
ALGÉRIE – Sur les étals des marchés de la capitale, les prix de la pomme de terre et de la salade ont augmenté de 200 % pendant le ramadan. L’Apce, association de protection des consommateurs, a relevé jusqu’à 20 % de hausse sur le prix du bœuf dans plusieurs régions du pays. En cause, d’abord, la tendance inflationniste internationale, notamment des cours des matières agricoles (en particulier l’huile et le sucre brut) et industrielles, qui frappe de plein fouet l’Algérie. Ses importations représentent (services inclus) un tiers du PIB. Cette tendance se conjugue, souligne un industriel algérien, «à une grave crise du fret consécutive au Covid, mais qui depuis la fin de la pandémie, ne s’est pas résorbée». «Un conteneur qui coûtait entre 3000 et 5000 dollars entre l’Algérie et la Chine a atteint 25.000 dollars en 2021. Forcément, cela impacte les prix des biens», précise-t-il. Mais les prix subiraient aussi les conséquences des mesures prises par le gouvernement pour limiter les importations. «En octobre 2021, par triturage de la nomenclature douanière, les semences se sont ainsi retrouvées interdites d’importation. Les autorités ont décidé de revenir sur leur décision, en janvier 2022, mais c’était trop tard, se désole un agriculteur qui assure que, des engrais aux pesticides, toute la filière agroalimentaire a souffert. Les paysans ont utilisé des semences locales, dont les rendements sont deux à trois fois inférieurs. Résultat: on n’a pas produit assez pour satisfaire le marché local. Cet été, la tomate va être plus chère que l’or…»
ALGÉRIE-RUSSIE – Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a transmis, ce mardi, une invitation officielle de Vladimir Poutine à son homologue algérien, Abdelmadjid Tebboune, pour effectuer une visite officielle à Moscou. « Nous avons confirmé l’invitation du Président algérien de la part du Président russe Vladimir Poutine pour se rendre à Moscou », a-t-il déclaré lors d’un point de presse animé, mardi, à Alger à l’issue de son entretien avec son homologue algérien, Ramtane Lamamra.
Sur la crise ukrainienne, Sergueï Lavrov a affirmé avoir « informé en détail nos amis algériens de l’évolution de l’opération militaire spéciale en Ukraine et qui est menée avec les rebelles de Donbass en Ukraine ». La Russie, selon lui, « apprécie la position équilibrée, mesurée prise par l’Algérie sur la question de l’Ukraine dans le cadre des organisations internationales et dans le cadre de sa politique extérieure ». « L’Algérie fait partie du groupe de contact arabe qui s’est rendu récemment en Russie et qui a rencontré le ministre ukrainien des Affaires étrangères. C’est une initiative mesurée et utile », a-t-il déclaré.
MAROC – Le Maroc a accueilli ce mercredi 11 mai une réunion de la Coalition anti-Etat islamique (EI) afin de «coordonner et poursuivre l’engagement international» contre la menace croissante de l’organisation djihadiste en Afrique et sa résurgence au Moyen-Orient. L’assemblée ministérielle de la Coalition contre Daech (acronyme arabe de l’État islamique) mobilise plusieurs dizaines de chefs de la diplomatie et délégués dans un palace de la palmeraie de Marrakech, protégé par un important dispositif de sécurité. Initialement co-hôte de la réunion avec son homologue marocain Nasser Bourita, le secrétaire d’État Antony Blinken, testé positif au Covid-19, a été remplacé par la numéro 3 de la diplomatie américaine Victoria Nuland.
Washington s’efforce de lever cette année 700 millions de dollars (350 millions pour l’Irak, autant pour la Syrie) afin de financer des opérations de « stabilisation » dans des zones libérées du contrôle de l’EI, et y favoriser l’investissement économique privé. L’EI semble aussi vouloir s’étendre en Afrique, notamment au Sahel et dans le Golfe de Guinée.
« Aujourd’hui, 27 entités terroristes basées en Afrique sont inscrites sur la liste des sanctions du Conseil de sécurité des Nations unies », a indiqué M. Bourita. Au Sahel, le nombre d’« incidents terroristes » a augmenté de 43% entre 2018 et 2021, selon les chiffres du contre-terrorisme américain.
Les Etats-Unis ont indiqué vouloir dépenser près de 120 millions de dollars en nouvelle aide à l’Afrique subsaharienne afin « d’entraver, arrêter, poursuivre et condamner des terroristes ».

MAROC – Un constat alarmant est fait par la Commission nationale des étudiants en médecine, en médecine dentaire et en pharmacie du Maroc (CNEMEP), qui vient de publier les résultats de son enquête sur «les conditions financières et sociales des étudiants».
L’enquête du CNEMEP est la première de ce genre à s’intéresser aux étudiants poursuivant des études en médecine au Maroc. «La situation est grave», s’indigne Mohamed Kacimi Alaoui, Coordinateur National de la Commission pour H24Info, expliquant que «le constat était déjà là, mais (nous) voulions sensibiliser l’opinion publique». L’enquête à laquelle ont répondu quelque 5.300 étudiants représentant toutes les facultés du royaume, met en évidence la précarité de ces étudiants. La plupart d’entre eux ont du mal à assurer leurs sources de financement, avec «la majorité des étudiants qui se sont retrouvés (au cours de ces 12 derniers mois) dans l’obligation de demander de l’aide à leurs familles (78%) ou bien à un ami 38%».
«Étant externe à partir de la 3ème année (Médecine et médecine dentaire) – 4ème année (Pharmacie), en participant à l’activité hospitalière et ambulatoire, ils reçoivent 630 dirhams par mois, avec plusieurs problématiques d’octroi, sans mentionner que le montant est dérisoire et indignant en soi-même», indique l’étude, soulignant également «des retards de 4 à 5 mois, voire plus». Après l’obtention du diplôme, les étudiants sont amenés à réaliser des stages en internes dans des hôpitaux de périphérie. Outre le manque d’encadrement, la CNEMEP indique que les diplômés «se voient remettre 2.000 dh par mois, mais souvent avec des retards ou des omissions qui dépassent dans une grande partie des cas les 7/8 mois de retard». «Le manque de financement nécessaire et le retard des bourses/indemnités de fonction poussent presque 60% des étudiants à sauter des repas, à renoncer à des soins, voire même diminuer leur hygiène de vie (30%)», poursuit l’étude.
LIBYE – Le Premier ministre libyen Fathi Bachagha, nommé par le Parlement, a lancé, mardi, une nouvelle initiative de dialogue national pour résoudre la crise qui sévit dans le pays. Donnant quelques détails sur son initiative, Bachagha a déclaré que la démarche cible toutes les forces politiques, militaires et de la société civile et vise à « s’accorder sur certaines valeurs et principes nationaux. » « Le gouvernement tend la main à tous les courants, partis, blocs politiques et organisations de la société civile », a-t-il déclaré, ajoutant que son cabinet tient « à ouvrir des pourparlers et un dialogue avec les chefs des formations militaires pour combler le fossé du désaccord avec certains, dissiper les craintes et clarifier son programme à d’autres. »
D’autre part, l’ancien ministre des affaires étrangères Mongi Hamdi, ex-chef de la Mission des Nations unies au Mali, a rejoint la liste des candidats au poste, très exposé, d’envoyé spécial de l’ONU en Libye. S’il n’a pas encore reçu l’appui de son président Kaïs Saïed, il a le soutien d’Alger.

IRAN – Le ministère iranien des Renseignements a annoncé ce mercredi 11 mai l’arrestation de deux «Européens», accusés d’être venus en Iran pour «déstabiliser le pays», sans donner de détails sur la nationalité des détenus. «Deux Européens, qui étaient entrés dans le pays dans le but de déclencher le chaos et déstabiliser la société, ont été identifiés et arrêtés», a déclaré le ministère des Renseignements, dans un communiqué officiel, sans préciser la date des arrestations, ni où elles ont eu lieu. Les détenus sont accusés d’être des «agents» de renseignements «expérimentés» et «citoyens d’un pays européen», a-t-il ajouté.
Ils sont soupçonnés d’avoir tenté de se rapprocher de syndicats iraniens, notamment celui des enseignants, a encore affirmé le ministère. Depuis des mois, les enseignants réclament au gouvernement iranien d’accélérer des réformes prévoyant une revalorisation de leurs salaires. Ils appellent aussi à la libération de leurs collègues arrêtés lors de précédentes mobilisations. Le responsable syndical de l’éducation en Iran, Rasoul Bodaghi, a été condamné à cinq ans de prison en avril pour sa participation à des manifestations d’enseignants, selon une organisation de défense des droits humains.
LIBAN – Le gouvernement et la Banque centrale du Liban sont responsables de la crise économique sans précédent qui a plongé la majorité des Libanais dans la pauvreté, a accusé mercredi 11 mai l’ONU, appelant les dirigeants à «changer de cap».
«Le Liban doit changer de cap», a indiqué l’ONU dans un rapport préparé par le rapporteur spécial sur les droits de l’homme et l’extrême pauvreté, Olivier De Schutter. «La misère infligée à la population peut être inversée à travers un leadership qui place la justice sociale, la transparence et la responsabilité, au cœur de ses actions», poursuit le rapport, publié à quelques jours des élections législatives prévues le 15 mai.
Olivier De Schutter s’était rendu au Liban en novembre 2021 pour évaluer les répercussions de la crise économique inédite que traverse le pays depuis 2019.
«La crise économique aurait pu être évitée, (…) elle a été provoquée par des politiques gouvernementales défaillantes», critique l’ONU. Dans son rapport, elle accuse la Banque centrale du Liban de s’être livrée à un «tour de passe-passe comptable en lien avec ses pertes (…) qui a discrètement créé une dette publique énorme (…) qui condamnera les Libanais pendant plusieurs générations.»
EGYPTE – L’or reste plébiscité par les pays émergents, surtout dans le contexte actuel de fortes tensions sur l’inflation, de chocs géopolitiques et de perspectives incertaines pour l’économie et les Bourses de la planète. Hongrie, Pologne, Turquie, Russie, Thaïlande, Brésil… Ces dernières années, les banques centrales du monde émergent n’ont pas été en reste pour acheter de l’or. Et ce n’est visiblement pas fini ! En effet, le dernier rapport sur les réserves mondiales d’or publié par le FMI (avec deux mois de décalage) a mentionné l’achat surprise de 44 tonnes d’or par l’Egypte au mois de février, soit une transaction d’un peu moins de 3 milliards de dollars.
Cela porte les réserves de l’Egypte à 125 tonnes au total, hissant ainsi le pays au 34ème rang mondial. “Il s’agit de la quatrième plus grosse augmentation de réserves d’or des 12 derniers mois, derrière la Thaïlande, l’Inde et le Brésil”, souligne le Comptoir national de l’or, pour qui cette opération “peut s’expliquer par la volonté de consolider le système monétaire du pays, à un moment où l’inflation fait rage”. La hausse des prix de plus de 10% en mars a en effet forcé la banque centrale d’Egypte à augmenter ses taux directeurs de 1 point de pourcentage, à 10,25%.

ISRAËL – Le président du parti Raam, membre de la coalition, a annoncé ce mercredi qu’après des débats au Conseil de la Choura, il a été décidé que la faction accorderait « une nouvelle chance » au gouvernement. « Nous sommes entrés dans la coalition pour apporter une solution aux nombreuses adversités de la société arabe: le logement, le coût de la vie, les autorités locales et bien sûr les difficultés liées au Néguev », a expliqué Mansour Abbas. « Par conséquent, le parti Raam a décidé d’accorder une nouvelle chance à la coalition », a indiqué M. Abbas devant les journalistes à la Knesset.
La faction met ainsi fin au gel de son adhésion au gouvernement du Premier ministre Naftali Bennett, une décision qui devrait insuffler une nouvelle vie à la coalition chancelante, au bord de l’effondrement depuis qu’elle a perdu sa majorité parlementaire le mois dernier avec la défection de la députée Idit Silman. Le Likoud a en conséquence retiré sa proposition de dissolution de la Knesset qu’il souhaitait soumettre ce mercredi au vote en lecture préliminaire, risquant un rejet en l’absence de l’appui de Raam.
SOMALIE – Cinq Somaliens, dont deux militaires, ont été blessés ce mercredi dans un attentat-suicide visant un poste de contrôle de sécurité sur la route de l’aéroport international de Mogadiscio, rapporte une source sécuritaire à l’Agence Anadolu. D’après la même source qui a requis l’anonymat, un kamikaze portant une ceinture explosive s’est fait exploser près d’un poste de contrôle de sécurité dans la rue menant à l’aéroport international de Mogadiscio.
L’attentat a coïncidé avec des mesures de sécurité strictes prises dans la capitale afin d’assurer la sécurité des candidats présentant leurs programmes électoraux devant le Parlement (à l’Assemblée du peuple et au Sénat) dans une tente à l’intérieur de l’aéroport international de Mogadiscio.
D’autre part, 39 candidatures ont été enregistrées pour l’élection présidentielle prévue dimanche en Somalie. Le nouveau chef de l’Etat sera désigné par les députés et sénateurs. Le président sortant Mohamed Abdullahi Mohamed, dit Farmajo, est candidat à sa réélection, ce qu’aucun de ses prédécesseurs n’a réussi à réaliser.
ETHIOPIE – Les Investissements directs étrangers (IDE) sont chiffrés 2,43 milliards de dollars pour les neuf premiers mois de l’exercice fiscale 2021/2022, qui a débuté le 8 juillet dernier, selon Apanews.
La commissaire en chef de la Commission éthiopienne pour l’investissement (EIC), Lelise Neme, a déclaré que l’afflux des IDE a dépassé de 18,3% celui de la même période de l’exercice précédent.
Elle a toutefois précisé que ce chiffre est bien en deçà de l’objectif de 3,63 milliards de dollars américains d’entrées d’IDE fixé pour les neuf premiers mois de l’année fiscale 2021/2022.
« L’Éthiopie a également attiré 118 investisseurs, pour la plupart chinois, dans les secteurs des services, l’agriculture et manufacturier au cours des neuf premiers mois de 2021/2022 », a déclaré Lelise Neme.

MADAGASCAR – Dans sa note de conjoncture, la Banque mondiale « estime que Madagascar pourrait mettre une décennie à inverser la perte de revenus moyens survenue pendant la crise de 2020-2022. Mais encore, le pays pourrait mettre plus de 70 ans pour atteindre le niveau de vie actuel au Rwanda, en l’absence de réformes audacieuses ». Comme handicaps, la Banque mondiale cite « d’une inadéquation du capital humain et des infrastructures, une forte prévalence de l’informalité et de l’agriculture d’autosubsistance, ainsi que la faiblesse de la gouvernance et des institutions ». Et pour espérer réduire le taux de pauvreté qui touche une grande majorité de la population, « il faudra une croissance économique plus élevée, soutenue et inclusive ». Cette année, la progression serait de l’ordre de 5,4%.
Pour sortir de cet engrenage infernal, la Banque mondiale suggère « l’accélération de la campagne de vaccination, le renforcement de la riposte aux récents chocs climatiques, le renforcement de la responsabilité du secteur public, la remise sur les rails des réformes foncières et l’attraction d’investissements indispensables dans les secteurs de l’électricité, du numérique et des transports » comme solutions.
INSOLITE – Les estimations se suivent et pointent toutes vers le même constat : celui d’un écroulement massif et rapide des populations d’insectes en Europe, prélude possible à une catastrophe environnementale d’une ampleur difficile à imaginer. Le Kent Wildlife Trust et The Invertebrate Conservation Trust (ou « Buglife ») ont rendu publics, vendredi 6 mai, les résultats d’une étude suggérant la perte de près de 60 % des insectes volants entre 2004 et 2021 au Royaume-Uni. Ce n’est pas un problème pour les seuls entomologistes : outre leur valeur intrinsèque, les insectes forment l’un des socles de la chaîne alimentaire des écosystèmes terrestres, pollinisent les cultures et recyclent les nutriments dans les sols.
Bien que particulièrement saisissant, un tel effondrement, en seulement dix-sept ans, ne surprend pas les scientifiques. Il est cohérent avec les ordres de grandeur de résultats obtenus ces dernières années dans d’autres pays d’Europe occidentale. L’originalité des travaux pilotés par les deux fondations britanniques réside plutôt dans leur protocole : les auteurs, conduits par les écologues du Kent Wildlife Trust Lawrence Ball et Paul Tinsley-Marshall, ont utilisé les données obtenues et transmises par des milliers d’automobilistes bénévoles avec leur smartphone.
Le principe est simple. Une application, Bugs Matter, permet aux volontaires de compter le nombre d’impacts d’insectes, au cours d’un voyage, sur la plaque d’immatriculation de leur véhicule. Les bénévoles renseignent le type de véhicule, s’assurent que leur plaque est propre avant le départ et l’application relève ensuite les caractéristiques du trajet (points de départ et d’arrivée, vitesse moyenne, paysages traversés, type de routes empruntées, heure et date du voyage, météo, etc.). A l’arrivée, une photo du petit cadre – ou « éclaboussomètre » (splatometer, en anglais) – fixé sur la plaque d’immatriculation avant permet de compter le nombre d’insectes percutés au cours du voyage. De quoi objectiver le « syndrome du pare-brise propre », qui trouble de plus en plus les automobilistes – en particulier ceux d’un certain âge.
PARAGUAY – Le procureur du Paraguay spécialisé dans la lutte contre le trafic de drogue, Marcelo Pecci, a été assassiné, mardi 10 mai, en Colombie, par des tueurs débarqués en jet-ski sur une plage de l’île colombienne de Baru où il passait sa lune de miel. M. Pecci, 45 ans, avait épousé le 30 avril dans la ville de Carthagène une journaliste colombienne, Claudia Aguilera. Elle a confirmé sa mort dans une courte interview avec une radio colombienne. « Deux hommes sont arrivés [depuis la mer] sur une embarcation, ils se sont approchés et ont ouvert le feu, avant de s’enfuir », a-t-elle expliqué. « Un gardien a voulu intervenir, ils lui ont aussi tiré dessus. » Le procureur Pecci n’avait « reçu aucune menace », a-t-elle simplement ajouté.
Sur la dernière photo publiée avant le drame sur le compte Instagram de la jeune femme, le couple était enlacé sur une plage, avec au premier plan une paire de chaussons pour bébé, laissant entendre que les nouveaux mariés attendaient un enfant.
M. Pecci était un procureur spécialisé dans le crime organisé, le trafic de drogue, le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Il était connu pour son implication dans l’enquête qui a conduit le footballeur Ronaldinho derrière les barreaux entre mars et août 2020 pour être entré au Paraguay avec de faux documents.

SRI LANKA – L’économie déjà en crise du Sri Lanka va « s’effondrer de manière irrémédiable » si un nouveau gouvernement n’est pas nommé d’ici deux jours afin de rétablir la stabilité politique dont le pays a besoin, a déclaré ce mercredi le gouverneur de la Banque centrale. « S’il n’y a pas de gouvernement dans les deux prochains jours, l’économie s’effondrera complètement et personne ne pourra la sauver », a dit le gouverneur de la Banque centrale du Sri Lanka, Nandalal Weerasinghe, à la presse à Colombo. La stabilité politique est essentielle pour mettre en œuvre des réformes économiques, résoudre la crise de la dette et la pénurie de devises étrangères nécessaires à l’importation de produits de base, a-t-il expliqué.
« Le pays dévalait rapidement dans la pente lorsque j’ai pris mes fonctions il y a un peu plus d’un mois », a-t-il poursuivi, « je pensais que nous étions capables d’enclencher les freins, mais avec les événements de lundi, les freins ne répondent plus ».
Peu après avoir pris la tête de la banque centrale le mois dernier, M. Weerasinghe avait annoncé le 12 avril le défaut de paiement de la dette extérieure de 51 milliards de dollars du Sri Lanka, le pays étant à court d’argent pour rembourser ses créanciers.
Il a presque doublé les taux d’intérêt et permis à la rapide dévaluation de la roupie afin d’assurer une meilleure liquidité des devises étrangères dans les banques commerciales.
TRUMP – les électeurs républicains de Virginie-Occidentale ont choisi mardi un partisan de Donald Trump pour les représenter aux élections de la mi-mandat en novembre, mais l’ancien président a vu un de ses protégés perdre la primaire dans le Nebraska.
Ces deux États peu urbanisés penchent franchement du côté républicain et les candidats sortis gagnants de ces primaires ont toutes les chances d’être élus à l’automne. Et donc de fortifier le soutien dont bénéficie déjà Donald Trump au Congrès ou dans les exécutifs locaux, lui qui aura besoin de compter ses forces s’il veut repartir à la conquête de la Maison Blanche en 2024.
Dans le Nebraska, Donald Trump était officiellement derrière la candidature de Charles Herbster, un sexagénaire ayant fait fortune dans l’élevage. L’homme, qui brigue le poste de gouverneur, a été accusé d’agressions sexuelles par huit femmes, dont une élue locale, des accusations qu’il nie en bloc. Mais les électeurs ont finalement choisi son adversaire Jim Pillen, selon des projections du New York Times et de CNN après dépouillement de 93 % des suffrages.
En Virginie-Occidentale, où se tenait mardi une primaire résultant d’un redécoupage électoral, l’ancien président républicain avait décidé de soutenir le représentant Alex Mooney, qui l’a emporté face à un autre représentant républicain, David McKinley.
TWITTER – Elon Musk a indiqué mardi que s’il prenait le contrôle de Twitter, il lèverait la suspension définitive du compte de Donald Trump décidée après l’attaque du Capitole, estimant qu’il s’agissait d’une décision « moralement mauvaise » et « insensée ». « Je pense que c’était une erreur car cela a aliéné une grande partie du pays et n’a finalement pas empêché Donald Trump de se faire entendre » puisqu’il est maintenant sur son propre réseau social, a souligné l’entrepreneur lors d’une conférence organisée par le Financial Times.
Le multimilliardaire a récemment passé un accord pour racheter le réseau social pour 44 milliards de dollars.
L’ancien président américain a été banni de Twitter le 8 janvier 2021 en raison du risque d’incitation à la violence après l’attaque violente du Capitole. Il a lui-même exclu de revenir sur le réseau social.

ETATS-UNIS – L’inflation a commencé à ralentir en avril aux Etats-Unis, les prix de l’essence reculant après avoir flambé en mars à cause de la guerre en Ukraine, mais reste très élevée, affectant la popularité de Joe Biden. En avril, sur un an, l’inflation s’est établie à 8,3%, contre 8,5% en mars, selon l’indice des prix à la consommation (CPI) publié mercredi par le département du Travail. Il s’agit du premier ralentissement depuis huit mois.
Malgré ce ralentissement, la hausse des prix reste très forte, toujours proche du plus haut niveau depuis 40 ans qu’elle avait enregistrée le mois dernier. Et les prix de l’alimentation connaissent leur plus forte hausse sur un an depuis avril 1981 (+9,4%).
Sur un mois seulement, l’inflation ralentit également, à 0,3%, contre 1,2% en mars par rapport à février. Les prix de l’essence, qui avaient flambé en mars à cause de la guerre en Ukraine, baissent de 6,1%.
Joe Biden a, depuis le début de la semaine, tenté de convaincre les Américains que la Maison Blanche fait tout ce qu’elle peut pour lutter contre cette forte inflation, qu’il appelle « hausse des prix de Poutine » et qui est sa « plus grande priorité nationale ».
INTERPOL – La justice française a ouvert fin mars une enquête à l’encontre du président émirati d’Interpol, Ahmed Nasser al-Raisi pour « complicité de torture » après la plainte de deux Britanniques, a appris l’AFP ce mercredi de sources proches du dossier. Le parquet national antiterroriste (Pnat) a confirmé à l’AFP avoir confié à un juge d’instruction parisien une enquête après une plainte avec constitution de partie civile évoquant des « tortures » et « détentions arbitraires » en 2018 et 2019. Celui qui est également haut responsable policier émirati fait déjà l’objet d’une enquête préliminaire du Pnat pour d’autres accusations de tortures. Ce type de plainte permet en France d’obtenir la désignation quasi automatique d’un juge d’instruction, statutairement indépendant.
Le Pnat a également ouvert une enquête préliminaire concernant le major général Al-Raisi après une plainte pour « torture » et « actes de barbarie » déposée par l’ONG Gulf Centre for Human Rights (GCHR), concernant le sort d’Ahmed Mansoor, l’un des principaux défenseurs des droits de l’homme dans les EAU Dans un communiqué publié en janvier 2020, le ministère émirati des Affaires étrangères avait rejeté les affirmations « sans fondement » des ONG sur le sort de M. Mansoor.
AUSTRALIE CORAIL – Environ 91% de la Grande Barrière de corail d’Australie a subi un « blanchissement » en raison d’une vague de chaleur prolongée lors de l’été austral, selon un nouveau rapport gouvernemental publié mardi soir. Sur les 719 récifs étudiés, 654, soit 91%, présentent un certain niveau de blanchissement des coraux. C’est la première fois que le plus grand récif corallien du monde est touché par un tel blanchissement au cours du phénomène climatique La Niña, habituellement caractérisé par une température anormalement basse des eaux.
« Le changement climatique s’intensifie et le récif en subit déjà les conséquences », met en garde le rapport de surveillance, qui souligne qu’il s’agit de la quatrième vague de « blanchissement » à frapper le récif depuis 2016.
Les coraux blanchis restent vivants et peuvent se rétablir si les conditions s’améliorent mais « les coraux fortement blanchis présentent des taux de mortalité plus élevés », indique ce rapport, dont une première version avait été publié en mars. Ce rapport a été publié dix jours avant les élections fédérales australiennes du 21 mai, lors desquelles la politique gouvernementale en matière de changement climatique sera au cœurs des enjeux.
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FRANCE – Le ministère public de la Cour de justice de la République (CJR) a annoncé mardi avoir requis le renvoi devant la Cour de l’ancien avocat et actuel garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti, mis en examen pour prise illégale d’intérêts. Le ministre de la Justice est soupçonné d’avoir profité de sa fonction pour régler des comptes avec des magistrats avec lesquels il avait eu maille à partir quand il était avocat dans deux dossiers.
Selon un communiqué du parquet général près la Cour de cassation, le ministère public a jugé qu’il existait des « charges suffisantes » contre le garde des Sceaux pour le renvoyer devant la formation de jugement de la CJR, seule juridiction habilitée à poursuivre et juger des ministres pour des infractions commises dans l’exercice de leurs fonctions.
La décision finale sur un éventuel renvoi du ministre devant la formation de jugement de la CJR appartient désormais à la commission d’instruction de la CJR.
Éric Dupond-Moretti, nommé au gouvernement à l’été 2020, est mis en examen pour des faits de prises illégales d’intérêt depuis juillet 2021. Il a toujours martelé qu’il n’avait fait que « suivre les recommandations » de son administration.
MARSEILLE – Un homme armé d’un couteau a été abattu par la police ce mercredi en début d’après-midi dans une zone commerciale de Marseille, a appris l’AFP de source policière, selon qui l’agresseur, « menaçant », s’était précipité sur les forces de l’ordre, mais sans faire de blessé. « Merci aux policiers courageux qui ont neutralisé un individu menaçant, muni d’un couteau, dans une zone commerciale à Marseille. L’assaillant est décédé. Aucun autre blessé », a twitté le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. A ce stade de l’enquête, la piste terroriste n’est pas évoquée.
Les faits se sont produits aux alentours de 13 heures dans un magasin de la zone commerciale de La Valentine, dans l’est de Marseille, où la police avait été appelée après que cet homme avait été repéré avec une arme blanche. L’homme « s’est précipité sur la police » et les forces de l’ordre l’ont jugé « suffisamment menaçant » pour faire usage de leur arme de service, a indiqué une source policière à l’AFP. Aucun blessé n’est à déplorer, en dehors de l’auteur de l’agression, décédé des suites de ses blessures, selon la même source.
TAHA BOUHAFS – Le comité de suivi de LFI contre les violences sexuelles et sexistes a été saisi après un témoignage accusant le journaliste militant Taha Bouhafs, qui a retiré mardi sa candidature aux législatives à Vénissieux, a indiqué ce mercredi le parti. « Le comité de suivi contre les violences sexistes et sexuelles, mis en place au sein de la France insoumise, a bien été saisi » samedi « d’un témoignage relatant des faits supposés de violences sexuelles reprochées à Taha Bouhafs », écrit le comité dans un communiqué, confirmant pour partie des informations révélées par BFMTV. « Une procédure a été enclenchée immédiatement au sein de la France insoumise », et Taha Bouhafs « a été confronté » lundi « aux accusations dont il faisait l’objet », précise le comité.
L’intéressé « a fait le choix de renoncer de lui-même à l’investiture », « avant même la fin de procédure interne », après s’être vu signifier que La France insoumise « pouvait être amenée à ne pas l’investir », « en raison de la gravité des faits supposés, par principe de précaution ». Taha Bouhafs, journaliste controversé de 25 ans, avait annoncé mardi matin qu’il retirait sa candidature aux législatives à Vénissieux (Rhône), dénonçant des « attaques sans précédent » contre lui.
Auteur de la vidéo qui a lancé l’affaire Benalla, Bouhafs qui avait qualifiée d' »arabe de service » sur Twitter en juin 2020 Linda Kebbab a été condamné pour délit d’injure publique à raison de l’origine et à une amende de 1500 euros. Une décision de justice à laquelle Taha Bouhafs a fait appel.

FRANCE-SYRIE – La justice française a condamné ce mercredi 11 mai Amar Felouki, jeune Français parti combattre en Syrie en 2013 avec l’organisation jihadiste al-Nosra, à 15 ans de prison, sans possibilité d’aménagement de la peine pendant 10 ans. La cour a considéré les faits qui lui sont reprochés – qu’il reconnaît en partie – « d’une extrême gravité », soulignant qu’il était « resté sur zone pendant quatre ans » et avait participé « à tout le moins » pendant plus d’un an à « des combats au sein d’un groupe terroriste ».
Cela « atteste d’une adhésion persistante à l’idéologie » jihadiste, a estimé le président David Hill, lors de l’énoncé du verdict. A partir de l’évaluation de l’accusé en détention et de ses déclarations à l’audience, « il ne semble pas que vous ayez engagé un réel travail d’introspection », a-t-il ajouté.
Jugé depuis lundi pour association de malfaiteur terroriste, le jeune homme originaire de Villeneuve-d’Ascq, dans le nord de la France, aujourd’hui âgé de 31 ans, avait rejoint la Syrie en septembre 2013 avec trois amis de son quartier pour s’engager dans les rangs du Front al-Nosra, groupe jihadiste affilié à al-Qaïda. Il est le seul à être rentré vivant en France. Il a assuré avoir quitté le combat après une grave blessure fin 2014, pour rejoindre une école coranique située à Darkouch, près de la Turquie.
UKRAINE – Denis Pouchiline, le dirigeant de la « république populaire de Donetsk », état prorusse autoproclamé de l’est de l’Ukraine, a déclaré aujourd’hui qu’il n’y avait plus de civils dans les sous-sols de l’usine Azovstal de Marioupol et que ses forces n’exerceraient par conséquent plus aucune retenue, selon l’agence Tass. « Selon nos informations, il ne reste plus de civils. Les mains de nos unités ne sont par conséquent plus liées », a assuré M. Pouchiline, dont les forces participent à l’assaut contre l’aciérie fortifiée.
Selon Kiev, qui a déclaré mardi que l’armée russe continuait à bombarder massivement le complexe industriel, une centaine de civils seraient encore réfugiés dans les tunnels qui s’enfoncent sous la gigantesque usine métallurgique, de même que de nombreux soldats blessés. Cependant, ce matin sur LCI, la vice-première ministre ukrainienne, Iryna Verechtchouk, a annoncé que plus « aucune femme, ni enfant, ni personne âgée » ne se trouvait sur le site d’Azovstal.
Sur le terrain de la guerre, l’étau russe se desserre sur Kharkiv, la deuxième ville d’Ukraine, pilonnée depuis fin février. C’est ce qu’ont affirmé les autorités ukrainiennes dans la nuit de mardi à mercredi, alors que le conflit pourrait s’étendre vers le sud-ouest selon Washington.
« Nos forces armées nous ont donné à tous de bonnes nouvelles de la région de Kharkiv. Les occupants sont progressivement repoussés de Kharkiv », a dit le président, Volodymyr Zelensky, dans une vidéo. « Je suis reconnaissant à tous nos combattants, qui tiennent bon et font preuve d’une force surhumaine pour chasser l’armée d’envahisseurs. »
« Les localités de Tcherkassy Tychky, Rusky Tychky, Roubijne et Bayrak ont été libérées » dans la région de cette grande ville, a précisé l’état-major ukrainien sur Facebook.
Kherson bientôt russe

Les autorités installées par Moscou dans la région de Kherson comptent demander au président russe, Vladimir Poutine, une annexion, a déclaré, ce mercredi, aux agences russes Kirill Stremooussov, chef adjoint de l’administration militaro-civile de Kherson, région conquise par l’armée russe durant l’offensive déclenchée par Moscou en février contre l’Ukraine. La région de Kherson, située juste au nord de la Crimée annexée par Moscou en 2014, est essentielle pour approvisionner la péninsule en eau. Sa conquête, seule véritable succès militaire pour Moscou depuis le début de sa campagne, permet aussi de constituer un pont terrestre reliant la Crimée, la région séparatiste pro-russe de Donetsk et le territoire russe.
Sa prise devait aussi permettre à Moscou de se lancer à l’assaut du grand port d’Odessa, au sud-ouest de l’Ukraine, sans succès jusqu’ici, ainsi que vers le Nord en direction des villes de Zaporijia et Dnipro.
Si l’Ukraine…
Le chef de l’Etat ukrainien, répondant aujourd’hui aux questions d’étudiants d’universités et d’écoles françaises (Sciences Po, l’Institut national du service public, Polytechnique, l’Institut national des langues et civilisations orientales et l’université Panthéon-Sorbonne), a estimé que la guerre n’aurait pas eu lieu si l’Ukraine avait fait partie de l’OTAN. « Je suis sûr que, si l’Ukraine avait fait partie de l’OTAN, il n’y aurait pas eu de guerre. »
« La Fédération de Russie ne nous voit pas comme un Etat indépendant, elle veut gérer tous nos intérêts. Elle a peur de nous, de ce que nous pourrions devenir sans eux », a estimé le président ukrainien lors de cet échange, en visioconférence avec les étudiants, qui a duré un peu plus d’une heure.
Il a souligné que « la punition est inévitable pour la Russie, tout ce qu’elle entreprend entraînera un avenir catastrophique pour leur pays, leur culture ». Mais « il faut restaurer le dialogue et amener la Russie à la table des négociations. Nous sommes prêts à parler, espérons que cela ne soit pas trop tard », a dit Volodymyr Zelensky.
Il a défendu l’intégration de l’Ukraine à l’Union européenne (UE), tandis qu’Emmanuel Macron a évoqué lundi une « communauté politique » européenne dont pourrait faire partie l’Ukraine : « Notre entrée ne pourra que renforcer l’UE. On ne peut pas nous garder à distance, nous prendre sans nous prendre dans l’UE. On ne peut pas rester dans l’incertitude de manière constante. Comme un couple fiancé dont le mariage n’arrive jamais. C’est comme si on invitait quelqu’un sans lui donner une chaise. Ce n’est pas juste ».
Assis devant son bureau, le drapeau ukrainien derrière lui, il a longuement parlé des crimes de guerre commis en Ukraine par l’armée russe, dénonçant «les 10 000 crimes de guerre, les viols d’une fille de neuf ans, et d’un garçon de 11 ans devant ses parents, le viol d’un bébé filmé par un soldat et montré à tous». «Pourquoi les militaires russes ont maltraité les Ukrainiens avec autant de plaisir, commis des viols, coupé des têtes, des doigts, brisé les jambes, comment l’expliquer?». Et de poursuivre: «Durant la seconde guerre mondiale, les Nazis ont fait des crimes abominables, les soldats russes ont fait la même chose en Ukraine». Il a demandé «une accélération de la justice internationale» en demandant: «Quelle peine est suffisante pour le viol d’un enfant ou pour des soldats qui tirent dans les voitures des réfugiés?» .
Cyberattaque contre l’alcool russe

Kiev a cherché à désorganiser la vente d’alcool en Russie, parmi les actions de cyberguerre lancées par l’Ukraine contre la Russie, a révélé le vice-premier ministre Mykhaïlo Fedorov, chargé du numérique dans son gouvernement. « Parmi les choses notables qui sont connues aujourd’hui, il y a l’attaque contre le système [russe] d’accise [taxation], qui a permis de désorganiser la vente d’alcool en Russie », a déclaré M. Fedorov, lors d’une conférence de presse virtuelle organisée dans le cadre d’une convention sur la cybersécurité à Paris. « Nous avons décidé que les gens avaient besoin d’être sobres pour pouvoir » faire face à « la propagande » à laquelle les soumet le gouvernement russe, a ironisé M. Fedorov.
Le vice-premier ministre n’a pas donné d’autres détails sur cette opération, et est resté relativement discret sur les autres actions cyber offensives menées par les Ukrainiens contre la Russie. « Plus de 80 systèmes russes ont été endommagés », a-t-il précisé, en citant l’équivalent russe de YouTube, RuTube, paralysé par une cyberattaque en début de semaine. « Les sites du FSB, du Kremlin ont été mis à terre », a-t-il ajouté. « Mais nous pourrons parler des véritables résultats, des véritables succès » des actions cyber offensives contre la Russie « seulement après la guerre ». « Ce serait contreproductif de les dévoiler maintenant », a-t-il dit.
Aide américaine
Le Congrès américain a franchi une première étape vers le déblocage d’une nouvelle enveloppe faramineuse de près de 40 milliards de dollars pour l’Ukraine, suivant Joe Biden dans son soutien indéfectible à Kiev. « Avec ce programme d’aide, l’Amérique envoie au monde entier le signal de notre détermination inébranlable à soutenir le peuple courageux d’Ukraine jusqu’à la victoire » contre Moscou, a souligné Nancy Pelosi, présidente démocrate de la Chambre des représentants, quelques heures avant que ce texte ne soit adopté par des élus des deux camps.
Ce paquet doit désormais être voté au Sénat avant d’être promulgué par Joe Biden. Au sein de cette grande enveloppe : 6 milliards de dollars qui doivent permettre à l’Ukraine de s’équiper en véhicules blindés, renforcer sa défense anti-aérienne à l’heure où les combats font toujours rage dans l’est et le sud du pays. Près de 9 milliards de dollars sont également prévus pour assurer entre autres « la continuité des institutions démocratiques ukrainiennes », ainsi qu’un large volet humanitaire.