
ALGÉRIE -Avec le retour des pluies, l’espoir renaît chez les agriculteurs algériens. Mais à l’heure de la crise ukrainienne, 40% des terres à blé ne sont pas emblavées et restent en jachère en Algérie qui est un grand importateur de céréales. Cette pratique date des années 1960. Si dans le contexte actuel plus rien ne la justifie, elle semble être considérée comme une fatalité, note TSA. Partout à l’intérieur du pays, la persistance de la jachère est visible. Selon les services agricoles, ce sont les 7,5 millions d’hectares de terre à blé qui sont concernés par ces 40% de jachère. Un des arguments avancés par les agriculteurs en Algérie pour justifier la pratique de la jachère est que le sol a besoin d’un repos annuel. Il permettrait d’emmagasiner l’eau des pluies hivernales. Or, la recherche agronomique locale montre que « le rôle de conservation de l’eau attribué à la jachère travaillée n’existe véritablement que pour les zones à pluviométrie suffisante et disposant de sols profonds à moyennement profonds» ce qui est loin d’être le cas des terres agricoles. En fait, l’explication réside également dans la nécessité pour nombre d’éleveurs de disposer de parcours pour leurs moutons. La jachère est alors une « jachère pâturée ». Mais la valeur alimentaire de cette flore spontanée est bien plus faible que celle des espèces fourragères modernes. Le dernier relèvement des prix payés aux producteurs de céréales, légumes secs et colza devrait contribuer à augmenter les surfaces emblavées et réduire le pourcentage de jachère. Cependant, il s’agit de tenir compte de l’inertie liée aux habitudes ancrées chez nombre d’agriculteurs et des disponibilités en matériel de semis et de récolte.
Par ailleurs, Algérie Presse Service indique que le gouvernement puisera dans ses stocks pour mettre sur le marché dès la semaine prochaine 15 000 tonnes de pommes de terre afin de stabiliser les prix de la denrée.
MAROC – Plusieurs dizaines d’enseignants marocains ont été condamnées à deux mois de prison avec sursis pour avoir manifesté sans autorisation en faveur d’une réforme de leur statut professionnel. Dans le même dossier, le tribunal de Rabat, qui a rendu ses verdicts le jeudi 10 mars, a infligé trois mois ferme à une professeure pour « outrage envers un corps constitué », a précisé Me Souad Brahma, qui a décidé de faire appel. Cette professeure, Nezha Magdi, était poursuivie pour avoir accusé les forces de l’ordre de « harcèlement sexuel » lors de la dispersion d’une manifestation d’enseignants contractuels le 17 mars 2021 à Rabat. L’enseignante, comme ses 44 collègues, était inculpée pour « rassemblement non autorisé » et « violation de l’état d’urgence sanitaire », selon le secrétaire général de la Fédération nationale de l’enseignement, Abderrazzak Drissi. En outre, 25 autres personnes restent poursuivies pour les mêmes motifs alors que la mobilisation des enseignants continue. Le syndicaliste a appelé à « mettre fin au cycle d’arrestations et de procès afin de trouver une solution définitive à ce dossier ». Depuis 2016, le Maroc embauche des dizaines de milliers d’enseignants sur la base de contrats à durée déterminée (CDD). Ces enseignants contractuels ont lancé en 2019 un mouvement de grève accompagné de manifestations parfois émaillées d’incidents.
Ils ont obtenu d’être intégrés en CDI au sein des académies régionales de l’Éducation nationale. Mais ils revendiquent le statut plus avantageux de fonctionnaire de l’administration centrale.
MAROC-ALGERIE – Le président algérien aurait ordonné aux éléments de l’Armée nationale populaire (ANP) de lancer des manœuvres militaires d’envergure près de la frontière marocaine et ceux-ci s’apprêteraient à agir, rapporte le site d’information Essaharaui, proche des séparatistes du Polisario, sans toutefois fournir de précisions sur la date. Ces manœuvres devront être effectuées dans les deuxième et troisième régions militaires. Cette décision a été prise mardi à l’issue d’une réunion du Conseil suprême de sécurité Selon Essaharaui participeront à ces manœuvres “d’importantes unités de combat terrestre, aérien et maritime ainsi que d’autres branches militaires.” sous la présidence d’Abdelmadjid Tebboune, précise la même source. En février, le Maroc s’est doté d’une troisième zone militaire — zone Est-, afin de contrer les velléités de l’Algérie. Elle est dirigée par le général de division Mohammed Miqdad, un officier possédant une riche expérience de la conduite des opérations militaires.

LIBYE – Le calme est revenu, hier, vendredi 11 mars, dans la capitale libyenne suite au retrait des forces loyales au nouveau Premier ministre, Fathi Bachagha. Ces forces, venant de Misrata et de plusieurs autres villes pour le soutenir, avaient pris position aux abords de Tripoli faisant craindre des affrontements avec les forces sous les ordres de Premier ministre sortant, Abdelhamid Dbeibah. La situation a frôlé la catastrophe avant que Washington et l’ONU ne réussissent « manu militari » à désamorcer la crise en multipliant les contacts et les appels au calme. Un accord a finalement été trouvé entre les deux Premiers ministres rivaux. Au terme de cet accord, le gouvernement du Premier ministre Bachagha entrera pacifiquement à Tripoli. L’accord stipule également l’ouverture rapide de l’espace aérien fermé depuis une semaine sur ordre du Premier ministre sortant Dbeibah, ainsi que l’ouverture de la route côtière reliant Tripoli à Benghazi. L’envoyé spécial américain en Libye, Richard Norland, a affirmé hier que Dbeibah accepte de discuter avec son rival. Une rencontre se prépare entre les deux Premiers ministres sous l’égide de l’ONU. En attente des médiations, les divisions et les pressions se multiplient et la situation reste tendue.
SYRIE- Les onze années de combats brutaux en Syrie ont eu un coût humain déraisonnable, soumettant des millions de personnes à des violations des droits humains à une échelle massive et systématique, a déclaré le Secrétaire général des Nations-Unies vendredi, à l’occasion d’un nouvel anniversaire tragique. La destruction que les Syriens ont enduré est si étendue et si meurtrière qu’elle a peu d’équivalents dans l’histoire moderne, a indiqué António Guterres dans un communiqué, affirmant: «Il ne doit y avoir aucune impunité». Le chef de l’ONU a noté que la destruction lente mais systématique des infrastructures de base dans tout le pays, depuis que la guerre civile a commencé en 2011 dans le sillage du «Printemps arabe» des soulèvements populaires à travers le Moyen-Orient, a approfondi la crise économique et maintenant, les besoins humanitaires sont à leur plus haut niveau depuis le début du conflit. Nous ne devons pas perdre espoir, nous devons agir maintenant. Nous devons faire preuve de courage et de détermination pour aller au-delà des engagements rhétoriques en faveur de la paix et faire tout ce qui est nécessaire pour parvenir à une solution politique négociée, conformément à la résolution 2254 (2015) du Conseil de sécurité, a précisé le Secrétaire général.
LIBAN – Deux juges d’instruction français, chargés de l’enquête sur la rétractation du sulfureux intermédiaire franco-libanais Ziad Takieddine de ses accusations de financement libyen de la campagne présidentielle 2007 de Nicolas Sarkozy, ont interrogé jeudi 10 et ce vendredi 11 mars au Liban deux témoins, a indiqué à l’AFP une source judiciaire. Selon cette source, la délégation française était composée des deux juges d’instruction financiers chargés de cette information judiciaire ouverte en mai 2021, d’un procureur du Parquet national financier de Paris et d’un enquêteur de la police judiciaire. La délégation française « a obtenu les réponses dont elle avait besoin »
« Ils ont entendu deux témoins pendant deux jours en présence de l’avocat général à la Cour de cassation, Imad Kabalan et de la juge Mirna Kallas », a affirmé ce vendredi la source judiciaire.
D’après cette même source, l’un des témoins, dont l’identité n’a pas été dévoilée, était « très proche » de M. Takieddine et avait déjà donné des déclarations contradictoires concernant le rôle de l’intermédiaire franco-libanais dans le financement de la campagne présidentielle de 2007 de Nicolas Sarkozy. L’autre témoin « avait des relations de travail avec M. Takieddine et il l’accompagnait lors de ses déplacements à l’étranger », a indiqué la source.

YÉMEN – Quarante-sept enfants ont été « tués ou mutilés » en janvier et février dans la guerre qui dévaste le Yémen, a indiqué samedi le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef). Les violences se sont aggravées dans le pays, selon l’agence. Depuis le début du conflit « plus de 10 200 enfants ont été tués ou blessés », ajoute l’organisation dans un communiqué, ajoute l’organisation dans un communiqué, tout en soulignant que le bilan réel était « probablement plus élevé ». L’Unicef ajoute que plus de 2500 écoles sont inutilisables après avoir été détruites, occupées pour des besoins militaires ou utilisées comme refuge pour les déplacés. Selon un rapport de l’ONU publié en novembre 2021, la guerre a fait près de 380’000 morts, dont une grande majorité en raison des conséquences indirectes des combats, comme le manque d’eau potable, la faim et les maladies.
L’organisation avait déjà rappelé que le niveau de développement du Yémen, pays le plus pauvre de la péninsule arabique, avait reculé de deux décennies en raison du conflit. Près de 80% des quelque 30 millions d’habitants dépendent de l’aide humanitaire. Le Conseil de sécurité de l’ONU a indiqué en janvier que près de 2000 enfants soldats recrutés par les rebelles Houthis avaient été tués entre janvier 2020 et mai 2021.
SOUDAN DU SUD – Plus de 70 % de la population sera confrontée à une faim extrême cette année au Soudan du Sud, pays miné par les conflits, les calamités climatiques et l’inflation, qui va connaître « sa pire crise alimentaire », a averti vendredi le Programme alimentaire mondial (PAM). « Alors que l’attention mondiale reste fixée sur l’Ukraine, une urgence alimentaire cachée submerge le Soudan du Sud avec environ 8,3 millions de personnes, y compris des réfugiés, (qui vont connaître) une faim extrême dans les mois à venir », a déclaré le PAM dans un communiqué. Depuis son indépendance du Soudan en 2011, le pays est en proie à une crise économique et politique chronique et peine à se remettre de la guerre civile qui a fait près de 400 000 morts et quatre millions de déplacés entre 2013 et 2018. Les calamités climatiques et les violences à caractère politico-ethniques persistantes ont forcé à l’exode des dizaines de milliers de Sud-Soudanais qui « pourraient mourir de faim sans aide alimentaire », souligne l’agence onusienne.
ETHIOPIE – Les autorités ont annoncé ce samedi l’ouverture d’une enquête après la publication sur les réseaux sociaux d’une vidéo montrant un groupe d’individus, dont certains en uniforme militaire, brûlant vif un homme dans le nord-ouest de l’Ethiopie. Elle montre un homme sans défense incendié par un groupe d’hommes, dont certains portent un uniforme de l’armée éthiopienne, qui l’insultent en amharique, la langue officielle en Ethiopie. Selon le service de communication du gouvernement, la vidéo a été tournée dans la région de Benishangul Gumuz, frontalière du Soudan et du Sud-Soudan, dans le nord-ouest éthiopien. « La vidéo d’un acte d’une sauvagerie extrême qui circule sur les réseaux sociaux montre des innocents qui sont brûlés vifs », a indiqué le service de communications, qui s’est engagé à « enquêter et sanctionner (…) ceux qui ont commis cet acte inhumain et sauvage ».

KENYA – Le président Uhuru Kenyatta a officiellement annoncé samedi qu’il soutiendrait son ancien rival Raila Odinga pour la présidentielle d’août prochain. «Nous avons choisi Raila Odinga pour être le 5e président du Kenya», a lancé le président Kenyatta à plusieurs milliers de ses partisans rassemblés à Nairobi.
D’autre part, cinq personnes ont été tuées vendredi par des activistes shebab présumés dans le comté côtier de Lamu, au Kenya, a indiqué ce samedi un responsable de la sécurité régionale. Il a déclaré que quatre ouvriers de la construction de routes employé par la China Communications Construction Company (CCCC) avaient été la cible des balles d’un groupe d’activistes lourdement armés alors qu’ils travaillaient sur un pont. « La cinquième victime, un motard qui traversait la zone de Bodhei vers Hindi, a également été abattue dans la mêlée », a-t-il confié à Xinhua par téléphone. Quatre autres personnes, dont un ressortissant chinois, ont été grièvement blessées par balles.
MADAGASCAR – Le Bureau national de gestion des risques et des catastrophes de Madagascar a établi vendredi un bilan à la suite du passage en moins de deux mois de la tempête Ana, des cyclones Batsiraï et Emnati, et des tempêtes Dumiko et Gombe. En moins de deux mois, plus de 200 personnes ont perdu la vie et près de 460000 sont sinistrées. Le défi de la reconstruction est immense alors que le pays est confronté à une importante croissance démographique et aux effets toujours plus dévastateurs du changement climatique. Le BNGRC fait également état de 459.215 sinistrés, 15.343 maisons ont été détruites, 25.771 autres inondées et 16.311 endommagées. Mercredi, « un plan de redressement régional visant à remettre à flot les régions touchées par le passage des cyclones dans le pays ces derniers temps a été adopté en conseil des ministres », indique l’agence Taratra. L’État prendra notamment à sa charge la TVA des intrants destinés à la reconstruction des bâtiments détruits par Batsiraï.
ISRAËL-GAZA – Israël s’apprête à délivrer 2.000 permis de travail supplémentaires aux Palestiniens vivant à Gaza, portant à 12.000 le nombre total de Gazaouis travaillant dans le pays. La liaison militaire d’Israël avec les Palestiniens, connue sous l’acronyme COGAT, a indiqué que ce changement de politique est subordonné à la poursuite de la « stabilité sécuritaire » entre Israël et Gaza. Selon un responsable de la sécurité israélienne, le ministère israélien de la Défense s’efforce d’étendre ce quota à 20.000 personnes. La bande de Gaza fait l’objet d’un blocus de la part d’Israël et de l’Égypte depuis plus de 15 ans, et l’Etat hébreu assure que les restrictions imposées sont nécessaires à la sécurité nationale. Les critiques déplorent l’impact du blocus sur les habitants de Gaza, dont environ 50% sont au chômage, selon le Bureau central palestinien des statistiques. Le taux de pauvreté très élevé dans cette région fait de l’emploi en Israël une option attrayante pour ceux qui ont la chance de recevoir un permis.

INSOLITE – Un étrange serpent a été trouvé le 26 février dans un marais de la province de Sakhon Nakhon, en Thaïlande. Cette créature est bien mystérieuse car elle fait deux pieds de long (environ 60 centimètres) et semble complètement recouverte d’une fourrure verte.
Le serpent se déplaçait lentement dans l’eau sale quand il a été remarqué par Tu, 49 ans, alors qu’il marchait près de chez lui. Il a décidé de le mettre dans un pot en terre rempli d’eau pour le ramener chez lui et le montrer à sa famille. Tous ont été troublés face à l’apparence déconcertante de cet animal qui peut faire penser à un dragon marin. Waraporn Panyasarn, la nièce de Tu, affirme n’avoir jamais vu de serpent de la sorte en 30 ans. La famille a décidé de poster cette vidéo pour que tout le monde puisse aider à le reconnaître et ils ont également contacté des experts.
Jusqu’à ce que les autorités locales réussissent à identifier l’animal, cette famille de Sakhon Nakhon héberge cet étrange serpent et le nourrit de petits poissons. L’hypothèse pour l’instant serait que ce qui semble être de la fourrure sur ce reptile est en fait de la mousse qui se serait développée sur son corps. Il aurait attendu très longtemps dans le marais pour attraper sa proie. Les marais sont des cours d’eau très calmes, peu profonds, rocheux et favorisent donc l’apparition de mousse. Selon une chercheuse australienne, cette fourrure tombera dès la prochaine mue de ce serpent d’eau qui est légèrement venimeux.
INDE – Les nationalistes hindous au pouvoir remportent quatre des cinq États passés aux urnes, dont l’Uttar Pradesh, le plus peuplé de l’Inde. Les autres sont ceux de Goa (Sud), de Manipur (Nord-Est) et de l’Uttarakhand (Nord).Leur échappe le Pendjab, où un jeune parti d’opposition crée la surprise. Ni le ralentissement économique, ni le chômage, ni même la gestion désastreuse de la crise sanitaire n’auront ébranlé l’aura dont jouit le premier ministre indien, Narendra Modi. Selon les résultats provisoires en Uttar Pradesh, le BJP comptabilisait 255 sièges sur 403 à l’assemblée locale, là où son principal opposant, le Samajwadi Party, n’en enregistrait que 111. « Les résultats en Uttar Pradesh sont une victoire spectaculaire pour le BJP, consolidant son pouvoir et son hégémonie idéologique sur la politique indienne. Cela envoie un message clair et simple : la politique, au final, est un jeu de crédibilité compétitive, et le BJP n’a tout simplement pas de concurrence », écrit l’analyste Pratap Bhanu Mehta dans les colonnes de l’« Indian Express ». Le moine radical Yogi Adityanath, à la tête de l’Uttar Pradesh depuis 2017 et connu pour ses diatribes sulfureuses à l’égard de la minorité musulmane, rempilera donc pour un nouveau mandat. Pour la première fois en plus de trente ans, le chef de l’exécutif sera reconduit dans ses fonctions à la tête de cet Etat du nord du pays. « Les résultats des élections en Uttar Pradesh en 2022 donnent un aperçu de ce que seront les résultats des élections générales de 2024 », s’est targué le Premier ministre jeudi soir dans un discours fleuve de 40 minutes, prononcé devant une foule de partisans à New Delhi.
FMI – Le Fonds monétaire international (FMI) va abaisser sa prévision de croissance mondiale en raison de la guerre en Ukraine, a annoncé jeudi sa directrice générale Kristalina Georgieva, prévenant qu’un défaut de paiement de la Russie n’était plus «improbable». Le FMI et la Banque mondiale tiendront en mode virtuel leurs réunions de printemps la semaine du 18 avril. «Pour résumer, nous avons un impact tragique de la guerre sur l’Ukraine. Nous avons une contraction importante en Russie et nous voyons l’impact probable sur nos perspectives de l’économie mondiale», a-t-elle déclaré lors d’une table-ronde avec quelques journalistes. «Nous viendrons le mois prochain avec une révision à la baisse de nos projections de croissance mondiale», a-t-elle ajouté. Alors que l’économie mondiale n’est pas encore remise de la pandémie de Covid-19, «une crise pas comme les autres», elle traverse désormais «un terrain encore plus choquant», a souligné Kristalina Georgieva. «L’impensable se produit, nous avons une guerre en Europe», a-t-elle dit.
La Chine reste optimiste et espère toujours une croissance de 5,5% cette année.

ISS – La Station spatiale internationale (ISS) risque-t-elle de devenir une victime collatérale de la crise entre Moscou et l’Occident, après l’offensive russe en Ukraine le 24 février dernier ? Un « crash » de la station, aujourd’hui occupée par quatre Américains, un Allemand et deux Russes est possible. C’est en tout cas la menace que brandit vigoureusement le pays de Vladimir Poutine depuis plusieurs jours. Le patron de l’agence spatiale russe Roscosmos, Dmitri Rogozine, a ainsi affirmé ce samedi que les sanctions occidentales pourraient provoquer la chute de l’ISS. Une manière de demander la levée de ces représailles, qui pèsent lourdement sur l’économie russe. Selon Dmitri Rogozine, celles-ci affecteraient en effet l’approvisionnement du segment russe de la station, qui sert notamment à corriger l’orbite de la structure orbitale. Et pour cause, les équipages et le ravitaillement y sont acheminés par les vaisseaux Soyouz et les cargos Progress. Or, le lanceur nécessaire au départ de ces vaisseaux est « sous sanctions américaines depuis 2021 et sous sanctions de l’UE et du Canada depuis 2022 », a déploré Dmitri Rogozine. Des experts estiment que ce proche de Poutine qui dit notamment que « les populations des autres pays, notamment ceux dirigés par les chiens de guerre [les Occidentaux, ndlr] devraient réfléchir au prix des sanctions contre Roscosmos », est en plein délire même si l’ ”amerrissage” ou “l’atterrissage” de l’ISS pesant 500 tonnes” n’est pas impossible. La Nasa avait indiqué dès le 1er mars travailler à des solutions pour maintenir la station en orbite sans l’aide de la Russie.
ARABIE SAOUDITE – Ryad a annoncé ce samedi avoir exécuté en seule journée 81 personnes accusées de crimes liés au «terrorisme», un record qui dépasse le nombre total de condamnations à mort en 2021 dans le pays, rapporte l’agence officielle Wam. Les personnes exécutées sont accusées d’appartenance à plusieurs groupes «terroristes» parmi lesquels l’organisation djihadiste État islamique et les rebelles Houthis au Yémen, ajoute Wam, affirmant que les coupables avaient tenté de fomenter des attaques dans le royaume et de faire entrer clandestinement des armes.
Par ailleurs, l’Arabie saoudite a confirmé l’interdiction de quitter le territoire saoudien pendant les dix prochaines années pour le blogueur et militant des droits humains Raif Badawi, libéré la veille après dix ans de prison. Raif Badawi s’est fait connaître par ses écrits en faveur de la liberté d’expression. Il avait été condamné pour « insulte à l’islam » car il plaidait notamment pour la fin de l’influence de la religion sur la vie publique.
BURKINA – Au moins dix personnes ont été tuées dans l’attaque par des jihadistes présumés d’une mine d’or artisanale dans le nord du Burkina Faso, région en proie aux violences, a appris l’AFP vendredi de sources locale et militaire. « Hier (jeudi) soir aux environs de 15h (GMT et locales), des éléments des groupes armés terroristes ont attaqué le site minier de Tondobi », une localité de la commune de Seytenga, près de la frontière nigérienne, a indiqué à l’AFP une source sécuritaire. Un habitant de la commune, joint par l’AFP a évoqué un « bilan de 14 morts », précisant que « des blessés ont par la suite succombé à leurs blessures après avoir été évacués dans des centres médicaux ». Malgré l’interdiction de l’orpaillage, provoquant régulièrement des éboulements meurtriers, les autorités peinent à contrôler l’exploitation sauvage de l’or, exercée par 1,2 million de personnes, selon des chiffres officiels. Mi-février, l’explosion d’un stock de dynamite sur un site d’or artisanal dans l’ouest du Burkina Faso a fait une soixantaine de morts, selon un bilan officiel.

MOZAMBIQUE – Un nouveau cyclone, qui a frappé vendredi le Mozambique, a fait au moins huit morts dans la province de Nampula (nord-ouest), a-t-on appris auprès de l’Institut national de la gestion des risques liés aux catastrophes. Un enfant est mort dans l’effondrement d’une maison dans le district de Monapo, a précisé dans la soirée cet organisme public, portant le bilan à huit morts. Le président Filipe Nyusi avait auparavant fait état de sept morts, depuis Pretoria où il se trouvait en déplacement. Le cyclone Gombe a frappé dans la nuit de jeudi à vendredi avec des vents très violents, les prévisions avaient annoncé des pointes à 160 km/h, et des pluies diluviennes, causant aussi d’importants dégâts aux maisons, selon les services météo du pays.
NICARAGUA – La principale opposante au Nicaragua, Cristiana Chamorro, a été reconnue coupable vendredi des crimes reprochés par le gouvernement de Daniel Ortega qui l’ont empêchée de se présenter à la présidentielle de novembre, a indiqué vendredi un membre de sa famille. Lors du procès, son frère, Pedro Joaquín Chamorro, et trois anciens employés de la Fondation Violeta Barrios de Chamorro (FVBCH) ont également été condamnés pour des délits tels que le blanchiment d’argent et la gestion abusive. « Ils ont tous été déclarés coupables (…) le 21 mars ils liront la sentence », a dit à l’AFP Olama Hurtado, nièce de Mme Chamorro.
Cristiana Chamorro, 68 ans, était à la tête de cette fondation de promotion et défense de la liberté de la presse et de la liberté d’expression. Mais selon le parquet, la fondation servait à recevoir de l’argent de l’étranger destiné à déstabiliser le gouvernement de Daniel Ortega et de sa vice-présidente et épouse Rosario Murillo. Cristiana Chamorro, assignée à résidence depuis le 2 juin 2021, était donnée favorite dans les sondages pour affronter Daniel Ortega à la présidentielle de novembre. Elle est la fille de l’ancienne présidente Violeta Barrios de Chamorro (1990-1997), qui avait battu M. Ortega dans les urnes en 1990.
SENEGAL – Un des chefs de l’opposition au Sénégal, Ousmane Sonko, a déclaré ce samedi qu’une loi durcissant la répression de l’homosexualité serait une des premières qu’il ferait voter s’il était élu président. Ousmane Sonko, troisième de la présidentielle de 2019, a aussi exclu d’être jugé ou condamné dans l’affaire de viols présumés dans laquelle il a été inculpé en mars 2021 et dans laquelle il dénonce un « complot » pour torpiller sa candidature à la présidentielle de 2024. Ousmane Sonko invoque la religion, mais « surtout un souci de préservation de notre humanité ».
Dans un pays musulman à 95% et très pratiquant, l’homosexualité est largement considérée comme une déviance, et sa défense comme une entreprise de l’Occident pour imposer sa vision sociale. Les appels à en durcir la répression ont redoublé récemment dans un contexte électoral. La loi punit déjà l’homosexualité d’une peine d’un à cinq ans de prison. Onze députés ont déposé une proposition de loi qui aurait puni l’homosexualité d’une peine de cinq à dix ans de prison. Elle a été rejetée début janvier par le Parlement qui a estimé la législation existante assez sévère.

FRANCE – Quatre enfants âgés de 3 à 12 ans et une femme, qui serait leur mère, ont été retrouvées morts dans un appartement de Grenoble (centre-est de la France) vendredi soir, apprend-on samedi de sources officielles. Les pompiers se sont rendus sur place sur des signalements concernant des personnes qui ne répondaient pas aux appels, a indiqué le procureur adjoint Boris Duffau. Ils ont alors découvert « dans un appartement insalubre cinq corps en décomposition », a-t-il ajouté, précisant qu’il s’agit de quatre enfants âgés de 3, 8, 10 et 12 ans et d’une femme de 39 ans. De son côté, une source policière a indiqué à l’AFP qu’il pourrait s’agir d’« une mère et de ses enfants ». Les premiers éléments de l’enquête « laissent penser à un homicide pour les enfants puis un suicide pour la maman, le tout par absorption de médicaments dangereux », a précisé cette source, ajoutant que cette hypothèse « reste à confirmer ».
MARSEILLE – Un policier a été blessé ce samedi à Marseille par un homme armé d’un couteau, qui a été tué par des tirs de riposte, devant un centre de collecte pour les Ukrainiens. L’agression a eu lieu vers 09h00, quand cet homme a attaqué trois policiers municipaux, a précisé à l’AFP l’adjoint à la sécurité et à la police municipale de la ville de Marseille, Yannick Ohanessian. « A ma connaissance et à la connaissance du maire il n’y a pas eu de revendications », a indiqué le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin présent à Marseille pour l’inauguration d’un commissariat. L’agresseur est un « individu manifestement violent », qui continuait « d’être agressif », a poursuivi le ministre. Les collègues du policier touché ont « d’abord riposté avec leurs armes non létales, puis l’un des policiers a riposté avec son arme létale », blessant mortellement l’agresseur, a précisé M. Ohanessian.
De source syndicale policière, les collègues du policier visé auraient d’abord utilisé un pistolet à impulsion électrique, puis un lanceur de balles de défense, avant qu’un d’entre eux utilise finalement son arme de service.

DECES – Alain Krivine, figure d’extrême gauche et ancien candidat à la présidentielle, est décédé samedi à l’âge de 80 ans, a annoncé son épouse à l’AFP. Chef de file du trotskisme en France, Alain Krivine fut le leader pendant trois décennies de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) qu’il a cofondée en 1974. Né le 10 juillet 1941 à Paris, Alain Krivine est issu d’une famille de la petite bourgeoisie juive, immigrée d’Europe centrale. Biberonné comme ses frères aux mouvements étudiants communistes, il est l’un des fondateurs, en 1966, de la Jeunesse communiste révolutionnaire (JCR), et devient l’une des figures de Mai-68, aux côtés de Daniel Cohn-Bendit, Jacques Sauvageot et Alain Geismar. Son activisme lui vaut alors d’être emprisonné un mois à la Santé et entraîne la dissolution de la JCR. Il est ensuite désigné par la Ligue communiste, fraîchement créée, comme candidat à l’élection présidentielle de 1969, obtenant 1,06 % des suffrages. Il se présente également en 1974, à la tête de la LCR, mais échoue avec 0,37 % des suffrages. Journaliste à l’hebdomadaire « Rouge », l’organe du parti, et député européen entre 1999 et 2004, il démissionne du bureau politique de la LCR en 2006, tout en restant porte-parole du mouvement jusqu’à sa dissolution en 2009.