaires pro-Iran, a vu son nombre de sièges fondre à l’issue du vote et dénonce une « fraude » électorale. Certains partisans du Hachd accusent M. Kazimi d’être « complice » de cette « escroquerie ». Sur Twitter, Moustafa al-Kazimi a appelé au « calme et à la retenue de la part de tous pour le bien de l’Irak ».
IRAN-IRAK – L’Iran a condamné ce dimanche l’attaque contre le Premier ministre irakien Moustafa al-Kazimi à Bagdad et appelé à la « vigilance pour déjouer les complots visant la sécurité ». « De tels incidents sont dans l’intérêt de ceux qui ont violé la stabilité, la sécurité, l’indépendance et l’intégrité territoriale de l’Irak au cours des 18 dernières années », a affirmé dans un communiqué le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Saïd Khatibzadeh, dans une allusion claire aux États-Unis. « Ils ont cherché à atteindre leurs sinistres objectifs régionaux en créant des groupes terroristes qui cherchent à provoquer la sédition », a-t-il ajouté.
ISRAËL – L’armée israélienne a désigné officiellement six groupes de défense des droits des Palestiniens comme des « organisations non autorisées », l’équivalent juridique militaire des organisations terroristes, à la suite d’une décision similaire prise par le ministre de la Défense Benny Gantz le mois dernier, malgré les critiques internationales contre cette décision. Israël maintient que les six organisations palestiniennes – Al-Haq, Addameer, Defense for Children International-Palestine, le Bisan Center for Research and Development, l’Union des comités de femmes palestiniennes et l’Union des comités de travail agricole – servent de façade au groupe terroriste du Front populaire de libération de la Palestine, ce que les groupes ont nié à plusieurs reprises et qui a été mis en doute par leurs bailleurs de fonds européens et internationaux. Avec cette désignation officielle, l’armée a désormais le pouvoir, entre autres, de fermer les bureaux de ces organisation et d’arrêter leurs membres.

SOUDAN – Des militants pro-démocratie ont lancé ce dimanche au Soudan deux jours de désobéissance civile et de grèves pour protester contre le coup d’Etat militaire du 25 octobre, mais les coupures d’internet et des réseaux téléphoniques entravent le mouvement. Dans le nord de Khartoum, des forces de sécurité patrouillaient dimanche matin sur les principales artères de la capitale, équipées de matraques et de grenades lacrymogènes. La police a tiré des grenades lacrymogènes contre des dizaines d’enseignants qui avaient décidé d’organiser un sit-in devant la ministère de l’Education, selon le syndicat des enseignants. Cinq manifestants ont été arrêtés, a indiqué le syndicat. Dans les hôpitaux et structures médicales, des personnels s’étaient mis en grève, d’autres travaillaient. Beaucoup de gens ne sont pas au courant de l’appel à la désobéissance civile en raison de la coupure d’internet. Les militants qui réclament un retour au pouvoir civil appellent à de grands rassemblements le 13 novembre sous le mot d’ordre : « Pas de négociation, pas de partenariat, pas de compromis ».
ETHIOPIE – Des dizaines de milliers d’Ethiopiens ont manifesté dimanche à Addis-Abeba en soutien au gouvernement du Premier ministre Abiy Ahmed, alors que les combats se poursuivent entre l’armée et les rebelles tigréens qui menacent de marcher sur la capitale. Les manifestants scandaient des slogans hostiles aux Etats-Unis, pays qui a appelé à un cessez-le-feu en Ethiopie, à l’instar du Conseil de sécurité de l’Onu, de l’Union africaine, du Kenya et de l’Ouganda. Présente à ce rassemblement sur la célèbre place Meskel, la maire d’Addis Abeba, Adanech Abebe, a accusé « les ennemis » de l’Éthiopie de vouloir « terroriser notre population« . Les rebelles tigréens ont, de leur côté, balayé les craintes d’un « bain de sang » à Addis Abeba s’ils devaient entrer dans la capitale éthiopienne pour renverser le gouvernement d’Abiy Ahmed, estimant que la population ne leur est pas « farouchement opposée ». Le porte-parole du TPLF Getachew Reda, a souligné que prendre la capitale n’est pas « un objectif » : « Nous ne sommes pas particulièrement intéressés par Addis Abeba, nous voulons nous assurer qu’Abiy ne représente plus une menace pour notre peuple« . Mais si le Premier ministre ne part pas, « bien sûr » que les rebelles prendront la ville, a-t-il ajouté.
EMIRATS – Les non-musulmans seront autorisés à se marier, divorcer et obtenir la garde conjointe des enfants aux Emirats arabes unis en vertu du droit civil, selon un nouveau décret publié ce dimanche, a annoncé l’agence de presse d’Etat WAM. C’est une nouvelle étape pour cet Etat du golfe, où les lois liées au mariage et au divorce étaient jusqu’à présent fondées sur les principes de la charia, pour maintenir un avantage concurrentiel sur ses voisins en tant que plaque tournante commerciale régionale. Le décret émis par le Cheikh Khalifa ben Zayed Al Nahyane, émir d’Abou Dhabi et président des Émirats arabes unis, indique que la loi concerne le mariage civil, le divorce, la pension alimentaire, la garde conjointe des enfants, la preuve de paternité et l’héritage. Il vise à « améliorer la position et la compétitivité mondiale des Emirats en tant que l’une des destinations les plus attrayantes pour les talents et les compétences », a déclaré WAM. L’année dernière, les Émirats arabes unis ont dépénalisa les relations sexuelles avant le mariage, la consommation d’alcool, mais aussi annulé des dispositions de clémence dans les cas de crimes dits d’honneur.

CEDEAO – Un sommet extraordinaire de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) s’est ouvert, ce dimanche 7 novembre, à Accra, au Ghana. A l’ordre du jour, la situation politique en Guinée et au Mali, deux pays dirigés par des juntes militaires, suite à un coup d’Etat. Sur le Mali et la Guinée, l’idée qui se dégage d’ici est de parler d’une même voix. Le président du Ghana – président en exercice de la Cédéao – a dit, dans son bref discours d’ouverture de la rencontre, avant le huis clos, que la situation dans ces deux pays préoccupe. Dans les couloirs de la rencontre, il est clair qu’on ne veut pas donner l’impression de laisser les transitions politiques au Mali et en Guinée s’éterniser. « Il faut des élections », rappelle-t-on. Mais comment y parvenir ? Les discussions vont notamment tourner autour de la durée du pouvoir militaire et aussi des sanctions à prendre ou non et de leur nature…
CÔTE D’IVOIRE – Le gouvernement ivoirien a lancé il y a quelques mois une vaste opération anti-corruption dans la fonction publique. Si le volet concernant la délinquance en col blanc n’a pas connu de développement depuis la suspension de certains directeurs d’administration, celui concernant les « mange-mille » comme on les appelle, c’est-à-dire les policiers et gendarmes qui rackettent les automobilistes, avance. Les premiers cas sont jugés depuis vendredi 5 novembre par le tribunal militaire d’Abidjan. Une quarantaine de dossiers sont sur la table des magistrats du tribunal militaire chargé de juger les policiers et gendarmes indélicats. Cela représente au total une centaine de personnes. Première cible dans le viseur de l’ancien juge Epiphane Zoro Bi Ballo, ministre de la promotion de la bonne gouvernance, du renforcement des capacités et de la lutte contre la corruption : les contrôles routiers « payants » menés par les forces de l’ordre. rVendredi, deux cas de racket ont été jugés : une condamnation lourde à deux ans ferme pour l’un, une relaxe pour l’autre. Un démarrage assez lent mais qui devrait s’accélérer, espère le commissaire du gouvernement :« D’ici la fin de l’année, nous allons juger deux fois par semaine, à raison de sept à dix dossiers par jour, nous pouvons terminer ces 43 dossiers et passer à d’autres aussi nombreux et encore plus importants : des dossiers à propos de viols, d’assassinats, de meurtres, d’escroqueries etc. » Une étude de 2019 révélait que plus de la moitié des personnes interrogées admettait avoir versé un pot-de-vin à un agent de police au cours des douze derniers mois.
INSOLITE – En Nouvelle-Zélande, un couple a eu une drôle de surprise dans son jardin. Colin et Donna Craig-Brown étaient en train de désherber leur potager quand la fourche a heurté quelque chose. À leur grande surprise, les deux habitants ont rapidement découvert une énorme pomme de terre sous la surface du sol. Le tubercule n’étant pas très beau, le couple a dû gratter un peu et goûter cet étrange légume pour s’assurer qu’il s’agissait bien d’une pomme de terre. Ils ont ensuite apporté cette découverte insolite dans leur garage et l’ont pesée. Surprise : leur balance a affiché un poids de 7,8 kg. Il pourrait donc s’agir de la plus grosse pomme de terre jamais découverte. Le record de la plus grosse pomme de terre a été établi en 2011 en Grande-Bretagne, avec un tubercule de 4,98 kg. Le couple de Néo-Zélandais a donc contacté le Guinness Book pour tenter de faire homologuer « Doug », qui attend patiemment une réponse au congélateur. Cependant, Khalil Semkhat un agriculteur d’Arabie saoudite aurait ramassé en 2008 une pomme de terre des 11,2 kg qui figurerait dans le Guiness…

ITALIE – La justice italienne a porté un coup dur samedi 6 novembre à la ‘Ndrangheta, le groupe mafieux le plus puissant d’Italie, en condamnant 70 de ses membres et autres personnes ayant des liens avec elle, dans le cadre du plus grand procès de la mafia depuis la fin des années 1980. Le juge Claudio Paris a lu les verdicts rendus à l’encontre de 91 accusés dans l’immense salle d’audience de la ville de Lamezia Terme, en Calabre (sud), où a lieu depuis janvier un « maxi-procès », celui de centaines de membres présumés et collaborateurs du syndicat du crime organisé ‘Ndrangheta. 355 accusés doivent encore y être jugés, la procédure étant prévue pour deux ans ou plus. Les enquêtes ont pris plusieurs années et ont culminé avec des raids effectués en décembre 2019. Les 91 personnes qui viennent d’être jugées avaient opté pour un procès rapide, à huis clos, qui leur permettait, en cas de condamnation, de voir leur peine amputée d’un tiers. Des huit pour lesquels l’accusation avait requis 20 ans de prison, six ont reçu la totalité de cette peine, environ un tiers de ce groupe a été condamné à des peines de dix ans ou plus et 21 personnes ont été acquittées.
CHYPRE – La police chypriote a annoncé ce dimanche la comparution de six personnes devant la justice, à huis clos, à partir du 6 décembre. Les suspects resteront en garde à vue d’ici-là. L’affaire avait débuté avec l’arrestation fin septembre à Chypre d’un Azéri, présenté comme un tueur à gages par les médias locaux, en possession d’un pistolet silencieux dans sa voiture. D’autres arrestations avaient suivi les semaines suivantes. Israël avait alors accusé l’Iran d’être derrière des projets d’attaques « terroristes » contre certains de ses ressortissants à Chypre. Les six suspects sont accusés de complot pour meurtre, participation à une organisation criminelle, possession illégale d’armes à feu et de faux documents. Si la police ne les a pas identifiés, les médias locaux ont indiqué que quatre des suspects seraient des livreurs à domicile originaires du Pakistan et un Chypriote d’origine libanaise. Selon le quotidien Philenews, le projet d’attaque visait cinq « Israéliens ayant des activités commerciales à Chypre ».
POLOGNE – Des milliers de personnes ont manifesté samedi dans plusieurs villes de Pologne pour protester contre la nouvelle législation, très restrictive, en matière d’avortement à laquelle elles imputent le décès d’une femme enceinte de 30 ans, en septembre dernier. Un arrêt du Tribunal constitutionnel polonais, datant d’octobre 2020 et entré en vigueur en janvier 2021, interdit l’interruption volontaire de grossesse en cas de malformation grave du fœtus. Les manifestants estiment que ce texte a « tué » Izabela, qui s’est éteinte fin septembre dans un hôpital de Pszczyna, dans le sud du pays. Enceinte de 22 semaines, la jeune femme s’était rendue à l’hôpital après la rupture de la poche des eaux, a raconté sa famille. Des échographies avaient auparavant mis au jour des malformations du fœtus. Les médecins ont alors refusé de pratiquer une IVG. Ce n’est qu’à la mort du fœtus, constatée par échographie, qu’ils ont décidé de procéder à une césarienne. Selon l’avocate de la famille, Jolanta Budzowska, Izabela a succombé à un choc septique alors qu’on l’emmenait vers la salle d’opération. « Pas une de plus! », pouvait-on lire sur des pancartes brandies samedi par les manifestants.

CHINE – Au troisième trimestre, la croissance de la deuxième puissance économique mondiale s’est tassée à 4,9 % sur un an, et plusieurs indicateurs se sont détériorés en octobre, suggérant que le ralentissement devrait se poursuivre. « Le niveau d’activité n’avait pas été aussi faible depuis la fin des années 1990, alerte Nicholas Spiro, gérant associé du cabinet de conseil Lauressa Advisory, situé à Londres. C’est un choc pour l’économie mondiale, qui passe inaperçu à côté d’autres préoccupations du moment comme la pandémie de Covid-19 ou l’inflation. » Les premiers à souffrir du ralentissement chinois seront les pays asiatiques, parce que leurs chaînes d’approvisionnement sont étroitement imbriquées entre elles ou que le pays est devenu un débouché important de leurs exportations. Aucune région du monde ne serait toutefois épargnée. En Europe, c’est l’Allemagne, grande productrice de biens d’équipement et de machines, et, en Afrique, l’Ethiopie et l’Afrique du Sud qui souffriraient le plus d’une baisse de régime de la Chine.
ETATS-UNIS – C’est un revers important dans la stratégie de Joe Biden qui entend vacciner tambour battant les Etats-Unis. Une cour d’appel fédérale américaine a suspendu samedi l ‘obligation vaccinale pour les employés des entreprises de plus de 100 salariés . La mesure vise à obliger des dizaines de millions de salariés à être vaccinés contre le Covid-19 d’ici le 4 janvier, sous peine de devoir se soumettre à des tests très réguliers. Annoncée mi-septembre, elle a été adoptée cette semaine par l’exécutif. Mais elle a été immédiatement contestée en urgence devant la justice notamment par l’Etat du Texas, contrôlé par les républicains opposés à toute obligation vaccinale. Dans sa décision, la cour d’appel fédérale compétente pour ce grand Etat du Sud estime que les plaignants ont « donné des arguments laissant croire qu’il y a de sérieux problèmes constitutionnels et procéduraux » avec le texte gouvernemental. Ce dernier est donc « suspendu » dans l’attente d’un examen par la juridiction sur le fond.
Par ailleurs, le président américain s’est dit favorable samedi à des compensations financières pour les familles de migrants ayant « perdu » leurs enfants en raison de la politique migratoire de « tolérance zéro » mise en place par son prédécesseur Donald Trump. Le Wall Street Journal vit écrit début octobre que l’administration était en train de négocier avec des familles de migrants ayant porté plainte des accords financiers allant jusqu’à 450 000 dollars par personne. Au total près de 4 000 enfants migrants avaient été séparés de leurs familles. Plus de 2 000 n’avaient toujours pas retrouvé leurs proches début juin 2021.
MEXIQUE – Un terrible et gigantesque accident de la route a endeuillé samedi le Mexique. Le drame a eu lieu sur une autoroute du centre du pays. Il a fait au moins 19 morts et 3 blessés, selon les autorités. L’accident s’est produit à un poste de péage à hauteur de la ville de Chalco, sur l’autoroute qui relie Mexico à Puebla, à 110 km au sud de la capitale. Un camion sans freins a percuté une file de six véhicules, dont plusieurs ont pris feu. Parmi les personnes décédées figure le chauffeur du camion, a indiqué Capufe, l’organisme public qui gère le système autoroutier fédéral mexicain.

BRESIL – Vingt-et-un scientifiques auxquels a été décernée l’une des plus hautes distinctions du pays ont refusé de se voir remettre leurs médailles samedi après que le président Jair Bolsonaro a retiré de la liste des récipiendaires deux de leurs collègues dont les travaux déplaisent apparemment au gouvernement. Le président d’extrême droite a désigné 25 personnes pour se voir attribuer l’Ordre national du mérite scientifique que le Brésil a créé en 1992 afin de récompenser les auteurs des plus importantes contributions à la science et à la technologie. Toutefois, deux jours plus tard, il a retiré deux éminents scientifiques de cette liste. L’un d’eux est Marcus Lacerda, qui a réalisé l’une des premières études sur l’inefficacité contre le Covid-19 de la chloroquine, pourtant longtemps préconisée par M. Bolsonaro pour lutter contre la pandémie. L’autre est Adele Benzaken, qui a été renvoyée de la tête du département chargé du VIH/Sida du ministère brésilien de la Santé lorsque Jair Bolsonaro est devenu président en 2019. « Persécution » « C’est une nouvelle démonstration claire de la persécution des scientifiques », ont écrit dans une lettre ouverte les 21 protestataires, qui ont en outre dénoncé « une stratégie d’attaque systématique de la science et la technologie » de la part de l’actuel gouvernement brésilien.
AFGHANISTAN – Un porte-parole taliban a confirmé, samedi 6 novembre, le meurtre de quatre femmes dont les cadavres ont été retrouvés à Mazar-i-Sharif (Nord) alors que plusieurs assassinats d’activistes ont été rapportés récemment. Une militante féministe de Mazar-i-Sharif contactée par l’AFP a dit connaître l’une des victimes, Frozan Sanfi, « une activiste pour les droits des femmes très connue dans la ville ». Qari Sayed Khosti, porte-parole du ministère de l’Intérieur, a déclaré dans une vidéo que deux suspects avaient été arrêtés après la découverte des quatre corps dans une maison. « Les hommes arrêtés ont avoué lors de l’interrogatoire avoir invité ces femmes dans la maison. Une enquête est en cours et l’affaire est dans les mains du tribunal », a-t-il précisé, sans identifier les victimes. L’activiste contactée par l’AFP dit avoir entendu que les victimes pensaient être en contact avec une personne qui les aiderait à quitter le pays, puis sont montées dans une voiture censée les emmener à l’aéroport, avant que leurs corps ne soient retrouvés deux jours plus tard. La militante dit en effet avoir reçu un appel similaire il y a trois semaines. « L’homme savait tout sur moi, m’a demandé d’envoyer mes documents et de remplir un questionnaire, prétendant être un responsable de mon bureau chargé d’envoyer mes informations aux États-Unis pour mon évacuation », raconte l’activiste, qui, méfiante, a refusé l’aide de cet interlocuteur.
MIGRANTS – L’Italie a autorisé ce samedi un navire humanitaire transportant quelque 800 migrants secourus en mer, dont des centaines de mineurs et cinq femmes enceintes, à accoster à Trapani, en Sicile, a annoncé à l’AFP l’ONG allemande Sea Eye. Cette autorisation de débarquer survient quelques heures seulement après qu’une organisation humanitaire a livré sur le bateau des fournitures de secours en urgence, notamment de la nourriture et des couvertures. Le navire Sea Eye 4 avait déjà porté secours à près de 400 personnes en détresse en mer mercredi, lorsqu’il a porté assistance à 400 autres sur une embarcation en bois qui menaçait de sombrer, jeudi. Il y a plus de 200 mineurs dont « plusieurs enfants de moins de 10 ans », et 5 femmes enceintes à bord du Sea Eye 4, a indiqué l’ONG dans un communiqué. L’Ocean Viking, un navire géré cette fois par SOS Méditerranée, est lui aussi à la recherche d’un port pour accoster avec les 314 personnes qu’il a secourues, ce qui porte à plus de 1100 le nombre de migrants devant débarquer en Italie. COP26 – La première semaine de la COP26 a enregistré des engagements sur la déforestation, la sortie du charbon ou la levée de milliards de dollars pour des investissements verts, largement promus par la présidence britannique de la conférence mondiale sur le climat. Mais selon les observateurs il y a un gouffre entre ces proclamations et les réductions d’émissions à atteindre pour tenir les objectifs de l’accord de Paris : maintenir la hausse des températures par rapport à l’ère préindustrielle sous la barre de +2°C, si possible 1,5°C. Des accords sont moins spectaculaires qu’annoncés comme celui sur la sortie du charbon en 2030 ou en 2040 qui n’a pas été signé par les poids lourds du secteur, les Etats-Unis, la Russie, l’Australie, l’Inde ou la Chine. « Ce n’est plus une conférence pour le climat, il s’agit désormais du festival mondial de ‘greenwashing’. C’est une célébration de deux semaines de business et de ‘blabla' », a déclaré la militante Greta Thunberg. La COP26 se termine le 12 novembre.