
ALGERIE – Mohamed Bouslimani, ministre de la Communication, invite les médias nationaux à faire preuve de “patriotisme“ dans le traitement des informations à la veille de grandes échéances que l’Algérie va organiser prochainement afin de « barrer la route aux détracteurs de l’Algérie qui utilisent les médias virtuels pour lui porter atteinte », rapporte l’APS. « Les médias, qui ont toujours été fidèles aux questions du pays, devront affirmer leur contribution professionnelle pour garantir le succès des grandes échéances que notre pays devrait abriter prochainement, à l’instar de la 19e édition des Jeux méditerranéens (JM), du 60 anniversaire des fêtes de l’Indépendance et de la Jeunesse et du prochain Sommet arabe », à l’occasion de la signature d’un accord de partenariat entre le Haut- commissariat à l’amazighité (HCA) et le Centre international de presse (CIP). Il estime que « cette réalité et les mutations profondes que connaît l’Algérie dans un environnement régional et international perturbé traduisent l’impératif de renforcer l’action commune et la coordination des efforts, notamment dans le domaine des médias et de la communication ».
MAROC – Les autorités ont annoncé l’interdiction d’une manifestation prévue ce dimanche à Casablanca contre la cherté de la vie, les « restrictions aux libertés » et la normalisation avec Israël, ont affirmé les organisateurs dans un communiqué.
« Les autorités locales nous ont notifié l’interdiction de la manifestation nationale en invoquant le maintien de l’ordre public », a souligné la coordination du Front social marocain, composée de partis de gauche et de syndicats.
Cette décision est également motivée par « le non-respect des exigences légales liées aux marches et manifestations publiques », a rapporté la presse locale, en citant la préfecture de Casablanca. Le Front social a dénoncé cette interdiction qui « montre que la réponse systématique (des autorités) est la répression et les restrictions aux droits et libertés ». Malgré l’interdiction, les organisateurs appellent à participer à un sit-in de protestation à Casablanca.
MAROC-FRANCE – Les armées de l’air française et marocaine ont achevé vendredi au Maroc un exercice d’entraînement de Mirage, pour la première fois depuis dix ans, visant à « renforcer la coopération aéronautique militaire » bilatérale, selon des sources diplomatiques et militaires. Baptisé « Marathon 2022 », cet exercice s’est déroulé à partir du 16 mai depuis la base aérienne des Forces Royales Air (FRA) de Sidi Slimane, près de Rabat.
Trois Mirage 2000D, basés à Nancy (est de la France), ont été déployés, au sein d’un détachement rassemblant près de 80 personnes, et des Mirage F1-M marocains.
« Marathon 2022 » a été « l’occasion pour les pilotes tant marocains que français d’entraîner leur interopérabilité, notamment par le partage des expériences tactiques mais aussi techniques relatives à l’emploi de certaines armes et munitions », a précisé à l’AFP l’ambassade de France au Maroc.
Dans un contexte régional tendu avec l’Algérie voisine, le Maroc s’apprête à accueillir le mois prochain les manœuvres « African Lion » coorganisées avec les Etats-Unis et auxquelles doivent participer une trentaine de pays, notamment africains, et des équipes de l’Otan.

LIBYE – L’embargo sur les armes décrété en 2011 pour la Libye par l’ONU, «est toujours inefficace», affirme un rapport annuel des experts onusiens chargés de son contrôle et remis récemment au Conseil de sécurité. Des États membres continuent de le «violer en toute impunité» en acheminant des armes en Libye, affirme un résumé de ce document obtenu vendredi par l’AFP, qui confirme aussi que «la majeure partie du territoire libyen est toujours contrôlée par des groupes armés».
«La présence continue de combattants tchadiens, soudanais et syriens et de sociétés militaires privées dans le pays constitue toujours une menace sérieuse pour la sécurité de la Libye et de la région», estiment aussi les experts. Selon le quotidien britannique The Guardian qui a eu accès à l’ensemble du rapport, les experts ciblent à nouveau dans leur document les mercenaires du groupe privé russe Wagner, réputé proche du pouvoir russe, en les accusant d’avoir posé des mines dans des zones civiles en Libye sans avoir répertorié leurs emplacements.
Dans leur résumé du rapport, les experts dénoncent par ailleurs des violations sérieuses du droit humanitaire international «à une large échelle et en toute impunité». «En particulier, sept groupes armés libyens ont eu un recours systématique à des détentions arbitraires et illégales contre des opposants présumés», précisent-ils. Les spécialistes de l’ONU disent par ailleurs avoir recensé des cas de piratage maritime contre des navires marchands.
SYRIE – Des renforts militaires russes ont été déployés dans le nord-est de la Syrie, notamment des avions de combat et des hélicoptères, ont rapporté des sources de la chaine satellitaire libanaise al-Mayadeen. Elles ont souligné que « ces renforts militaires sont arrivés dans le cadre d’un plan russe visant à renforcer la présence militaire dans le nord-est de la Syrie ».
Ces renforts interviennent après que le président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé il y a quelques jours que l’armée turque « a l’intention de mener des opérations militaires pour combattre le terrorisme aux frontières de l’État turc », notant que « la décision sur ces opérations sera exécutée prochainement ».Le gouvernement syrien a protesté contre la décision turque d’établir une zone de sécurité à l’intérieur du territoire syrien. Dans une lettre adressée au secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, et au Conseil de sécurité de l’ONU, le ministère syrien des Affaires étrangères a souligné que « cette mesure est une forme d’agression contre son pays ». Dans ce contexte, des sources syriennes sur le terrain ont rapporté pour al-Mayadeen que « les forces russes, accompagnées de l’armée syrienne, ont effectué des patrouilles dans les villes d’Aamouda et d’al-Darbasiyah et leur campagne, au nord de Hassaké, avec des hélicoptères transportant plusieurs vols tout au long de la bande frontalière avec la Turquie. »
IRAK-FRANCE – Paris et Bagdad ont manifesté vendredi leur volonté de renforcer leur coopération énergétique, au moment où les Européens veulent réduire leurs achats de pétrole et de gaz russe sur fond de guerre en Ukraine. La France a aussi insisté sur son «attachement à un Irak stable», alors qu’il reste la cible d’«ingérences étrangères» avec une nouvelle opération de l’armée turque dans le nord du pays contre des kurdes turcs et une influence politique majeure du voisin iranien. Lors d’une rencontre à Paris, la nouvelle cheffe de la diplomatie française, Catherine Colonna, et le ministre irakien du Pétrole, Ihsan Ismail, ont souligné «l’intérêt de renforcer la coopération entre la France et l’Irak dans le domaine des énergies». Le ministre irakien, arrivé mercredi à Paris pour quatre jours, est en quête d’investissements nouveaux dans les activités énergétiques de son pays. L’Irak, deuxième pays de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), dispose d’immenses réserves d’hydrocarbures mais le secteur est miné par des décennies de conflit, de corruption et la vétusté des installations.
IRAN – La tension monte dans les eaux du Golfe persique : le chef de la diplomatie grecque a accusé, vendredi 27 mai, Téhéran de « piraterie », suite à la saisie par l’Iran de deux pétroliers battant pavillon grec. Confirmée par Téhéran, cette saisie fait suite à celle d’un navire transportant du pétrole iranien par Athènes, quelques semaines plus tôt.
« Ces actes sont assimilables à de la piraterie », a affirmé le ministère grec des Affaires étrangères dans un communiqué, appelant les citoyens grecs à éviter de se rendre en Iran. Athènes a assuré que des hélicoptères de la marine iranienne avaient hélitreuillé des hommes armés à bord des deux pétroliers plus tôt dans la journée de vendredi.
L’un d’eux, le Delta Poseidon, naviguait alors dans les eaux internationales, a précisé le ministère. Le second, qui n’a pas été nommé, se trouvait près des côtes iraniennes, selon la même source.
Le ministère a indiqué que neuf Grecs faisaient partie des équipages des deux navires, mais a refusé de donner le nombre d’autres marins à bord. Athènes a informé l’UE et l’Organisation maritime internationale de l’incident, a ajouté le ministère.
LIBAN – Un Conseil national de politique des prix doit voir bientôt le jour. Le projet qui date de 1974 vient d’être remis au goût du jour par le président au moment où le Liban traverse une des pires crises économique et financière du monde, ce qui rend pratiquement impossible une politique raisonnable d’indexation des prix. Cette instance devrait pourtant en établir une. Ce Conseil, a expliqué la présidence de la République sur son compte Twitter, est composé de représentants de plusieurs administrations et syndicats qui définiront ensemble une politique des prix. Sur quelle base avec la dépréciation continue de la livre et en l’absence de réformes ? On l’ignore. Toujours est-il que pour le ministre sortant de l’Économie, Amine Salam, cette instance devrait se réunir sans tarder.
Par ailleurs, le dollar reflue face à la livre à 27 500 LL pour un dollar.
CISJORDANIE – Un Palestinien âgé de 15 ans a été tué vendredi par l’armée israélienne près de Bethléem, dans le sud de la Cisjordanie occupée, a indiqué le ministère palestinien de la Santé. Zayd Mohammed Ghouneim, grièvement blessé par balles au dos et au cou, est décédé à l’hôpital, déclare le ministère dans un communiqué. Contactée par l’AFP, l’armée israélienne a dit ne pas pouvoir faire de commentaires dans l’immédiat sur les affirmations du ministère.
Dix-neuf personnes, en majorité des civils ont été tués dans des attaques en Israël et en Cisjordanie perpétrées par des Palestiniens et des Arabes israéliens depuis la fin mars. Les forces de sécurité israéliennes ont réagi par des opérations en Israël et en Cisjordanie, occupée par Israël.
Trente-cinq Palestiniens et trois assaillants Arabes israéliens ont été tués en Israël et en Cisjordanie, en partie des membres de groupes armés, mais aussi des civils dont une journaliste couvrant une opération à Jénine. Un policier israélien a également été tué dans une opération en Cisjordanie.

ISRAËL – Le Premier ministre Naftali Bennett a déclaré ce vendredi que la marche des drapeaux qui aura lieu à Jérusalem dimanche, se déroulera selon sa trajectoire prévue. Par conséquent, la marche se terminera au Mur Occidental et ne passera pas par l’esplanade des mosquées
Dans le même temps, le ministre de la Défense Benny Gantz a exprimé son soutien au défilé du drapeau lors d’une conversation avec des militants de son parti. « Nous sommes autorisés et pouvons faire dans notre capitale la marche que nous voulons », a-t-il soutenu, « Nous n’avons aucune intention de violer le statu quo sur le Mont du temple, la police est là pour empêcher les gens de se joindre et de produire des frictions délibérées », a-t-il ajouté. Il a appelé à « éviter toute provocation en cours de route » et a rappelé l’opération « Gardien du Mur », qui a éclaté l’an dernier.
« Le Hamas ne menacera pas notre souveraineté. L’an dernier, le Hamas a décidé de tirer des roquettes sur ce qui a déclenché l’opération « Gardien du Mur », une opération malheureuse qui s’est produite, et je suppose que cette fois, il sera assez sage pour l’éviter », a-t-il estimé.
ISRAËL – « Israël seul peut prendre des décisions déterminantes pour son avenir, et cela peut commencer par une clarification de sa frontière orientale », a déclaré l’ancien ambassadeur américain en Israël, David Friedman, lors de la deuxième conférence sur le conservatisme israélien, qui s’est tenue à Jérusalem jeudi. « Israël devrait fonder ses politiques sur un consensus national et défendre ensuite cette politique sans condition ni excuse », a-t-il affirmé.
« Une nation adulte décide pour et par elle-même ce qui est le mieux pour ses citoyens. Respectez- vous vous-mêmes et votre droit, je dirais même que votre obligation consiste à tracer la bonne voie pour l’État juif. C’est ce que fait une nation adulte », a-t-il souligné. « Tout le monde ne sera pas d’accord avec vous, mais tout le monde vous respectera ».
L’exemple principal de M. Friedman portait sur la question de la frontière orientale d’Israël. « Cette question apparemment simple, à laquelle la plupart des gens répondraient qu’elle longe le Royaume de Jordanie, n’est pas si simple », a-t-il expliqué. « Certains diront que c’est le Jourdain ; d’autres diront que c’est la ligne d’armistice de 1949 ; d’autres encore diront que ce sont les blocs des implantations ». « En fin de compte, sans l’application de la souveraineté, au moins dans certaines parties de la Judée et de la Samarie, il n’y aura jamais de résolution du conflit israélo-palestinien », a estimé M. Friedman au média JNS. M. Friedman a exprimé l’espoir que le plan de paix de Donald Trump pour le Moyen-Orient soit ressuscité, le décrivant comme « révolutionnaire dans la mesure où il n’exige pas qu’un juif vivant n’importe où en Judée et Samarie soit évacué de sa maison. » « Nous avons démontré aux pays du Golfe et au monde entier que les États-Unis et Israël sont inséparables, et que d’autres nations pourraient aussi entrer dans ce cercle de confiance », a-t-il martelé.
« Il faut une Amérique forte pour faire avancer les Accords d’Abraham, et actuellement, nous avons une Amérique très faible », a-t-il déploré.
ETHIOPIE – Ils sont au moins 16 en détention, du jamais vu depuis l’arrivée au pouvoir d’Abiy Ahmed en 2018 qui, à l’époque était salué pour sa libéralisation du paysage médiatique. Depuis la guerre du Tigré, le gouvernement cherche progressivement à contrôler les médias. Le pays est récemment retombé au 114eme rang au classement de la liberté de la presse de Reporters sans frontières. Une série d’arrestations qui coïncide avec une purge des forces nationalistes de la région Amhara, dont les autorités éthiopiennes se targuent d’avoir appréhendé environ 4 500 membres.
Le gouvernement d’Abiy Ahmed avait d’ailleurs prévenu la semaine dernière : « des mesures seront prises contre les individus coupables de créer le chaos, y compris ceux qui se présentent comme journalistes ou professionnels des médias », pouvait-on lire dans un communiqué. En résumé, certains des journalistes arrêtés sont donc accusés de soutenir des forces régionalistes.
La commission éthiopienne des droits de l’homme est très alarmée par ces détentions arbitraires, « dont les répercussions s’entendent au-delà de la liberté d’expression », a déclaré l’institution.

INSOLITE – La Haute Cour du nord-ouest de l’Afrique du Sud a condamné, jeudi 26 mai, un homme de 24 ans à cinq peines de prison à vie pour viol et à 300 ans de prison pour d’autres infractions, notamment pour violation de domicile et vol avec circonstances aggravantes. Sbongiseni Njabulo Ngwenya a été reconnu coupable de 39 chefs d’accusation, dont 16 de viol, 9 de vol à main armée, 13 de violation de domicile et une de tentative de meurtre.
Le tribunal a interdit le port d’armes à Ngwenya et a ordonné que son nom soit inscrit dans le registre des délinquants sexuels. M. Ngwenya a été arrêté en septembre 2018 après une série de crimes signalés à la police. Les preuves présentées au tribunal ont révélé que Ngwenya s’introduisait de nuit dans les maisons de ses victimes, les menaçaient avec une arme à feu et les violaient avant de prendre la fuite. Trois de ses victimes de viol étaient des mineures âgées de 12, 14 et 16 ans.
Pour l’accusation de tentative de meurtre, il a accosté deux filles alors qu’elles entraient dans leur maison. Lorsque leur frère est sorti, Ngwenya lui a tiré une balle dans la jambe et a emmené les filles dans un buisson voisin pour les violer.
Pour sa part, le tribunal de grande instance de Pretoria a condamné à 1 088 ans de prison un violeur en série reconnu coupable d’avoir violé 56 femmes dans la banlieue de Pretoria en cinq ans. Sello Abram Mapunya, 33 ans, a été reconnu coupable de 41 viols et de 40 cambriolages et vols à main armée, ainsi que d’agressions avec intention de commettre des lésions corporelles graves et de vols qualifiés.
CANADA – La Cour suprême du Canada a déclaré inconstitutionnelle vendredi une disposition du code criminel datant de 2011, qui autorisait à infliger des peines de prison extrêmement longues aux meurtriers ayant tué de nombreuses victimes. « Une telle peine est de nature dégradante et donc contraire à la dignité humaine, car elle anéantit toute possibilité de réinsertion sociale », a estimé la plus haute juridiction canadienne, ouvrant la voie à une série de révisions judiciaires. La décision, hautement attendue et prise à l’unanimité, est intervenue à l’occasion de l’examen du cas d’Alexandre Bissonnette, poursuivi pour le meurtre de six fidèles dans une mosquée de Québec en 2017. Il avait finalement été condamné à la prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle avant 25 ans.
Au Canada, il s’agissait avant 2011 de la peine maximale pour les cas de meurtres. Mais depuis une réforme du code criminel canadien sous le gouvernement conservateur Harper, les meurtriers ayant tué plusieurs personnes pouvaient être condamnés à des périodes de prison ferme sans limite. « En application de cette disposition inconstitutionnelle, des contrevenants ont été condamnés à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle avant 50 ans, et même 75 ans », peut-on lire dans le jugement, rédigé par le juge en chef Richard Wagner.
La Cour a conclu qu’une peine de prison qui « dépasse largement l’espérance de vie de toute personne humaine est dégradante par son absurdité et, partant, contraire à la dignité humaine ».
CLIMAT – Réunis à Berlin les jeudi 26 et vendredi 27 mai, les ministres du climat, de l’énergie et de l’environnement du G7 ont décroché des avancées dans la lutte contre ces périls dus aux activités humaines, qui « entraînent de graves répercussions sur la planète, les vies et les moyens de subsistance ».
Les sept grandes puissances (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Japon et Royaume-Uni) se sont engagées, pour la première fois, à décarboner la « majorité » de leur secteur électrique d’ici à 2035. Pour atteindre cet objectif, les pays promettent de « soutenir une accélération de la sortie mondiale du charbon », la principale cause du réchauffement climatique, et de « développer rapidement les technologies et les politiques nécessaires à la transition vers une énergie propre », comme ils le notent dans leur communiqué commun. Pour la première fois, le texte évoque la « sortie » du charbon, quand il parlait de « transition », l’an dernier. A la 26e conférence des Nations unies sur le climat (COP26), en novembre 2021, à Glasgow, les pays s’étaient seulement engagés à une « diminution » de cette énergie.
Aucune date n’est toutefois précisée pour la fin du charbon et la notion de « majorité » du secteur électrique reste floue.

VANUATU – L’archipel a déclaré vendredi 27 mai l’état d’urgence climatique et annoncé un plan de 1,2 milliard de dollars destiné à atténuer les conséquences de cette crise. Dans un discours devant le Parlement, le Premier ministre Bob Loughman a rappelé que la région Pacifique était déjà touchée par le phénomène de la montée des eaux et des événements climatiques violents. « La Terre est déjà trop chaude et peu sûre, a-t-il déclaré. Nous sommes en danger maintenant, pas seulement dans le futur. »
Le Vanuatu, archipel de 300 000 habitants, a notamment été frappé par deux puissants cyclones et une sécheresse dévastatrice au cours de la dernière décennie. Cette déclaration intervient alors que le Vanuatu mène une campagne diplomatique afin d’obtenir un avis légal de la Cour internationale de justice, la plus haute juridiction de l’ONU, sur les conséquences du réchauffement climatique.
Le petit Etat du Pacifique espère, bien qu’un avis juridique de la CIJ ne soit pas contraignant, qu’il contribuera à l’émergence d’une législation internationale pour les générations à venir sur les répercussions matérielles et humaines du réchauffement climatique. Cette initiative doit être débattue lors de la prochaine assemblée générale de l’ONU en septembre.
JAPON – Fusako Shigenobu, la fondatrice de l’Armée rouge japonaise (ARJ), un mouvement ayant semé la terreur dans les années 1970-80 au nom de la cause palestinienne, a été libérée samedi après avoir purgé une peine de 20 ans de prison. Agée aujourd’hui de 76 ans, celle qui était autrefois surnommée la « reine rouge » ou « l’impératrice de la terreur » avait été arrêtée en 2000 dans son pays natal, où elle était rentrée clandestinement après avoir vécu trente ans au Proche-Orient. Elle avait proclamé la dissolution de l’ARJ depuis sa cellule de prison en 2001.
Mme Shigenobu a quitté ce samedi la prison où elle était détenue à Tokyo à bord d’une voiture noire en compagnie de sa fille. Une trentaine de ses soutiens étaient présents, portant une banderole où l’on pouvait lire « On aime Fusako », ainsi qu’une centaine de journalistes. « Cela remonte à un demi-siècle, mais notre combat, avec notamment des prises d’otages, a fait souffrir des innocents », a déclaré Fusako Shigenobu quelques minutes plus tard. « Je voudrais présenter mes excuses » pour cela, a-t-elle ajouté. Cette figure de l’extrême-gauche qui prônait la révolution mondiale via la lutte armée avait été condamnée en 2006 au Japon à vingt ans de réclusion criminelle pour avoir organisé une prise d’otages à l’ambassade de France aux Pays-Bas en 1974, qui avait duré une centaine d’heures.
AFGHANISTAN – Les talibans ont rejeté vendredi l’appel du Conseil de sécurité de l’ONU à revenir sur les restrictions imposées aux femmes afghanes, jugeant « sans fondement » les inquiétudes exprimées par la communauté internationale sur ces questions.
Le Conseil de sécurité a appelé mardi les talibans « à inverser rapidement les politiques et pratiques qui restreignent actuellement les droits humains et les libertés fondamentales des femmes et des filles afghanes », dans une déclaration adoptée à l’unanimité.
Dans un communiqué publié vendredi, le ministère afghan des Affaires étrangères juge les préoccupations du Conseil de sécurité « sans fondement » et « irréalistes », et « réaffirme son engagement » à garantir les droits des femmes afghanes. « Étant donné que le peuple afghan est majoritairement musulman, le gouvernement afghan considère que le respect du (port du) hijab islamique est conforme aux valeurs religieuses et culturelles de la société et aux aspirations de la majorité des femmes afghanes », ajoute le communiqué. Les restrictions imposées aux Afghanes « décrivent un modèle de ségrégation sexuelle totale et visent à rendre les femmes invisibles dans la société », avait dénoncé jeudi à Kaboul le rapporteur spécial de l’ONU pour les droits humains en Afghanistan, Richard Bennett.

PRÊTS CHINOIS – L’afflux de prêts à long terme consentis par la Chine aux pays pauvres, particulièrement en Afrique, constitue «un danger sérieux» de voir le monde plonger dans une nouvelle crise financière, a averti vendredi le chancelier allemand Olaf Scholz.
«Il existe un danger vraiment sérieux de voir (se déclencher) une prochaine grande crise de la dette dans les pays du Sud liée aux prêts accordés par la Chine, qui n’a elle-même pas une vue d’ensemble en raison des nombreux acteurs impliqués», a estimé le chancelier social-démocrate lors d’un débat au Congrès des catholiques qui se tient à Stuttgart. «Cela plongerait la Chine et les pays du Sud dans une grande crise économique et financière et, en outre, n’épargnerait pas le reste du monde», a insisté le dirigeant. «Il s’agit donc d’une inquiétude sérieuse.» La Chine est accusée de longue date par l’Occident d’utiliser le «piège de la dette» pour exercer une influence sur les autres pays.
L’argument est que la Chine prête de l’argent à long terme à d’autres états, qui finissent par devoir céder le contrôle d’actifs clés s’ils ne peuvent pas le rembourser. Pékin rejette ces accusations, arguant que ses prêts visent à soulager la pauvreté.
CENTRAFRIQUE – L’Assemblée nationale centrafricaine a voté vendredi 27 mai l’abolition de la peine de mort, dans un pays en guerre civile où la dernière exécution capitale remonte à 1981. La loi doit encore être promulguée par le président de la République, Faustin Archange Touadéra.
La Centrafrique, deuxième pays le plus pauvre du monde selon l’ONU, est ravagée depuis 2013 par une guerre civile qui a néanmoins considérablement baissé d’intensité depuis 2018. La Centrafrique rejoint la liste des pays africains qui ont aboli la peine de mort ces dernières années sur le continent, après le Tchad en 2020, et la Sierra Leone en 2021.
Pays d’environ 5,5 millions d’habitants à l’État de droit quasi-failli, la Centrafrique est ensanglantée par des décennies de guerres civiles, dont la dernière a commencé il y a 9 ans.
SUISSE – L’alliance opposée à l’achat d’avions de combat américains F-35 par la Suisse a annoncé vendredi qu’elle se rapprochait du seuil nécessaire pour organiser une consultation populaire sur le sujet. L’alliance de gauche Stop-F35 a indiqué avoir comptabilisé 100.000 signatures pour sa pétition. C’est le seuil nécessaire pour que le peuple puisse se prononcer sur le sujet, mais les opposants au F-35 précisent qu’il leur faut continuer à récolter des soutiens, toutes les signatures n’étant pas valides. Ils espèrent déposer le texte du projet à l’été pour un vote. « En raison de l’explosion des coûts du F-35, des conséquences en matière de politique étrangère et des nombreux défauts de cet avion de combat, ce débat serait nécessaire et urgent », explique Marionna Schlatter (Vert·e·s) du comité d’initiative, citée dans un communiqué de l’alliance.
Le gouvernement a décidé fin juin 2021 d’acquérir 36 F-35A, auprès du constructeur américain Lockheed Martin. En septembre 2020, les Suisses avaient approuvé de justesse, lors d’un vote populaire, une enveloppe de 6 milliards de francs (5,6 milliards d’euros) pour permettre aux forces aériennes de se doter d’une nouvelle flotte.
Si le gouvernement suisse affirme que l’avion était de loin le meilleur, au prix le plus bas de tous les jets en lice pour le contrat (Rafale, F/A-18 et Eurofighter), les innombrables difficultés techniques et dépassements budgétaires du programme F-35 aux États-Unis ont incité deux commissions parlementaires à lancer une enquête sur le choix de l’appareil.

NIGERIA – Au moins 31 personnes ont été tuées ce samedi à Port Harcourt dans une bousculade durant une distribution de nourriture organisée par une église. Selon des témoignages, il pourrait y avoir une quarantaine des tués. L’Eglise Knight’s Assembly fêtait son quatrième anniversaire en distribuant cadeaux et nourriture.