
ALGÉRIE- FRANCE – À l’approche de l’été, de nombreuses personnes souhaitent acheter un billet pour prendre un ferry et se rendre, depuis la France, en Algérie. Mais après deux ans de pandémie de Covid-19, lors desquels beaucoup avaient renoncé à leur voyage, c’est désormais l’assaut. À Marseille (Bouches-du-Rhône), devant les locaux de la compagnie Algérie Ferries, de nombreux clients perdent patience. Car pour obtenir un billet, il faut littéralement attendre des heures, voire des jours.
« Tous les sites sont saturés », témoigne un client. Une situation ingérable qui a déjà failli virer à l’émeute. De son côté, la compagnie a promis la mise en service d’un navire supplémentaire, espérant répondre à la demande massive des Algériens de France. Il y aurait, selon la compagnie, 200 000 connexions par seconde sur son site internet.
La situation n’est pas meilleure devant les bureaux d’Air Algérie.
MAROC – Depuis Rotterdam où il participait au congrès du Parti populaire européen (PPE) le Premier ministre et président du Rassemblement national des indépendants (RNI), Aziz Akhannouch, a affirmé que le Maroc « n’examinera aucune option de partenariat n’incluant pas ses provinces du sud ». Selon le site du RNI, Akhannouch a clairement fait savoir que « le Royaume a pris une position ferme sur la question du Sahara, et ce en œuvrant au développement de relations fondées sur l’honnêteté avec ses partenaires, et le respect de chaque partie des causes fondamentales et sacrées de l’autre ».
A noter que la Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE) a annulé le 29 septembre 2021, en première instance, des accords avec le Maroc intégrant le Sahara, et l’UE a introduit un recours contre cet arrêt.
MAURITANIE – L’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) a annoncé mardi son intention de prendre des mesures d’ici quelques mois pour renforcer et intensifier la coopération avec la Mauritanie, ajoutant que Nouakchott est un partenaire majeur de l’alliance et un pays pivot dans la région. C’est ce qui ressort des déclarations du sous-secrétaire général de l’Alliance pour les affaires politiques et de sécurité, Javier Colomina, après ses entretiens à Nouakchott avec le président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El-Ghazouani, selon l’agence mauritanienne d’information (AMI).
Le responsable de l’alliance a fait savoir qu’il avait discuté avec le président mauritanien de divers domaines de coordination et de coopération, ainsi que de la situation sécuritaire dans les pays du Sahel africain. Il a ajouté: « J’ai discuté avec le président mauritanien des domaines de coordination, de coopération et de la situation sécuritaire dans la région du Sahel. La Mauritanie est un pays pivot dans la région et un partenaire majeur de l’alliance, et nous prendrons des mesures d’ici quelques mois pour intensifier la coopération avec la Mauritanie ».
Par ailleurs, l’état-major de l’armée mauritanienne a annoncé dans un communiqué publié hier soir, lundi, que l’Algérie et la Mauritanie sont convenues de renforcer la coopération militaire et de défense dans le domaine de l’armée de l’air et de coordonner leur coopération.

TURQUIE-SYRIE – Le président turc Recep Tayyip Erdogan a renouvelé ce mercredi 1er juin devant le Parlement la menace d’opération militaire contre deux localités du nord de la Syrie, visant les combattants kurdes qu’il qualifie de terroristes.
«Nous passons à une nouvelle étape dans l’instauration d’une zone de sécurité de 30 km le long de notre frontière sud. Nous allons nettoyer Tell Rifat et Mambij», à l’ouest de l’Euphrate, a-t-il indiqué. Le chef de l’État a promis de procéder «étape par étape dans d’autres régions». Recep Tayyip Erdogan menace depuis une semaine de lancer une opération contre les combattants kurdes du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), classé comme mouvement terroriste par Ankara et ses alliés occidentaux.
Il vise aussi les Unités de protection du Peuple (YPG), alliées au PKK mais qui furent soutenues par les États-Unis et la coalition occidentale contre le groupe djihadiste État islamique. «Qui va soutenir ces opérations légitimes de sécurité conduites par Turquie et qui va tenter de s’y opposer, on verra bien» a ajouté le chef de l’État. Ce week-end Recep Tayyip Erdogan a prévenu que la Turquie «n’attendra pas la permission» des États-Unis pour lancer une nouvelle offensive en Syrie.
IRAK- “Le rythme des crises sanitaires s’accélère de manière inédite”, s’inquiète le site panarabe Raseef22, repris ^par Courrier International. Après la pandémie de coronavirus, le pays connaît un record de cas de fièvre hémorragique de Crimée-Congo, notamment dans les campagnes pauvres du sud du pays.
Transmise par des tiques ou par contact avec des animaux d’élevage infectés par ce virus, cette maladie provoque des flambées de fièvre hémorragique virale sévère, avec un taux de létalité de 10 à 40 %, décrit l’OMS. Ce qui explique pourquoi les éleveurs de bétail et les employés d’abattoirs sont les personnes les plus touchées. Ce virus est notamment endémique en Afrique, dans les Balkans, au Moyen-Orient et en Asie. Pour l’instant, il n’existe pas de vaccin : ni pour l’homme, ni pour l’animal.
Selon les derniers chiffres, fournis le mardi 31 mai par le ministère de la Santé irakien, 120 cas de contamination ont été recensés depuis juin 2021. Vingt d’entre eux sont décédés. La courbe s’élève depuis janvier, mais plus particulièrement ces toutes dernières semaines.
En cause, selon certains experts, la non-organisation de campagnes de pulvérisation ces deux dernières années sur les bêtes en raison des restrictions imposées par le coronavirus et, plus largement, le réchauffement climatique, qui a favorisé la prolifération des tiques. Ces derniers jours, écrit Raseef22, “la propagation de la maladie en Irak a provoqué un état de panique parmi les citoyens”.
LIBAN – Le chef de l’État, Michel Aoun, a exprimé mardi le souhait que la nouvelle Chambre « puisse faire face aux défis » et contribuer à « sauver le Liban de la crise socio-économique en votant les lois nécessaires pour un redressement économique ». M. Aoun a tenu ces propos devant le président de la Chambre Nabih Berry, le vice-président du Parlement, Élias Bou Saab, et les membres du bureau de la Chambre: Alain Aoun, Michel Moussa, Hagop Pakradounian et Karim Kabbara, après leur élection plus tôt dans la journée. À l’issue de la visite, M. Berry s’est abstenu de toute déclaration. À la question de savoir si les consultations parlementaires contraignantes en vue de la formation d’un nouveau gouvernement ont été au cœur des discussions avec M. Aoun, il a répondu: « Sans aucun doute. »
Selon la Banque mondiale, le coût de l’inaction (au Liban)est colossal, non seulement pour la vie quotidienne des citoyens, mais aussi pour l’avenir du peuple libanais ».

CISJORDANIE – Le secrétaire d’État américain Antony Blinken s’est entretenu mardi avec le président de l’Autorité palestinienne (AP) Mahmoud Abbas lors d’un appel téléphonique, exhortant les Palestiniens à conclure leur enquête sur la mort de la reporter d’Al Jazeera, Shireen Abu Akleh.
Jeudi dernier, le procureur en chef de l’AP, Akram al-Khatib a déclaré en conférence de presse que la journaliste américano-palestinienne avait été la cible d’une balle de calibre 5.56 mm tirée par un « Ruger M40 », un fusil de précision américain. Mais le rapport officiel de son bureau faisait état d’un Ruger Mini-14, présenté comme une arme semi-automatique.
Israël de son côté poursuit ses investigations mais estime peu probable de parvenir à une conclusion définitive sans examiner la balle qui a tué Shireen Abu Akleh, que l’AP refuse de remettre.
Lors de l’appel téléphonique avec M. Abbas, M. Blinken a également souligné l' »importance pour les Israéliens et les Palestiniens de travailler pour maintenir le calme et désamorcer les tensions », tandis que de violents affrontements ont éclaté ces dernières semaines entre Palestiniens et policiers israéliens sur l’esplanade des mosquées Mais selon le quotidien Asharq al-Awsat, le président palestinien aurait informé les États-Unis, l’Égypte et la Jordanie qu’il avait l’intention de répondre à la conduite israélienne en mettant en œuvre les décisions du Conseil central, notamment le gel de la reconnaissance d’Israël.
ISRAËL – Le nouveau système laser, baptisé Magen-Or, développé par Israël pour intercepter des roquettes constitue « une rupture d’égalité stratégique en faveur de l’État hébreu », a déclaré ce mercredi le Premier ministre Naftali Bennett. Lors d’une visite dans une des installations de Rafael – l’autorité israélienne pour le développement d’armes et de technologie militaire – M. Bennett a été accueilli par les membres de la haute direction du groupe qui ont présenté un système de défense testé depuis plusieurs années, contre des drones, des roquettes et des missiles guidés antichars.
Le chef du gouvernement a assuré que nous étions actuellement « dans une période de stabilité sécuritaire mais préparés à tout scénario dans toutes les dimensions ». « Le système sait comment abattre des obus de mortier, des drones et des roquettes », a précisé le Premier ministre. « C’est révolutionnaire non seulement parce que nous pouvons frapper l’ennemi avec des moyens militaires, mais nous pouvons aussi le ruiner financièrement », a-t-il ajouté.
« Jusqu’à présent, cela coûtait beaucoup d’argent pour intercepter chaque projectile, aujourd’hui, des dizaines de milliers de dollars continueront d’être investis pour une roquette, tandis qu’il nous suffira de deux dollars de frais d’électricité pour l’intercepter », s’est-il félicité. Le système sera toutefois utilisé aux côtés du Dôme de fer contre les tirs aériens.
ISRAËL – IRAN – Des dizaines d’avions de combat israéliens ont simulé une traversée longue distance, une frappe en territoire ennemi, ainsi qu’un ravitaillement en vol dans le cadre de l’exercice militaire Chariots de feu, a révélé mercredi Tsahal dans un communiqué. Les jets se sont envolés depuis plusieurs bases de l’armée de l’air vers Chypre en Méditerranée, a-t-il par ailleurs été indiqué.
Au cours de l’année écoulée, Israël a considérablement augmenté son niveau de préparation pour une attaque contre l’Iran grâce à des entraînements , l’achat de nouveaux avions de ravitaillement et des armements avancés. Il y a environ deux semaines, Tsahal avait averti que l’armée intensifiait les préparatifs d’une attaque contre l’Iran et organiserait un exercice majeur en prévision d’une telle éventualité.
Le ministre de la Défense Benny Gantz s’était alors rendu à Washington pour rencontrer le chef du Pentagone Lloyd Austin et le conseiller américain à la sécurité nationale Jake Sullivan, en marge de craintes croissantes sur l’enrichissement nucléaire en Iran et des tensions avec la Russie au sujet de la coordination en Syrie.

EGYPTE – Selon le site d’information masrawy, le nombre des centres de mémorisation du Saint Coran à travers l’Egypte s’élève à 507 et quelque un demi millions d’enfants s’y sont inscrits. Hani Awda, directeur du centre, a indiqué que depuis la reprise des activités du centre et des programmes coraniques sur ordre du Cheikh Ahmed el-Tayeb, des comités spécialisés ont été mis en place pour recevoir les demandes de participation aux programmes. Il a ajouté que des experts du Coran qui maîtrisent les règles de récitation seront employés dans les branches pour enseigner aux mémorisateurs.
Abdul Mun’im Fuad, un autre responsable du centre, a déclaré que les activités du centre commenceront le 4 juin et que le premier groupe d’apprenants âgés de 5 et 6 ans commencera à suivre les cours, ajoutant que les cours de mémorisation pour les autres groupes d’âge commenceront dans un proche avenir. L’inscription aux cours de mémorisation du Coran du centre avait été annoncée le 28 avril dans différentes provinces d’Egypte.
SOUDAN – La militante soudanaise des droits des femmes Amira Osmane Hamed a reçu le 27 mai 2022 le Prix pour les défenseurs des droits humains en danger décerné par l’ONG internationale Front Line Defenders.
Ingénieure âgée d’une quarantaine d’années, Mme Hamed milite depuis de nombreuses années pour la cause des femmes au Soudan. Elle avait été arrêtée une première fois en 2002 pour avoir porté un pantalon, puis en 2013 pour avoir refusé de se couvrir les cheveux. A l’époque, une loi soudanaise interdisait aux femmes de se découvrir ou de porter un pantalon en public. Cette loi, qui « fait passer les Soudanaises de victimes à criminelles », selon Mme Hamed, a finalement été abrogée en 2019, après la destitution par l’armée du président Omar el-Béchir qui dirigeait le Soudan d’une main de fer. Plus récemment, en janvier 2022, Amira Osmane Hamed a été arrêtée avant d’être libérée une semaine plus tard pour avoir dénoncé le pouvoir militaire après le putsch du général Abdel Fattah al-Burhane en octobre 2021. Des proches de Mme Hamed avaient affirmé à l’AFP fin janvier que « 30 hommes armés et masqués » ont fait irruption dans sa maison à Khartoum au milieu de la nuit « et l’ont emmenée vers une destination inconnue ».
ETHIOPIE- ERYTHREE – Les forces tigréennes affirment avoir repoussé une attaque de l’armée érythréenne, le 24 mai dernier, dans ce qui serait le plus grave incident militaire dans la région depuis le cessez-le-feu déclaré au mois de mars. Dans une série de messages postés mardi sur Twitter, Getachew Reda, le conseiller du président du Tigré, a déclaré qu’« une série de contre-offensives » avait infligé de lourdes pertes aux troupes érythréennes ayant passé la frontière, le jour de leur fête nationale.
Deux brigades et un bataillon, soit environ 6 000 soldats érythréens, auraient été engagés cette fois dans ce nouvel accrochage avec les Tigréens, le plus grave depuis des mois. C’est ce qu’affirme à RFI une source érythréenne, tandis que Getachew Reda parle, lui, de la 57e et la 21e division de l’armée d’Asmara, soit plus du triple. Les combats ont eu lieu autour de la colline de Geza Gille, dans le Tigré, sur la route menant à la localité frontalière de Badme, le 24 mai, jour de la fête nationale célébrant l’indépendance de l’Érythrée en 1991. La télévision tigréenne évoque 120 morts, 195 blessés et 4 prisonniers côté érythréen, lesquels ont été montrés à l’antenne confessant avoir commis des crimes pendant la guerre déclenchée en 2020. Samedi et dimanche, les violences ont continué plus profondément dans le Tigré.»
Le ministre éthiopien de la Communication, Legesse Tulu, a dit au site émirati Ain News ne rien savoir sur l’incident. Mais il indique tout de même que les responsables sont certainement les rebelles tigréens qui, selon lui, ont compté de lourdes pertes dans les combats.

MADAGASCAR – « Six phénomènes météorologiques tropicaux ont frappé Madagascar entre janvier et avril. » Les tempêtes tropicales et les cyclones successifs sur l’île ont fait au moins 214 morts et touché « environ 571 100 personnes dans le pays », a déclaré, mardi 31 mai, le Bureau de coordination des Affaires humanitaires des Nations unies. La saison cyclonique en Afrique australe court généralement d’octobre-novembre à avril. En janvier, la tempête tropicale Ana a provoqué de fortes pluies et des inondations sur la grande île de l’océan Indien. Cinquante-cinq personnes ont été tuées et environ 131 500 touchées, principalement dans le centre et le nord.
En février, les cyclones Batsirai et Emnati ont frappé coup sur coup la côte est. Des milliers de maisons ont été détruites, les récoltes dévastées, augmentant l’insécurité alimentaire dans la région. Quelque 136 personnes sont mortes, 423 800 sinistrées. Survenue entre les deux cyclones, la tempête tropicale Dumako a touché le nord-est mi-février. Quatorze personnes sont décédées dans des inondations. Début mars, la tempête Gombe n’a pas fait de dégâts significatifs, mais la tempête tropicale modérée Jasmine qui a suivi fin avril a tué cinq personnes.
Dans le même temps, la situation dans une vaste zone du sud frappée par une grave sécheresse est restée critique. Plus de 61% de la région restait affectée par une sécheresse extrême fin février, selon l’Unicef.
INSOLITE – Ce lundi, la justice allemande a condamné un jeune homme de 19 ans pour avoir détourné 5,7 millions d’euros d’argent public en montant une très fructueuse arnaque aux tests Covid-19, relate la presse locale.
Alors âgé de 17 ans, l’adolescent remarque qu’il est très facile de piéger les autorités publiques responsables du remboursement des dépistages en Allemagne. Dans les centres allemands, les patients ne déboursent rien pour les tests en cas de contact à risque. Les prestataires avancent les frais.
Son idée, il la présente d’abord à son entourage. Il suffirait d’imprimer de faux documents relatifs à la création d’un « Bürgertest », un centre de dépistage local. Et d’adresser de fausses factures à la Kassenärtzlichen Vereinigung (KV), association de médecins conventionnés par les services d’assurances maladie allemands.
Non content d’exposer son plan, le jeune homme décide de le tester. Il déclare un centre de test fictif sur la plateforme web des services de remboursement, et adresse 492 000 faux tests, par le biais d’un formulaire de facturation qui ne demande aucune preuve de la réalisation des dépistages.
Sur la base de ces 5 000 tests par jour, la Kassenärtzlichen Vereinigung accorde un remboursement de 5,7 millions d’euros, par virement. Voilà donc le jeune riche et coupable : la banque s’étonne de tels revenus et procède à un signalement. Le Tribunal de Fribourg-en-Brisgau, où il a été jugé, trouve l’arnaque « sidérante ».
Coupable, mais pas emprisonné. Le tribunal a condamné le jeune homme, mais sous la forme d’une « peine pour mineur ». Il bénéficie d’une période probatoire d’un an. S’il ne commet aucune infraction, aucune sanction ne sera prononcée à son égard, hormis une simple amende de 1 500 euros.
BIRMANIE – Amnesty International a dénoncé ce mercredi 1er juin «une nouvelle vague de crimes de guerre et probablement de crimes contre l’humanité» en Birmanie où la junte a multiplié les raids aériens et les tirs d’artillerie contre les populations civiles.
L’armée, au pouvoir depuis le coup d’État de 2021, a intensifié entre décembre et mars derniers ses attaques dans l’est du pays, les troupes terrestres procédant à des exécutions extrajudiciaires, pillant et incendiant des villages, relève l’ONG dans son rapport. Les frappes aériennes ont touché des habitations, des centres de soins, des temples et des églises. «Dans presque toutes les attaques documentées, seuls des civils semblent avoir été présents», souligne Amnesty International. Des tirs d’artillerie ont aussi visé des villages pendant plusieurs jours, d’après des témoignages d’habitants recueillis par l’organisation.
L’ONU a déjà dénoncé de «probables crimes de guerre et crimes contre l’humanité» commis depuis le putsch. Près de 1900 civils ont été abattus par les forces de sécurité, dont des femmes et des mineurs. Près de 14.000 ont été arrêtés.

BRESIL – Les pluies torrentielles ont fait au moins 106 morts dans le nord-est du Brésil, selon un dernier bilan officiel fourni mardi 31 mai par des autorités locales. Les recherches se poursuivent dans les zones les plus touchées pour retrouver les 8 personnes toujours portées disparues.
La tempête a provoqué des glissements de terrain sur les flancs des collines, le débordement des rivières et de grands torrents de boue qui ont tout emporté sur leur passage. Plus de 400 pompiers sont mobilisés, notamment à Jardim Monteverde, à la limite entre Recife et la ville de Jaboatao dos Guararapes, où plusieurs dizaines de personnes ont été ensevelies par une coulée de boue. Plus de 6 000 personnes de la région de Recife ont perdu leur logement et ont dû être hébergées dans des structures d’accueil, selon les autorités. L’état d’urgence a été décrété dans 24 municipalités du Pernambouc.
Entre vendredi soir et samedi matin, il a plu l’équivalent de 70% de ce qui est normalement attendu pour l’ensemble du mois de mai dans certaines zones de l’Etat du Pernambouc.
MEXIQUE – Dix personnes sont mortes à la suite de l’arrivée, lundi 30 mai dans le sud du Mexique, de l’ouragan Agatha, rétrogradé mardi en tempête tropicale. « En ce moment, nous avons une vingtaine de personnes disparues (…) dans les montagnes », a déclaré le gouverneur de l’Etat d’Oaxaca, Alejandro Murat, à Radio Formula (en espagnol). « Lorsqu’Agatha a touché terre, la journée s’est terminée sans perte de vie, mais les fortes pluies qui se sont abattues tôt mardi matin ont fait sortir les rivières de leur lit et provoqué des glissements de terrain », a-t-il décrit.
Le phénomène, premier ouragan de la saison sur la côte Pacifique du Mexique, a touché terre en tant qu’ouragan de catégorie 2 sur l’échelle de Saffir-Simpson (qui en compte 5) lundi après-midi, à l’ouest de Puerto Angel, une bourgade côtière d’environ 2 500 habitants dans l’Etat d’Oaxaca. Il était « l’ouragan le plus violent » jamais enregistré sur la côte Pacifique du Mexique au mois de mai depuis 1949, avait assuré lundi le Centre national des ouragans des Etats-Unis (NHC).
CANADA – Début 2023 et pour une période d’essai de trois ans, il sera autorisé de détenir pour son usage personnel jusqu’à 2,5 grammes de stupéfiants, en Colombie-Britannique, une province très touchée par la crise des opiacés qui a tué des milliers de Canadiens.
La Colombie-Britannique, dont la plus grande ville est Vancouver, est ainsi la première province canadienne à connaître cette exception qui concernera l’héroïne, la cocaïne, les opiacés et autres drogues dures. L’objectif est de traiter les dépendances plutôt qu’emprisonner les utilisateurs pour possession.
« Nous faisons ça pour sauver des vies, mais aussi pour que les personnes qui prennent de la drogue retrouvent leur dignité et leur droit de choisir », a expliqué Carolyn Bennett, ministre de la santé mentale et des dépendances, ajoutant que ce projet pourrait être appliqué dans d’autres provinces. Selon la ministre, « pendant trop d’années, l’opposition idéologique » visant à considérer la possession de drogues comme un problème sanitaire a « coûté des vies »(2 200 décès en 2021). « Je veux être très claire, ce n’est pas la légalisation. Nous n’avons pas pris cette décision à la légère », a ajouté Carolyn Bennett lors d’un point de presse.

GRANDE BRETAGNE – L’ex-leader du Parti conservateur britannique, William Hague, a jugé mardi 31 mai probable une motion de défiance contre le premier ministre Boris Johnson dans le mois à venir, les critiques s’intensifiant dans son camp sous l’effet du «partygate».
La publication la semaine dernière d’un rapport administratif détaillant l’ampleur des violations aux règles anti-Covid à Downing Street ont relancé le scandale et, depuis, de nouveaux appels à la démission sont rendus publics chaque jour. Il faut 54 lettres de députés au «comité 1922» du parti pour déclencher un vote de défiance contre Boris Johnson. Pour l’instant, une trentaine ont appelé publiquement à son départ mais la procédure étant secrète, la classe politique spécule pour savoir si ce nombre pourrait être atteint dans les jours à venir. «Je pense que (les conservateurs) se dirigent vers un vote soit la semaine prochaine, soit vers la fin juin», a estimé William Hague, ancien chef de la diplomatie, sur Times Radio.
TURQUIE – À un an des élections, le président turc accélère la répression. Les tribunaux sous pression multiplient les condamnations d’opposants. Ce mercredi s’ouvre le procès de la principale association féministe du pays. «Vous vous rendez compte? Les autorités enquêtaient sur nous depuis six ans et on ne l’a jamais su!» gronde Fidan Ataselim, la secrétaire générale de cette ONG qui porte son objectif dans son nom: «Nous stopperons les féminicides» (Kadın Cinayetlerini Durduracağız). «On n’a appris que mi-avril qu’un procès s’ouvrait contre nous et que la première audience aurait lieu le 1er juin. C’est un procès politique, dont le verdict sera politique», tranche Fidan Ataselim.
«Suite à la plainte de nombreux hommes sur le site internet de la présidence de la République», poursuit-elle, le parquet d’Istanbul s’est autosaisi et un juge a accepté le dossier. L’association est accusée de «mener des activités contraires au droit et à la morale». On lui reproche, entre autres, de chercher à «détruire la structure familiale sous couvert de défendre les droits des femmes».

CHINE – Au moins une personne est morte et six ont été blessées ce mercredi dans un séisme de magnitude 6,1 suivi d’une réplique dans la province chinoise du Sichuan (sud-ouest), selon la télévision publique.
Des vidéos publiées sur internet par des médias locaux montrent des lustres qui se balancent au plafond, des éboulements, des débris de roches sur les routes ou des faux plafonds tombés sur le sol.
Un séisme de magnitude 6,1 a frappé à 17H00 locales (09H00 GMT) le canton de Lushan, situé à environ 100 km à l’ouest de la capitale provinciale Chengdu, a indiqué le Centre chinois des réseaux sismiques (CENC).
Il s’agit d’une zone rurale montagneuse mais habitée.
Ce premier tremblement de terre a été suivi trois minutes plus tard d’une réplique, de magnitude 4,5, dans le canton voisin de Baoxing, selon le CENC.
Le Sichuan, très montagneux et connu dans le monde entier pour ses réserves de pandas, est généralement frappé plusieurs fois par mois par des séismes d’intensités variables.
GUINEE – La junte au pouvoir en Guinée a déclaré qu’il n’y avait aucune raison pour elle de rétablir le droit de manifester, faisant fi d’un récent appel de l’ONU et des protestations des partis politiques et de la société civile. La junte qui a renversé le président Alpha Condé le 5 septembre 2021 a proclamé le 13 mai l’interdiction « jusqu’aux périodes de campagne électorale » de toute manifestation sur la voie publique « de nature à compromettre la quiétude sociale et l’exécution correcte des activités » pendant les trois ans censés précéder un retour des civils au pouvoir. Le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme a exhorté lundi les militaires guinéens à rétablir le droit de manifester.
Les autorités ont réitéré qu’« aucune marche ne sera autorisée aussi longtemps que les garanties d’encadrement ne seront pas réunies ». La junte a fait valoir que le pays a connu sous la présidence Condé un très grand nombre de manifestations qui ont fait selon elle des centaines de morts. Depuis son accession au pouvoir, elle dit avoir mis en place des organes permettant le dialogue. « Les contradictions et les incompréhensions peuvent être débattues en toute sérénité » au sein de ces organes, assure-t-elle.
NICARAGUA – Le Parlement du Nicaragua a voté mardi la dissolution de l’Académie de la langue espagnole, affiliée à l’Académie royale espagnole et vieille de près d’un siècle, ainsi que 82 autres ONG ou associations accusées de violation de la loi sur les « agents étrangers ». Le Parlement, dominé par les partisans du gouvernement du président de Daniel Ortega, a voté, sans débat, par 75 voix des 91 députés, la suppression de la personnalité juridique à ces associations, à la demande du gouvernement. L’Académie nicaraguayenne de la langue espagnole fondée en 1928, équivalent de l’Académie française, est accusée, comme les autres associations visées, de ne pas s’être pliée à la loi sur les « agents étrangers » de 2020 qui impose à toute personne ou entité recevant des fonds de pays extérieurs de s’enregistrer auprès du ministère de l’Intérieur. Cette loi prévoit également un contrôle pointilleux des comptes et la suppression de droits civiques et politiques.
Selon le ministère de l’Intérieur, les ONG dissoutes « ont violé et n’ont pas respecté leurs obligations » légales et ont « fait obstacle au contrôle et la surveillance » auxquelles elles sont astreintes par la loi des « agents étrangers ».
Près de 200 entités (ONG, associations, organisations humanitaires…) ont été à ce jour dissoutes par les autorités nicaraguayennes depuis la crise ouverte en 2018 par les manifestations contre le gouvernement de Daniel Ortega.

MALI – Un Casque bleu de la mission des Nations unies au Mali a été tué et trois autres blessés mercredi 1er juin au matin dans l’attaque de leur convoi à Kidal, a annoncé sur les réseaux sociaux le porte-parole de la Minusma Olivier Salgado. Les Casques bleus atteints font partie du contingent jordanien de la Minusma, a indiqué un responsable sécuritaire sous le couvert de l’anonymat. La Minusma avait évoqué auparavant une attaque «terroriste» sans en préciser les auteurs présumés.
BOLLORE – L’homme d’affaires Vincent Bolloré a saisi la cour d’appel de Paris pour contester sa mise en examen dans une enquête pour corruption dans l’attribution de la gestion d’un port au Togo, a-t-on appris ce mercredi de sources proches du dossier. M. Bolloré a saisi la cour après le refus d’une juge d’instruction de lui accorder le statut plus favorable de témoin assisté, selon l’une de ces sources.
Gilles Alix, directeur général du groupe Bolloré, s’est associé à la requête de M. Bolloré qui sera examinée le 30 juin. Les deux hommes contestent également le refus de la juge financière de clore les investigations.
La direction du groupe Bolloré est soupçonnée d’avoir utilisé les activités de conseil politique de sa filiale Havas afin de décrocher la gestion des ports de Lomé et de Conakry en Guinée via une autre de ses filiales, Bolloré Africa Logistics, anciennement appelée SDV.
Selon une source proche du dossier, l’avocat général doit requérir le rejet des requêtes, en s’appuyant notamment sur « l’existence d’un pacte de corruption » révélée par les investigations.
Selon une autre source proche, la défense conteste le délit de corruption et rappelle que le délit de trafic d’influence international n’était pas punissable en France avant 2014.
MM. Bolloré et Alix, ainsi que Jean-Philippe Dorent, directeur international de l’agence Havas, filiale de Bolloré, sont mis en examen depuis 2018 dans l’information judiciaire ouverte cinq ans plus tôt pour « corruption d’agent public étranger, abus de confiance et complicité d’abus de confiance » en Guinée et au Togo entre 2009 et 2011.
UKRAINE – Les séparatistes prorusses d’Ukraine ont affirmé avoir enregistré un gain tactique en coupant l’une des deux seules routes menant à la ville d’Avdiïvka, contrôlée par les forces ukrainiennes près du bastion rebelle de Donetsk. Cette annonce intervient alors que la Russie et ses supplétifs séparatistes concentrent le gros de leurs efforts dans la région du Donbass, dans l’est de l’Ukraine, théâtre de combats acharnés, notamment dans la ville de Severodonetsk. Les forces russes « contrôlent désormais 70 % de Severodonetsk », a déclaré mercredi Serhi Haïdaï, gouverneur de cette région du bassin du Donbass, sur sa chaîne Telegram.
Un «réservoir d’acide nitrique» d’une usine chimique de Severodonetsk, dans l’est de l’Ukraine, a été «touché» mardi par une frappe russe, et le gouverneur a appelé les habitants à ne pas sortir des abris anti-aériens, à rester dans les abris et à «préparer des masques pour le visage trempés dans une solution de soude» .
« La situation dans l’est [de l’Ukraine] est très difficile. Nous perdons entre soixante et cent soldats chaque jour et quelque chose comme cinq cents blessés au combat », a déclaré le président ukrainien, interrogé par le média américain NewsWax
Lance- roquettes américains.

Joe Biden a annoncé que les Etats-Unis « fournir[aient] aux Ukrainiens des systèmes de missiles plus avancés et des munitions qui leur permettront de toucher plus précisément des objectifs-clés sur le champ de bataille en Ukraine ». Il s’agit, selon un haut responsable de la Maison Blanche, de Himars (High Mobility Artillery Rocket System), c’est-à-dire des lance-roquettes multiples montés sur des blindés légers, d’une portée de 80 kilomètres environ.
Pour la Russie, Washington « jette de l’huile sur le feu » en livrant de nouvelles armes à l’Ukraine. Par ailleurs, elle met en garde contre un risque accru de confrontation russo-américaine. « Toute livraison d’armes qui se poursuit, qui augmente, renforce le risque d’un tel développement », a déclaré le vice-ministre de la diplomatie russe, Sergueï Riabkov
D’autre part, l’Allemagne, critiquée par l’Ukraine pour ses envois limités d’armes, va livrer un système perfectionné de défense aérienne susceptible de « protéger une grande ville des raids » russes, a annoncé ce mercredi Olaf Scholz. « Le gouvernement allemand a décidé de fournir le système de défense antiaérienne le plus moderne dont dispose l’Allemagne, le système IRIS-T », a annoncé le chancelier allemand devant le Bundestag.
Référendum en juillet ?
Un des négociateurs russes sur le conflit en Ukraine a indiqué ce mercredi à l’agence Ria Novosti que les territoires ukrainiens conquis militairement par la Russie pourraient organiser des référendums dès juillet en vue d’une annexion. «Je ne veux pas prédire (…), mais j’estime que les territoires libérés tiendront un référendum plus ou moins en même temps, ce qui est logique», a dit Léonid Sloutski, président du comité des affaires étrangères de la chambre basse du Parlement russe.
«Je table sur le fait que cela puisse avoir lieu en juillet», a ajouté ce responsable qui appartient à la délégation russe aux négociations de paix avec l’Ukraine qui sont paralysées depuis des semaines. La Russie appelle «territoires libérés» les régions ukrainiennes qu’elle occupe avec ses alliés séparatistes.
La réponse de la mère du journaliste tué
Au lendemain de la mort de Frédéric Leclerc-Imhoff, JRI pour BFMTV tué alors qu’il effectuait un reportage dans l’est de l’Ukraine, sa mère a tenu à réagir publiquement aux propos d’un leader séparatiste de la République populaire de Lougansk (RPL), cité par l’agence de presse russe Tass, déclarant que le journaliste français serait en réalité un «mercenaire engagé dans la livraison d’armes aux forces armées». «Je suis la maman du jeune journaliste que vous avez tué hier. Votre communiqué me donne la nausée. Bien sûr vous cherchez lâchement à vous dédouaner mais sachez que jamais vous ne réussirez à salir sa mémoire »
Le Kremlin a dit, ce mercredi, ne pas avoir d’informations quant aux circonstances de la mort du journaliste français en Ukraine lors d’un bombardement attribué aux forces russes. « Pour tirer des conclusions, il faut des informations détaillées sur où cela a eu lieu, dans quelles circonstances, ce qui est la vérité, ce qui ne l’est pas. Nous n’avons pas de telles informations », a commenté le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, à la presse. Il a renvoyé vers « le ministère de la défense », compétent selon lui en la matière, et qui ne s’est pas exprimé sur le sujet deux jours après les faits.
Le pétrole rapporte…
L’or noir, ça rapporte encore, et Rosneft le prouve. Au moment où les vingt-sept pays de l’Union européenne (UE) décident un embargo sur 90 % du brut acheté à la Russie, c’est-à-dire 2 millions de barils par jour, la compagnie pétrolière russe se montre très généreuse pour ses actionnaires – et pour le premier d’entre eux, l’Etat, qui peut financer la guerre en Ukraine.

Elle a décidé, lundi 30 mai, de verser un dividende historique pour le second semestre 2021, portant son enveloppe à 6,5 milliards d’euros sur l’ensemble de l’exercice, plus de la moitié des 10,3 milliards de profits réalisés.
D’autre part, Les exportations de gaz russe ont été en baisse de 27,6 % entre janvier et mai 2022 par rapport à cette même période de 2021, a annoncé le groupe majeur russe Gazprom. « Les exportations vers les pays de l’étranger lointain [ne comprenant pas les pays de la Communauté des Etats indépendants, CEI] se sont établies à 61 milliards de mètres cubes, soit 27,6 % [23,2 milliards de mètres cubes] de moins que pour la même période de 2021 », écrit le groupe sur la messagerie Telegram.