
ALGERIE-ITALIE – LE président Sergio Mattarella vient de passer deux jours en Algérie. La visite était prévue avant les tensions avec Paris, mais on se demande si Abdelmajid Tebboune n’a pas l’intention de privilégier d’autres partenaires que le français tant qu’il n’aura pas obtenu les excuses qu’il réclame. Possible, mais Rome ne cache pas non plus sa volonté d’élargir les relations avec Alger : l’Algérie est un partenaire stratégique et nous voulons renforcer nos relations a dit le président italien. L’Italie, premier pays importateur de produits algériens et quatrième fournisseur, veut augmenter ses investissements sur place et contribuer à la réindustrialisation et à la diversification de l’économie. Trois accords ont été signés.
ALGERIE – Le site algerie-dz.com rapporte que le Premier ministre Aimene Benabderrahmane souhaite voir sa diaspora contribuer davantage à sa sortie de crise en transférant plus de fonds, à l’instar des migrants marocains, égyptiens et tunisiens. Mais le site explique que le chiffre avancé de 1,7 milliard de dollars ne correspond pas vraiment à la réalité. Et il explique : le gap entre le taux de change officiel et celui du marché parallèle est tel que les Algériens de la diaspora préfèrent ne pas recourir aux services offerts par les banques classiques et les réseaux de transfert d’argent. Ils apportent leurs devises dans leurs valises ou via d’autres canaux pour les échanger au niveau du marché parallèle, Si actuellement 1 euro s’échange contre 159 dinars au niveau des cotations officielles de la Banque d’Algérie, sur le marché parallèle 1 euro s’échange contre 218 dinars. Le site note qu’au Maroc comme en Tunisie, le marché parallèle est quasi inexistant.
ALGERIE-MAURITANIE – Les deux pays ont convenu de créer une zone de libre-échange dans la région frontalière. L’annonce a été faite, ce mardi 9 novembre, par le ministre algérien de l’Intérieur, Kamel Beldjoud, à l’issue des travaux de la 1ère session du Comité bilatéral frontalier algéro-mauritanien.
« Il a été décidé de la création de la zone de libre-échange entre les deux pays au niveau de la région frontalière, de l’organisation permanente des foires économiques et commerciales à Nouakchott et de l’encouragement des opérateurs économiques des deux pays à vendre leurs produits dans les marchés algérien et mauritanien », a-t-il indiqué. Le ministre algérien a fait savoir, par la même occasion, que les experts des deux pays ont recommandé « d’examiner les opportunités de coopération et de partenariat dans les domaines de prospection, d’exploration et de production des hydrocarbures à travers l’exploitation des potentialités d’investissement disponibles et de réactiver la convention relative à la pêche par l’exploitation des autorisations accordées à ce sujet dans les eaux territoriales mauritaniennes ».
ALGERIE-MAROC – Le journal espagnol La Razón indique que l’Algérie a livré au Front Polisario du matériel militaire, notamment des véhicules tout-terrain, « indispensables pour la guerre dans le désert ». Toujours selon le média, cette livraison algérienne de matériel militaire aux éléments du Polisario est intervenue après la nomination, comme nouveau chef de l’état-major de l’armée sahraouie, de Mohamed Wali Akeik, « un homme de confiance absolue de Brahim Ghali ». Le journal espagnol va plus loin, précisant qu’«il s’agirait d’une réaction du régime algérien à la mort de trois de ses citoyens, des chauffeurs routiers, qu’il attribue à une action militaire du Maroc». Et La Razon, de pointer : « l’Algérie utilise le Polisario pour concrétiser les représailles qu’elle a annoncées dans son communiqué après la mort des chauffeurs ».

ALGERIE-FRANCE – Plusieurs journaux, dont L’Opinion, affirment que le président Macron a tenté de joindre lundi soir son homologue algérien, notamment pour le convaincre de venir à Paris pour la Conférence sur la Libye, ce vendredi… mais il n’a pas trouvé son interlocuteur au bout du fil. Un courrier en ce sens avait été précédemment envoyé à Alger par les canaux diplomatiques. Un conseiller de l’Élysée venait d’assurer que le président Macron “regrette les polémiques et les malentendus engendrés par les propos rapportés”. Et qu’il “a le plus grand respect pour la nation algérienne, pour son histoire et pour la souveraineté de l’Algérie”. Qui représentera l’Algérie vendredi à Paris ? On ne peut imaginer que l’Algérie soit absente.
SAHARA – Le Maroc est déterminé à « tourner définitivement la page » du conflit mais sans renoncer à ses « droits légitimes » sur ce territoire disputé avec les indépendantistes sahraouis soutenus par l’Algérie, a affirmé, mardi 9 novembre, son ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita. « Le Maroc demeure engagé de manière constructive à trouver une solution à ce conflit régional artificiel, issu de l’opposition d’un État voisin (l’Algérie) à ses droits légitimes à l’achèvement de son intégrité territoriale », a-t-il déclaré devant les sénateurs à Rabat. Mais « le Maroc ne négocie pas la ‘marocanité’ du Sahara [occidental] ni ses droits », a-t-il insisté, en pleine crise diplomatique avec le voisin algérien sur la question de l’ex-colonie espagnole.
LIBYE-TUNISIE-MIGRANTS – Les experts des droits de l’homme de l’ONU ont condamné ce mercredi 10 novembre la récente expulsion collective de migrants et de demandeurs d’asile par la Tunisie, dénonçant les allégations qu’ils auraient été soumis à un racisme brutal et expulsés arbitrairement vers des conditions dangereuses en Libye. Des dizaines de migrants originaires d’Afrique subsaharienne se trouvent toujours dans une situation précaire près de la frontière entre la Tunisie et la Libye, où ils n’ont pas accès ni à un abri, ni à la nourriture, ni à l’eau et ni à des soins médicaux et où ils sont confrontés à des menaces extrêmes de torture, d’enlèvement et de violence sexiste et sexuelle. L’expulsion par la Tunisie de ces migrants et demandeurs d’asile, ainsi que son refus persistant de les laisser revenir sur son territoire, peuvent constituer une violation à ses obligations, en vertu du droit international, ont déclaré les experts. Ils ont rappelé à la Tunisie ses obligations en matière de non-refoulement, qui imposent aux États de ne pas renvoyer des personnes vers des pays où elles risquent d’être soumises à la torture, à des mauvais traitements, à une détention arbitraire ou à d’autres atteintes irréparables.
SYRIE – Le chef de la diplomatie des Emirats arabes unis Abdallah ben Zayed Al-Nahyane a rencontré mardi 9 novembre le président syrien Bachar al-Assad lors d’une visite officielle à Damas, la première du genre depuis le début de la guerre en 2011, selon des médias officiels. Les Emirats, comme les cinq autres membres du Conseil de coopération du Golfe, avaient rompu en février 2012 leurs relations diplomatiques avec la Syrie au moment où la répression sanglante de manifestations prodémocratie se transformait en guerre complexe et dévastatrice. M. Assad et le ministre émirati ont discuté « des relations entre les deux pays frères et des moyens de les développer dans tous les domaines », a rapporté l’agence de presse Sana. Le président syrien a salué « les positions objectives et correctes des Emirats qui se sont toujours tenus aux côtés du peuple syrien », d’après l’agence. Les Etats-Unis ont exprimé leur « préoccupation » face à cette visite, déplorant tout effort visant à « réhabiliter » le président syrien, considéré par Washington comme « un dictateur brutal ».
D’autre part, le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Choukri considère que la Syrie peut retrouver son statut au sein de la Ligue arabe et normaliser totalement ses relations si elle est en mesure de jouer son « rôle traditionnel » de soutien à la sécurité régionale arabe.

IRAN – Les Gardiens de la Révolution iraniens ont annoncé ce mercredi la libération d’un pétrolier battant pavillon vietnamien qu’ils avaient récemment saisi. «Le pétrolier Sothys saisi a été libéré par décision de justice après qu’il a été vidé à Bandar Abbas du pétrole appartenant à la République islamique d’Iran», affirme Sepah News, le site officiel des Gardiens de la Révolution. Leur chef, le général Hossein Salami a de son côté salué « la détermination, l’intelligence et le courage des enfants de l’Iran qui ont fait subir une défaite aux Américains ». La 5e flotte de la marine américaine basée au Moyen-Orient a refusé tout commentaire. Mercredi dernier, l’Iran avait affirmé avoir déjoué une tentative américaine de « voler » son pétrole en mer d’Oman en s’emparant d’un tanker transportant du pétrole iranien. Le Pentagone avait vivement démenti.
Par ailleurs, l’Iran fit face à l’afflux de 4 à 5 000 réfugiés afghans par jour ce qui a considérablement accru les besoins humanitaires dans ce pays, a affirmé ce mercredi l’ONG Norwegian Refugee Council (NRC) qui lance un appel à l’augmentation de l’aide financière. Depuis la prise de pouvoir en août par les talibans, 300.000 Afghans sont arrivés en Iran.
SOUDAN – Un tribunal a ordonné, mardi 9 novembre, le rétablissement immédiat de l’Internet dans le pays, mais ce matin
Internet était toujours inaccessible. Au lendemain de son coup de force, le général Burhane avait accusé les médias en ligne de promouvoir la « sédition ». Il avait ensuite promis un retour « progressif » de l’Internet.
D’autre part, des proches de détenus expriment leur inquiétude car ils n’ont aucune nouvelle. » Le sort des personnes détenues est inconnu et les avocats travaillent actuellement sur ce sujet, mais jusqu’à présent, il n’y a personne qui aide à savoir ce qui arrive aux détenues, ou même leur emplacement et leur traitement. Il n’y a aucune information.« , explique El Tahir Maki Idris, avocat des militants détenus.
ETHIOPIE – Mardi 9 novembre, l’ONU a appris que 22 de ses employés locaux ainsi que leurs familles étaient détenus dans différents commissariats de la capitale éthiopienne. 6 ont été libérés mardi soir. Ce coup de filet inédit intervient alors que d’intenses efforts diplomatiques ont lieu à Addis-Abeba pour tenter d’arracher un cessez-le-feu et mettre un terme à la guerre qui oppose le gouvernement du premier ministre, Abiy Ahmed, aux rebelles des Forces de défense tigréennes (TDF) depuis un an. L’institution new-yorkaise n’a reçu aucune explication de l’Ethiopie à propos de ces arrestations. D’après le porte-parole gouvernemental éthiopien, Legesse Tulu, ils ont été appréhendés par la police « à cause de leurs méfaits et de leur participation à des actes de terreur ». Ils seraient tous tigréens.
L’ONU a affirmé ce mercredi que l’Ethiopie retenait 72 chauffeurs du Programme alimentaire mondial (PAM) dans une ville du nord du pays située sur la seule route permettant l’acheminement d’aide humanitaire au Tigré, région ravagée par la guerre et la famine.

GUINEE – Le sommet de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) sur les crises guinéenne et malienne, a nommé un envoyé spécial de la Commission en Guinée, Mohamed Ibn Chambas, diplomate ghanéen, pour être l’interface entre l’organisation sous-régionale et la Guinée. Mais à Conakry, les autorités refusent et le colonel Mamadi Doumbouya, l’homme fort de Conakry, a écrit au chef de l’État ghanéen, président en exercice de la Cédéao. Dans ce courrier, il écrit : « J’ai particulièrement noté la reconnaissance par le sommet des avancées enregistrées dans le déroulement du processus de transition en Guinée. Je tiens à vous réitérer mon engagement à tout mettre en œuvre pour poursuivre ce processus de manière inclusive et concertée, conformément aux dispositions de la charte de la transition, qui sert de Constitution provisoire. » Il assure la Cédéao de sa disponibilité à entretenir le dialogue , mais estime « la nomination d’un envoyé spécial ne nous paraît ni opportun, ni urgent dans la mesure où aucune crise de nature à compromettre le cours normal de la transition n’est observée ». Il accepte cependant des missions ponctuelles.
MALI – L’Union européenne a apporté, son soutien à la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) dans son bras de fer avec les membres de la junte au pouvoir au Mali . Elle a agité aussi la menace de sanctions à leur encontre. « Des discussions sont engagées entre les États membres de l’UE pour envisager des sanctions ciblées contre ceux qui empêchent le bon déroulement de la transition au Mali », a indiqué un porte-parole de l’UE.
INSOLITE – Un Australien de 60 ans était parti, la semaine dernière, pêcher en rivière. Pour s’installer, il avait dû dégager un taureau de la place où il souhaitait s’installer. Il n’était pas le seul à avoir vu l’animal, un crocodile le lorgnait aussi, qui a vite attaqué. Les autorités locales racontent : « Il a décrit avoir vu le crocodile quelques secondes avant qu’il ne se jette sur lui, le renversant alors qu’il était sur le point de lancer sa canne à pêche ». Il s’est agrippé à la branche d’un palétuvier dans une tentative désespérée de rester hors de la rivière alors que les mâchoires du crocodile s’enroulaient autour de ses bottes. Mais il a rapidement perdu la lutte et a été entraîné dans la rivière. C‘est alors qu’il a eu un réflexe salvateur : en entrant dans l’eau, il a réussi à attraper son couteau et a poignardé le crocodile à la tête jusqu’à ce qu’il le lâche. Le pêcheur s’est lors rendu à l’hôpital où il est dans un état stable. Il semble que le crocodile de quatre mètres cinquante de long visait le taureau…

TURQUIE – Les images qui circulent sur les réseaux sociaux sont impressionnantes. Un immeuble de deux étages s’est effondré mardi dans une rue animée de Malatya, dans l’est de la Turquie ne faisant aucune victime. « J’ai d’abord entendu un craquement, puis le bâtiment s’est effondré, a raconté un témoin oculaire à la chaîne de télévision Habertürk. Un nuage de poussière est apparu ». Parmi la vingtaine de survivants de l’incident, 13 ont été extraits directement des décombres. D’après le gouverneur de Malatya, Aydın Baruş elles ne présentaient que des blessures légères. Cinq d’entre eux étaient encore hospitalisés mardi soir, les autres ayant été autorisés à rentrer chez eux. Les opérations de sauvetage, qui ont pris fin dans la nuit, ont mobilisé pas moins de 470 personnels de l’Autorité de gestion des catastrophes et des urgences (AFAD), des pompiers ou encore d’ONG, l’histoire relève du miracle. Quatre personnes – le propriétaire de l’immeuble et trois personnes ayant effectué des travaux – ont été placées en garde à vue.
LONDRES-ISRAËL – L’ambassadrice israélienne au Royaume-Uni, Tzipi Hotovely, a été évacuée de la School of Economics de Londres, entourée de nombreux gardiens de sécurité, dans la soirée de mardi. Elle donnait une conférence dans cet établissement d’enseignement supérieur et un rassemblement de manifestants pro-Palestiniens avait été organisé pour dénoncer sa présence. Une vidéo de la scène montre des gardes de sécurité en train de pousser Hotovely, un bouquet de fleurs à la main, dans une voiture, tandis que d’autres tentent de traverser un groupe d’activistes scandant : « Vous n’avez pas honte ? ». L’ambassadrice avait été invitée par le syndicat des étudiants de l’université pour prendre part à un débat. Cette initiative avait entraîné une forte opposition de la part des activistes et autres groupes pro-Palestiniens sur le campus qui avaient dénoncé une « tribune offerte au racisme ».
YEMEN – Une journaliste yéménite a été tuée tandis que son mari a été grièvement blessé, mardi, dans une explosion visant leur voiture à Aden. Enceinte, la journaliste était conduite à l’hôpital pour accoucher. L’attentat n’ pas té revendiqué et ls autorités d’Aden n’ont fait aucun commentaire. Les médias et les organisations de défense des droits humains à l’intérieur et à l’extérieur du Yémen affirment que les journalistes sont victimes de multiples violations et crimes de la part de toutes les parties au conflit. Comme presque chaque jour, la coalition militaire emmenée par l’Arabie saoudite a annoncé ds succès autour de Marib : 110 rebelles Houthis tués mardi. Ces derniers affirment tout de même avancer vers la capitale provinciale éponyme.

CAPITOLE – Alors que le rôle d’une cellule de crise constituée de conseillers de Donald Trump est au cœur de l’enquête sur l’assaut du Capitole le 6 janvier, un tribunal a autorisé mardi la transmission à la commission d’enquête parlementaire de documents que l’ancien président souhaitait garder secrets. Plus de 770 pages de documents vont ainsi être dévoilés, y compris des dossiers de ses anciens conseillers, un projet de discours et le compte rendu des appels téléphoniques de Donald Trump. L’ancien président souhaitait notamment empêcher la diffusion à la commission d’enquête de la Chambre des représentants, contrôlée par les démocrates, de centaines de documents incluant les listes de personnes lui ayant rendu visite ou l’ayant appelé le jour de l’attaque du Capitole.
ETATS-UNIS-FRANCE – Pour son deuxième jour à Paris, la vice-présidente américaine, Kamala Harris, a rencontré ce mercredi 10 novembre en fin d’après-midi le président français Emmanuel Macron. Jeudi 11 novembre, elle participera aux côtés du président aux commémorations de l’Armistice à l’Arc de Triomphe et visitera le cimetière américain de Suresnes. Elle prononcera ensuite un discours au Forum de Paris sur la Paix, créé en 2018 par Emmanuel Macron où elle sera l’hôte d’honneur. Enfin, avant de reprendre l’avion pour Washington, elle assistera vendredi 12 novembre, à la Conférence internationale de Paris sur la Libye et la préparation des élections. Si la réconciliation franco-américaine est à l’ordre du jour, il s’agit aussi pour la vice-présidente, qui peut remplacer à tout moment Joe Biden, d’acquérir une dimension internationale et de remonter dans les sondages aux yeux de ses compatriotes.
BELARUS-POLOGNE – La situation à la frontière entre le Bélarus et la Pologne est intolérable » a déclaré la Haute commissaire de l’Onu aux droits de l’homme Michelle Bachelet, « consternée qu’un grand nombre de migrants et de réfugiés continuent d’être laissés dans une situation désespérée, dans des températures proches du gel, à la frontière entre le Bélarus et la Pologne ». Elle souligne que les États ont l’obligation de protéger le droit à la vie et les exhorte à résoudre la situation. Cet appel intervient alors que la Pologne a annoncé mercredi avoir lancé un coup de filet contre des migrants massés à la frontière avec le Bélarus, en interpellant plus d’une cinquantaine d’entre eux, alors que les tentatives de traversée augmentent, et a accusé Minsk et Moscou d’organiser une crise aux portes de l’Europe. Le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki, qui parle de « terrorisme d’Etat » a réclamé ce mercredi la tenue rapide d’un sommet des chefs d’État et de gouvernement – au moins par visioconférence – sur la question . La chancelière allemande Angela Merkel a téléphoné au président russe pour lui demander d’agir contre l’ « l’instrumentalisation » des migrants par le régime biélorusse. Moscou est d’accord avec Minsk pour accuser l’Occident d’orchestrer la crise migratoire. Les deux pays ont dit ce mercredi avoir renforcé «efficacement leur collaboration pour contrer une campagne contre le Bélarus déclenchée par Washington et ses alliés européens au sein d’organisations internationales».

GOOGLE – Le tribunal général de l’UE a confirmé mercredi 10 novembre que Google devra s’acquitter du paiement d’une amende de 2,4 milliards d’euros. Cette sanction lui avait été imposée par la Commission européenne en 2017, réprimant des pratiques anti-concurrentielles sur le marché des comparateurs de prix. La firme américaine dispose à ce stade d’une ultime possibilité de contester cette décision, en se pourvoyant devant la Cour de justice européenne, la plus haute juridiction de l’UE. Au moment où elle a été infligée, l’amende était la plus élevée jamais imposée par une instance de l’Union Européenne. Mais elle a ensuite été dépassée en juillet 2018 par une amende de 4,3 milliards d’euros infligée par la Commission européenne contre Google à propos d’Android, le système d’exploitation pour smartphone de l’entreprise, accusé d’asseoir la suprématie de son moteur de recherche. Par ailleurs, Google a aujourd’hui pu obtenir gain de cause dans une autre affaire le concernant, cette fois face à la justice britannique. Le géant du numérique était visé par une plainte en nom collectif qui l’accusait d’utilisation illégale de données personnelles de plusieurs millions d’utilisateurs d’iPhones et lui demandait un à trois milliards de livres et dommages et intérêts pour les utilisateurs. La Cour Suprême britannique a donné raison au géant internet américain, restaurant une décision de première instance en estimant notamment que la plainte, menée par l’ex-dirigeant d’une influente association de consommateurs britannique, n’avait pas fait la preuve des dommages pour les plaignants.
HACKERS – Sept pirates informatiques, dont un Ukrainien de 22 ans mis en cause dans la cyberattaque géante contre la société Kaseya en juillet, ont été arrêtés, selon les autorités américaines et européennes. L’opération, baptisée « Golddust » ou « Quicksand », a impliqué 17 pays. Elle visait le groupe de hackers russophones REvil, parfois appelé Sodinokibi, et le groupe de rançongiciels GandCrab, a détaillé Europol dans un communiqué. Les personnes interpellées sont soupçonnées d’avoir mené « environ 7.000 infections » dans le monde entier avec des logiciels cryptant les données de leurs cibles, et d’avoir « demandé plus de 200 millions d’euros de rançons » en échange de la clé de déchiffrement, a ajouté l’agence européenne de police.
Ce week-end, des hackers ont visé deux poids lourds français de l’agroalimentaire et de la gastronomie. Le traiteur et pâtissier parisien Dalloyau et le groupe agroalimentaire breton Jean Floc’h sont, en effet, victimes depuis quelques jours d’une tentative d’extorsion par les cybercriminels, qui ont publié un échantillon des données qu’ils auraient volé. Objectif : mettre la pression sur les victimes. Dalloyau parle de problème technique et non de piratage. Jean Floc’h a reconnu une cyberattaque.

NOBEL MARIAGE – «Un jour précieux dans ma vie» : c’est ainsi que la prix Nobel de la paix2014, Malala Yousafzai, a décrit le 9 novembre 2021, date à laquelle elle a épousé son compagnon Asser Malik. «Asser et moi nous sommes passés la bague au doigt pour être partenaires à vie. Nous avons célébré une petite cérémonie de nikkah à la maison, à Birmingham, avec nos familles. S’il vous plaît, envoyez-nous vos prières. Nous sommes excités à l’idée de commencer ce voyage ensemble.» Une nouvelle annoncée via un post Instagram, sur lequel on peut voir le couple poser sur deux photos, dans un décor automnal. Selon son profil LinkedIn, Asser Malik est manager général du Pakistan Cricket Board, l’organisation responsable de ce sport dans le pays. L’union de Malala Yousafzai avec ce dernier a été saluée, dans les commentaires du post, par des personnalités telles que Greta Thunberg ou la chanteuse mannequin Priyanka Chopra.
COP26 – Les pays du monde entier étaient censés arriver à la COP26 avec des engagements à la hauteur, c’est-à-dire alignés sur la trajectoire limitant le réchauffement climatique à 1,5 °C. Deux rapports dévoilés ce mercredi démontrent que les nouvelles promesses sont encore insuffisantes. La planète se dirige vers un avenir suffocant où les températures seront en moyenne 2,4 °C voire 2,7 °C plus élevées qu’à l’ère préindustrielle. Au rythme actuel, les fameux +1,5 °C devraient être franchis dans moins de dix ans. Le premier projet de résolution encourage donc les pays à réviser à la hausse leurs engagements de réduction d’émissions de gaz à effet de serre dès 2022. Soit trois ans avant la date prévue par l’accord de Paris de 2015, qui fixait la révision des contributions nationales (NDC) à tous les cinq ans. Le document dévoilé ce jour doit encore être discuté et peut être modifié avant son adoption avant la fin de la conférence, prévue vendredi. Il appelle à des «réductions rapides, fortes et soutenues des émissions mondiales d’émissions de gaz à effet de serre, dont des réductions d’émissions de CO2 de 45 % en 2030 par rapport au niveau de 2010 et à la neutralité carbone vers le milieu du siècle».
NORVEGE – La police norvégienne a annoncé avoir tué par balle mardi 9 novembre à Oslo un homme armé d’un couteau qui avait tenté de poignarder plusieurs personnes puis attaqué une patrouille de police venue l’arrêter. Un policier a été blessé lors de cette tentative d’interpellation, qui s’est déroulée dans une rue du quartier de Bislett dans la capitale norvégienne, a également confirmé la police, qui ne croit pas à un attentat. «Nous n’excluons aucune motivation, mais il n’y a aucune information à ce stade qui aille dans le sens d’une attaque terroriste», a déclaré l’inspecteur Egil Jørgen Brekke lors d’une conférence de presse. La police n’a pas voulu donner de détails sur l’identité de l’homme abattu. Selon le quotidien norvégien Verdens Gang, il s’agit d’un Russe âgé d’une trentaine d’années qui avait été condamné en décembre 2020 à des soins psychiatriques après une attaque au couteau un an plus tôt, déjà à Oslo. Il se trouvait en permission.

FRANCE – L’intervention d’Emmanuel Macron, vue mardi soir par presque 21 millions de personnes, fait son effet. Le maintien du passe sanitaire à condition, pour les plus de 65 ans, de réaliser leur troisième dose de vaccin, accélère nettement les prises de rendez-vous. Quelque 100 000 de ces créneaux ont été réservés entre 20h00 et 21h00, soit pendant ou juste après son allocution. Certains l’avaient même anticipé, puisque Doctolib avait déjà recensé 96 000 rendez-vous de rappel lundi, contre environ 50 000 par jour (hors week-end) en moyenne les semaines précédentes. Durant son intervention de 27 minutes, le président a fait l’autopromotion de son bilan et tracé des perspectives d’avenir en insistant sur le travail, « fil rouge « de son action. Même ses proches ont entendu un discours de candidat qui cherchait à convaincre les électeurs de droite.
HOLLANDE ET LE 13 NOVEMBRE – L’ancien président a témoigné cet après-midi au procès des attentats du 13 novembre 2015 : « « Si j’avais le moindre doute sur ce que nous avions fait, préparé, empêché, je vous le dirai. Je vous le dirais en demandant pardon. Mais je ne suis pas dans cette démarche-là (…) Je mesure la souffrance des victimes. (…) J’ai toujours eu toutes les informations sur la menace, la détermination des groupes qui nous faisaient la guerre (…) sur les atrocités. Nous avons fait tout ce que nous pouvions » pour les neutraliser. Il déplore : « Nous n’avions pas l’information qui aurait été décisive pour empêcher les attentats du 13 novembre. (…) Les individus nous les connaissions, mais nous ne pouvions pas imaginer qu’ils étaient prêts à agir. » Durant son audition, François Hollande s’est même permis une plaisanterie sur la présidentielle à venir : « Le prochain mandat, il y aura sûrement une crise, faut prévenir les candidats. »