ALGERIE FOOT – Le président Tebboune a enjoint au Premier ministre Benabderrahmane de lancer l’opération de vente des billets de voyage pour le transport des supporters de la sélection nationale au Cameroun à des prix subventionnés. Pour ce match du 25 mars, 12 vols sont prévus pour transporter les supporters algériens à partir de cinq villes du pays : Alger (04 vols), Oran (02 vols), Constantine (02 vols), Ouargla (02 vols) et Béchar (02 vols). Dix vols seront opérés par Air Algérie et deux vols par Tassili Airlines. Outre la décision d’organiser ces vols qui peuvent transporter plus de 3000 supporters, le président de la République a décidé de fixer le prix du billet à 85000 dinars l’unité, soit une remise de 60000 dinars. « Le prix réel, sans marge bénéficiaire, est de 140.000 dinars. Après le soutien apporté par Sonelgaz, Sonatrach, Mobilis, Serport et Madar, ce prix a été ramené à 85.000 dinars », a indiqué un communiqué du ministère de la Jeunesse et des sports. Pour aller au Cameroun, les supporters doivent remplir plusieurs conditions : être âgés de plus de 18 ans, présenter un passeport d’une validité d’au moins six mois, disposer d’un pass sanitaire Covid-19, être vacciné contre la fièvre jaune et prendre un médicament contre la malaria.
MAURITANIE – Les gouvernements malien et mauritanien se sont mis d’accord, samedi, pour enquêter ensemble sur les disparitions de plusieurs ressortissants de Mauritanie survenues sur le territoire malien. Les deux pays se sont entendus sur la création d’une mission conjointe chargée d’établir les faits, qui «entamera son travail dans les meilleurs délais», indique un communiqué commun publié à l’issue d’une visite de deux jours au cours de laquelle une délégation malienne de haut niveau s’est employée à arrondir les angles. Le communiqué ne dit pas si la délégation malienne conduite par le ministre des Affaires étrangères Abdoulaye Diop a été reçue ou non par le président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani. Un diplomate a indiqué sous couvert d’anonymat que cela n’avait pas été le cas, malgré la demande de Bamako. La Mauritanie a haussé le ton contre son voisin mardi en accusant son armée «d’actes criminels récurrents» sur son sol contre des Mauritaniens, à la suite de la disparition d’un certain nombre d’entre eux dans la zone frontalière. Les faits survenus les 5 et 6 mars dans la localité malienne d’El-Attaye demeurent obscurs. Mais des enregistrements sonores circulant sur les réseaux sociaux, attribués à des témoins oculaires mais non authentifiés, ont évoqué la disparition d’une trentaine de Mauritaniens. Un député a parlé d’au moins 15 morts. En janvier déjà, sept Mauritaniens avaient été tués dans le secteur. À l’époque, la question d’une possible implication de soldats maliens avait également été posée.
IRAK – Douze « missiles balistiques » tirés « hors des frontières de l’Irak, et plus précisément de l’est », ont visé ce dimanche 13 mars avant l’aube, le consulat américain à Erbil, la capitale du Kurdistan d’Irak, sans faire de victime, ont affirmé les forces de sécurité kurdes. De son côté, un porte-parole du département d’État américain a assuré qu’il n’y avait « ni dommage, ni victime dans aucune des installations du gouvernement américain ». La chaîne de télévision locale Kurdistan24, dont les studios se trouvent non loin de nouveaux locaux du consulat américain, a publié sur ses réseaux sociaux des images de ses bureaux endommagés, avec des pans effondrés du faux plafond et du verre brisé. « Nous condamnons cette attaque terroriste lancée contre plusieurs secteurs d’Erbil, nous appelons les habitants à garder le calme », a indiqué dans un communiqué le Premier ministre du Kurdistan Masrour Barzani. L’Irak partage sa longue frontière orientale avec l’Iran, qui exerce chez son voisin irakien un rôle incontournable sur le plan politique et économique. Mais en Irak, ce sont généralement des tirs de roquettes ou des drones piégés, jamais revendiqués et d’une ampleur moindre, qui visent les intérêts américains et les troupes de la coalition internationale antijihadistes.
IRAN-ARABIE SAOUDITE – Un nouveau cycle de négociations s’ouvrira mercredi en Irak entre l’Arabie Saoudite et son grand rival régional l’Iran, a déclaré samedi le ministère irakien des Affaires étrangères sans donner plus de détails. Le ministre irakien des Affaires étrangères, Fouad Hussein, a fait cette annonce lors du Forum diplomatique d’Antalya en Turquie, ont rapporté des médias locaux. Un porte-parole du ministère irakien des Affaires étrangères a confirmé ces déclarations à Reuters. Selon les médias locaux, il s’agira de la quatrième série de pourparlers organisés par Bagdad entre des responsables de ses deux voisins. Les diplomates espèrent que des discussions entre l’Iran et l’Arabie saoudite seront le signe d’un apaisement des tensions au Moyen-Orient, après des années d’hostilités qui ont conduit la région au bord d’un conflit de grande ampleur. Toutefois, ce dimanche l’agence Nour News, réputée proche des gardiens de la Révolution, a annoncé que l’Iran a suspendu les négociations avec l’Arabie Saoudite. Aucune explication n’a été donnée.
LIBAN – Le gouvernement a interdit l’exportation de plus de 20 denrées alimentaires produites dans le pays en raison de la grave pénurie alimentaire exacerbée par le conflit russo-ukrainien, selon un communiqué du ministère libanais de l’Industrie. Les produits alimentaires tels que la viande, les fruits et légumes transformés, les produits laitiers, les produits céréaliers moulus, le sucre, le pain, le café en grains et le thé sont tous interdits à l’exportation, indique le communiqué. Les producteurs ne peuvent exporter leurs produits qu’après avoir obtenu un permis du ministère de l’Industrie, qui doit être signé exclusivement par le ministre de l’Industrie George Bouchikian. D’autre part, le Premier ministre libanais Najib Mikati et le ministre de l’Economie et du Commerce Amin Salam sont en contact avec plusieurs pays depuis début mars pour trouver des fournisseurs de blé.
INSOLITE – Profitant d’abondantes chutes de neige, plusieurs dizaines de personnes se sont lancées à Istanbul dans une bataille de boules de neige dans un parc du quartier de Tophane, voisin des très touristiques quartiers de Galata et de Karaköy, sur la rive européenne de la ville. Pour des motifs inconnus, le ton est monté entre deux groupes d’hommes qui ont commencé à s’affronter à coups de pied et de poing, a indiqué l’agence de presse turque DHA. Au moins l’un d’entre eux a alors fait usage d’une arme de poing, blessant sept personnes, selon DHA, qui a diffusé des images de vidéosurveillance de la scène.
Selon la fondation turque Umut, environ 25 millions d’armes à feu sont en circulation dans le pays – pour une population de 84,7 millions d’habitants -, un chiffre très supérieur aux estimations des autorités.
RDC – Au moins 60 personnes ont été tuées dans la nuit de jeudi à vendredi lors du déraillement d’un train dans la région de Kolwezi, dans le sud-est de la RDC, ont indiqué samedi des sources locales et de l’entreprise publique de chemin de fer. A ce stade, « le bilan est de 61 morts, hommes, femmes et enfants » et de « 52 blessés évacués », a déclaré à l’AFP Marc Manyonga Ndambo, directeur chargé des infrastructures à la Société nationale des chemins de fer du Congo (SNCC), joint sur place par téléphone depuis Lubumbashi. Selon lui, le convoi était un train de marchandises qui, bien que cela soit interdit, transportait « plusieurs centaines de voyageurs clandestins ». « Certains corps seraient encore coincés dans les wagons tombés dans les ravins », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, une trentaine de personnes ont été tuées dans des attaques lancées en fin de semaine par des rebelles présumés des Forces démocratiques alliées (ADF) dans l’est de la RD Congo, a annoncé un responsable de la société civile locale. Il n’a pas été possible depuis d’obtenir confirmation de ce bilan d’autres sources, la zone des attaques étant inaccessible et les communications très difficiles.
Ces deux provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, sous état de siège depuis mai dernier, sont en proie depuis plus de 25 ans aux violences de groupes armés, dont les ADF. Une opération militaire conjointe ougando-congolaise a été lancée fin novembre contre ces rebelles, accusés de massacres de civils dans l’est de la RDC et d’attentats djihadistes sur le sol ougandais. Le groupe État islamique (EI) les considère comme sa branche en Afrique centrale.
MALI – Alors que l’armée malienne annonçait à la mi-février que les terroristes étaient en « débandade », des coups meurtriers ont été portés par les groupes djihadistes contre les forces de sécurité ces derniers jours. Trois semaines après l’annonce du retrait de la France, la situation sécuritaire est de pire en pire, et l’espace démocratique, en régression. Les attaques attribuées aux groupes djihadistes ne cessent de se multiplier. Plusieurs dizaines de civils et de combattants maliens d’un groupe armé signataire de l’accord pour la paix dans le nord du Mali ont été tués cette semaine par de présumés jihadistes près de Ménaka (nord-est), selon des sources militaire et sécuritaire. Selon une source proche du ministère malien de la Sécurité, qui a confirmé l’information, « les forces de sécurité et de défense (du Mali) s’organisent pour protéger les populations de la région de Ménaka ». Mais le MSA, basé à Ménaka et signataire de l’accord de paix dit d’Alger, signé en 2015, est seul à faire face aux assaillants de l’État Islamique au Grand Sahara (EIGS).
BURKINA – Au moins onze personnes ont été tuées samedi dans l’attaque d’une mine d’or artisanale dans le nord du Burkina Faso, deux jours après une attaque similaire dans la même zone, a-t-on appris ce dimanche de sources locales. « Des individus armés non identifiés ont perpétré samedi une attaque sur le site d’orpaillage de Baliata », une localité située sur l’axe Dori, chef-lieu de la région du Sahel, et Gorom-Gorom, a indiqué à l’AFP un habitant de la région. « Au moins onze personnes ont été tuées par les assaillants qui ont sommé les exploitants miniers de déguerpir les lieux », selon la même source. « L’attaque a été menée par une trentaine d’hommes qui ont fait irruption sur des motocyclettes. Ils ont tiré sur les gens sans distinction », a expliqué à l’AFP, un autre habitant, évoquant également une bilan d’une « dizaine de morts ».
ARGENTINE – Pour la première fois dans sa longue relation avec le Fonds monétaire international – vingt ans après le défaut de paiement historique de 2001 -, un accord trouvé entre l’Argentine et l’institution financière sur le refinancement d’environ 44 milliards de dollars de dette contractée lors du précédent gouvernement de Mauricio Macri (2015-2019) est débattu au Congrès. Ce vendredi, avec 200 voix pour, 37 contre et 15 abstentions, les députés ont approuvé ce programme de refinancement scellé le 3 mars par le gouvernement et le FMI sur la dette colossale de Buenos Aires envers l’institution de Washington, legs d’un prêt contracté en 2018 par le gouvernement précédent. Le texte doit désormais être débattu au Sénat. L’accord avec le FMI prévoit des remboursements étalés, après une « période de grâce » de quatre ans, de 2026 à 2034, en contrepartie d’objectifs macro-économiques pour l’Argentine, dont une réduction graduelle du déficit budgétaire visant 0,9% du PIB en 2024 (contre 3% actuellement), a expliqué le gouvernement. « Et zéro en 2025 », a précisé le FMI. Le programme, s’est félicité Buenos Aires, permet des « conditions de stabilité nécessaires » pour « une croissance durable et inclusive ». L’Argentine a renoué en 2021 avec la croissance (+10,3%) après trois ans de récession, dont un an fortement lié au Covid.
ABRAMOVICH – Pour échapper aux sanctions britanniques, le luxueux yacht Solaris de Roman Abramovich, long de 140 mètres, est arrivé samedi matin dans la baie de Kotor au Monténégro et s’est ancré au large de la marina Porto Monténégro à Tivat. Selon des médias monténégrins, qui ont observé l’itinéraire du navire ces derniers jours sur des sites permettant de suivre la navigation maritime, Solaris a quitté le 8 mars le port de Barcelone. Le Solaris, qui possède son propre héliport et son propre système de détection de missiles, aurait rapidement largué les amarres d’un chantier naval catalan avant même la fin des réparations. Le personnel aurait reçu l’ordre de démonter les échafaudages afin que le yacht puisse partir rapidement. Le Monténégro ne fait pas partie de l’UE, même s’il pourrait y adhérer en 2025, et apparaît comme un refuge plus sûr pour le milliardaire russe qui aimerait toujours vendre son club londonien, le Chelsea FC. Le deuxième super yacht Eclipse d’Abramovich, qui est encore plus grand et coûterait plus de 750 millions de livres sterling, pourrait également se diriger vers Tivat. Il a été vu au large de la côte ouest du Maroc.
CHINE – Les autorités de santé ont recensé, ce dimanche 13 mars, près de 3 400 cas de coronavirus, son pire bilan en deux ans, et ont décidé de confiner les 17 millions d’habitants de la ville de Shenzhen. En raison de ce pic de cas dans le pays, les autorités ont fermé les écoles de Shanghai et confiné plusieurs villes du Nord-Est, tandis que presque dix-neuf provinces s’empressent d’endiguer des foyers locaux dus aux variants Delta et Omicron. La grande ville de Jilin, dans le Nord-Est, a été partiellement confinée, avec des centaines de quartiers mis sous cloche, a annoncé un responsable. Yanji, ville de 700 000 habitants à la frontière nord-coréenne, a été, elle, entièrement confinée. Les habitants de Jilin, qui a signalé plus de 500 cas de variant Omicron, ont terminé leurs six séries de tests de dépistage obligatoires ce dimanche, selon les autorités locales. Samedi, plusieurs centaines de quartiers de la ville ont été confinés. Changchun, ville voisine et base industrielle de 9 millions d’habitants, a, elle, été mise sous cloche vendredi. Le maire de Jilin et le responsable sanitaire de Changchun ont été démis de leurs fonctions.
ITALIE – Un autocar transportant une cinquantaine d’Ukrainiens est sorti de la route et s’est renversé en Italie, faisant un mort et plusieurs blessés, ont annoncé ce dimanche les pompiers italiens. L’accident s’est produit sur l’autoroute entre Cesena et Rimini, près du littoral de la mer Adriatique dans l’est de l’Italie. Des images diffusées par les pompiers sur Twitter montrent l’autocar couché sur son flanc droit sur le bas-côté de la route. Selon le Chronache della Campania, deux bus transportant 50 personnes chacun roulaient vers le sud, en direction de Pescara, quand l’un d’entre eux a fait une sortie de route sur les coups de 6h45. Le bus s’est alors renversé. Une jeune femme a péri dans l’accident. À 9h, ce dimanche matin, les pompiers étaient encore à l’œuvre pour dégager le corps coincé sous le véhicule.
GRECE – Une centaine de migrants, en majorité afghans, ont été secourus ce dimanche de leur bateau en difficulté près de l’île grecque de Paros par les garde-côtes grecs, a-t-on appris auprès de la police portuaire. Selon les premières informations, tous les passagers ont été transférés sains et saufs sur un navire de la police portuaire grecque et acheminés vers le port de Paros, où ils doivent être soumis à des tests de dépistage du coronavirus. Le voilier à bord duquel avaient embarqué les migrants, était parti des côtes occidentales turques et avait pour destination l’Italie, selon la police portuaire grecque. Au mois de décembre, un naufrage avait fait au moins 31 morts près de Paros, une île huppée des Cyclades qui n’était jusqu’ici pas sur la route des migrants. La Grèce à l’aide de Frontex, l’agence européenne de surveillance des frontières, a considérablement resserré les contrôles ces dernières années limitant les arrivées des migrants sur les îles du nord-ouest de l’Égée, comme Lesbos et Samos.
AFGHANISTAN – Le Front national de résistance (FNR) a démenti ce dimanche 13 mars toute implication dans l’assassinat de sept membres d’équipes de vaccination contre la polio fin février, dans le nord de l’Afghanistan, comme l’a accusé la police. Samedi, la police afghane avait annoncé avoir arrêté deux hommes accusés d’avoir tué sept vaccinateurs anti-polio le 24 février dans la province de Kunduz, dans le Nord. Les suspects arrêtés «ont reconnu être les auteurs de ces crimes et déclaré qu’ils avaient tué les vaccinateurs sur ordre de leurs chefs du Front national de résistance», et «avoir été payés» pour commettre les assassinats, avait déclaré à l’AFP le porte-parole provincial de la police, Qari Obaidullah Abedi. «Il s’agit clairement de propagande des talibans contre le FNR», a réagi auprès de l’AFP Ali Maisam Nazary, porte-parole du mouvement d’opposition dirigé par Ahmad Massoud, fils du légendaire commandant Massoud, assassiné en 2001 par Al-Qaïda, qui continue la lutte contre les talibans.
ALBANIE – Des milliers de personnes ont manifesté samedi à Tirana contre la hausse des prix, notamment ceux du carburant qui ont crû de plus de 40% en une semaine en Albanie, en raison de la déstabilisation des marchés par la guerre en Ukraine. Il s’agit du quatrième jour d’une contestation massive qui touche plusieurs villes de ce pays des Balkans où le salaire mensuel moyen est de 490 euros. Déjà faible, le pouvoir d’achat des Albanais risque d’être durement frappé par les augmentations des prix. Rassemblés sur la grande place Skanderbeg, dans le centre de Tirana, les manifestants ont marché jusqu’au siège du gouvernement, en brandissant des pancartes et en scandant des slogans contre le cabinet du Premier ministre, Edi Rama. Ils ont défilé également dans plusieurs autres villes, notamment à Lezha, dans le nord, où un groupe de manifestants a brièvement bloqué le trafic sur une route nationale. Facturé 180 lekë (1,5 euro) à la pompe avant l’invasion russe en Ukraine, le 24 février, le litre de gasoil coûte désormais jusqu’à 290 lekë (2,37 euros). Le gouvernement a adopté un « paquet de résistance sociale », mais en maintenant les taxes prélevées sur les produits pétroliers. Le plan gouvernemental prévoit une aide immédiate de 35 millions d’euros pour plus de 670.000 retraités, une subvention de 14 millions d’euros pour le carburant des fermiers, une aide de 200 euros mensuels pendant trois mois pour les familles bénéficiant de l’assistance sociale, et plus de 180 millions d’euros pour continuer à subventionner le prix de l’électricité pour les foyers, afin de maintenir le tarif actuel.
VENEZUELA – Le Venezuela a exprimé samedi sa « volonté » de « dialogue » avec l’Europe et demandé la « levée » des sanctions contre le pays, lors d’une rencontre samedi en Turquie entre son ministre des Affaires étrangères, Felix Plasencia, et le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell. Cette réunion intervient quelques jours après la visite surprise d’une délégation américaine de haut niveau à Caracas, reçue par le président vénézuélien Nicolas Maduro, alors que Washington a décrété un embargo sur le pétrole russe en raison de l’invasion de l’Ukraine. « La volonté du Venezuela de s’engager dans un dialogue pacifique » a été réaffirmée par M. Plasencia lors de sa rencontre avec M. Borrell, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères vénézuélien qui a « réitéré la demande » de « lever les mesures coercitives unilatérales » établies par l’UE contre son pays. La rencontre, qui a eu lieu en marge d’un forum diplomatique dans la ville turque d’Antalya, « s’est déroulée dans une atmosphère amicale et cordiale », selon le texte. Les relations entre l’Europe et Caracas sont tendues depuis 2018 et la réélection contestée du président Maduro.
FRANCE – Le Premier ministre français Jean Castex a annoncé samedi une « remise à la pompe de 15 centimes par litre » à partir du 1er avril et pendant 4 mois pour tous les Français, afin de faire face à l’envolée des prix du carburant. Cette mesure, qui coûtera environ 2 milliards d’euros à l’Etat, concerne les ménages comme les entreprises et sera « valable sur tous les carburants », a précisé le Premier ministre au journal Le Parisien. « Cela signifie que pour chaque plein de 60 litres, vous économiserez 9 euros », a-t-il ainsi évalué. Cette réduction s’effectuera au moment du paiement, en caisse ou par carte bancaire à la pompe, et ne sera donc pas visible d’emblée sur les prix affichés à l’entrée de la station, a détaillé le chef du gouvernement. Si l’Etat « remboursera » ensuite les distributeurs, Jean Castex les a appelé, tout comme les « pétroliers », à faire eux-mêmes « un geste complémentaire ». « Comment les Français comprendraient qu’ils payent un plein de gasoil à 2 euros, pendant qu’au même moment les pétroliers dégagent toujours de gros bénéfices », s’est-il interrogé. « Si l’État fait un effort de 15 centimes au litre, et qu’ils font par exemple un effort de 5 centimes, c’est bien 20 centimes qui doivent se retrouver dans la poche des Français », a encore déclaré le Premier ministre.
CORSE – Plusieurs milliers de personnes ont afflué à Bastia (Haute-Corse), ce dimanche 13 mars dans l’après-midi, pour une manifestation en soutien à Yvan Colonna. Le militant indépendantiste corse, condamné à la réclusion à perpétuité pour l’assassinat du préfet Erignac, a été victime début mars d’une agression en prison qui l’a laissé dans le coma.
Aux alentours du palais de justice de Bastia, point de départ du cortège, les rues avaient été fermées par crainte d’éventuelles violences. Les banques avaient également été sécurisées, les distributeurs protégés par des panneaux en bois et les conteneurs à poubelles, régulièrement utilisés pour allumer des feux, enlevés. Juste avant le début de la manifestation, le procureur de Bastia a annoncé qu’« environ 300 cocktails Molotov ont été découverts » dans la ville, alors que des affrontements ont opposé militants et policiers dans plusieurs localités corses ces derniers jours. Arrivés devant la préfecture, une centaine de jeunes manifestants cagoulés et munis de masques à gaz ont cherché à en découdre en lançant des cocktails molotov. Les forces de l’ordre ont répliqué à coups de grenades lacrymogènes. En fin d’après-midi, on ne signalait pas d’affrontements directs. La manifestation à Bastia a été initiée par des syndicats étudiants nationalistes, rejoints par l’ensemble des partis nationalistes de l’île.