ALGÉRIE – Les pièces détachées automobiles d’origine se raréfient dans les rares concessions de véhicules encore en activité en Algérie, ce qui profite au marché informel et aux produits contrefaits. Après le désengagement des constructeurs automobiles du marché algérien suite au gel des importations et l’arrêt de l’assemblage de véhicules, la majorité des concessionnaires n’assurent plus le service après-vente. La plupart ont carrément fermé leurs portes et changé d’activité. Depuis 2020, l’Algérie n’importe pas de véhicules et les usines d’assemblage ont été fermées. Pour remplacer une pièce défectueuse, ils demandent souvent à leurs clients d’aller l’acheter sur le marché, sans aucune garantie sur son originalité. Il est en effet difficile de vérifier si la pièce détachée disponible est d’origine ou de contrefaçon. Ce qui pose un sérieux problème de sécurité routière, dans un pays ou les accidents de la route tuent chaque année près de 4000 personnes.
ALGÉRIE – Lauréate du prix Goncourt des lycéens 2020 pour son livre Les impatientes, Djaïli Amadou Amal a reçu pour ce même roman le Goncourt Choix Algérie. Dans ce livre, l’écrivaine évoque la question du mariage forcé au Cameroun (son pays d’origine), à travers l’histoire de trois femmes. “Patience ! C’est le seul et unique conseil qui leur est donné par leur entourage, puisqu’il est impensable d’aller contre la volonté d’Allah. Samedi à l’Institut français d’Alger, elle a avancé que « le mariage forcé et précoce est toujours d’actualité, et ce, pour plusieurs facteurs, notamment la misère, la religion, le terrorisme (esclave sexuel, bombe humaine), changement climatique et qu’au Cameroun 68% des femmes affirment avoir subi des violences ». Le Choix Goncourt de l’Algérie a été créé en 2019 à l’initiative de l’Institut français d’Algérie sous l’égide de l’ Académie Goncourt.
MAROC – « C’est la première fois de son histoire que la Moulouya ne se déverse plus dans la mer », s’attriste l’écologiste Mohamed Benata. L’assèchement d’un des plus longs fleuves du Maroc, qui se jetait dans la Méditerranée, menace les terres agricoles et la biodiversité. « Son débit a faibli à cause de la surexploitation de ses eaux. Le phénomène est dramatique », déclare à l’AFP cet agronome à la retraite, en photographiant l’embouchure du fleuve située à quelques kilomètres de la cité balnéaire de Saïdia (nord-est), près de la frontière algérienne. Pire encore, l’eau de mer remonte « sur 15 kilomètres » dans le lit de la Moulouya, qui parcourt plus de 500 km depuis les montagnes du Moyen Atlas, poussant les riverains à abandonner l’exploitation de leurs terres à cause d’un excès de salinité. Les cultivateurs incriminent la « mauvaise gestion » de l’eau et l’excès d’infrastructures dans la région, notamment deux stations de pompage et trois barrages. Si la dernière station de pompage, mise en service il y a six mois près de la ville voisine de Zaio, permet d’irriguer 30.000 hectares, elle a porté « le coup de grâce aux agriculteurs de la Basse Moulouya », tonne l’agriculteur. Au ministère de l’Agriculture, on impute l’assèchement du fleuve et sa salinité à la sécheresse.
MAROC – Le projet de loi de finances, adopté dans la nuit de samedi à dimanche par une large majorité de voix (206 pour, 67 contre) est axé sur des mesures de relance économique et marqué par des dépenses militaires en forte hausse, dans un contexte de crise sanitaire et de tensions régionales. Le PLF « se base sur trois priorités: l’emploi, l’éducation et la santé« , a expliqué la ministre de l’Economie et des Finances Nadia Fettah Alaoui. Il prévoit la création de 250 000 emplois sur deux ans « en faveur des jeunes ayant perdu leur travail à cause de la crise dans les chantiers de travaux publics« , a précisé la ministre. Quelque 50 000 autres jeunes devraient bénéficier d’aides pour la création d’entreprises, selon la même source. Sur fond de rupture des relations avec son voisin algérien, le royaume chérifien a revu à la hausse son budget alloué à la défense, qui dépasse pour la première fois les 50 milliards de dirhams (soit près de 5 milliards d’euros), selon les médias.
LIBAN – « Nous ne voyons aucun avantage à communiquer avec le gouvernement libanais à ce stade », a déclaré le ministre des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, dans une interview avec la télévision France 24. Et il a réitéré son appel à la classe politique à mettre fin à « l’hégémonie » du Hezbollah.
Le Liban a reçu, ce lundi, une aide en matériel médical d’une valeur d’un million d’euros, offert par la France dans le cadre de son soutien permanent au pays du Cèdre, qui est frappé par une grave crise socio-économique et financière. Dans un communiqué, l’ambassade de France au Liban précise que ce don comprend 30 extracteurs d’oxygène, 25 respirateurs, 50.000 tests antigéniques, 200.000 masques, 8 malles de médicaments, dont 5 destinées à la pédiatrie, et un poste sanitaire mobile permettant la prise en charge de 500 blessés graves. Ces aides seront distribuées à trois hôpitaux publics à Beyrouth, Tripoli (Liban-Nord) et Tibnine (Liban-Sud), et à l’hôpital privé des Sœurs du Rosaire, sous la supervision de l’ambassade.
SYRIE – Un général et quatre soldats de l’armée syrienne ont été tués dimanche dans l’explosion d’une bombe dans l’est de la Syrie où sont actifs les djihadistes, au lendemain de la mort de 13 combattants pro régime dans une attaque, a indiqué une ONG. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), une bombe a explosé lors du passage d’un véhicule dans lequel se trouvaient les cinq militaires dans la province de Deir Ezzor. Malgré sa déroute en Syrie en mars 2019 avec la chute de son «califat», le groupe État islamique (EI) continue de lancer des attaques meurtrières dans le pays, notamment dans le vaste désert de la Badiya qui s’étend de la province centrale de Homs jusqu’à celle de Deir Ezzor.
IRAN NUCLÉAIRE – Le ministère iranien des Affaires étrangères a annoncé ce lundi avoir invité le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, à Téhéran pour rencontrer le chef de la diplomatie iranienne Hossein Amir Abdollahian. « En plus du chef de l’Organisation de l’énergie atomique (de l’Iran), M. Grossi rencontrera également M. Amir Abdollahian », a déclaré le porte-parole du ministère, Saïd Khatibzadeh , lors d’un point de presse. « M. Grossi « a des contacts étroits avec l’Organisation de l’énergie atomique de notre pays et nos collègues de l’ambassade (d’Iran) à Vienne », a-t-il indiqué. Rafael Grossi avait jugé vendredi « stupéfiant » son absence de contacts avec le nouveau gouvernement iranien, alors que plusieurs échéances importantes attendent Téhéran dans les semaines à venir. « Je n’ai eu aucun contact avec ce gouvernement (…) qui est là depuis plus de cinq mois », a déclaré Rafael Grossi aux journalistes, ajoutant que les seules exceptions avaient été des « conversations techniques » avec le nouveau responsable de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA), Mohammad Eslami.
ISRAËL – Le gouvernement israélien a approuvé dimanche un plan de 500 millions de shekels (plus de 140 millions d’euros) qui seront alloués au développement des communautés dans le désert du Néguev (sud du pays). Le plan vise à « renforcer les villes du Néguev » en réduisant les « importantes disparités salariales » entre les communautés autour de la ville de Beer Sheva et celles du centre du pays. Le plan comprend des fonds pour la construction entre autres d’un hôpital public, d’un réseau de transports et « d’un écosystème militaro-académique-industriel ». En octobre, le gouvernement avait approuvé un plan national pluriannuel de 2,5 milliards de shekels (669 millions d’euros) pour lutter contre la criminalité et la violence dans la société arabe, particulièrement dans le Néguev. Cette année, plus de 100 personnes ont été assassinées dans le secteur arabe israélien.
CISJORDANIE – Entre début 2020 et la mi-2021, une ONG israélienne a recensé plus de 450 attaques contre des Palestiniens en Cisjordanie occupée. Sans que l’armée israélienne n’intervienne dans la majorité des cas pour stopper ces violences, affirme-t-elle ce dimanche. Dans un rapport d’une quarantaine de pages sur les violences perpétrées par des colons israéliens en Cisjordanie, l’ONG anticolonisation B’Tselem fait état de 451 attaques du début 2020 à septembre 2021, en excluant celles dans la vallée du Jourdain. Selon les données de B’Tselem, l’armée israélienne ne s’est pas présentée dans 66 % des attaques. Au total, les soldats sont arrivés sur place pour 183 attaques, incluant 170 cas où ils n’ont rien fait ou participé aux attaques aux côtés des colons, souligne l’organisation. Et dans 13 cas seulement, l’armée est « intervenue auprès des colons » afin de « prévenir les violences », a précisé Dror Sadot, la porte-parole de cette ONG. Aujourd’hui, plus de 470 000 personnes vivent dans plus de 250 colonies jugées contraires au droit international et réparties à travers ce territoire peuplé de près de trois millions de Palestiniens. Contactée dimanche par l’AFP, l’armée israélienne n’a pas réagi dans l’immédiat.
SOUDAN – L’Union européenne (UE) a condamné, dimanche 14 novembre, la violence contre les manifestants opposés au putsch militaire, dont huit ont été tués samedi. Elle a de nouveau appelé les militaires à « reprendre la voie d’un dialogue juste et ouvert avec les civils, comme ils l’ont fait en août 2019 », avertissant de « graves conséquences en ce qui concerne le soutien de l’Union européenne ». « L’UE condamne dans les termes les plus forts les violences perpétrées contre des manifestants civils pacifiques », indique un communiqué du porte-parole du chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell. Alors que les forces de sécurité soudanaises ont accentué leur pression sur les médias en arrêtant dimanche le chef de bureau de la chaîne qatarie Al-Jazeera à Khartoum, l’UE s’est dite « très inquiète à propos de la détention de journalistes ».
ETHIOPIE – L’ONU a débloqué ce lundi 40 millions de dollars d’aide d’urgence pour palier à la dégradation de la situation humanitaire en Ethiopie et protéger les civils, a annoncé Martin Griffiths, le secrétaire général adjoint des Nations unies pour les Affaires humanitaires dans un communiqué. Ces fonds « vont aider à renforcer les opérations d’aide d’urgence dans les régions du nord de l’Ethiopie affectées par la guerre et venir en soutien aux première opérations liées à la sécheresse dans le sud de l’Ethiopie », souligne le communiqué. « Des millions de gens dans le nord de l’Ethiopie vivent sur le fil du rasoir tandis que la crise humanitaire s’aggrave et s’étend », souligne M. Griffiths après son retour d’un voyage dans le pays. Le conflit qui ravage le nord de l’Ethiopie a débuté il y a un peu plus d’un an quand le Premier ministre Abiy Ahmed a déclenché une offensive contre le pouvoir régional tigréen du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF).
INSOLITE – Le vendredi 11 juillet 1969, Theodore J. Conrad quitte la banque dans laquelle il était employé, emportant avec lui quelque 215 000 dollars en liquide – l’équivalent, aujourd’hui, de 1,6 million. Dernier employé à quitter son agence bancaire de Cleveland (Ohio), l’homme âgé de 30 ans peut quitter la ville l’esprit tranquille : son méfait ne sera découvert que le lundi matin suivant. De quoi largement lui laisser le temps de prendre le large, au grand détriment de la police. Au final, sa cavale aura duré… près de 52 ans. Car si les enquêteurs ont très rapidement identifié le voleur, bien aidé par une lettre d’aveu envoyée à sa petite amie quelques mois après les faits, jamais ils ne sont parvenus à l’attraper. Du moins, pas jusqu’au mois de mai dernier, rapporte le New York Times. Après près d’un demi-siècle de cavale, « Ted » Conrad a bel et bien été retrouvé. Cerise sur le gâteau : le policier à l’origine de la découverte, Peter J. Elliott, est le propre fils de John K. Elliott, lui-même policier et chargé de l’enquête à l’époque du braquage. Frustré de ne jamais avoir retrouvé le voleur, John Elliott avait transmis à son fils une véritable passion pour l’affaire. Seule ombre au tableau : lorsque Peter Elliott parvient à retrouver la trace du braqueur, celui-ci… est déjà mort. C’est même grâce à sa nécrologie que le policier l’a retrouvé. Si le braqueur avait pris le soin de changer son prénom et son nom, il n’avait pas touché au nom de ses parents, à son lieu de naissance, et n’avait décalé sa date de naissance que de deux ans… L’homme a avoué son crime à sa famille sur son lit de mort, quelques jours avant son décès.
BURKINA – Au moins 19 gendarmes et un civil ont été tués dimanche 14 novembre lors d’une attaque de djihadistes présumés à Inata, dans le nord du Burkina Faso, ont annoncé l’armée et le gouvernement. « Vers 5 h 30, le détachement de gendarmerie d’Inata […] a fait l’objet d’une attaque terroriste », a indiqué l’état-major des armées dans un communiqué. « Nous avons comme bilan provisoire 20 décédés, dont un civil », a précisé le ministre de la sécurité, Maxime Koné, à la radio nationale. Selon une source sécuritaire, l’attaque, qui s’est produite dans la province du Soum (région du Sahel), a été menée par « un important nombre d’individus armés » circulant « à bord de plusieurs pick-up et motocyclettes ». Il a évoqué « de longs échanges de tirs » entre les assaillants et les gendarmes. Cette attaque est l’une des plus meurtrières contre les forces de défense et de sécurité burkinabè depuis que le Burkina Faso est confronté aux actions jihadistes, qui ont débuté dans ce pays il y a six ans. Une autre attaque a eu lieu dimanche matin, à Kelbo, une autre commune de la même province du Soum, a indiqué le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Osseni Tamboura. Elle a été repoussée par les soldats, aidés par les Volontaires pour la défense de la patrie ».
AFRIQUE DU SUD – La Commission sud-africaine des droits de l’homme a ouvert lundi 15 novembre une enquête sur les émeutes sans précédent qui ont secoué le pays en juillet, faisant plus de 350 morts et aggravant la pauvreté dans certaines régions. Les auditions se sont ouvertes près de Durban dans le KwaZulu-Natal (est), province où les violences à l’origine liées à l’incarcération de l’ex-président Jacob Zuma (2009-2018), très populaire dans la région, ont commencé. L’objectif de la commission est de déterminer les causes des violences, les manquements de la police, le rôle des sociétés de sécurité privées et les motivations de certains meurtres commis sur fond de tensions raciales. Les destructions ont causé au moins 1,4 milliard d’euros de dommages. Les audiences doivent se poursuivre jusqu’au 3 décembre.
FILLON – François Fillon, son épouse et son ex-suppléant à l’Assemblée nationale, Marc Joulaud, sont de retour devant la justice. Condamnés en première instance, ils ont expliqué ce lundi après-midi les motifs de leur appel. Première à répondre, Penelope Fillon, conseillère municipale à Solesmes et « sans activité professionnelle », condamnée à trois ans de prison avec sursis, 375 000 € d’amende et deux ans d’inéligibilité, dit « ne pas se reconnaître dans la décision du tribunal » rendue fin juin 2020.« À ce moment-là, je me suis sentie méprisée, voire humiliée, ajoute-t-elle d’une voix posée. J’étais tétanisée au point de ne pas pouvoir m’exprimer comme je l’aurais voulu. J’avais l’impression qu’il y avait un préjugé sur moi dès le début […]. J’aimerais cette fois-ci vous convaincre de tout ce que j’ai fait durant ces années ». François Fillon, 67 ans, « retraité », condamné à cinq ans de prison, dont deux ferme, 375 000 € d’amende et dix ans d’inéligibilité, « conteste » aussi la décision du tribunal correctionnel, précisant seulement qu’il fera plus tard une « déclaration liminaire ». Marc Joulaud estime que ses « éléments de défense n’ont pas été écoutés et entendus » et « demande la relaxe ».
FRANCE – «Le monde politique doit assumer ses responsabilités, écarter les auteurs de violences sexuelles et sexistes de ses rangs et faire preuve d’exemplarité dans les désignations» : c’est le message puissant, envoyé par 285 femmes élues, collaboratrices politiques ou universitaires, dans une tribune publiée ce lundi matin sur le site du Monde. Les signataires, dont les députées Karima Delli (EELV) et Danièle Obono (LFI) ou la vice-présidente (PS) du Sénat, Laurence Rossignol, réclament que les partis politiques prennent en compte les accusations de violences sexuelles au moment de désigner leurs candidats à la présidentielle et aux législatives de l’an prochain. «Une fois de plus et à la veille d’élections cruciales pour notre pays, nous exhortons les appareils politiques à écouter les victimes et à faire œuvre de prévention, écrivent les signataires. Combien d’élections faudra-t-il avant que les formations politiques prennent leurs responsabilités pour garantir une ambiance de travail sereine au sein du gouvernement et du Parlement, un fonctionnement apaisé de la démocratie et la protection des personnes victimes de violences ?» Les signataires qui réclament la fin de l’omerta, soulignent que “trois candidats ou potentiellement candidats à l’Élysée sont déjà cités dans de nombreux témoignages d’agressions sexuelles”. En parallèle, une pétition a été lancée sur Change.org, à l’initiative d’élues, collaboratrices, journaliste, militantes pour qu’aucun candidat mis en cause par des violences sexistes ou sexuelles ne soit investi.
BULGARIE – La perspective d’un nouveau gouvernement paraissait plus concrète ce lundi en Bulgarie, au lendemain du score surprise d’un nouveau mouvement anti-corruption aux troisièmes législatives de l’année dans ce pays des Balkans ravagé par le Covid-19. « Continuons le changement », fondé il y a deux mois et mené par deux entrepreneurs quadragénaires, a largement dépassé les prévisions des sondages en recueillant plus de 25% des voix, selon les résultats officiels portant sur le dépouillement de 75% des bulletins. Il se place ainsi largement devant le parti conservateur Gerb de l’ex-Premier ministre Boïko Borissov (22%). Kiril Petkov et Assen Vassilev, deux jeunes quadragénaires brillants, passés par Harvard, participaient au gouvernement technique provisoire mis en place en avril dernier après la démission de Boïko Borissov, incapable de former une majorité de gouvernement. L’un était ministre de l’Economie, l’autre ministre des Finances et ils se sont rendus populaires en dénonçant plusieurs affaires de conflits d’intérêts et d’irrégularités dans la gestion des finances de l’Etat. Ces quasi-novices en politique qui ont su incarner le mouvement anti-corruption.
ARGENTINE – La coalition de centre-gauche du président argentin Alberto Fernandez a perdu le contrôle des deux chambres du Parlement, dimanche 14 novembre, lors de législatives partielles, contraignant ainsi le chef de l’État à deux dernières années de gouvernance précaire. La coalition « Frente de Todos » (« Front de tous ») de Alberto Fernandez n’avait déjà pas la majorité à la Chambre des députés. Au Sénat, selon des projections, elle tomberait de 41 sénateurs (sur un total de 72) à 35. « Si les chiffres se confirment, la majorité est perdue au Sénat », a indiqué une source gouvernementale à l’AFP, avec 98 % des votes décomptés. C’est la première fois, depuis le retour de la démocratie en 1983, que le courant péroniste perd le Sénat. Le président a assuré qu’il allait se rapprocher des autres forces politiques en vue d’un « accord sur un programme aussi partagé que possible » avec « une opposition responsable, ouverte au dialogue, et patriotique ». ‘Argentine retrouve en 2021 le chemin de la croissance (9% prévus), après trois ans de récession, et un lourd impact socio-économique du Covid. Mais elle reste confrontée à une inflation galopante (41,8% en 2021), avec plus de 40% de sa population frappée par la pauvreté.
CUBA – Pour le gouvernement, ce lundi marque un certain retour à la normale après des mois de fermeture du pays et des établissements scolaires en raison de la pandémie. Il a aussi programmé des festivités pour les 502 ans de La Havane. « Notre devise, c’est la paix », a promis le président Miguel Diaz-Canel lors d’une allocution télévisée vendredi. Et « en paix nous débuterons le 15 une nouvelle étape de l’année scolaire, en paix notre économie se redressera »,a-t-il assuré. Mais pour l’opposition, ce jour doit être, malgré l’interdiction, celui des manifestations pour réclamer la libération des prisonniers politiques et « le changement ». Les autorités accusent les organisateurs d’être des agents entraînés et payés par les Etats-Unis pour provoquer un changement de régime.
PHILIPPINES – Des milliers d’enfants philippins sont autorisés à retourner dans les salles de classe lundi, pour la première fois depuis le début de la pandémie de Covid-19, dans le cadre d’un projet pilote de réouverture des établissements. Alors que la quasi-totalité des pays dans le monde ont rouvert leurs écoles en partie ou totalement, les Philippines les ont gardées fermées depuis mars 2020. Une centaine d’écoles sur plus de 61 000 ont été choisies pour un essai de deux mois, qui doit être étendu dans les prochaines semaines, a expliqué un responsable de l’Education nationale. Nombre de ces écoles se situent dans des endroits reculés, dans les montagnes ou sur des îles, et fréquentées par des populations considérées à faible risque de transmission du virus. La taille des classes est limitée de même que le temps passé en classe, avec des règles strictes sur le port du masque, le lavage des mains et la distanciation sociale. Les jeunes Philippins de 15 ans se situent dans les derniers rangs, ou presque, des classements de l’OCDE en lecture, en mathématiques et en sciences.
BIRMANIE – Le journaliste américain Danny Fenster a été libéré de prison ce lundi et a quitté la Birmanie, a annoncé son employeur et sa famille, à la suite de négociations entre l’ancien diplomate Bill Richardson, deux émissaires japonais et la junte au pouvoir. Danny Fenster, 37 ans, rédacteur en chef du site d’information indépendant Frontier Myanmar, avait été arrêté en mai dernier et condamné à 11 ans de prison vendredi pour incitation à la violence et infractions aux lois sur l’immigration et les associations. Le journaliste a quitté la Birmanie avec Bill Richardson sur un vol à destination du Qatar. Danny Fenster fait partie de la centaine de journalistes qui ont été arrêtés -31 toujours en détention- en Birmanie depuis le coup d’État de la junte militaire le 1er février, qui a provoqué un vaste mouvement de protestation au sein de la population. L’armée a accusé de nombreux médias d’incitation et de diffusion de fausses informations.
BANGLADESH – Au moins quatre éléphants d’Asie sont morts la semaine passée dans la province de Chittagong, au Bangladesh. Parmi eux, deux ont été électrocutés par des fils installés par des agriculteurs pour protéger leurs champs, un troisième a été abattu dans une réserve, tandis qu’un quatrième est mort de « cause naturelle », a précisé un responsable du département des forêts, Rafiqul Islam Chowdhury. Un autre éléphant s’est également électrocuté dans le nord de Sherpur, près de la frontière indienne, a annoncé la police locale. Depuis des décennies, les collines de la région de Chittagong sont une voie de passage pour les éléphants migrants de la Birmanie voisine. Mais l’urbanisation galopante, l’agriculture intensive et l’installation de camps de réfugiés – abritant environ un million de musulmans rohingyas ayant fui la Birmanie – ont réduit ces dernières années leur territoire et causé un nombre croissant de décès.
JAPON – Le produit intérieur brut (PIB) du Japon a rechuté au troisième trimestre, se contractant de 0,8% par rapport au trimestre précédent, selon des chiffres préliminaires publiés ce lundi 15 novembre par le gouvernement et plus mauvais que prévu. Les économistes du consensus Bloomberg s’attendaient à un repli plus modeste (-0,2%), après un rebond de 0,4% du PIB nippon au deuxième trimestre selon un chiffre légèrement révisé lundi (contre +0,5% précédemment). La contraction sur la période juillet-septembre s’explique principalement par la faiblesse de la consommation des ménages (-1,2%) alors que le Japon a subi cet été sa pire vague de Covid-19, et par une chute des investissements non résidentiels des entreprises privées (-3,8%).
D’autre part, des responsables japonais et américains ont tenu ce lundi à Tokyo des pourparlers commerciaux de haut niveau après que Washington s’est dit prêt à discuter d’une réduction de ses droits de douane sur l’acier et l’aluminium imposés sous la présidence de Donald Trump. Le Japon faisait partie des nombreux pays qui s’étaient vus imposer des droits de douane additionnels de 25% sur l’acier et de 10% sur l’aluminium par l’administration Trump en juin 2018, en pleine guerre commerciale.
EUROPE POLLUTION – Chaque année, la pollution de l’air fait sept millions de morts prématurées dans le monde, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). En 2019, cette pollution aux particules fines a provoqué 307.000 décès prématurés dans l’Union européenne, soit un individu sur 22 au niveau mondial qui est Européen. Une proportion encore élevée mais le nombre de décès sur le Vieux continent a reculé de plus de 10% en un an, selon un rapport de l’Agence européenne de l’environnement publié ce lundi. La baisse de 2019 s’explique en partie par des conditions météorologiques favorables mais surtout par la poursuite de l’amélioration progressive de la qualité de l’air en Europe, selon l’AEE. Sur les trente dernières années, le recul est fulgurant. Au début des années 1990, les particules fines, qui pénètrent profondément dans les poumons, provoquaient ainsi près d’un million de décès prématurés dans les 27 pays de l’UE, d’après ces données. Un chiffre déjà tombé à environ 450.000 en 2005. Parmi les principaux pays de l’UE, la pollution aux particules fines a été responsable en 2019 de 53.800 décès prématurés en Allemagne, 49.900 en Italie, 29.800 en France et 23.300 en Espagne, selon l’EAA. Avec 39.300 morts, la Pologne est le pays le plus touché relativement à sa population.
ANGLETERRE – L’explosion dimanche matin d’un taxi devant un hôpital de Liverpool (nord de l’Angleterre) a été qualifiée ce lundi 15 novembre d’« acte terroriste » par la police britannique. Trois hommes – âgés de 29, 26 et 21 ans – avaient été arrêtés dès dimanche dans le quartier de Kensington à Liverpool, en vertu de la loi sur le terrorisme, et la police a annoncé l’arrestation d’un quatrième homme âgé de 20 ans. Elle a déclaré considérer les faits comme un « acte terroriste » tout en précisant que les motivations de cet acte « restaient à déterminer ». Les enquêteurs pensent que la bombe a été « fabriquée » par le client qui est monté dans le taxi et est mort dans l’explosion. Il avait emprunté le taxi avenue Rutland, à Liverpool, demandant au chauffeur de l’emmener à l’hôpital pour femmes, situé à 10 minutes en voiture. Blessé lors de l’explosion, le chauffeur de taxi a été qualifié de « héros » par des responsables politiques et des tabloïds, qui ont affirmé qu’il avait permis d’éviter des morts. « Il s’agit d’une enquête en cours, je ne peux donc pas commenter les détails ou dire exactement de quel type d’incident il s’agit (…) mais il semble que le chauffeur de taxi en question se soit comporté avec une présence d’esprit et une bravoure incroyables », a déclaré le Premier ministre Boris Johnson, lundi, lors d’une visite dans un centre médical de Londres. D’après le Daily Mail, le chauffeur a repéré que son passager avait l’air « suspect » et l’a enfermé dans le taxi, avant de s’échapper.
ETATS-UNIS – Joe Biden signe, ce lundi 15 novembre, la loi qui va mettre en œuvre son plan pour les infrastructures aux États-Unis doté de 1 200 milliards de dollars. « Les infrastructures des États-Unis étaient considérées comme les meilleures du monde quand je suis arrivé au Congrès. Mais, aujourd’hui, vous savez comment le forum économique mondial nous classe pour les infrastructures ? Treizième au monde ! Douze pays dans le monde ont des infrastructures plus modernes et plus efficaces que les États-Unis d’Amérique. Nous sommes en compétition pour savoir qui va dominer le XXIe siècle. L’Amérique a toujours les travailleurs les plus productifs et les esprits les plus innovants au monde. Mais d’autres pays se rapprochent et nous risquons de perdre notre avance si nous n’accélérons pas maintenant. » a dit le président lors d’un déplacement au port de Baltimore, près de Washington.
FBI – Quelque cent mille personnes ont reçu ce week-end du FBI l’avertissement d’une cyber-attaque. Ce mail provenait réellement d’ordinateurs des autorités américaines, mais était expédié par un pirate sous l’appellation Pompompurin. Le FBI confirme l’incident et déclare que le matériel impliqué a été ensuite rapidement retiré, sans donner d’autres détails. Le hacker, qui prétend être à l’initiative de la vague de spam, a confié au spécialiste de la sécurité Brian Krebs qu’il aurait pu commettre des méfaits nettement plus sérieux, tout en expliquant qu’il avait profité d’une faille sécuritaire sur un portail du FBI. L’administration Biden exige des agences fédérales civiles qu’elles corrigent des failles de sécurité connues de longue date. La directive de l’agence américaine de la Cybersécurité et de la Sécurité des Infrastructures (CISA) liste près de 200 failles de sécurités connues depuis 2017 et 90 autres failles découvertes en 2021.
BELARUS – Alors que l’Union européenne s’apprêtait à prendre des sanctions, le président Alexandre Loukachenko affirme, ce lundi, qu’il ne souhaite aucun conflit avec la Pologne et l’Union Européenne sur la question des milliers de migrants massés de son côté de la frontière. Il a dit qu’il travaille « activement » à faire rentrer les migrants chez eux. «Un travail actif est en cours pour convaincre ces gens, mais personne ne veut rentrer, a-t-il ajouté. Ces gens, il faut le dire, sont têtus. Ils ne veulent pas rentrer. Il est clair qu’ils n’ont plus où rentrer, plus de domicile, et n’ont rien pour nourrir leurs enfants». Une volonté d’apaisement ? Des compagnies aériennes ont interdit dimanche leur vol de Dubaï ou de Damas vers le Belarus aux Irakiens, aux Syriens et aux Yéménites Les Européens ne croient pas en la parole du dictateur de Minsk.
Cet après-midi à Bruxelles, les ministres des Affaires étrangères de l’UE ont décidé de prendre des sanctions contre les individus et les entités qui facilitent le passage illégal aux frontières du Bélarus vers l’UE. Une leste « conséquente » devrait être publiée début décembre, a indiqué la ministre belge Sophie Wilmès. Elle a ajouté que Frontex doit pouvoir travailler sur le terrain, ce que Varsovie empêchait plutôt.
UKRAINE – A son tour, après les Etats-Unis et l’Union européenne, l’Otan s’inquiète de la situation en Ukraine. Le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg a prévenu la Russie ce lundi que l’alliance se tenait aux côtés de l’Ukraine, face aux vastes et inhabituels déploiements de troupes dépêchées à sa frontière par Moscou ces derniers jours. Soucieux d’éviter une escalade des tensions, Jens Stoltenberg a appelé Moscou à la transparence sur ses activités militaires pour faire baisser les tensions et éviter une escalade. « Nous devons être lucides, nous devons être réalistes sur les défis auxquels nous sommes confrontés. Et ce que nous voyons c’est une importante et significative accumulation de troupes russes », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à Bruxelles. Présents à ses côtés, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, a fait part de son inquiétude sur le fait que la Russie pourrait « rapidement activer » ses troupes massées à la frontière. Tout en assurant ne pas vouloir spéculer autour des intentions russes, le secrétaire général de l’Otan a souligné qu’il s’agissait d’une « concentration inhabituelle » de troupes ( 100 000 hommes) et que la Russie s’était déjà par le passé « montrée disposée à recourir à de telles capacités militaires pour mener des actions agressives contre l’Ukraine. »
NOUVELLE-ZELANDE – La tribu Maori détentrice des droits de propriété intellectuelle du haka rendu célèbre par les All Blacks a demandé lundi aux manifestants anti-vaccin de cesser de réaliser le fameux rituel lors de leurs rassemblements. La loi néo-zélandaise reconnaît la tribu des Ngati Toa comme gardien culturel du haka Ka Mate, largement reproduit lors des récentes manifestations contre les restrictions liées au coronavirus. Ce rituel où les pieds frappent puissamment le sol et les yeux roulent dans leurs orbites est profondément ancré dans la culture du pays et est utilisé lors des grandes occasions comme les mariages et les funérailles. En 2014, le Parlement néo-zélandais a adopté une loi reconnaissant les Ngati Toa comme gardien du haka, mais le texte ne prévoit aucune sanction en cas d’utilisation abusive. La tribu a déjà dénoncé des utilisations commerciales du rituel et des versions satiriques ou irrespectueuses.TROTTINETTES – La ville de Paris a décidé de limiter la vitesse des trottinettes électriques à plusieurs endroits de la capitale. Dans 662 zones, elles sont automatiquement bridées à 10 km/h, grâce à l’aide du GPS intégré, depuis ce lundi 15 novembre. La mesure est appliquée sur les trottinettes des entreprises de location « Dott », « Lime », et « Tier »La capitale avait déjà limité le nombre d’opérateurs de trottinettes électriques en libre accès, ainsi que le nombre de véhicules. Chaque entreprise peut en exploiter 5 000 maximum. La mesure de bridage de la vitesse automatique ne concernera pas les véhicules personnels. Elle est limitée à 25km/h. En Île-de-France, il y a 43 millions de déplacements par jour, dont 130 000 pour les trottinettes qui reviennent bien plus cher que les transports en commun.