
ALGÉRIE – Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a adressé samedi un message à l’occasion de la célébration de la Journée nationale de la Mémoire, marquant l’anniversaire des massacres du 8 mai 1945 :
« Notre glorieuse histoire, source de notre fierté et inspirant les générations au fil du temps, s’illumine et s’enracine davantage dans notre esprit à chaque fois que la rancœur de ceux qui ne se sont toujours pas débarrassés de leur extrémisme et attachement chronique à la doctrine coloniale désuète et misérable, s’accentue. Ceux-là n’ont pas appris des tentatives désespérées de dissimuler les vérités de l’Histoire par l’imposture et l’oubli.
Les atrocités perpétrées à Sétif, Guelma, Kharrata et dans d’autres villes le 8 mai 1945 sont témoins de massacres hideux qui ne sauraient été oubliés… Ils resteront gravés, par leurs tragédies affreuses, dans la Mémoire nationale. Mais également dans le référentiel historique dont les bases ont été jetées vaillamment par le combat de notre peuple contre l’injustice du colonialisme et en quête de la liberté et de la dignité. Un combat mené par notre peuple brave par le moyen de résistances populaires, une lutte couronnée par la Glorieuse guerre de libération déclenchée un certain premier novembre 1954.
(…) En ce jour mémorable, et au moment où nous nous remémorons les sacrifices consentis par le peuple lors d’une période charnière de l’histoire de la nation, la meilleure expression de loyauté à la patrie, dans un contexte de défis multiples, demeure le resserrement des rangs pour pouvoir traiter, avec l’efficacité et la célérité requises, notre situation socioéconomique.
On pourra, partant, interagir avec le monde extérieur et faire face aux tensions et fluctuations successives avec un front interne soudé en mesure de consolider la place de l’Algérie dans le contexte des nouveaux équilibres que connait le monde.
Un front interne capable de déjouer les tentatives de provocation et mettre à nu les contrevérités hostiles qui ne feront pas renoncer l’Algérie à ces grands choix et orientations stratégiques, qu’il s’agisse des démarches adoptées pour réaliser une cadence ascendante en matière de développement durable à la faveur de la mobilisation de nos capacités et la lutte contre le pillage des ressources de la nation, ou bien de la vision régissant notre politique extérieure.
ALGERIE-MAROC – Dans la plus grande discrétion, la diplomatie saoudienne a lancé une nouvelle offensive diplomatique en Algérie pour convaincre les dirigeants algériens d’accepter sa proposition de médiation avec le Maroc. L’Arabie Saoudite, explique Maghreb Intelligence, est revenue à la charge ces jours-ci pour persuader Alger de la nécessité de se réconcilier avec le Maroc et d’en finir avec cette hostilité permanente à l’égard de son voisin de l’ouest.
La médiation saoudienne a proposé des rounds de négociations pour amorcer un véritable processus « de retour à la normale » entre le Maroc et l’Algérie alors que ces deux pays n’entretiennent officiellement plus aucune relation diplomatique depuis fin août 2021. Pour l’Arabie Saoudite, sans le rétablissement des relations bilatérales entre l’Algérie et le Maroc, la réussite du prochain sommet Arabe d’Alger prévu au début du mois de novembre prochain est totalement compromise.
Le niveau de représentation de plusieurs pays arabes notamment des Monarchies du Golfe risque d’être historiquement bas si l’Algérie maintient des relations houleuses, presque guerrières avec le Maroc, un pays jugé comme « pivot » dans la Ligue Arabe. Selon nos sources, la relance de l’offre saoudienne intervient depuis plus d’une semaine lorsque le président algérien Abdelmadjid Tebboune a fait part de son souhait de se rapprocher encore davantage de Riyad en y organisant une visite d’Etat au cours de laquelle il désire rencontrer les principaux dignitaires du Royaume Saoudien. Cette visite qui a été actée n’a pas été encore programmée en raison principalement de l’obstination d’Alger à refuser toute discussion sur son « conflit » larvé avec le Maroc, certifient enfin nos sources.
MAROC – Un membre présumé de l’organisation État islamique a été appréhendé vendredi 6 mai à Berkane, dans le nord-est du pays. L’annonce a été faite par la police antiterroriste. Cette arrestation s’est faite en coordination avec le FBI. Selon Rabat, l’homme projetait de commettre des attentats terroristes sur le sol marocain. Cet ingénieur, qui opérait à Berkane, gérait, selon le Bureau central d’investigations judiciaires, « sur une plateforme de communication, un groupe fermé aux objectifs et projets extrémistes, visant à enrôler et à embrigader des sympathisants ». Cet homme de 37 ans est soupçonné d’avoir voulu mener des actes terroristes dans le pays. À en croire la police antiterroriste, il aurait projeté de commettre des attentats contre des personnalités marocaines et étrangères sur le sol marocain. « Les contours de son projet terroriste ont été dévoilés sur la base de recherches et d’investigations techniques conjointes avec le FBI, la police fédérale américaine », indique le Bureau central d’investigations judiciaires dans un communiqué (BCIJ). Cette arrestation intervient à quelques jours d’un rendez-vous important. Mercredi 11 mai, la coalition internationale anti-État islamique, co-présidée par le Maroc et les États-Unis, doit se réunir à Marrakech.
Selon Rabat, plus de 2 000 cellules terroristes ont été démantelées en 20 ans dans le pays.

MAURITANIE – Ces trois derniers jours, les infections liées au coronavirus ont augmenté, atteignant ce samedi 7 mai, 17 nouvelles infections, selon des chiffres du ministère de la Santé. Alors qu’il a été enregistré ces dernières semaines, zéro cas de covid-19.
Vendredi, le nombre d’infections était de 12, tandis que les cas actifs se chiffraient à 37. A la date du 7 mai, la Mauritanie compte au total, 52 cas actifs, indique le ministère de la Santé.
Du 5 au 11 mai 2022, la Mauritanie organise une nouvelle campagne de vaccination contre le coronavirus. « La pandémie n’a encore été maîtrisée nulle part dans le monde, ce qui appelle à la prudence et à la vigilance continues et au respect des mesures préventives, en particulier la vaccination », avait indiqué le 18 avril dans un communiqué le Comité ministériel chargé du suivi de la pandémie de Covid-19.
SYRIE – Plus de 6,5 millions d’enfants en Syrie ont besoin d’une assistance humanitaire, a averti, dimanche 8 mai, l’Organisation des Nations unies (ONU), un niveau jamais atteint depuis le début du conflit en 2011. « Des millions d’enfants vivent toujours dans la peur, l’incertitude et le besoin en Syrie et dans les pays voisins », a déclaré dans un communiqué la directrice régionale du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, Adele Khodr. Par ailleurs, « près de 5,8 millions d’enfants dépendent [aussi] de l’aide » dans les pays voisins de la Syrie, « mis à rude épreuve par l’instabilité politique et la fragilité ».
« Il s’agit du plus haut chiffre enregistré depuis le début du conflit il y a plus de onze ans », a précisé Mme Khodr. « De nombreuses familles ont du mal à joindre les deux bouts », a ajouté la responsable onusienne. « Les prix des produits essentiels, dont la nourriture, montent en flèche, en partie à cause de la crise en Ukraine. »
L’Unicef déplore, par ailleurs, la baisse des financements internationaux, affirmant avoir reçu « moins de la moitié des fonds nécessaires cette année ». L’organisation affirme avoir « un besoin urgent de 20 millions de dollars [un peu moins de 19 millions d’euros] pour ses opérations transfrontalières, seul moyen de survie pour près d’un million d’enfants dans le nord-ouest de la Syrie », une région tenue par les rebelles. 13 000 enfants ont été tués ou blessés depuis 2011, parmi lesquels 213 « au cours des trois premiers mois » de 2022.
SYRIE-IRAN – Le président syrien Bachar el-Assad a rencontré ce dimanche le guide suprême d’Iran Ali Khamenei lors d’une rare visite à Téhéran, a annoncé la télévision iranienne. M. Assad a effectué une brève visite chez l’allié iranien au cours de laquelle il a rencontré, outre le guide suprême, le président Ebrahim Raïssi, a-t-elle indiqué. La dernière visite du président syrien en Iran remonte à février 2019. C’était alors son premier déplacement en Iran depuis le début du conflit en Syrie en 2011. Principal allié régional de Damas, l’Iran soutient financièrement le pouvoir de M. Assad et a envoyé des milliers de « volontaires » encadrés par des membres de Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique iranienne, pour se battre au côté du régime syrien en guerre contre les rebelles et les jihadistes.
Les relations entre Téhéran et Damas « sont vitales » et « nous ne devons pas les laisser s’affaiblir, mais au contraire nous devons les renforcer autant que possible », a déclaré l’ayatollah Khamenei, selon un communiqué publié sur son site. « Pendant que des dirigeants des pays voisins fréquentent ceux du régime sioniste (ndlr, Israël) et boivent le café avec eux, les habitants de ces (mêmes) pays descendent dans la rue et scandent des slogans antisionistes comme lors de la Journée d’al-Qods. Telle est la réalité dans la région aujourd’hui », a encore affirmé M. Khamenei.

LIBAN – Les expatriés libanais dans près de 50 pays ont commencé à voter dimanche pour les élections législatives prévues le 15 mai, deux ans après le début d’une crise économique sans précédent ayant déclenché un exode massif.
Plus de 225.000 Libanais résidant à l’étranger sont inscrits sur les listes électorales, contre 92.000 en 2018.
Un vote a été organisé vendredi pour les 30.929 Libanais vivant dans des pays où ce jour est non-travaillé, comme en Arabie saoudite, en Iran, en Syrie, en Egypte ou au Qatar. Le taux de participation a atteint 59%, en hausse par rapport aux élections de 2018 (56%).
Aujourd’hui, plus de 194.000 expatriés libanais inscrits dans 48 pays en Europe, aux Etats-Unis, au Canada, en Australie et en Asie sont appelés aux urnes, selon l’Agence nationale d’information (ANI). Au total, plus de 205 bureaux de vote ont été installés à travers le monde, selon le ministre libanais des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib. A la fin du scrutin, les urnes seront envoyées à la Banque centrale du Liban et les votes comptabilisés après la tenue des élections dans le pays le 15 mai.
A Paris, de longues queues se sont formées devant l’ambassade libanaise tôt le matin. Les candidats de l’opposition espèrent que la diaspora votera pour le changement de la classe politique. En 2018, seuls 6% des électeurs à l’étranger avaient choisi des candidats indépendants, selon un récent rapport du groupe de réflexion l’Initiative de réforme arabe, basé à Paris.
EGYPTE – Onze militaires ont été tués samedi en Egypte en déjouant une attaque « terroriste » à proximité du canal de Suez dans le Sinaï, péninsule du nord-est du pays en proie à une insurrection jihadiste, a rapporté l’armée. Ce bilan est l’un des plus élevés enregistré par les forces égyptiennes depuis des années en Egypte. « Un groupe d’éléments takfiris a lancé une attaque contre une station de pompage hydraulique militaire », a indiqué un communiqué militaire.
Le terme « takfiris » est utilisé en général pour désigner les groupes jihadistes ou islamistes radicaux sunnites. Les soldats « les ont repoussés et des combats s’en sont suivis dans lesquels onze militaires ont été tués et cinq blessés », selon le texte. Les soldats « continuent de poursuivre les terroristes » jusqu’à « une région isolée du Sinaï », d’après la même source.
Le président Abdel Fattah al-Sissi a assuré sur Facebook que « ces opérations terroristes ne viendront pas à bout de la détermination du pays et de son armée à couper le mal du terrorisme à la racine ». Washington a condamné de son côté une « attaque terroriste ».
ISRAËL – Les deux Palestiniens qui ont perpétré l’attentat dans la ville d’Elad jeudi soir, au cours duquel trois personnes ont été tuées, ont été capturés ce dimanche matin par les forces de sécurité.
Assaad Youssef Al-Rifaï, 19 ans, et Sobhi Imed Abou Choukeir, 20 ans, originaires du village de Roummaneh près de Jénine, avaient tué Yonatan Habakuk, 44 ans, Boaz Gol, 49 ans, et Oren Ben Yiftah, 35 ans, trois pères de famille, à coups de couteau et de hache à la fin des festivités du jour de l’indépendance. L’attaque avait mis le pays en émoi.
Les deux hommes ont été retrouvés après près de quatre jours de traque dans la forêt de Nachshonim près de la ville de Rosh HaAyin, à une vingtaine de kilomètres de Tel Aviv. Ils ont été retrouvés dans un état d’épuisement avancé, sans eau ni nourriture. Les deux terroristes ont subi un examen médical sur le lieu de leur arrestation, dans la forêt, avant d’être emmenés pour être interrogés par le Shin Bet. Une enquête préliminaire a déterminé que les deux hommes ne sont affiliés à aucune organisation et souligné qu’aucun signe précurseur n’aurait pu éveiller les soupçons d’une attaque.

SOUDAN DU SUD – Une personne est morte et 30 autres ont été contaminées par le choléra au Soudan du Sud dans une résurgence de la maladie inédite depuis 2017, a annoncé samedi le ministère de la Santé. Dans un communiqué diffusé samedi soir, le ministère «informe le public qu’une flambée de choléra s’est déclarée dans le comté de Rubkona, dans l’État d’Unité», dans le nord du pays.
«À ce jour, un total de 31 cas, dont un mort, a été recensé dans la localité de Rubkona et dans le camp de déplacés de Bentiu», détaille le communiqué, précisant que tous les patients ont été soignés et ont quitté l’hôpital. «Le ministère de la Santé et ses partenaires poursuivent les recherches (…) pour identifier des cas supplémentaires de choléra», ajoute-t-il.
Selon des données du gouvernement et de l’Organisation mondiale de la santé, le premier cas a été rapporté le 20 mars sur une fillette de deux ans, officiellement confirmé par les autorités le 14 avril. Un enfant de 7 ans, testé positif, est décédé le 25 mars.
Le Soudan du Sud n’avait plus connu de choléra depuis décembre 2017 et les derniers cas recensés d’une épidémie déclarée en juin 2016 qui avait fait 436 morts (pour plus de 20.000 cas recensés).
ARABIE SAOUDITE – Le roi Salmane d’Arabie saoudite, 86 ans, a été admis à l’hôpital pour des « examens médicaux », a annoncé ce dimanche 8 mai un communiqué du palais royal sans préciser la nature de ces tests. Affaibli ces dernières années par la maladie, le roi dirige depuis 2015 le royaume saoudien, premier exportateur de brut au monde et plus grande économie du monde arabe. Il est rare que les autorités saoudiennes publient des informations sur la santé du monarque.
Le roi « a été admis samedi à l’hôpital spécialisé King Faisal de Jeddah pour effectuer des examens médicaux », selon le communiqué publié par l’agence de presse officielle Spa.
Ces dernières années, le monarque s’est fait de plus en plus rare en public, attisant les rumeurs sur son état de santé. Il s’aide d’une canne pour se déplacer et son élocution est devenue plus hésitante. Son fils, le prince héritier Mohammed ben Salmane, est aujourd’hui considéré comme le dirigeant de facto du royaume.
En mars dernier, le roi avait été admis à l’hôpital pour des « tests médicaux » et pour « remplacer la batterie de son pacemaker », avait indiqué à l’époque l’agence SPA. En juillet 2020, il a subi une opération pour enlever la vésicule biliaire et en 2010 il s’est fait opérer d’une hernie discale.
INSOLITE – Une influenceuse russe et son conjoint seront expulsés de l’île indonésienne de Bali pour une photo de nu de la jeune femme sur un arbre sacré en violation des normes de la culture locale, ont annoncé ce vendredi 6 mai des responsables indonésiens de l’immigration. Alina Fazleeva, qui a des milliers de followers sur Instagram, a posé nue sur un banian vieux de 700 ans sur le site d’un temple situé dans le district de Tabanan. La photo, qui a été prise par son mari Andreï Fazleev, a été publiée sur Instagram où elle est devenue virale, suscitant l’indignation de la population locale hindouiste.
« Il a été établi que tous deux ont mené des activités qui mettent en danger l’ordre public et ne respectent pas les normes locales », a déclaré à la presse Jamaruli Manihuruk, responsable des services de l’immigration à Bali. Le couple « sera sanctionné en étant expulsé », a-t-il ajouté. Les deux Russes seront interdits de séjour en Indonésie pendant au moins six mois, et devront en outre participer à une cérémonie de purification sur le site sacré conformément aux croyances locales, a-t-il précisé.
Alina Fazleeva s’est excusée sur son compte Instagram, en reconnaissant qu’elle avait commis « une grosse erreur ». « Il y a de nombreux endroits sacrés à Bali et tous ne sont pas signalés en tant que tels, comme ce fut le cas pour moi », a-t-elle ajouté, tout en soulignant : « C’est très important de traiter ces lieux et traditions avec respect. »
Le gouverneur de Bali Wayan Koster a averti que son administration ne tolérerait plus les touristes non respectueux de la culture locale, où la religion hindouiste est prédominante. Près de 200 personnes ont été expulsées de l’île de Bali, une destination touristique culte, pour avoir enfreint les réglementations anti-Covid. En avril, les autorités indonésiennes ont décidé d’expulser un acteur canadien et gourou autoproclamé du bien-être qui avait publié une vidéo le montrant danser nu sur le mont Batur, un volcan de Bali considéré comme sacré.
BURKINA – Au moins douze personnes – dix supplétifs de l’armée et deux civils – ont été tuées samedi dans une embuscade tendue par des jihadistes présumés dans le nord du Burkina Faso, a appris ce dimanche l’AFP de sources sécuritaire et locale.

« Hier (samedi) matin, un convoi de vivres escorté par des volontaires pour la défense de la patrie (VDP), a été la cible d’une embuscade sur l’axe Dori-Gorgadji », au cours de laquelle « 12 personnes ont été tuées », a indiqué une source sécuritaire. « Il s’agit de dix VDP et de deux civils, des commerçants », a expliqué la même source.
Un responsable local des volontaires, joint par l’AFP a confirmé le bilan de « 10 VDP tombés », précisant que « quatre autres ont été blessés et pris en charge à Dori ».
Vendredi, « trois autres VDP » sont morts lors d’une autre attaque à Retkoulga, dans la province du Namentenga, toujours dans le nord du pays, a également indiqué cette source.
Les VDP, supplétifs civils de l’armée peu formés et mal armés, paient un lourd tribut à la lutte anti djihadiste au Burkina Faso.
BAHAMAS – Trois touristes américains ont été retrouvés morts dans des circonstances mystérieuses dans un hôtel de luxe des Bahamas, ont annoncé les autorités locales vendredi. « J’ai malheureusement été informé de la mort de trois visiteurs américains, deux hommes et une femme, dans un hôtel à Exuma », a déclaré dans un communiqué le vice-Premier ministre du pays, Chester Cooper.
Une quatrième personne, une femme américaine, a quant à elle été héliportée vers un hôpital, a ajouté le responsable, sans donner davantage de précisions.
Les faits se sont produit au Sandals Emerald Bay, hôtel de luxe situé en bord de plage sur l’île de Great Exuma.
« Une urgence sanitaire a initialement été signalée et, conformément à nos protocoles, nous avons immédiatement alerté les professionnels de santé et les autorités locales », a commenté Sandals Resorts, refusant de donner plus de détails « par respect pour la vie privée de nos hôtes ».
Vendredi, peu après 9H (13H GMT), la police a été informée qu’un homme avait été retrouvé « inconscient » dans l’hôtel, ont précisé les forces de l’ordre. Une fois sur place, les enquêteurs ont retrouvé dans une des villas un premier homme inconscient, allongé sur le sol. « Aucun signe de traumatisme n’a été trouvé », et la mort de la victime a été prononcée un peu plus tard, selon la police. Dans une deuxième villa, les policiers ont trouvé un autre homme « affalé contre un mur », ainsi qu’une femme, allongée dans un lit, eux aussi décédés. Ce couple s’était plaint de souffrir d’une « maladie » la veille et avait été « soigné » avant de regagner son logement, a ajouté la police, sans en préciser la nature.
Les enquêteurs ont dit attendre les résultats d’une autopsie pour déterminer la cause de ces décès énigmatiques.

AFGHANISTAN – Le Front national de résistance (FNR) a annoncé samedi avoir lancé une large offensive contre les talibans dans plusieurs provinces du nord de l’Afghanistan, dont celle du Panchir où il affirme avoir libéré trois districts. Des combats isolés opposent depuis plusieurs mois le FNR aux talibans, mais il s’agit de la première offensive lancée par le groupe d’Ahmad Massoud, le fils du légendaire commandant Ahmad Shah Massoud, depuis la chute en septembre de son bastion de la vallée du Panchir, à 80 km au nord de Kaboul. «C’est notre première offensive depuis septembre», a déclaré à l’AFP Ali Maisam Nazary, chef des relations extérieures du FNR, le principal groupe de résistance aux talibans. Il a précisé qu’elle portait sur «12 provinces dans le pays, principalement dans le Nord».
Le porte-parole du gouvernement taliban, Zabihullah Mujahid, a nié que de quelconques «incidents militaires» aient lieu dans le Panchir ou ailleurs dans le pays. «Les allégations lancées par certains insurgés dans les médias sont fausses», a-t-il assuré sur Twitter.
HONG KONG – John Lee, ancien chef de la sécurité à Hong Kong et homme de confiance de la Chine, a été désigné ce dimanche pour prendre la tête de la ville. L’homme de 64 ans était l’unique candidat au poste de chef de l’exécutif de Hong Kong. Il a été choisi quasiment à l’unanimité par un comité acquis à Pékin. Il entamera son mandat de cinq ans le 1er juillet, date du 25e anniversaire de la restitution de Hong Kong à la Chine par le Royaume-Uni.
Issu de la classe ouvrière, John Lee a commencé sa carrière comme simple policier. Il avait raconté à un journal pro-chinois avoir fait ce choix par vocation, après avoir été intimidé et battu par des voyous lorsqu’il était enfant. Marié et père de deux fils, il continue de se montrer très discret à propos de sa famille. Il a ainsi refusé de dire si elle possédait encore la nationalité britannique, à laquelle il a lui-même renoncé quand il est entré au gouvernement.
John Lee est devenu chef de la sécurité en 2019 et était en poste lors des gigantesques manifestations pro-démocratie. C’est donc lui qui a supervisé la répression de la contestation, ainsi que la sévère reprise en main politique qui a suivi, avance l’AFP. John Lee a ainsi promis de faire de la «sécurité nationale» une de ses priorités.
IRLANDE DU NORD – Après la victoire historique du Sinn Fein en Irlande du Nord, Londres a appelé ce dimanche nationalistes et unionistes à s’unir dans un exécutif local pour assurer la «stabilité» de la province britannique, alors que plane le risque de paralysie politique sur fond de Brexit.
Partisan d’une réunification avec la République d’Irlande, le Sinn Fein est devenu le premier parti nord-irlandais après un scrutin organisé jeudi, décrochant 27 sièges sur 90 à l’Assemblée locale, contre 25 pour les unionistes du DUP, viscéralement attachés à l’union avec la Grande-Bretagne.
Ces derniers menacent de boycotter un nouvel exécutif local, qui doit être codirigé par les nationalistes et unionistes en vertu de l’accord de paix du Vendredi-Saint conclu en 1998, si leurs exigences sur le Brexit ne sont pas satisfaites. «Avant tout, ce que nous voulons voir (…), c’est de la stabilité», a déclaré dimanche le vice-Premier ministre britannique, Dominic Raab, sur Sky News. «Nous voulons voir un exécutif être formé» et «les partis s’unir pour fournir cette stabilité aux gens».
Avant de rencontrer les dirigeants des partis locaux lundi, le ministre britannique chargé de la province, Brandon Lewis, a aussi estimé sur la BBC qu’il s’agissait d’un «moment important pour montrer que tout le monde peut travailler ensemble».

CÔTE D’IVOIRE – Amadou Soumahoro, président de l’Assemblée nationale, est mort. Cette figure de la politique ivoirienne est décédée ce samedi à l’âge de 68 ans, selon un communiqué du président de la République Alassane Ouattara. L’état de santé de l’homme politique s’est fragilisé ces derniers mois, l’obligeant à confier les rênes de l’Assemblée à un intérim. Le mal qui le rongeait a fini par avoir raison de lui. Depuis son élection à la tête de l’Assemblée nationale en 2019, Amadou Soumahoro rencontrait des problèmes de santé et avait multiplié les déplacements à l’étranger pour se soigner, notamment en Turquie. Une maladie qui n’a jamais été officiellement dévoilée par les autorités.
L’occupant du perchoir avait fait son retour à Abidjan fin mars, mais son absence à l’ouverture de la session parlementaire le mois suivant ne présageait rien de bon sur son état de santé.
Âgé de 68 ans, Amadou Soumahoro faisait partie des hommes de confiance du président Alassane Ouattara. Cofondateur du parti au pouvoir RDR, aujourd’hui rebaptisé RHDP, il a grandement contribué à l’implantation de la formation politique dans le nord du pays.
NIGERIA – Au moins 48 personnes ont été tuées dans des attaques menées par des hommes armés contre trois villages de l’Etat de Zamfara , dans le nord-ouest du Nigeria, ont déclaré ce dimanche 8 mai à l’AFP un responsable local et un habitant. Ces violences sont les dernières en date imputées à des bandes criminelles, des « bandits » qui terrorisent depuis des années le centre et le nord-ouest du Nigeria, pillant, kidnappant et tuant les habitants. « Au total, 48 personnes ont été tuées par les bandits dans les trois villages (Damri, Sabon Garin et Kalahe) attaqués vendredi après-midi », a affirmé le responsable administratif du district de Bakura, Aminu Suleiman, confirmant un bilan donné par un habitant. Le village de Damri a été le plus touché, où les bandits ont tué 32 personnes, dont deux policiers, a précisé M. Suleiman.
« Les hommes armés ont attaqué un hôpital à Damri où ils ont abattu des patients qui recevaient un traitement et ont brûlé un véhicule de la police, tuant deux membres du personnel de sécurité », a-t-il dit. L’armée, déployée par la suite dans la zone, est parvenue à faire fuir les assaillants, selon la même source.
Rien que ces deux derniers mois, les gangs ont attaqué à l’explosif et tiré sur un train en provenance de la capitale Abuja, kidnappant des dizaines de passagers, ils ont abattu plus de 100 villageois et massacré une dizaine de membres de groupes d’auto-défense.