ALGERIE – La cour d’appel militaire de Blida, 50 km à l’ouest d’Alger, a prononcé de lourdes peines contre l’ex-secrétaire particulier du chef d’état-major de l’armée décédé, Gaïd Salah, Guermit Bounouira, ainsi que le général et ancien Commandant de la gendarmerie algérienne, Ghali Belkecir, en fuite à l’étranger.
Le juge près cette cours a, selon des détails rapportés ce dimanche par le quotidien francophone El Watan, confirmé le verdict prononcé en janvier dernier par un tribunal militaire de la même ville, contre Guermit Bounouira condamné à la peine capitale. Réfugié en Turquie au lendemain du décès, fin décembre 2019, de l’ancien homme fort de l’armée algérienne, cet adjudant-chef a été extradé en 2020 et placé aussitôt en détention à la prison militaire de Blida. Il est poursuivi pour plusieurs chefs d’accusation, dont « divulgation d’informations confidentielles touchant aux intérêts de l’armée et de l’Etat », « collecte et transmissions d’informations à des parties ou des pays tiers » et « violation de l’obligation de réserve dans le but de porter atteinte à la sécurité et aux intérêts de l’Etat ». Le juge près la cour militaire a également confirmé la condamnation à perpétuité à l’encontre de l’ancien Commandant de la gendarmerie, le général Ghali Belkecir, qui a acheté la nationalité de Vanuatu, un archipel du pacifique considéré comme le paradis « des criminels au col blanc ».
ALGERIE – L’ancien dirigeant de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), principale centrale syndicale d’Algérie, Abdelmadjid Sidi Saïd, l’un des défenseurs les plus enthousiastes de l’ex-président Abdelaziz Bouteflika, a été écroué jeudi après avoir été entendu dans «des affaires de corruption», a indiqué vendredi 13 mai au soir l’agence officielle APS. Auparavant, Abdelmadjid Sidi Saïd a comparu en compagnie de ses deux fils devant le procureur de la république de cette même juridiction qui les a «auditionnés sur des affaires de corruption», selon la même source. Le juge d’instruction a également ordonné le placement en détention provisoire d’un des fils de Abdelmadjid Sidi Saïd. Le deuxième a été placé sous contrôle judiciaire.
À la tête depuis 1997 de l’ancien syndicat unique et seule organisation syndicale considérée comme représentative par les autorités, Abdelmadjid Sidi Saïd a quitté ses fonctions en juin 2019 en plein Hirak, le mouvement de contestation anti régime, qui a contraint Bouteflika à la démission en avril 2019.
ALGERIE-MAROC – C’est une information que les autorités algériennes prennent très au sérieux, rapporte Maghreb Intelligence : des rapports sécuritaires communiqués au gouvernement algérien et à la Présidence algérienne mettent en garde les décideurs politiques de l’Etat algérien contre le risque « avéré » d’une probable tentative d’infiltration qui sera orchestrée par des « espions marocains » à l’occasion des futurs Jeux Méditerranéens d’Oran prévus à partir du 25 juin jusqu’au 5 juillet prochain. Ces rapports sécuritaires demandent même aux autorités algériennes de préparer « un plan de surveillance » stricte autour de la « délégation marocaine » qui devra participer aux épreuves de ces Jeux Méditerranéens.
Des mesures concrètes et précises ont été énumérées par ces rapports sécuritaires qui sont parvenus au plus haut sommet du pouvoir algérien. Ces mesures visent principalement à se protéger contre le risque de toute infiltration imputée aux « services marocains » qui seraient « tentés », à en croire les chapelles sécuritaires algériennes, de torpiller la « bonne organisation » des Jeux Méditerranéens d’Oran, un événement sportif international tant attendu en Algérie et pour lequel le pays s’est engagé dans de nombreux chantiers pour assurer sa réussite. Certaines directions des « services algériens » sont convaincues que des « lobbys marocains » s’apprêtent à organiser une campagne de déstabilisation pour empêcher l’Algérie d’accueillir sereinement les athlètes internationaux provenant d’une vingtaine de pays du pourtour méditerranéen. Pour certains, ce ne sont que des « élucubrations ».
IRAN – Téhéran envisage la possibilité d’exporter du gaz vers l’Europe, a déclaré ce dimanche un responsable du ministère du Pétrole dans le contexte de la flambée des prix de l’énergie due à la guerre de la Russie en Ukraine. « L’Iran étudie ce sujet mais nous ne sommes pas encore parvenus à une conclusion », a déclaré le vice-ministre du Pétrole Majid Chegeni, cité par l’agence de presse officielle du ministère, Shana. « L’Iran est toujours à la recherche du développement de la diplomatie énergétique et de l’expansion du marché », a-t-il ajouté.
L’Iran, qui possède l’une des plus grandes réserves prouvées de gaz au monde, a été frappée par les sanctions américaines qui ont été réimposées en 2018 lorsque Washington s’est retiré d’un accord nucléaire historique entre Téhéran et les puissances mondiales. Les pourparlers visant à relancer l’accord nucléaire de 2015 ont commencé l’année dernière à Vienne, mais sont en pause depuis des semaines en raison de questions en suspens.
Malgré ses réserves de gaz considérables, les faibles investissements dus à des décennies de guerre et de sanctions ont laissé l’Irak dépendant des importations de son voisin oriental pour un tiers de ses besoins en gaz.
IRAN – “Le mariage des enfants a fortement augmenté ces dernières années en Iran. La tendance n’a même pas diminué avec l’épidémie de Covid-19, selon les statistiques officielles et les déclarations de militants des droits de l’enfant”, écrit le journal réformateur Shargh.
D’après Radio Farda, qui cite des données officielles, le nombre de mariages impliquant des filles de 10 à 14 ans a augmenté de 10,5 % entre 2019 et 2020, passant de 28 373 à 31 379. En moyenne, le Centre iranien des statistiques recense environ 30 000 cas de mariages de filles de moins de 15 ans par an depuis 2017, indique Shargh.
L’âge minimum pour se marier est fixé actuellement à 15 ans pour les garçons et à 13 ans pour les filles. Mais il est possible de marier des enfants plus jeunes avec l’accord du père. En 2017, un projet de loi pour relever à 16 ans l’âge minimum de mariage pour les filles a été rejeté par les parlementaires conservateurs pour des raisons religieuses. Des députés ont jugé la proposition contre la jurisprudence musulmane, qui fixe l’âge de puberté à 9 ans pour les femmes et à 15 ans pour les hommes.
LIBAN – Alors que les partis politique traditionnels sont vus comme responsables de la terrible crise économique, les élections ne devraient pas rebattre les cartes Des élections qui ne soulèvent que peu d’espoir… Les Libanais votent ce dimanche pour choisir leurs députés lors d’élections qui devraient maintenir le statu quo en faveur des forces politiques traditionnelles, pourtant tenues pour responsables de la pire crise socio-économique de l’histoire du pays. Ce scrutin représente un premier test pour les groupes d’opposition qui ont émergé à la suite d’un soulèvement populaire déclenché en octobre 2019 pour exiger le départ d’une classe politique accusée de corruption et d’incompétence.
Dès 5h, heure de Tunis, les bureaux de vote ont ouvert pour les quelque 3,9 millions d’électeurs appelés aux urnes pour renouveler les 128 membres du Parlement. Les résultats sont attendus lundi. Un déploiement sécuritaire important a été constaté par un photographe de l’AFP, au milieu des représentants des partis politiques et des volontaires.
EGYPTE – La quatrième conférence internationale « Traduction des significations du Saint Coran ; Etudes méthodologiques », qui s’est tenue à l’Université de Damanhour en Egypte, s’est achevée le 13 mai 2022, avec la présentation de plusieurs résolutions et propositions afin de montrer le caractère modéré de l’islam. Les plus importantes sont le lancement d’un projet scientifique intitulé « Études méthodologiques de la traduction des significations du Saint Coran » par l’Université de Damanhour, la création d’un portail électronique dans le but de sensibiliser à la langue du Coran dans le cadre du projet « Je parle arabe », l’organisation d’une conférence spécialisée sur la traduction du Saint Coran en anglais, et d’une conférence spéciale sur la traduction des hadiths du Prophète.
Les participants ont insisté sur la nécessité de multiplier ces conférences afin de promouvoir les valeurs de paix et de bienveillance, de renforcer les valeurs de coexistence et de tolérance de l’islam authentique, et de présenter le discours coranique sous la forme d’un travail de service pour le développement du pays afin que le rôle des religieux ne se limite pas aux sermons dans les mosquées.
ISRAËL – Le ministre israélien des Affaires étrangères Yaïr Lapid a soutenu dimanche l’appel du ministre des Finances Avigdor Lieberman à modifier la loi qui définit Israël comme un État juif, après qu’un officier des forces spéciales tué lors d’une opération secrète de 2018 à Gaza a été identifié ce matin comme étant druze.
« Il y a une contradiction évidente entre la loi sur la citoyenneté dans sa version actuelle et les éloges prononcés en hommage au lieutenant-colonel Mahmoud Khir al-Din », a déclaré Avigdor Lieberman plus tôt dans la matinée sur Twitter. « Nous avons l’occasion de réparer la loi sur l’État-nation et d’officialiser la Déclaration d’indépendance en tant que loi fondamentale », a ajouté A. Lieberman, appelant l’opposition et la coalition à réévaluer la loi contestée et « à faire ce qui est nécessaire plutôt que de se contenter de mots comme ‘frères d’armes’ à l’égard de la communauté druze. »
La loi adoptée en 2018 a suscité des critiques pour sa discrimination à l’égard des minorités et en particulier des citoyens druzes, dont beaucoup occupent des postes élevés dans l’armée israélienne et d’autres organismes publics. Le site d’information Walla cite toutefois des sources au sein de la coalition selon lesquelles, les chances d’adopter tout amendement sont très faibles en raison de l’opposition des partis de droite Yamina et Nouvel Espoir.
PALESTINE – Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a appelé dimanche à une « enquête crédible » sur les conditions du décès de la journaliste palestino-américaine Shireen Abu Akleh, après avoir offert le soutien des Etats-Unis à ses proches. M. Blinken a déclaré qu’il s’était entretenu avec le frère de Shireen Abu Akleh, qui était citoyenne américaine, lors de son vol samedi à destination Berlin où il a participé à une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Otan.
« J’ai eu l’occasion d’exprimer mes profondes condoléances, notre profond respect pour le travail qu’elle a accompli en tant que journaliste pendant de nombreuses années », a déclaré le diplomate aux journalistes à Berlin. Il a ajouté avoir discuté de la « nécessité de mener une enquête immédiate et crédible sur les circonstances de sa mort ». Il a qualifié la journaliste d’Al Jazeera de « très respectée dans le monde entier ».
M. Blinken a offert le soutien des diplomates américains à Jérusalem à la famille de la journaliste, avait indiqué plus tôt un responsable du département d’Etat.
TANZANIE – La présidente de la Tanzanie a approuvé samedi une augmentation de près de 25% du salaire minimum, sur fond d’inflation et de protestations contre le coût élevé de la vie. Samia Suluhu Hassan a décidé d’augmenter le salaire minimum de 23,3%, tout en augmentant les salaires des fonctionnaires pour la première fois depuis 2016, a indiqué son bureau dans un communiqué. «L’augmentation des salaires a été approuvée en tenant compte du produit intérieur brut du pays, des recettes intérieures et de l’évolution de l’économie locale et mondiale», a précisé la présidence. Les Tanzaniens ont vu, hier, les stations-service afficher 3000 shillings le litre. On n’avait jamais vu ça. Cela fait 1,30€. Depuis son arrivée au pouvoir en 2021 suite au décès de son prédécesseur John Magufuli, Samia Suluhu Hassan a entrepris de rompre avec certaines de ses politiques en tendant la main à l’opposition et en adoptant une autre approche de la pandémie de coronavirus, que le défunt avait minimisée.
John Magufuli avait refusé de revoir les salaires après son élection en octobre 2015 et s’était concentré sur d’ambitieux plans d’infrastructures via la construction de ports et de chemins de fer et la relance de la compagnie aérienne nationale.
INSOLITE – La guerre des cuisines et des fromages semble déclarée entre Britanniques et Français. Plusieurs médias anglais, dont le Times, parlent depuis le 10 mai de la fin de “l’hégémonie de la France” dans le domaine du fromage artisanal et peut-être même de la gastronomie dans sa globalité.
Une hérésie qui se base sur les propos d’Edward Hancock, fondateur de la boutique en ligne Cheesegeek, et selon lequel le Royaume-Uni produit désormais plus de 1000 variétés différentes de fromages artisanaux. Soit le double des 550 “misérables” fromages reconnus pour l’Hexagone, dixit le Daily Express. Pour le Times, ceci serait dû à “un engouement pour la fabrication de fromage artisanal ayant déclenché une vague de créativité de ce côté de la Manche”.
Le Daily Telegraph va même plus loin en titrant: “Pardon, les Français, mais les Britanniques sont meilleurs que vous en cuisine”. “Une victoire d’autant plus douce qu’elle aura mise du temps à venir. Des centaines d’années pour être précis”, ajoute-t-il dans leur article.
Les Britanniques sont, certes, fiers de leur millier de fromages artisanaux, mais difficile de comprendre d’où vient le chiffre des 550 fromages français évoqué par le Daily Express. Selon les chiffres communiqués par le Centre National Interprofessionnel de l’Economie Laitière (Cniel) ou par le recensement réalisé par le Guide des fromages au lait cru en 2018, il existerait entre 1200 et 2380 variétés de fromages français”. Ce qui enterre de loin le palmarès britannique.
le nombre exact de fromages fabriqués dans chaque pays est difficilement quantifiable avec précision. Le chiffre global ne représente pas les fromages labellisés IGP et AOP qui sont au nombre de 54 en France, d’après le recensement de la Commission européenne en juin 2020 (51 AOP en 2022 selon le site du ministère de l’Agriculture).
Sur ce tableau, la France devance de justesse l’Italie avec ses 53 appellations, l’Espagne (28) et la Grèce (21). Vient ensuite le Royaume-Uni, qui n’est donc même pas sur le podium, avec 17 appellations. Les Français semblent en tout cas meilleurs en calculs.
CENTRAFRIQUE – Dix civils ont été tués lundi dans une attaque de rebelles dans le centre de la Centrafrique, en proie depuis plusieurs années à une guerre civile, a déclaré samedi à l’AFP le porte-parole de la force de l’ONU dans le pays.« Des éléments armés de l’Unité pour la Paix en Centrafrique (UPC) », un important groupe rebelle, « ont perpétré des exactions sur les populations, tuant dix personnes » lundi dans le village de Bokolobo, à plus de 400 km au nord-est de la capitale Bangui, a assuré le lieutenant-colonel Abdoul Aziz Ouedraogo, porte-parole de la force de la Mission de maintien de la paix de l’ONU en Centrafrique (Minusca). Ils avaient auparavant attaqué les positions des forces de sécurité, a-t-il ajouté, sans donner plus de précisions. « En réponse à ces atrocités, la Force a immédiatement déployé des Casques bleus mauritaniens pour protéger les populations », a poursuivi M. Ouedraogo, qui a précisé qu’une deuxième patrouille du contingent népalais avait été dépêchée sur les lieux et que l’installation d’une base sur place permettait d’« assurer la protection des populations civiles ».
Dans un communiqué publié vendredi, Ali Darassa, chef militaire de l’UPC et chef d’état-major de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) – une alliance de groupes rebelles créée en décembre 2020 pour renverser le président Faustin Archange Touadéra, a dénoncé le massacre lundi dans le même village de « 30 civils de confession musulmane dont 27 peuls (…) par les mercenaires de la société Wagner, les FACA et la milice anti-balaka aile Touadéra ».
COREE DU NORD – L’agence officielle KCNA a reconnu ce dimanche 15 mai que 820.620 souffraient de la « fièvre » (dont au moins 324.550 sont sous traitement médical) et que 42 personnes en étaient mortes. Sans capacité de dépistage suffisante, impossible d’évaluer précisément la situation sanitaire, mais ces estimations laissent penser que le coronavirus pourrait se propager rapidement au sein d’une population aussi fragile que le système de santé public nord-coréen.
« Dès fin avril, des gens souffraient de fièvre, alors qu’il y avait une vague épidémique de grande ampleur chez le voisin chinois, souligne Cheong Seong-chang, directeur du centre pour les études nord-coréennes à l’institut Sejong de Séoul. Mais la Corée du Nord était trop confiante sur sa capacité à résister au virus : durant la parade beaucoup de personnes étaient mobilisées, ce qui a dû contribuer à répandre le virus rapidement. » La situation sanitaire est inquiétante pour les 2.5 millions d’habitants de Pyongyang déjà confinés depuis le 10 mai selon le site spécialisé NK news. Mais les habitants des campagnes semblent bien plus en danger. « Il existe des carences énormes en formation comme en moyens, explique un humanitaire coutumier des missions au Nord. L’écart entre la capitale et le reste du pays est énorme sur tous les plans. »
CHINE – La ville de Shanghai a annoncé ce dimanche 15 mai une réouverture «progressive» des commerces à compter de lundi, au moment où les habitants de la capitale économique chinoise se montrent de plus en plus excédés après un deuxième mois de confinement.
La Chine, qui affronte ces dernières semaines sa pire flambée épidémique depuis deux ans, a mis sous cloche début avril l’immense métropole, épicentre de la contagion. Certains des 25 millions d’habitants de Shanghai étaient cependant déjà confinés à domicile avant cette date.
Exaspérés par les problèmes d’approvisionnement en produits frais, d’accès aux soins médicaux hors Covid et l’envoi des personnes testées positives en centre de quarantaine, beaucoup déversent leur colère sur internet. Ce dimanche, le vice-maire de Shanghai, Chen Tong, a annoncé une réouverture «par étapes» des commerces à compter du lundi 16 mai. Le responsable n’a pas précisé s’il parlait d’une reprise progressive de l’activité dans la ville, ou s’il conditionnait la reprise à certains critères sanitaires.
PAKISTAN – L’Asie du Sud était à nouveau confrontée vendredi 13 mai à des températures anormalement élevées, qui ont atteint en certains endroits du Pakistan les 50°, les autorités mettant en garde contre le risque de pénuries d’eau et la menace pesant sur la santé. Vendredi, les températures ont grimpé jusqu’à 50° à Jacobabad, dans la province méridionale pakistanaise du Sindh, a annoncé le Service météorologique pakistanais (PMD), précisant qu’il pourrait en être ainsi jusqu’à la fin de la semaine. “C’est comme un feu qui brûle tout autour”, a commenté Shafi Mohammad, un ouvrier agricole d’un village proche de Jacobabad, où les gens peinent à trouver de l’eau potable.
D’autre part, une attaque suicide a eu lieu dimanche au nord-ouest du pays. Un kamikaze a activé son gilet explosif au passage d’un véhicule de l’armée pakistanaise sur un marché de Miran Shah, dans la province du Nord-Waziristan, à seulement 25 km de la frontière afghane. Trois enfants, âgés de 4 à 11 ans, et trois soldats ont été tués, a annoncé l’armée pakistanaise.
NIGERIA – Des centaines de personnes ont manifesté, samedi 14 mai à Sokoto, dans le nord-ouest du Nigeria, pour réclamer la libération de deux étudiants soupçonnés d’avoir participé à la lapidation trois jours plus tôt de Deborah Samuel, une étudiante chrétienne accusée de blasphème. Les autorités ont annoncé la mise en place d’un couvre-feu, « avec effet immédiat », de 24 heures. Certains des manifestants se sont rendus au palais de Muhammad Sa’ad Abubakar, sultan de Sokoto et plus haute figure islamique au Nigeria, qui a condamné le meurtre et demandé que les coupables soient traduits en justice. Mgr Mathew Hassan Kukaha, évêque de Sokoto, a, lui aussi, dénoncé cette lapidation, évoquant un « choc profond ». « Nous demandons aux autorités d’enquêter sur cette tragédie et de veiller à ce que tous les coupables soient traduits en justice », a-t-il déclaré. Le président du pays, Muhammadu Buhari, a lui aussi « fermement condamné » cet assassinat, affirmant que « personne n’a le droit de se faire justice soi-même ».
NIGER – Six officiers nigériens – trois colonels, un capitaine et deux lieutenants – en détention ont été radiés la semaine passée des rangs de l’armée nigérienne pour leur implication présumée dans une tentative de coup d’État en 2021, ont indiqué samedi une source gouvernementale et la presse. «Des officiers ont été radiés la semaine passée de l’armée en lien avec la tentative de coup d’État de mars 2021», a déclaré à l’AFP un officiel nigérien, confirmant ainsi une information sur ces radiations publiée dans la presse locale et les réseaux sociaux. «Tous les militaires radiés sont déjà écroués et il n’y en a aucun en liberté», a indiqué cet officiel, qui ne précise pas leurs identités. Selon le journal en ligne Air-Info, parmi ces officiers figurent le colonel Djibo Hamani, le colonel-major Aboubacar Oumarou, le lieutenant-colonel Seydou Mourtala Diori, le capitaine Saley Gourouza, le lieutenant Abdourahamane Morou Idrissa et le lieutenant Boubacar Bagouma. On ignore les charges qui sont retenues contre eux ou le rôle qu’ils ont pu jouer dans ce putsch avorté.
AFGHANISTAN – Les hommes et les femmes sont à nouveau autorisés à manger ensemble dans les restaurants de la ville d’Herat, dans l’ouest de l’Afghanistan, où les autorités talibanes avaient tenté d’imposer une ségrégation entre sexes, a-t-on appris samedi auprès de certains établissements. Un responsable du ministère de la Promotion de la vertu et de la prévention du vice à Herat, Riazullah Seerat, avait indiqué jeudi que les autorités avaient ordonné que « les hommes et les femmes soient séparés dans les restaurants ».
Les autorités talibanes ont nié samedi avoir jamais imposé une telle interdiction. « Ces informations sont sans fondement et fausses, nous les nions complètement […] Jamais une telle chose n’a été ordonnée », a affirmé dans un communiqué Mohammad Sadeq Akif Muhajir, le porte-parole national du ministère de la Promotion de la vertu et de la prévention du vice. Les Afghans « peuvent aller librement avec leur famille au restaurant, manger, boire un thé […], il n’y a aucun problème. Ces rumeurs sont absolument infondées et fausses », a-t-il insisté. Selon Jawad Tawangar qui travaille dans un restaurant, les talibans avaient bien mis en œuvre cette interdiction, « ce qui malheureusement avait causé des problèmes aux restaurants », lesquels avaient dû présenter leurs excuses à de nombreux clients pour ne pas pouvoir les laisser manger ensemble.
REPUBLIQUE TCHEQUE – La plus longue passerelle du monde a été inaugurée ce vendredi 13 mai en Tchéquie. Les premiers visiteurs ont pu parcourir les 721 mètres de cette structure spectaculaire. Nommé “Sky Bridge 721”, il a fallu deux ans pour construire ce pont qui aura coûté 200 millions de couronnes (environ 8 millions d’euros) et est suspendu à 95 mètres au-dessus du sol à son point le plus élevé.
La structure se situe à plus de 1100 mètres d’altitude et relie deux crêtes montagneuses à Dolní Morava, un village du nord-est du pays, à 200 km de Prague et près de la frontière avec la Pologne.
Cette construction dépasse le superbe pont Arouca au Portugal et ses 516 mètres, ainsi que le “Gandaki Golden Bridge”, structure mesurant 567 mètres qui possédait jusqu’alors le précédent record du monde.
Le nouveau pont tchèque ne fait pourtant pas l’unanimité. Le directeur régional de l’Agence tchèque pour la conservation de la nature, Michal Servus, a déclaré à la télévision tchèque cette semaine que le pont crée des problèmes de protection des zones environnantes et avait changé le caractère de la zone.
Les responsables espèrent que cela stimulera le tourisme dans la région en donnant un regard différent sur le paysage forestier. Il faudra s’acquitter de 350 couronnes tchèques (14 euros) pour pouvoir marcher sur ce pont spectaculaire.
OTAN – « C’est un jour historique. Une nouvelle ère s’ouvre. » Le président finlandais Sauli Niinistö a annoncé ce dimanche sa candidature officielle à l’Otan. Le Parlement doit désormais examiner ce lundi le projet d’adhésion, avec un vote prévu selon le président de la chambre. Mais une majorité fleuve est déjà acquise à cette décision.
Le parti social-démocrate au pouvoir en Suède s’est prononcé cet après-midi en faveur de l’adhésion et la Première ministre Magdalena Andersson, pourra annoncer la candidature de son pays, après près de deux siècles de neutralité puis, depuis les années 1990, de non-alignement militaire.
Après la fin de la Guerre froide, la Suède et la Finlande étaient déjà devenues partenaires de l’Otan et membres de l’Union européenne. Mais une entrée dans l’Otan, inenvisageable politiquement il y a encore quelques mois, marque une intégration complète dans le bloc occidental. Formellement, un candidat à l’Otan doit transmettre son dossier au siège de l’organisation à Bruxelles en vue de l’ouverture de négociations d’adhésion, qui nécessitent une unanimité des 30 membres actuels.