
IRAK – Deux tribunaux irakiens ont condamné à mort un total de huit personnes, quatre d’entre elles pour un attentat à la voiture piégée et quatre autres pour un meurtre, a annoncé ce jeudi 21 avril le Conseil suprême de la magistrature. La cour pénale d’Al-Anbar, une province de l’ouest de l’Irak, «a condamné à la mort par pendaison quatre terroristes pour avoir fait exploser une voiture piégée à Ramadi», ville située à environ 120 km à l’ouest de Bagdad, a expliqué le Conseil dans un communiqué. De même source, les quatre hommes «travaillaient avec les gangs terroristes de l’État islamique», groupe djihadiste qui, s’il a été vaincu militairement, continue à entretenir des cellules et à perpétrer des attentats de façon sporadique en Irak.
L’attentat, commis en septembre 2020, avait blessé «trois membres des forces de sécurité et trois civils». Dans une affaire distincte, la cour pénale de Najaf, au sud de Bagdad, a condamné à mort quatre hommes qui avaient tué un officier de police en janvier 2021. Selon le Conseil suprême de la magistrature, la victime «voulait acheter une voiture (aux auteurs du crime, NDLR). À son arrivée, ils lui ont tiré dessus et lui ont volé son argent».
GAZA – « Une roquette a été tirée depuis la bande de Gaza vers le territoire israélien », a indiqué l’armée dans un bref message, la police locale précisant que le projectile s’était abîmé dans un champ de la localité israélienne de Sdérot sans faire de blessés.
Il s’agit du second tir de roquette depuis Gaza vers Israël depuis le début de la semaine, mais le premier depuis des mois à toucher le territoire israélien.
Lundi soir, une roquette lancée depuis Gaza avait été interceptée par le bouclier antimissile israélienne « Dôme de fer ». Dans la foulée de ce tir, qui n’avait pas été revendiqué, l’aviation israélienne avait bombardé des positions présumées du mouvement islamiste Hamas.
Ces événements interviennent alors que la tension reste élevée en Israël et dans les Territoires palestiniens, notamment après des heurts ce weekend entre manifestants palestiniens et policiers israéliens sur l’Esplanade des Mosquées de Jérusalem,
YEMEN – Le nouveau conseil présidentiel du Yémen a prêté serment mardi 19 avril lors d’une cérémonie sous haute sécurité, achevant ainsi un important remaniement visant à mettre fin à sept années de guerre avec les rebelles Houthis soutenus par l’Iran. Cette instance composée de huit membres a prêté serment de manière largement symbolique à Aden — siège provisoire du gouvernement — devant les membres d’un Parlement élu en 2003, alors que des centaines de soldats patrouillaient dans cette ville du sud, a déclaré à l’AFP un représentant du gouvernement. L’ancien président, Abedrabbo Mansour Hadi, qui a fui en Arabie saoudite lorsque la guerre a éclaté en 2015, a remis ses «pleins pouvoirs» au nouveau conseil dans une allocution télévisée le 7 avril. Mardi, la cérémonie qui n’avait pas été annoncée à l’avance s’est déroulée en présence des députés loyalistes ainsi que de l’émissaire de l’ONU, Hans Grundberg, et des ambassadeurs européens et arabes, dans un lieu tenu secret pour raisons de sécurité, a indiqué à l’AFP une source parlementaire. Le nouveau conseil présidentiel est notamment chargé de négocier une prolongation de la trêve fragile en vigueur depuis le début du mois.

MADAGASCAR – La Banque mondiale a accordé à la Grande Île un financement de 415 millions de dollars pour des projets de redressement post-cyclonique, a-t-on appris de source officielles, mercredi. Il a été accordé à l’occasion de la visite à Washington d’une délégation malgache conduite par le président Andry Rajoelina, pour participer aux réunions de printemps de la Banque Mondiale et du FMI. Cet argent servira à la mise en œuvre de différents projets liés à différents secteurs comme les Infrastructures, l’Énergie, l’Agriculture, la Protection Sociale, l’Eau, l’Habitat, l’Éducation, la Modernisation de la gestion de finances publiques et la Santé. Le coût total de la mise en œuvre de ce plan est estimé à 978 664 237,95 dollars, selon un communiqué conjoint de la Présidence et de la Banque Mondiale.
Pour rappel, la Grande île a été frappée par 5 cyclones et tempêtes tropicales, et ce, en moins d’un mois.
Par ailleurs, le Gouvernement Malgache et la Banque Mondiale ont signé deux projets récemment approuvés pour Madagascar, à hauteur de 534,9 millions de dollars.
INSOLITE – Drôle de surprise pour cette passante de la ville d’Alméria, dans le sud de l’Espagne, lorsqu’elle a aperçu, en ce lundi saint, une course de motos d’un genre nouveau. Le journal L’Indépendant Perpignan raconte. A un feu tricolore, elle est tombée sur deux enfants, juchés sur leurs jouets, visiblement en pleine course de motos. Elle s’est alors dit qu’il y avait forcément quelque chose qui ne tournait pas rond dans cette histoire. Alertée par la passante, la police a mis fin à la cavale des deux petits. Parce que ces derniers s’étaient en fait échappés de leur crèche, profitant d’un moment d’inattention des adultes pour se glisser hors de l’établissement. Pris dans leur jeu, ils ont tout de même parcouru 300 mètres et c’est à plusieurs rues de la crèche qu’ils ont donc été retrouvés.
Selon l’agence EFE, citée par la radio Cadena Ser, l’inspection du ministère de l’éducation et de la famille d’Andalousie a ouvert une enquête pour tenter de comprendre comment une telle fugue a pu se produire.
Selon les premiers éléments, le personnel habituel de la crèche était en congés et le sous-traitant du service de garde aurait été moins vigilant laissant une porte de l’établissement ouverte. Ce qui aurait profité aux deux motards en herbe…
En attendant, les parents des enfants qui fréquentent cette crèche ne cachaient pas leur émotion face à cette inattention qui aurait pu être beaucoup plus dramatique. Ils réclament des sanctions et envisagent même une action en justice.
AFGHANISTAN – Au moins 12 personnes ont été tuées et 58 blessées dans une explosion ayant frappé ce jeudi matin une mosquée chiite de Mazar-i-Sharif, dans le nord du pays, a indiqué à l’AFP un responsable taliban de la police locale. « Une explosion dans une mosquée de nos frères chiites a tué 10 personnes et en a blessé 15 », a déclaré Asif Waziri, porte-parole de la police de la province de Balkh, dont Mazar-i-Sharif est la capitale. L’attaque a rapidement été revendiquée par le groupe État islamique.
Mardi, au moins six personnes avaient été tuées et 24 blessées dans deux explosions ayant frappé une école pour garçons d’un quartier de Kaboul largement peuplé par des membres de la minorité chiite hazara.
La communauté hazara, qui représente entre 10 et 20% de la population afghane (environ 40 millions d’habitants), est persécutée de longue date dans ce pays à majorité sunnite.
Elle a souvent été ciblée par le groupe Etat islamique (EI) depuis la prise du pouvoir en août par les talibans, qui s’en étaient eux-mêmes pris à elle par le passé.

ETATS-UNIS – Deux jours après qu’une décision de justice a permis de faire tomber les masques dans les transports américains, le gouvernement a annoncé faire appel ce mercredi 20 avril. Pour rappel, une juge américaine de Tampa en Floride, Kathryn Kimball Mizelle, a déclaré lundi illégale l’obligation fédérale du port d’un masque sanitaire dans les transports publics aux États-Unis. Selon elle, les Centres américains de prévention et de lutte contre les maladies (CDC), la principale agence sanitaire fédérale, ont outrepassé leurs prérogatives en imposant l’obligation du port du masque dans les transports publics. Obligation qu’ils avaient d’ailleurs prolongé la semaine dernière au moins jusqu’au 3 mai.
Selon un sondage YouGov réalisé auprès de 7802 adultes le 18 avril, juste avant la décision de la juge, 63% des personnes interrogées soutiennent l’obligation de porter le masque dans les transports publics. 744 incidents liés au masque ont été signalés dans les avions depuis le début de l’année.
POLOGNE – Cinq mineurs sont morts après deux explosions de méthane dans la mine de charbon de Pniowek à Pawlowice, dans le sud de la Pologne. Sept autres sont portés disparus et « toujours piégés », selon le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki, qui s’est adressé aux journalistes sur les lieux mercredi. Plus de 20 personnes, dont des sauveteurs, ont été hospitalisées pour de graves brûlures, a déclaré le Premier ministre.
Selon la compagnie minière, une première explosion aurait eu lieu peu après minuit à une profondeur de 1 000 mètres. Quarante-deux mineurs se trouvaient à l’endroit de l’explosion et la plupart d’entre eux ont subi des brûlures. Une deuxième explosion a eu lieu lors de l’opération de secours et a touché les secouristes. Les recherches ont été suspendues à cause de mauvaises conditions sous terre,
Les médecins de l’hôpital Siemianowice Slaskie, spécialisé dans le traitement des brûlures et des victimes d’accidents miniers, ont déclaré que certains des patients présentaient des blessures potentiellement mortelles, notamment des brûlures aux poumons et sur de grandes parties du corps.
REINE – Elizabeth II a fêté ce jeudi 21 avril son 96e anniversaire, le second sans son mari le prince Philip, décédé le 9 avril 2021. Des tirs de canons depuis la tour de Londres et Hyde Park ont marqué l’événement et une fanfare militaire a joué « Joyeux anniversaire » pour l’occasion. Toutefois, pour sa part, la reine a célébré ses 96 ans « de manière privée », a précisé à l’AFP une porte-parole du palais de Buckingham. La monarque, qui s’est largement retirée de la vie publique en raison de problèmes de mobilité, s’était envolée mercredi en hélicoptère pour le domaine royal de Sandringham, à 200 kilomètres au nord de Londres depuis le château de Windsor, en périphérie de la capitale, devenu sa principale résidence depuis le confinement. Selon la presse, elle passera quelques jours à Wood Farm, la maison relativement modeste avec vue sur la mer du Nord qu’affectionnait tant son époux Philip.
Le premier ministre Boris Johnson a rendu hommage à la souveraine sur Twitter, évoquant « 70 ans de dévouement irréprochable ». Son petit-fils William et son épouse Kate ont salué « une inspiration pour tellement de gens au Royaume-Uni, dans le Commonwealth et le monde ».
Une poupée Barbie à son effigie a également été mise en vente, portant une robe ivoire, un large ruban bleu et une petite tiare.

GABON-FRANCE – Grâce, Betty, Arthur puis Hermine : quatre enfants du défunt président gabonais Omar Bongo Ondimba viennent pour la première fois d’être mis en examen par la justice française dans le dossier vieux de quinze ans des « biens mal acquis » gabonais dans l’Hexagone, a appris l’AFP jeudi de source proche du dossier.
Entre le 25 mars et le 5 avril, le juge financier Dominique Blanc a successivement mis en examen Grâce (58 ans), Betty (55), Arthur (51) puis Hermine Bongo (53), pour recel de détournement de fonds publics, de corruption active et passive et d’abus de biens sociaux, selon des éléments obtenus par l’AFP. La justice française soupçonne en effet plusieurs membres de la famille Bongo, d’Omar le défunt père à Ali, le fils et actuel président, en passant par la fille Pascaline, d’avoir « sciemment » bénéficié d’un important patrimoine immobilier « frauduleusement » acquis par le patriarche et dont la valeur a récemment été évaluée par la justice « à au moins 85 millions d’euros ». Les quatre enfants mis en examen de celui qui fut président du Gabon de 1967 à sa mort en 2009 ont tous contesté devant le juge avoir conscience de cette origine frauduleuse.
Après la mise en examen de la BNP en mai 2021, ces mises en cause marquent une nouvelle accélération dans cette enquête difficile et au long cours, déclenchée après une plainte en mars 2007.
D’autres enfants, parmi les 54 de l’ex-allié historique de la France, pourraient suivre.
Contacté par l’AFP, Jessye Ella Ekogha, porte-parole de la présidence gabonaise, n’a pas fait de commentaire.
BORIS JOHNSON – Les députés britanniques ont voté ce jeudi en faveur de l’ouverture d’une enquête qui devra déterminer si le Premier ministre Boris Johnson a sciemment induit en erreur le Parlement sur le respect des restrictions sanitaires liées au COVID-19. Les critiques à son encontre montaient dans la classe politique, y compris au sein du camp conservateur dont certains membres appelaient à sa démission.
Les élus accusent Boris Johnson d’avoir menti à la Chambre des communes sur des soirées organisées à Downing Street alors que la Grande-Bretagne était plongée en plein confinement. S’il a reconnu avoir commis une erreur de jugement, Boris Johnson affirme n’avoir pas sciemment trompé le Parlement. Mardi, il a présenté ses excuses au Parlement après s’être vu infliger une amende de police pour infractions aux règles du confinement. Des élus conservateurs ont manifesté leur gêne à l’idée de devoir s’opposer à un examen approfondi des agissements du Premier ministre, qui ont entamé la confiance des Britanniques dans le gouvernement. Le porte-parole de Boris Johnson a affirmé que les conservateurs avaient été informés qu’ils pouvaient voter comme ils l’entendaient, voire ne pas participer au vote.
En voyage officiel en Inde, Boris Johnson n’était pas présent au Parlement.
ESPAGNE-LIBAN – Les autorités espagnoles ont annoncé jeudi l’arrestation et le placement en liberté provisoire d’un Portugais recherché par Interpol en lien avec l’explosion qui avait fait plus de 200 morts en août 2020 dans le port de Beyrouth.
Jorge Moreira, Portugais de 43 ans, a été arrêté mercredi à Madrid et placé en « liberté conditionnelle » avec « interdiction de quitter le territoire » dans l’attente de l’examen de la demande d’extradition vers le Liban par le haut tribunal espagnol de l’Audience nationale, a indiqué l’un de ses porte-paroles à l’AFP. L’homme est recherché par le Liban « pour un délit de terrorisme et usage d’explosifs entraînant la mort, avec une peine maximale prévue de réclusion à perpétuité », a précisé le tribunal espagnol. Jorge Moreira avait d’abord été arrêté au Chili à son arrivée à l’aéroport de Santiago à bord d’un vol en provenance d’Espagne, avant d’être immédiatement renvoyé vers Madrid, en coordination avec Interpol, avait annoncé la police chilienne mercredi.Il est soupçonné d’avoir introduit des « éléments explosifs » au Liban, en lien avec l’explosion d’août 2020, selon Christian Saez, responsable de la police de l’aéroport de Santiago. Selon le quotidien portugais Jornal de Noticias, Jorge Moreira travaillait jusqu’en 2016 pour la Fabrique d’explosifs du Mozambique. C’est en tant que salarié de cette entreprise qu’il aurait passé une commande de nitrate d’ammonium qui devait être acheminé depuis la Géorgie vers le Mozambique, mais qui a fini par être stocké dans le port de Beyrouth.