
ALGÉRIE – Un ministre a affirmé mardi 17 mai que le détenu d’opinion mort en prison en avril et dont la famille a porté plainte contre l’Etat était décédé de «causes naturelles», ont rapporté les médias. Hakim Debbazi, 55 ans, arrêté en février pour des publications sur les réseaux sociaux en lien avec le mouvement prodémocratie Hirak, est décédé le 24 avril en prison, selon la Ligue algérienne des droits de l’homme (LADDH). Sa famille a engagé début mai une action en justice contre l’Etat pour «homicide involontaire» et «non-assistance à personne en danger», réclamant un milliard d’euros de réparations. S’exprimant lors d’une séance du Parlement, le ministre de la Justice Abderrachid Tabi, cité par des médias, a affirmé que Hakim Debbazi avait été transféré à l’hôpital le 17 avril «après être tombé malade» dans la prison de Koléa près d’Alger où il était détenu. «Ils est décédé à l’hôpital après trois jours. Le rapport du médecin légiste qui a pratiqué l’autopsie a conclu qu’il était décédé de causes naturelles», a ajouté le ministre. Le décès de Hakim Debbazi a suscité une vague d’émotion en Algérie.
Avant lui, deux détenus d’opinion – Mohamed Tamalt en 2016 et Kamel Eddine Fekhar en 2019- sont décédés en détention. Selon le Comité national pour la Libération des détenus (CNLD), plus de 260 personnes sont encore emprisonnées en Algérie en lien avec le mouvement de contestation Hirak ou la défense des libertés individuelles.
ALGÉRIE-TURQUIE – Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a appelé ce mardi à relever le volume des investissements turcs en Algérie dans tous les domaines, soulignant qu’ils sont ouverts aux investisseurs turcs dans le cadre d’une économie intégrée au profit des deux pays. Dans son allocution lors du Forum algéro-turc des affaires et de l’investissement, organisé par Istanbul, le président Tebboune a souligné que l’Algérie dispose de toutes les capacités financières, naturelles et humaines pour que les investisseurs turcs augmentent le volume de leurs investissements. Dans le même contexte, le président de la République a souligné que la porte est « ouverte à tous », notamment avec la conclusion lundi de 16 nouveaux accords de coopération entre les deux pays, qui sont « un complément et une base solide pour les relations futures entre les deux pays. » Le président Tebboune a indiqué qu’il travaillait actuellement avec le président turc Recep Tayyip Erdogan, pour « accompagner les investisseurs algériens et turcs dans le cadre d’un investissement rentable pour tous et dans plusieurs secteurs tels que le textile, la sidérurgie et l’agriculture ».
Affirmant que les deux pays « ont désormais atteint le niveau de frères dans le domaine des relations diplomatiques et politiques », il a appelé « les investisseurs turcs et algériens à renforcer les relations économiques et financières ».
MAROC – Rabat a supprimé l’obligation du test PCR pour entrer sur son territoire afin de favoriser le retour des touristes étrangers et soutenir un secteur vital pour l’économie nationale, selon un communiqué gouvernemental publié mardi soir. Le gouvernement d’Aziz Akkanouch était sous pression des professionnels de l’industrie touristique pour sauver la saison et relancer un secteur dévasté par deux années de pandémie.
« Nous sommes très contents. C’est une décision qui aurait dû être prise avant mais l’essentiel est que ce soit fait », a déclaré à l’AFP le président de la Fédération nationale de l’industrie hôtelière (FNIH), Lahcen Zelmat. « Cela va encourager les Marocains résidant à l’étranger, qui reviennent au pays pour les vacances d’été, ainsi que les touristes étrangers », s’est félicité M. Zelmat. En revanche, le pass sanitaire reste obligatoire pour accéder au territoire marocain.
La réouverture de l’espace aérien du Maroc, le 7 février dernier, s’était accompagné de restrictions: un pass vaccinal valide et un test PCR négatif de moins de 48 heures avant le départ. À leur arrivée aux aéroports, les voyageurs étaient en outre soumis à un test antigénique et des tests PCR étaient effectués de façon aléatoire sur les passagers. Des mesures jugées « trop contraignantes » par les voyagistes et les hôteliers.

LIBYE – Dans l’ouest du pays, la police a déclaré avoir arrêté au moins 300 migrants la semaine dernière et plus de 3 000 au cours des trois derniers mois. Assis à même le sol et entourés par des véhicules de police, ces migrants ont été arrêtés par les forces de sécurité libyennes dans la ville de Surman, située près de Tripoli.
« Un plan de sécurité a été élaboré, il y a environ trois mois pour éliminer l’immigration clandestine et les repaires de passeurs et arrêter les personnes recherchées. Au cours de cette période, Dieu merci, plus de 3 000 migrants illégaux ont été arrêtés. Des mesures légales ont été prises et ils ont été renvoyés au Bureau de l’immigration illégale », explique le Colonel Ashraf Issa, des forces de sécurité de la ville de Surman.
Déjà, cette campagne d’arrestations inquiète les ONG. Le pays est régulièrement critiqué à cause des mauvais traitements infligés aux migrants dans les centres de détention. « Certains des centres proches du siège du pouvoir à Tripoli ont amélioré les conditions des migrants. Mais les autres centres, éloignés du siège du pouvoir et de la capitale, connaissent une grande marginalisation et les migrants y vivent des conditions vraiment tragiques. Cela a obligé les organisations internationales à fournir une aide d’une part et à faire pression sur les autorités libyennes pour qu’elles trouvent des solutions », explique le Dr. Abdel Moneim al-Hour, Secrétaire général de l’Organisation arabe des droits de l’homme.
SYRIE-ETATS-UNIS – Les responsables d’une frappe aérienne ayant tué des civils en 2019 en Syrie ont été jugés non fautifs par le Pentagone, mardi 17 mai. Ils n’ont commis aucune faute, n’ayant pas « délibérément » tué des civils, ni fait acte d’une « indifférence injustifiée ». L’enquête interne du Pentagone sur ce bombardement du 18 mars 2019 à Baghouz, en Syrie, avait été lancée en novembre après la publication d’un article du New York Times qui accusait l’armée américaine d’avoir cherché à dissimuler la présence de victimes non-combattantes. Le New York Times affirmait que 70 personnes, dont des femmes et des enfants, avaient été tuées dans cette opération à Baghouz, dernier bastion du groupe État islamique (EI), et qu’un juriste militaire avait qualifié l’incident de « possible crime de guerre ».
Mais l’enquête, dirigée par le général de l’armée de terre Michael Garrett, a conclu que le commandant des forces américaines sur le terrain avait reçu ce jour-là une demande urgente de soutien aérien des Forces démocratiques syriennes (FDS), la coalition de combattants anti-EI soutenus par les Occidentaux dans le nord-est syrien. Le commandant « a obtenu confirmation qu’il n’y avait pas de civils dans la zone de tir » et a autorisé la frappe, indique le général Garrett dans ses conclusions rendues publiques par le ministère américain de la Défense. Quatre civils avaient été tués et quinze blessés, des femmes et des enfants.
LIBAN – Au terme des élections législatives, le Hezbollah et ses alliés des autres communautés ont perdu la majorité qu’ils détenaient depuis 2018. Plus d’une douzaine de candidats, sur les 128 que compte le Parlement, sont issus du mouvement de contestation contre la classe politique. Ces élections apporteront-elles un changement ? ’inamovible Nabih Berry, qui dirige le législatif depuis plus d’un quart de siècle, sera probablement reconduit faute d’alternative pour l’opposition et les élus de la contestation. Le Hezbollah et « Amal », dirigé par ce fin limier de la politique, aujourd’hui âgé de 84 ans, ont raflé les 27 sièges réservés aux chiites, la communauté dont est issu le président de la Chambre. Nabih Berry est leur candidat perpétuel. Ce qui changera, c’est la composition du bureau de la Chambre, chargé de préparer l’ordre du jour des séances parlementaires. Nabih Berry n’aura plus les mains aussi libres que par le passé. Il devra compter avec des collègues coriaces et regardants, qui voudront avoir leur mot à dire.
L’élection de 13 candidats se réclamant de la contestation pourrait initier une dynamique inhabituelle au Parlement. Parmi les élus de la contestation figurent en effet des experts dans différents domaines et des militants de la première heure. Leur nombre est suffisant pour saisir le Conseil constitutionnel et faire des propositions de loi. Mais l’optimisme doit rester mesuré, car le Parlement reste largement dominé par les partis traditionnels et les représentants des vieilles familles politiques libanaises.

EGYPTE – Le Premier ministre égyptien Moustafa Madbouli a annoncé dimanche des privatisations dans un contexte de crise économique avec une inflation de presque 15% en avril.
Mesures phares de la stratégie dévoilée par le gouvernement : la privatisation de dix entreprises publiques, dont deux appartenant à l’armée et la création de deux sociétés cotées en bourse absorbant « les sept principaux ports » égyptiens pour l’une et « les meilleurs hôtels du pays » pour l’autre, a indiqué Moustafa Madbouli devant un parterre de journalistes.
Si aucun chiffre crédible n’existe sur le poids des militaires dans l’économie, l’armée assurait en 2019 « superviser » plus de 2 300 projets employant cinq millions de civils. Depuis 2017, et à nouveau en avril, l’activité du secteur privé hors pétrole est restée contractée reflétant un manque de dynamisme criant. Ces annonces étaient attendues depuis que, début mai, le président Abdel Fattah al-Sissi avait appelé son gouvernement à établir une stratégie de privatisation avec pour objectif de faire rentrer « dix milliards d’euros par an sur une période de quatre ans » dans les caisses de l’État.
Dimanche, Moustafa Madbouli a également indiqué que « l’autonomisation complète du secteur privé » horizon 2025 faisait partie de la stratégie du Caire pour faire face à la crise économique. Il a appelé de ses vœux « une participation du secteur privé dans les investissements totaux portée à 65% », soit plus du double des 30% actuels.
SOUDAN – La Banque mondiale a notifié aux autorités soudanaises qu’elle reprendrait le financement de projets de soutien aux plus démunis au Soudan, a annoncé ce mardi le ministère soudanais des Affaires étrangères.
« La Banque mondiale poursuit les étapes de reprise des projets qui se concentrent directement sur le soutien aux pauvres au Soudan, tels que le programme ‘Thamrat’ et la vaccination contre le (nouveau) coronavirus, grâce à la mise en œuvre et au suivi par des tierces parties telles que le Programme alimentaire mondial », a indiqué le ministère dans un communiqué.
Le « Thamrat » représente l’un des programmes les plus importants financés par la Banque mondiale, visant à atténuer l’impact d’un programme de réforme économique adopté par le gouvernement de transition dissous au Soudan.
Ce programme de soutien a été lancé par le gouvernement de l’ancien Premier ministre Abdalla Hamdok en 2020 pour fournir une aide directe en espèces à environ 32 millions de Soudanais, sur une population totale de 40 millions d’habitants. Selon les études de la Banque mondiale, 30% des Soudanais ne sont plus en mesure de financer leurs besoins de base après la mise en œuvre de la réforme économique.
Le Soudan est confronté à une crise économique depuis que les Etats-Unis et les agences internationales ont suspendu leur aide après la décision le commandant général des Forces armées soudanaises Abdel Fattah Al-Burhan de décréter l’état d’urgence le 25 octobre 2021 et de dissoudre le Conseil de souveraineté ainsi que le gouvernement.
TANZANIE – Le gouvernement veut porter l’aire agricole irriguée à 1,2 million d’hectares d’ici 2025 contre environ 727 300 hectares actuellement. L’annonce a été faite le mardi 17 mai par Hussein Bashe, ministre de l’Agriculture. Dans le cadre de cette ambition, le dirigeant indique que de nombreux investissements seront réalisés durant l’année fiscale 2022/2023 par le biais de la Commission nationale de l’irrigation.
Parmi les projets prévus figurent l’installation de 25 nouveaux périmètres irrigués couvrant 53 200 hectares ainsi que la construction de 14 réservoirs d’une capacité de stockage de 131 millions de mètres cubes d’eaux de pluie pour l’irrigation d’environ 23 500 hectares. Ces différentes initiatives devraient contribuer à augmenter à près de 822 285 hectares, la superficie totale irriguée dans le pays d’ici juin 2023.
Pour rappel, la Tanzanie dispose d’une Loi nationale sur l’irrigation depuis 2013. Le pays est l’un des rares exportateurs nets de produits agricoles d’Afrique de l’Est et représente aussi le premier producteur de maïs et de riz de ladite région. Les surfaces cultivables couvrent près de 46 % de la superficie du pays, soit environ 43,5 millions d’hectares.

MADAGASCAR – Une étude fait ressortir que 7,6 millions de latrines doivent être construites d’ici 2030 à Madagascar, ont indiqué mardi l’UNICEF et le ministère malgache de l’Eau, de l’assainissement et de l’hygiène dans un communiqué conjoint. Sur ce total, six millions doivent l’être en milieu rural et 1,6 million en milieu urbain, lit-on.
Malgré les efforts déployés par les différents acteurs, le rythme actuel des progrès est insuffisant pour éliminer la défécation à l’air libre d’ici 2030 et atteindre l’un des Objectifs de développement durable (ODD) de l’ONU qui est d’assurer l’accès de tous à des services d’assainissement et d’hygiène adéquats et mettre fin à la défécation en plein air, selon le communiqué.
Le programme de surveillance de l’approvisionnement en eau et de l’assainissement dans les pays du monde entier par les agences onusiennes montre que 24% de la population urbaine et 54% de celle des zones rurales de Madagascar pratiquent la défécation à l’air libre.
ISRAËL – Des membres d’une mouvance religieuse extrémiste ont été arrêtés par la police israélienne mardi soir, alors qu’ils s’apprêtaient vraisemblablement à saboter les infrastructures de sécurité mises en place sur le mont Meron. Un groupe d’hommes et de femmes a été appréhendé alors qu’il circulait en minibus vers le site, équipé de pinces, marteaux et cutters pour saboter les barrières, installations électriques et écrans géants installés sur les lieux, en prévision du pèlerinage qui aura lieu ce mercredi soir. Les suspects entendaient protester contre les restrictions décidées par les autorités, notamment sur le nombre de visiteurs autorisés, dans le but d’éviter que la tragédie de l’année précédente ne se reproduise.
En vertu des nouvelles mesures mises en place, le lieu de pèlerinage ne pourra accueillir en effet que 16.000 personnes au total, contre 70.000 les années précédentes. L’autre changement est que seuls les pèlerins disposant d’un ticket de bus délivré par le ministère des Transports seront autorisés à entrer sur le site. Par ailleurs, chacun d’entre eux ne pourra rester sur place que quatre heures maximum.
Le 29 avril 2021, un mouvement de foule sur le lieu de pèlerinage avait fait 45 morts.
INSOLITE – À Walldorf, une ville de 15 000 habitants du nord du Bade-Wurtemberg, les chats domestiques passeront l’été confinés ! Les greffiers seront interdits de sortie jusqu’à fin août, et il en sera de même chaque année entre avril et août.
Les autorités de la ville ont décidé de prendre cette mesure drastique afin de protéger un petit passereau particulièrement menacé, le cochevis huppé (« Haubenlerche » en allemand). Les chats domestiques auraient en effet la mauvaise habitude de faire de cet oiseau menacé d’extinction leur menu du midi.
Des propriétaires de chats et des associations de protection des animaux domestiques de la commune ont annoncé leur intention d’attaquer la décision en justice.
En Belgique, les défenseurs des oiseaux demandent aux propriétaires de chats de les garder à l’intérieur en ce moment car c’est celui de la reproduction des oiseaux. En 2021 à Bruxelles, le Centre de Soins pour la Faune Sauvage avait accueilli 285 victimes de prédation de chat. C’était deux fois plus qu’en 2019.

COREE DU NORD – Présidant une réunion du Parti mardi, le leader a déclaré qu’il y avait « un manque de maturité dans la capacité de l’État à faire face à la crise » et a critiqué « l’attitude non positive, la mollesse et l’inactivité des hauts responsables de l’État« , a rapporté l’agence officielle KCNA. La Corée du Nord a enregistré 232.880 nouveaux cas de « fièvre » mardi soir, ce qui porte le bilan total à 1,72 million cas et 62 décès, selon la même source.
Lors de la réunion mardi, Kim Jong Un a promis de « réveiller l’ensemble du Parti comme un volcan actif » pour contrer la propagation du virus.
Depuis que le pays a annoncé son premier cas de Covid jeudi dernier, le dirigeant a pris personnellement en main la lutte contre l’épidémie, qui, selon lui, provoque « de grands bouleversements » dans le pays.
Il a notamment ordonné un confinement national, sa population n’étant pas vaccinée, et a déployé l’armée pour qu’elle aide à lutter contre le coronavirus.
L’armée « a déployé en urgence ses puissantes forces dans toutes les pharmacies de la ville de Pyongyang et a commencé à fournir des médicaments dans le cadre d’un service proposé 24h/24« , a déclaré KCNA.
CLIMAT – Antonio Guterres a dénoncé « une litanie lamentable de l’échec de l’humanité à lutter contre le dérèglement climatique ». Par la voix de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), qui publie ce mercredi son « Etat du climat mondial en 2021 », l’organisation internationale met en évidence les records battus par quatre marqueurs clés du changement climatique : les concentrations de gaz à effet de serre, l’élévation du niveau de la mer, la température et l’acidification des océans.
Ce rapport est « une litanie lamentable de l’échec de l’humanité à lutter contre le dérèglement climatique », dénonce le chef de l’ONU, Antonio Guterres. « Le système énergétique mondial est brisé et nous rapproche de plus en plus de la catastrophe climatique », met-il en garde, exhortant à « mettre fin à la pollution par les combustibles fossiles et accélérer la transition vers les énergies renouvelables avant d’incinérer notre seule maison. » Le rapport confirme que les sept dernières années étaient les sept années les plus chaudes jamais enregistrées. Même malgré le phénomène météorologique La Nina, qui a eu un effet refroidissant sur les températures mondiales en début et en fin d’année, 2021 reste l’une des années les plus chaudes jamais enregistrées, avec une température mondiale moyenne d’environ 1,11 degré Celsius au-dessus du niveau préindustriel.
BIELORUSSIE – Dernier pays d’Europe à encore appliquer la peine de mort, la Biélorussie l’a introduite pour la préparation d’attentat ou la « tentative d’acte de terrorisme », selon un décret publié mercredi 18 mai, cité par les agences russes. « Le président biélorusse, Alexandre Loukachenko, a signé la loi prévoyant la possibilité de la peine de mort pour une tentative d’acte de terrorisme », selon l’agence RIA Novosti. Jusqu’à présent, seules les personnes ayant commis un tel acte étaient passibles d’exécution.
Selon l’agence russe Interfax, le texte, qui a été publié mercredi, stipule qu’aucune « préparation ou tentative » de crime n’est passible de peine de mort à l’exception de ceux qualifiés de « terroristes ». Le portail publiant les textes de droit biélorusse n’était pas accessible mercredi depuis l’étranger, mais selon les agences russes ces nouvelles normes entreront en vigueur dans une dizaine de jours.
Depuis le vaste mouvement de contestation en 2020 de la réélection de M. Loukachenko, au pouvoir depuis 1994, de nombreux opposants ont été inculpés et arrêtés pour tentative ou préparation d’acte de terrorisme, dont la cheffe de l’opposition contrainte à l’exil par la répression de la contestation, Svetlana Tsikhanovskaïa. En mars 2021, le parquet biélorusse avait annoncé que Mme Tsikhanovskaïa faisait elle-même l’objet d’une enquête pour « préparation d’acte de terrorisme en bande organisée », selon l’agence d’Etat biélorusse Belta.

DOYEN – Né le 27 mai 1909 dans la ville d’El Cobre, dans l’Etat de Tachira (ouest), Juan Vincente Pérez est officiellement l’homme vivant «le plus âgé» au monde, a indiqué dans un communiqué le Guinness qui a effectué la vérification le 4 février. «Il a une santé et une mémoire exceptionnelles. Il se souvient de son enfance, de son mariage, des noms de ses frères, enfants et petits-enfants», indique le Guinness à propos de cet homme qui vit dans la localité montagneuse de San José de Bolivar, également dans l’Etat de Tachira, et fêtera dans dix jours ses 113 ans.
«Il aime être entouré de sa famille et de ses amis pour converser et raconter des histoires», ajoute l’organisation de recensement de records mondiaux basée au Royaume-Uni. Son secret de longévité ? Travailler dur, bien se reposer la nuit et «boire un verre d’eau-de-vie tous les jours».
M. Pérez a commencé à travailler dès son plus jeune âge comme agriculteur. A cinq ans, il aidait déjà ses parents pour récolter le sucre et le café. Une fois adulte, il a travaillé comme huissier pour résoudre des différends fonciers dans le village de Caricuena où il vivait à l’époque. Veuf depuis 25 ans après 60 ans de mariage, il a eu 11 enfants, 41 petits-enfants, 18 arrière-petits-enfants et 12 arrière-arrière-petits-enfants.
La doyenne de l’humanité est une Française de 118 ans, sœur André, née Lucile Randon le 11 février 1904.
OVNIS – Ceux qui veulent croire à une vie extraterrestre avaient les yeux rivés sur les Etats-Unis, ce mardi 17 mai. Pour la première fois depuis plus de 50 ans, le Congrès américain tenait une audition publique consacrée aux «phénomènes aériens non-identifiés», autrement appelés Ovnis. Et selon Scott Bray, le directeur adjoint du renseignement pour l’US Navy, «plus de 400» phénomènes de ce genre ont été recensés. L’inventaire de ces «rencontres» s’appuie souvent sur «des rapports historiques basés sur des récits», a précisé le responsable. Aussi, le nombre de 400 pourrait être revu à la baisse, faute de données. Mais il reste bien supérieur à celui communiqué par le Pentagone dans un rapport rendu public en juin dernier. A l’époque, le document recensait 144 événements inexpliqués, entre 2004 et 2021.
Interrogé par le Sous-comité contre-terrorisme, contre-espionnage et contre-prolifération de la Chambre des représentants, Scott Bray a pourtant souligné ce mardi qu’un «nombre croissant» d’objets non identifiés sont signalés dans le ciel «depuis le début des années 2000». Selon lui, cette hausse est due au progrès technologique mais aussi «aux efforts considérables» fournis par l’armée américaine afin de «déstigmatiser l’acte de signaler les observations».
Pour l’heure, Scott Bray assure que le renseignement américain n’a rien détecté «qui puisse suggérer une origine non terrestre» aux phénomènes observés. Mais cette possibilité n’a pas non plus été définitivement exclue. Sur ce point, le rapport de juin 2021 publié par le Pentagone avait tiré les mêmes conclusions, reconnaissant que des dizaines de «rencontres» vécues par des pilotes militaires ne pouvaient pas être expliquées.
BREXIT – Après des semaines de supputations et de rumeurs, le gouvernement Johnson passe aux menaces explicites. Liz Truss, la ministre britannique des affaires étrangères, a confirmé à la Chambre des communes, mardi 17 mai, qu’elle déposerait formellement « dans les prochaines semaines » un projet de loi remettant en cause unilatéralement des pans entiers du fameux « protocole ». Cette partie cruciale du traité du Brexit avec l’Union européenne (UE) instaure une frontière douanière entre l’Irlande du Nord et le reste du Royaume-Uni, afin de protéger l’intégrité du marché intérieur européen tout en évitant le retour d’une frontière physique sur l’île d’Irlande.
« Notre premier choix est une solution négociée [avec Bruxelles], mais les discussions durent depuis dix-huit mois. Nous ne pouvons plus attendre, la situation en Irlande du Nord est sérieuse. Le protocole ne fonctionne pas, il est rejeté par la communauté loyaliste [fidèle au rattachement au Royaume-Uni], il a fragilisé le traité de paix du Vendredi saint [ayant mis fin, en 1998, à la guerre civile entre loyalistes et nationalistes, en faveur d’une réunification de l’île]. Et il aggrave la crise du coût de la vie en Irlande du Nord », a assuré Mme Truss aux Communes.
L’annonce du gouvernement britannique « soulève des inquiétudes importantes », a réagi Maros Sefcovic, le vice-président de la Commission européenne chargé des négociations post-Brexit. Le protocole nord-irlandais est « un traité international » et des modifications unilatérales par Londres ne seraient « pas acceptables ».

GRANDE BRETAGNE – Un député britannique du parti conservateur de Boris Johnson a été arrêté, soupçonné notamment de viol et d’agression sexuelle, a-t-on appris mardi 17 mai du parti et de la police. Selon une porte-parole du parti conservateur, celui-ci a demandé au député, dont l’identité n’a pas été révélée, de « ne pas se rendre » au Parlement pendant la durée de l’enquête.
La police de Londres a quant à elle indiqué qu’un homme d’une cinquantaine d’années a été arrêté, soupçonné notamment d’agression sexuelle, de viol, d’« abus de position de confiance » et de faute dans l’exercice d’une fonction publique. Il a été remis en liberté sous caution. Les accusations, signalées à la police en janvier 2020, portent sur une période allant de 2002 à 2009 à Londres.
Cette affaire survient un mois après qu’un député conservateur, Imran Khan, a été déclaré coupable d’agression sexuelle sur un adolescent de 15 ans. Contestant les faits qui lui sont reprochés, il a annoncé qu’il entendait faire appel.
BIDEN – Le président américain a dénoncé avec véhémence mardi le «poison» du suprémacisme blanc et condamné ceux qui le répandent, dans les médias notamment, après avoir rendu hommage aux dix personnes, toutes afro-américaines, tuées dans une attaque raciste samedi à Buffalo (nord-est). Dans cette ville de l’Etat de New York, Payton Gendron, homme blanc de 18 ans et adepte de théories complotistes telles que celle du «grand remplacement», a commis un massacre au fusil d’assaut samedi. Du «terrorisme», selon Joe Biden.
Evoquant cette thèse raciste, Joe Biden a asséné: «J’appelle tous les Américains à rejeter ce mensonge et je condamne tous ceux qui le répandent pour gagner du pouvoir, des voix, de l’argent». La thèse aux origines néo-nazies du «grand remplacement» prétend que des vagues d’immigration, orchestrées par les élites politiques, vont peu à peu «remplacer» la population blanche. Un peu plus tard, lors d’une réception à la Maison Blanche, le démocrate de 79 ans a ajouté: «Vous avez des personnes à la télévision qui parlent de la théorie du +grand remplacement+, qui font paniquer les gens». Il n’a toutefois pas mentionné le nom qui revient le plus souvent depuis samedi dans les commentaires sur le massacre, celui de Tucker Carlson, vedette de la chaîne Fox News et figure de la droite radicale.
La production annuelle d’armes à feu destinées à la vente commerciale a bondi aux États-Unis, passant de 3,9 millions en 2000, à 11,3 millions d’armes à feu en 2020.
ETATS-UNIS FOOT – La fédération américaine de football a annoncé mercredi avoir conclu un accord «historique» avec les associations de joueurs et joueuses de ses sélections, qui formalise des salaires égaux entre l’équipe féminine et l’équipe masculine. «Les deux conventions collectives, qui courront jusqu’en 2028, permettent d’atteindre des salaires égaux à travers des termes économiques identiques», détaille la fédération dans un communiqué, quelques mois après l’annonce d’un premier accord préliminaire avec un groupe de joueuses. L’annonce intervient quelques mois après celle d’un premier accord préliminaire de la fédération avec un groupe de joueuses, dont la star et Ballon d’Or 2019 Megan Rapinoe, qui avaient entamé des poursuites contre l’instance en 2019. «U.S. Soccer» s’était alors déjà engagé à payer l’équipe nationale féminine au même niveau que l’équipe masculine. «C’est véritablement un moment historique. Ces accords changent ce sport pour toujours ici aux États-Unis, et ils ont le potentiel de changer ce sport à travers le monde», a affirmé dans le même communiqué la présidente de U.S. Soccer, Cindy Parlow Cone.
TADJIKISTAN – Neuf personnes ont été tuées ce mercredi et 24 autres blessées dans une opération « antiterroriste » menée dans l’est du Tadjikistan, a annoncé le ministère de l’Intérieur de cette république d’Asie centrale dans un communiqué. Parmi les victimes, un militaire est mort et 13 autres ont été blessés après qu’un cocktail molotov a été lancé sur un convoi du Comité national de sécurité du Tadjikistan. Huit membres d’un « groupe armé illégal » ont de leur côté été tués et 11 autres blessés. Plus de 70 membres de ce « groupe terroriste » ont été arrêtés, a précisé le ministère.

Selon le communiqué, quelque 200 personnes faisant partie de « groupes criminels organisés » et armés ont bloqué une autoroute et une route dans la région autonome de Gorno-Badachkhan, à la frontière avec l’Afghanistan.
Dans la matinée, le Tadjikistan avait annoncé lancer une « opération antiterroriste » dans cette gigantesque région très peu peuplée, sur fond de tensions croissantes ces derniers mois avec un responsable régional. Les autorités accusent ces « groupes criminels » d’être financés par des « organisations extrémistes et terroristes étrangères » .
Le Tadjikistan, qui a été déchiré par une guerre civile avec des islamistes dans les années 1990, partage avec l’Afghanistan une frontière de 1.300 kilomètres de long.
ESPAGNE – Une Espagnole a été condamnée à cinq ans de prison pour avoir accusé à tort son ex-mari d’agression sexuelle et de viol sur leur fille, selon le jugement consulté ce mercredi 18 mai par l’AFP. Il s’agirait de la condamnation la plus lourde pour des faits de ce genre dans le pays, selon le quotidien El Mundo. Alors qu’elle était en pleine procédure de divorce, cette femme a déposé huit plaintes contre son ex-conjoint pour attouchements sur sa fille et une pour viol. Elle a par ailleurs soumis sa fille, âgée actuellement de neuf ans, à dix examens médicaux ou psychologiques sans qu’ils ne puissent démontrer l’existence avérée de tels délits. Condamnée notamment pour dénonciation calomnieuse et atteinte à l’intégrité morale, elle devra par ailleurs verser une indemnisation de 40.000 euros à sa fille d’une part et à son père d’autre part, pour les dommages causés par ces accusations infondées, selon le jugement rendu lundi par un tribunal de Grenade, en Andalousie (sud). Selon le tribunal, la mère espérait, grâce à ses accusations, «obtenir la garde exclusive» de la fillette née en 2012.
LAFARGE – La cour d’appel de Paris a confirmé ce mercredi la mise en examen du groupe cimentier Lafarge pour « complicité de crimes contre l’humanité » concernant ses activités jusqu’en 2014 en Syrie, a appris l’AFP de sources proches du dossier. Dans le cadre de cette information judiciaire objet de nombreux rebondissements procéduraux, le groupe désormais filiale d’Holcim est soupçonné d’avoir versé en 2013 et 2014, via une filiale, plusieurs millions d’euros à des groupes terroristes, dont l’organisation Etat islamique (EI), ainsi qu’à des intermédiaires, afin de maintenir l’activité d’une cimenterie en Syrie à Jalabiya alors que le pays s’enfonçait dans la guerre. Le groupe avait investi 680 millions d’euros dans la construction de ce site, achevé en 2010.
La cour d’appel a suivi sur ce point les réquisitions du parquet général qui estimait que l’entreprise avait « financé, via des filiales, les activités de l’EI à hauteur de plusieurs millions de dollars, en connaissance précise des agissements ». Contre cette fois l’avis du parquet général, la cour d’appel a prononcé le maintien de la mise en examen de Lafarge pour « mise en danger de la vie d’autrui », c’est-à-dire des ex salariés syriens qui ont été amenés à continuer leur activité dans la cimenterie de Jalabiya alors que la région était en proie à la guerre civile.
Le groupe avait obtenu de la cour d’appel de Paris en novembre 2019 l’annulation de sa mise en examen en 2018 pour « complicité de crimes contre l’humanité ». Mais en septembre 2021, la Cour de cassation, plus haute juridiction judiciaire française, avait cassé cette décision de la cour d’appel, ainsi que le maintien de la mise en examen du groupe pour « mise en danger de la vie d’autrui ». Le groupe va se pourvoir en cassation.

NIGER BARKHANE – Les enquêtes menées par le Niger et la France n’ont pas permis de déterminer les circonstances de la mort de trois manifestants lors de heurts, fin novembre 2021, au passage d’un convoi de la force Barkhane près du Burkina Faso et du Mali, selon le gouvernement nigérien. Trois d’entre eux avaient été tués, dans des tirs imputés aux forces nigériennes ou françaises.
Le 17 décembre 2021, le président nigérien, Mohamed Bazoum, avait « exigé des autorités françaises » une enquête sur les heurts et « ordonné une enquête » du Niger. « L’exploitation des résultats de l’enquête de la gendarmerie du Niger et de l’armée française n’ayant pas permis de cerner le déroulement exact des évènements qui ont provoqué la mort et les blessures des manifestants, le Niger et la France ont décidé d’assurer ensemble, « à part égale », le dédommagement des familles des victimes ainsi que des blessés », souligne un communiqué du ministère nigérien de l’Intérieur publié mardi soir.
Dans un entretien accordé aux journaux français La Croix et L’Obs publié ce mercredi, le président Bazoum déclare ne pas être satisfait de l’enquête française qui « a consisté à dire que l’armée française avait procédé à des sommations avec des armes létales. Elle a conclu que ses militaires n’avaient pas tué ». Or, « ce sont probablement les moyens létaux utilisés par l’armée française, à des fins de sommation, qui ont eu pour effet d’atteindre un certain nombre de manifestants et tué trois d’entre eux, des enfants », dit-il. « Mais », ajoute-t-il, « si la France a une part de responsabilité, le Niger aussi. Nous avions engagé des forces pour maintenir l’ordre et elles n’ont pas été efficaces. Les Français ont dû se dégager eux-mêmes, ils ont dû utiliser des moyens létaux qui ont pu provoquer la mort ». Outre les trois manifestants tués, 17 civils, sept gendarmes nigériens et sept militaires français, avaient été blessés.
D’autre part, le président Bazoum a appelé les dirigeants français et européens à «prendre plus de risques et ne pas être hantés par les pertes» pour assurer le succès de leurs opérations militaires au Sahel.
MICHEL-ANGE – Un dessin de Michel-Ange a été adjugé 23 millions d’euros, avec les frais d’acheteur, ce mercredi chez Christie’s Paris, un record pour un dessin du maître italien selon la maison de ventes aux enchères. Datant de la fin du XVe siècle, ce dessin qui représente un homme nu, debout, encadré par deux autres personnages en arrière-plan, a été réalisé à la plume et à l’encre brune.
Il avait été mis en vente en 1907 à l’hôtel Drouot, à Paris, sous la classification « École de Michel-Ange », avant d’être attribué au maître en 2019 seulement, dans le cadre d’un inventaire pour une collection privée française.
Cette vente aux enchères à Paris dépasse le record atteint pour un dessin du célèbre peintre et sculpteur italien, établi jusqu’à présent en juillet 2000 par « The Risen Christ » (8,1 millions de livres soit 9,5 millions d’euros) chez Christie’s Londres, selon la maison de ventes.
Aux dimensions d’une feuille A4, il semble s’inspirer d’une fresque du peintre Masaccio (« Le baptême des néophytes ») et illustre l’intérêt de Michel-Ange pour la représentation du corps masculin.
En septembre 2019, il a été déclaré « trésor national » pour le patrimoine français, ce qui interdit toute sortie du territoire national pendant trente mois et donne à l’État français et ses musées l’opportunité de le racheter.
BANQUE MONDIALE – La Banque mondiale a annoncé ce mercredi qu’elle allait consacrer au cours des 15 prochains mois 12 milliards de dollars à de nouveaux projets destinés à répondre à la crise alimentaire dans le monde, qui a été aggravée par la guerre en Ukraine. La majorité des ressources ira aux pays d’Afrique, du Moyen-Orient, d’Europe de l’Est et d’Asie centrale et du Sud, a précisé l’institution dans un communiqué, ajoutant que cela doit soutenir leur agriculture, « la protection sociale pour amortir les effets de la hausse des prix des denrées alimentaires », et favoriser des projets d’approvisionnement en eau et d’irrigation.
La Banque mondiale souligne par ailleurs qu’elle dispose de 18,7 milliards de dollars non utilisés qui vont aussi pouvoir être consacrés aux projets directement liés aux problèmes de sécurité alimentaire et nutritionnelle. « Au total, cela représente plus de 30 milliards de dollars disponibles pour la mise en oeuvre de la lutte contre l’insécurité alimentaire au cours des 15 prochains mois », a relevé la Banque mondiale. « La hausse des prix alimentaires a des effets dévastateurs sur les plus pauvres et les plus vulnérables », a déclaré le président de la Banque mondiale, David Malpass, cité dans le communiqué.
UKRAINE – La Russie annonce qu’un peu moins de mille militaires ukrainiens, retranchés sur le site sidérurgique d’Azovstal, à Marioupol, se sont rendus depuis lundi. « Au cours des dernières vingt-quatre heures, 694 combattants, dont 29 blessés, se sont constitués prisonniers. Depuis le 16 mai, 959 combattants dont 80 blessés se sont constitués prisonniers », a écrit le ministère de la défense russe dans un communiqué repris par les agences de presse du pays. Selon la même source, 51 d’entre eux ont été hospitalisés à Novoazovsk, localité sous contrôle des Russes et de leurs alliés séparatistes.
Le ministère n’a donné aucune indication quant au sort qu’il entend réserver à ces prisonniers alors que les autorités russes ont fait savoir à plusieurs reprises qu’elles considéraient une partie d’entre eux comme des combattants néonazis. De leur côté, les autorités ukrainiennes veulent organiser un échange de prisonniers de guerre. Leonid Slutsky, un élu russe de la Douma membre du Parti libéral-démocrate de Russie (extrême droite) qui participe aux pourparlers de paix avec Kiev, que la Russie devrait envisager la peine de mort pour les combattants du régiment ukrainien Azov capturés à l’usine Azovstal.
Entre le début de l’invasion russe de l’Ukraine, le 24 février et le 16 mai 2022 à minuit, le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH) a enregistré 7 814 victimes civiles.
Ce chiffre comprend un total de 3 752 tués (dont 250 enfants) auxquels s’ajoutent 4 062 blessés (dont 365 enfants). La plupart des victimes ont été touchées par des bombardements et des tirs d’artillerie.
Le HCDH estime que les chiffres réels sont plus élevés, car les combats dans les régions de Marioupol, Izioum ou Popasna empêchent la réception d’informations fiables.
Le premier procès

Le premier soldat russe jugé pour crime de guerre en Ukraine depuis le début de l’invasion russe a plaidé coupable aujourd’hui, en reconnaissant l’ensemble des faits qui lui sont reprochés. Interrogé pour savoir s’il reconnaissait « sans réserve » l’intégralité de l’acte, comprenant les chefs d’accusation de « crime de guerre » et de « meurtre prémédité », le sous-officier de 21 ans, Vadim Chichimarine, a répondu « oui ». Son procès a ensuite été ajourné à demain jeudi. Un média ukrainien spécialisé sur la justice et les droits de l’homme avance que c’est en raison de la présence importante de journalistes.
La procureure générale d’Ukraine, Iryna Venediktova, a, elle, dans une série de messages sur Twitter, souligné l’enjeu du dossier pour son pays : « Nous avons ouvert plus de 11 000 enquêtes pour crimes de guerre et arrêté 40 suspects. (…) Avec ce premier procès, nous envoyons un signal clair : aucun bourreau, aucune personne ayant ordonné ou aidé à commettre des crimes en Ukraine n’échappera à la justice ».
Nouvelle aide européenne

La Commission européenne a proposé une « nouvelle assistance macro financière » à l’Ukraine, sous forme de prêts, pour aider ce pays à faire face aux conséquences de la guerre. L’Union européenne (UE) a déjà mobilisé près de 4,1 milliards d’euros pour soutenir l’Ukraine dans le domaine économique, social et financier, selon l’exécutif européen. Dont 1,2 milliard d’euros d’assistance macro financière, mais aussi notamment une aide humanitaire. L’UE a également fourni à ce pays une aide militaire de 1,5 milliard d’euros, à laquelle doit s’ajouter une tranche de 500 millions d’euros.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré sur Twitter : « Nous proposons de compléter l’aide à court terme significative fournie jusqu’à présent par une nouvelle assistance macrofinancière exceptionnelle pour l’Ukraine d’un montant allant jusqu’à 9 milliards d’euros en 2022 ».
Moscou expulse des diplomates

La Russie a annoncé ce mercredi expulser des dizaines de diplomates français, italiens et espagnols, en représailles aux expulsions similaires de diplomates russes décidées dans la foulée de l’offensive russe en Ukraine, suscitant les protestations des capitales européennes. Au total, 34 diplomates français doivent quitter la Russie d’ici deux semaines, alors que 27 diplomates espagnols – « collaborateurs de l’ambassade d’Espagne à Moscou et du consulat général d’Espagne à Saint-Pétersbourg » (nord-ouest) – ont eux sept jours pour quitter le pays, a indiqué la diplomatie russe.
La Russie a également décidé d’expulser 24 diplomates italiens en mesure de représailles, a déclaré la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova aux agences de presse russes.
La France avait annoncé en avril l’expulsion de 41 diplomates russes qui se livraient selon elle à des activités d’espionnage sous couvert de leur ambassade, précisant que la sanction s’inscrivait dans « une démarche européenne ».
Arrestation ordonnée
Un tribunal de Moscou a ordonné l’arrestation par contumace d’Andrey Panov, un ancien directeur adjoint d’Aeroflot qui a publiquement critiqué la guerre après avoir quitté la Russie, a rapporté la chaîne de télévision russe RBC. M. Panov a qualifié la décision de politiquement motivée et a déclaré que l’affaire pénale avait été ouverte un jour après qu’il a écrit un article d’opinion dans le Financial Times pour appeler les dirigeants d’entreprise russes à s’opposer à la guerre ou à être complices des « crimes de guerre de Moscou ». M. Panov est accusé de fraude à grande échelle, pour un contrat publicitaire de 200 millions de roubles (2,9 millions d’euros) signé en 2019, selon RBC.Ces derniers jours à la télévision russe, et en particulier sur l’antenne de la pourtant très pro-Kremlin Rossiya-1, plusieurs voix dissonantes se sont fait entendre sur l’invasion de l’Ukraine, toujours nommée « opération militaire spéciale » par Moscou. Parmi elles, celle de Mikhail Kodoryonok, un ancien général russe à la retraite fréquemment invité sur le plateau de Rossiya-1, qui a fait part de ses doutes les plus profonds, arguant que l’armée ukrainienne était bien mieux préparée. Dans son propos, le général en retraite a également pointé du doigt la propagande mise en place par les médias russes, qui selon lui donnerait une réalité différente que celle du terrain.