ALGERIE – Selon les médias algériens, le député Abdenacer Ardjoun, membre de la majorité, a tenté une fraude peu ordinaire pour un politicien. L’histoire se déroule à El-Oued, dans la préfecture d’El-Meghaier, à 650 km au sud-est d’Alger. Alors que sa fille passe le Brevet d’enseignement moyen, il aurait chargé le chef de la brigade de gendarmerie locale de lui faire parvenir une enveloppe avec les réponses de l’épreuve de mathématiques.
Le surveillant de la salle a découvert la tentative de triche et porté plainte contre le député et l’officier. Selon un communiqué du tribunal, le député du Front de libération nationale (FLN) et le chef de la gendarmerie locale « ont été placés en détention provisoire » pour tentative de fraude lors d’une épreuve du Brevet de l’enseignement moyen (BEM) et pour « abus de fonctions ». Dans la Constitution algérienne, l’ immunité parlementaire d’un député ne couvre que les activités en lien avec son mandat. Et pour cette mise en examen, il sera difficile d’avoir une autre antisèche.
ALGERIE -La Fédération Algérienne de Football a dans un communiqué, annoncé l’annulation du tournoi de 4 nations. C’est suite à la disparition tragique du joueur Algérien, Billel Benhamouda, vendredi dernier. L’attaquant de l’Union sportive de la médina d’Alger, buteur jeudi dernier contre les Léopards du Congo(succès des Fennecs 3-0), est décédé quelques heures après la rencontre dans un accident de voiture alors qu’il revenait du rassemblement de l’équipe nationale A’. Le joueur âgé de 25 ans évoluait depuis 2018 à l’USM Alger où il enchaînait les bonnes prestations. Au point d’être régulièrement convoqué avec l’équipe nationale A pour laquelle il comptait plusieurs sélections.
Dans son communiqué, la FAF tient à remercier les sélections du Niger, du Sénégal et de la RDC d’avoir honoré cette invitation et pour leur caractère compatissant dans cette dure épreuve tout en espérant leur présence pour la prochaine édition qui sera organisée en honneur du joueur Billel Benhamouda.
ALGERIE – L’ex-patron d’Algérie Ferries, limogé début juin, a été placé en détention provisoire dans le cadre d’une enquête pour corruption après le départ d’un ferry de Marseille vers Alger presque vide en dépit d’une forte demande, a indiqué vendredi le ministère de la Justice.
Kamel Issad, PDG de la Société nationale de transport maritime de passagers Algérie Ferries, et son chef d’escale à Alger, Kamal Idalia, avaient été limogés le 2 juin sur ordre du président Abdelmadjid Tebboune en raison d’un « comportement portant atteinte à l’image de l’Algérie et aux intérêts des citoyens ».
Cette décision avait été prise après que le lancement le 23 mai de la vente de billets pour l’été par Algérie Ferries en France avait tourné au chaos aux abords des agences de la compagnie dans plusieurs villes françaises en raison de dysfonctionnements. L’enquête a été ouverte après l’arrivée à Alger le 2 juin du « navire Badji Mokhtar 3 en provenance du port de Marseille avec 72 passagers et 25 voitures à bord seulement alors qu’il a une capacité de 1.800 passagers et plus de 600 voitures et ce malgré le fait qu’un grand nombre de passagers souhaitaient obtenir des places », selon le communiqué. Le patron d’Algérie Ferries et le chef d’escale à Alger avaient été limogés le jour-même.
Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes s’étaient plaints du fonctionnement de la plateforme de réservation d’Algérie Ferries et de ne pas réussir à acheter de billets pour une traversée durant l’été, assurant que toutes les dessertes étaient complètes jusqu’au mois de septembre. Par ailleurs, même si les billets d’avion entre la France et l’Algérie sont parmi les plus chers du Maghreb, les vols sont pris d’assaut en période estivale.

MAURITANIE – Alors que les mauritaniens s’attendaient à l’annonce d’une date pour le début du procès de l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz, accusé de crimes économiques avec dix autres dignitaires de son régime, les conclusions du juge en charge de l’enquête, dont la fortune de l’ex-chef d’État, ont fuité dans la presse locale.
90 millions de dollars illégalement acquis, c’est, selon les conclusions du rapport du juge chargé de l’investigation au pôle anticorruption cité dans la presse locale, la fortune de l’ancien président mauritanien.
Avec sa famille, il possèderait 17 maisons, 468 terrains, plusieurs troupeaux de moutons et des milliards en billets mauritaniens sur plusieurs comptes en banque. L’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz prenait, toujours selon le rapport, des commissions sur des contrats publics. Il aurait également usé de son pouvoir et de son influence pour violer la loi. Ainsi, sa déclaration faite en 2010 à sa prise du pouvoir et celle faite à la fin de son second mandat en 2019, devant le comité de transparence de la vie publique, ne laissent aucun doute sur son enrichissement illicite, selon le juge.
Toutes ces accusations, les avocats de l’ex-chef d’État les réfutent
LIBYE – Les habitants de la capitale libyenne Tripoli étaient sous le choc ce samedi après des affrontements nocturnes entre groupes armés au milieu des civils, signe du chaos inextricable qui continue de régner en Libye. Les combats, d’une grande intensité, ont opposé deux influentes milices de l’ouest libyen, faisant un mort parmi les combattants et d’importants dégâts matériels, selon une source du Ministère de l’intérieur à l’AFP.
Des échanges de tirs nourris, notamment à la mitrailleuse lourde, et des déflagrations ont retenti près du quartier de Souk el-Tlath, qui abrite l’un des plus grands jardins publics de la capitale. «J’ai vu depuis mon balcon une longue succession de tirs à l’arme lourde», a raconté à l’AFP Rida Said, un riverain de 67 ans. Des images diffusées par la presse locale montrent des civils en panique, en train de fuir les jardins, dont des enfants en bas âge et des mères de famille qui couraient avec leurs poussettes.
Les combats ont opposé la brigade d’Al Nawasi, proche de Bachaga à une autre appelée «Autorité de soutien à la stabilité (ASS)», fidèle à Dbeibah a déclaré à l’AFP un responsable au Ministère de l’intérieur sous le sceau de l’anonymat. Ils «ont éclaté après la mise en détention» de combattants du camp adverse par chacune des deux brigades.
SYRIE – L’aéroport international de Damas, qui a subi d’importants dégâts vendredi au cours d’ un raid israélien, est à l’arrêt jusqu’à nouvel ordre en attendant la fin des travaux de réparation entamés ce samedi. « L’aviation civile et les entreprises nationales compétentes travaillent (…) à réparer les dommages importants« , a indiqué dans un communiqué le ministère syrien des Transports, précisant que le trafic aérien, suspendu vendredi, reprendra dès que les travaux seront achevés et la sécurité de l’aéroport assurée. Ce n’est pas la première fois que l’aéroport de Damas est pris pour cible par Israël, mais la suspension des vols est un fait rare. « La piste d’atterrissage, la tour de contrôle, trois hangars, des dépôts ainsi que des salles d’accueil ont été gravement endommagés par les frappes israéliennes« , a précisé l’OSDH qui dispose d’un vaste réseau de sources en Syrie.
D’autre part, l’explosion d’une mine a tué onze civils dont cinq enfants et fait plus de 30 blessés, en Syrie, dans le sud, près de Deraa. Ce nouvel accident porte à 124 le nombre de morts à cause des mines dans le pays depuis le début de l’année 2022.

IRAK – Au moins 27 personnes sont mortes en Irak de la fièvre du Congo depuis le début de l’année, un bilan en hausse diffusé ce samedi par les autorités qui tentent de freiner la propagation de cette maladie transmise par le bétail. Un précédent bilan officiel avait fait état il y a un mois de 12 décès dus à cette fièvre hémorragique depuis début 2022.
La transmission de la maladie se produit « soit par les piqûres de tiques, soit par contact avec du sang ou des tissus d’animaux infectés, pendant ou immédiatement après l’abattage », selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). « Depuis le début de l’année, 162 cas de fièvre hémorragique ont été recensés, dont 27 décès. La moitié des personnes affectées sont désormais rétablies », a déclaré le porte-parole du ministère de la Santé, Seif al-Badr, relevant qu’un premier décès avait été enregistré dans la région automne du Kurdistan, dans le nord de l’Irak.
Les autorités font la chasse aux abattoirs qui ne respectent pas les protocoles d’hygiène. Plusieurs provinces ont interdit toute entrée et sortie de bétail de la région et ont lancé des campagnes de désinfection parmi les bêtes. Selon le ministère de la Santé irakien, les personnes les plus touchées par la fièvre hémorragique sont les éleveurs de bétail ainsi que les employés des abattoirs.
IRAN – L’Iran et le Venezuela, deux pays pétroliers soumis à des sanctions américaines, ont signé ce samedi un accord de coopération d’une durée de 20 ans visant à renforcer leur alliance, a annoncé le président iranien Ebrahim Raïssi. « La signature d’un accord de coopération stratégique de 20 ans (…) montre la détermination des hauts responsables des deux pays à développer les relations bilatérales dans différents domaines », a affirmé Ebrahim Raïssi lors d’une déclaration à la presse avec son homologue vénézuélien Nicolas Maduro, en visite dans le pays. Ce document stratégique a été signé par les ministres des Affaires étrangères des deux pays. « Les ministres concernés ont signé des accords de coopération dans les domaines politique, économique, du tourisme, du pétrole et de la pétrochimie », a détaillé l’agence officielle iranienne Irna.
Nicolas Maduro, arrivé vendredi en Iran, s’est félicité dans sa déclaration à la presse de « l’amitié indéfectible entre les deux pays ». L’Iran et le Venezuela, deux pays pétroliers soumis à des sanctions américaines, ont signé ce samedi un accord de coopération d’une durée de 20 ans visant à renforcer leur alliance, a annoncé le président iranien Ebrahim Raïssi.
BARRAGE DU NIL – Le ministère éthiopien des Affaires étrangères a révélé, ce vendredi, l’ »intérêt » porté par Addis-Abeba à la reprise des négociations tripartites sur le barrage de la Renaissance, menées sous l’égide de l’Union africaine. C’est ce qui ressort d’un communiqué de la diplomatie éthiopienne, dans lequel elle a fait part des déclarations de Seleshi Bekele, – l’ancien négociateur éthiopien chargé du dossier du barrage et actuel ambassadeur du pays aux États-Unis -, selon lesquelles l’Ethiopie est « intéressée par la reprise des pourparlers sur le barrage de la Renaissance avec l’Égypte et le Soudan », rapporte l’agence de presse américaine Associated Press. Bekele a fait ces déclarations lors d’une rencontre avec le nouvel envoyé spécial des États-Unis pour la Corne de l’Afrique, Mike Hammer.
Plusieurs séries de négociations entre l’Éthiopie, l’Égypte et le Soudan avaient échoué précédemment, en raison des inquiétudes de l’Égypte face à une réduction de sa part des eaux du Nil, en cas de remplissage rapide du barrage. Le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, a affirmé dans la journée de jeudi que son pays souhaitait « aboutir à un accord contraignant sur le Grand barrage de la Renaissance », réitérant « la position ferme de l’Égypte quant à la préservation de ses droits historiques sur les eaux du Nil ».
L’Éthiopie avait annoncé, au début du mois de février, qu’elle avait commencé à produire de l’électricité à partir d’une seule unité dans le barrage.

SOUDAN -Une réunion « informelle » entre les Forces de la liberté et du changement et une délégation de militaires dans la nuit de jeudi 9 à vendredi 10 juin a semé le troublé au sein des forces opposées au coup d’État du 25 octobre. Leurs alliés des forces révolutionnaires leur ont rappelé qu’ils étaient catégoriquement opposés à tout compromis avec les militaires. Dans la nuit, les Forces de la liberté et du changement (FLC), notamment menée par le puissant parti Oumma, ont immédiatement publié une explication de leur participation à cette réunion inopinée. Elles ont dit qu’elles rejetaient toujours le dialogue national initié par le « Mécanisme tripartite » ONU-UA-Igad, qui vise toujours selon elles à « légitimer le coup d’État ».
Les FLC affirment avoir seulement rappelé leurs revendications : « mettre fin au coup d’État » et établir une feuille de route pour la restitution totale du pouvoir aux civils.
Mais leurs alliés des Comités de résistance et de l’Association des professionnels soudanais les ont immédiatement prévenues : les uns ont rappelé leur exigence d’éloigner les militaires de la vie politique et économique, mais aussi de traduire les criminels en justice. D’autres autres les ont mis en garde contre « la répétition des erreurs et des mauvais calculs » du passé. Une référence à la période où les FLC soutenaient l’ancien Premier ministre démissionnaire Abdallah Hamdok.
SOMALIE-KENYA – La Somalie a accepté de lever l’interdiction d’acheminer par avion du khat depuis le Kenya qui était en vigueur depuis plus de deux ans, a annoncé vendredi le ministre kényan de l’Agriculture.
Cette annonce, qui intervient au lendemain de la visite du président kényan Uhuru Kenyatta à Mogadiscio pour l’investiture du nouveau président somalien Hassan Cheikh Mohamoud, marque un apaisement des relations entre les deux pays, qui étaient houleuses sous le précédent président Mohamed Abdullahi Mohamed dit Farmajo.
Dans ce contexte tendu, Mogadiscio n’avait jamais levé l’interdiction de transport par avion de miraa -l’autre nom du khat- depuis le Kenya, prise en mars 2020 en raison du coronavirus.
Le ministre kényan de l’Agriculture, Peter Munya, a annoncé vendredi que les deux pays avaient convenu d’accords commerciaux, dont l’un prévoit que le Kenya pourra reprendre les exportations de miraa, plante très populaire en Somalie où elle est mâchée pour ses vertus stimulantes et coupe-faim, tandis que la Somalie vendrait du poisson ainsi que d’autres produits à son voisin. Le khat est classé comme drogue dans plusieurs pays européens.
AFRIQUE DU SUD – Le chef de l’État a suspendu la médiatrice de la République. Elle était chargée de contrôler les agissements de l’exécutif et le bon usage de l’argent public. Sa mise à l’écart fait grand bruit, car elle venait tout juste de lancer une enquête sur le président Cyril Ramaphosa.
Busisiwe Mkhwebane a été suspendue avec effet immédiat, et ce, jusqu’à ce que le Parlement, qui a ouvert une procédure de destitution contre elle, se prononce. Il s’agit d’un personnage très controversé : nommé par l’ancien président Jacob Zuma, elle est accusée d’avoir été placée à ce poste pour le protéger contre les accusations de corruption dont il fait l’objet. L’ex-médiatrice est accusée de partialité, d’enquêter sur des affaires mineures et d’ignorer les grosses affaires concernant l’ancien président. Elle est également accusée d’incompétence. Enfin, une plainte pour faux témoignage a été déposée contre elle.
Si sa suspension n’est pas une surprise, -depuis plusieurs années, l’opposition, une partie de la majorité et la société civile demandaient son départ-, le timing fait grincer des dents. Car elle venait juste d’annoncer l’ouverture d’une nouvelle enquête visant l’actuel chef de l’État Cyril Ramaphosa. Ces dernières années, elle a multiplié les enquêtes le visant.

INSOLITE – Une Américaine, qui avait contracté une infection sexuellement transmissible après des rapports non protégés dans la voiture de son partenaire, a réclamé 9,9 millions de dollars à l’assureur de ce dernier. Elle a obtenu 5,2 millions de dollars de dommages-intérêts.
Selon la plainte de cette femme, déposée l’année dernière dans l’Etat du Missouri, son partenaire l’a infectée avec le papillomavirus (HPV) par négligence en 2017. Elle demandait que l’assureur de la voiture l’indemnise pour « pertes et blessures », notamment pour « ses dépenses médicales passées et futures ».
La plaignante, désignée par les initiales M.O, avait requis 9,9 millions de dollars de la part de la compagnie d’assurance Geico avant qu’un médiateur ne lui octroie 5,2 millions selon des documents judiciaires. Une décision confirmée mardi par la cour d’appel du Missouri.
« L’assuré aurait dû mentionner son diagnostic à M.O avant que l’activité sexuelle ait lieu, mais il ne l’a pas fait », a pointé le médiateur.
Le papillomavirus, responsable du cancer du col de l’utérus, est l’une des maladies sexuellement transmissibles les plus communes aux États-Unis. Il existe un vaccin pour s’en prémunir.
La nouvelle de cette décision judiciaire est devenue virale sur les réseaux sociaux, suscitant des moqueries et des commentaires outrés.
« Les demandes d’indemnisation saugrenues de ce type sont en grande partie la raison pour laquelle les assurances automobiles coûtent si cher », a réagi le multimilliardaire Elon Musk sur Twitter.
GRANDE BRETAGNE-MIGRANTS – Le prince Charles a jugé en privé «consternant» le projet du gouvernement britannique de renvoyer au Rwanda des migrants arrivés illégalement au Royaume-Uni, a rapporté samedi le quotidien The Times, à quelques jours de premiers départs prévus. Une source a affirmé au journal avoir entendu plusieurs fois le prince de 73 ans exprimer en privé son opposition à cette politique destinée à dissuader les traversées illégales de la Manche par des migrants, toujours plus nombreuses.
L’héritier de la couronne britannique s’est dit particulièrement gêné par ce sujet, craignant que cela n’éclipse une réunion du Commonwealth qui se tiendra à partir du 20 juin au Rwanda, où il représentera sa mère la reine Elizabeth II. «Il a dit qu’il était plus que déçu par cette politique», a déclaré cette source anonyme. «Il a dit qu’il pensait que toute l’approche du gouvernement était épouvantable», a-t-elle ajouté.
Un premier vol transportant une trentaine de demandeurs d’asile arrivés illégalement au Royaume-Uni est prévu mardi, après l’échec vendredi du recours en justice d’associations de défense des réfugiés.
INDE – La police indienne a tué vendredi deux personnes et arrêté plus de 130 autres lors de manifestations organisées par des musulmans pour protester contre des propos jugés insultants pour Mahomet tenus par une responsable du parti au pouvoir, a indiqué un policier à l’AFP ce samedi. La colère a submergé le monde musulman depuis la semaine dernière, lorsqu’une porte-parole du parti du premier ministre Narendra Modi a critiqué la relation entre le prophète et sa plus jeune épouse, Aïcha, lors d’un débat télévisé. Après la prière du vendredi, des musulmans sont descendus en masse dans les rues de l’Inde et des pays voisins pour condamner ces propos, et la police a ouvert le feu sur la foule dans la ville de Ranchi, dans l’est du pays. La plupart des manifestations se sont terminées de manière pacifique, mais dans certaines villes, les manifestants ont jeté des pierres sur la police.

BRESIL – Les autorités ont annoncé la découverte vendredi de « matière organique apparemment humaine » au cours des recherches liées à la disparition du journaliste britannique Dom Phillips et de l’indigéniste brésilien Bruno Pereira dans une zone reculée de l’Amazonie brésilienne. « Les équipes de recherche ont localisé dans la rivière, près du port d’Atalaia do Norte, de la matière organique apparemment humaine » qui sera soumise à une expertise, a indiqué dans un communiqué la police fédérale, porte-voix des recherches qu’elle mène avec les forces armées et des équipes locales. La police n’a pas précisé si la matière organique avait été trouvée à l’endroit où des pompiers enquêtaient sur des traces d’excavation, sur la rive de la rivière Itaquaí, dans l’Etat d’Amazonas, où se rendaient les deux hommes lorsqu’ils ont disparu.
« On nous a parlé d’un monticule de terre, comme s’il y avait eu une excavation sur place, comme si on avait enfoui quelque chose, et jeté de la boue par-dessus », avait dit le sous-lieutenant des pompiers Geonivan Maciel à des journalistes. « Nous allons sonder au fond pour voir si nous trouvons quelque chose ». « Nous ne pouvons pas dire qu’il y ait la moindre trace concrète », a-t-il poursuivi, « mais nous allons voir si on trouve quelque chose qui pourrait permettre de faire un lien avec les deux disparus ».
AMERIQUES – Mieux gérer « une crise migratoire sans précédent » en partageant le fardeau : cet ambitieux objectif, traduit par peu d’annonces précises, a conclu la neuvième édition du Sommet des Amériques, vendredi 10 juin à Los Angeles. Ce rendez-vous diplomatique devait servir à relancer les relations entre les Etats-Unis et les pays plus au sud du continent, très abîmées sous Donald Trump, et peu cultivées depuis le début du mandat du président Joe Biden. Si les diagnostics sont partagés, l’élan collectif ne paraît guère évident, pas plus que la capacité d’entraînement des Etats-Unis. Or la crise est là, sous toutes ses formes. Signé par 20 Etats, un texte commun non contraignant, appelé « déclaration de Los Angeles », valide le principe d’une « responsabilité partagée », selon les mots de Joe Biden, entre pays d’origine et la destination finale des migrants. Washington souligne l’importance de cette vision collective. Les Etats concernés s’engagent à renforcer les contrôles frontaliers et à revoir leurs procédures d’asile. La Colombie a ainsi annoncé, récemment, qu’elle offrirait un statut légal à 1,7 million de Vénézuéliens. Les Etats-Unis, pour leur part, ont accepté d’accueillir 20 000 réfugiés venus d’Amérique latine en 2023 et 2024, un effort multiplié par trois, mais loin des 100 000 Ukrainiens que l’administration Biden a promis d’accepter dans le pays.
ETATS-UNIS – Les ventes d’armes explosent aux États-Unis. Depuis la fusillade d’Uvalde, où 19 enfants et deux enseignantes ont été tués, les Américains se ruent sur les fusils d’assaut, comme souvent après une tuerie de masse. En cause: la crainte d’une restriction prochaine du port d’armes dans le pays.
Après la fusillade survenue au Texas, Joe Biden avait appelé une nouvelle fois les élus américains à agir sur la question des armes. « Après Columbine, après Sandy Hook, rien n’a été fait. (…) Cette fois, il faut faire quelque chose », avait-il lancé. Les ventes ont bondi de 30% depuis la tuerie survenue dans une école primaire du Texas le 24 mai.
« Le gouvernement a lancé un débat sur la régulation des armes, alors les gens se dépêchent d’acheter des fusils d’assaut. Ils ont peur que bientôt ça devienne interdit », explique-t-il.
Depuis le début de l’année, 250 fusillades de masse ont eu lieu aux États-Unis. C’est en grande partie cette violence répétée qui pousse la population à s’armer davantage.
PACIFIQUE – A l’initiative du Chili, neuf pays du continent américain riverains du Pacifique ont formé, jeudi 9 juin, une « coalition pour la protection des océans ». « Les océans (…) jouent un rôle crucial dans les effets du changement climatique », a rappelé le président chilien Gabriel Boric, lors de la signature de l’accord en marge du sommet des Amériques à Los Angeles, où la protection de l’environnement est à l’ordre du jour.
Les dirigeants de la Colombie, du Pérou, du Costa Rica, de l’Equateur et du Panama ainsi que les ministres des Affaires étrangères du Canada et du Mexique et l’envoyé spécial présidentiel américain pour le climat, John Kerry, se sont joints à cette initiative. « Nous devons mieux travailler pour protéger nos mers parce que les espèces marines ne connaissent pas de frontières », a déclaré à l’AFP le président costaricain Rodrigo Chaves, l’un des signataires de l’accord.
Cet accord envisage la création de zones marines protégées du Canada au Chili. Il s’agit d’espaces délimités, légalement reconnus, pour assurer la préservation de la biodiversité marine. L’objectif est de protéger des espèces marines uniques, d’accroître les opportunités touristiques et de promouvoir le développement durable des communautés côtières, a expliqué le ministère chilien des Affaires étrangères. Le Chili soutient une initiative visant à placer sous protection 30% de la surface des océans d’ici 2030.
BOLIVIE – L’ex-présidente par intérim de Bolivie, Jeanine Añez, a été condamnée, vendredi 10 juin, à dix ans de prison pour avoir mené un coup d’Etat contre son prédécesseur de gauche, Evo Morales, en 2019.
Le tribunal de première instance de La Paz a décidé d’une « condamnation » d’une « peine de dix ans » d’emprisonnement, à purger dans une prison pour femmes de La Paz, trois mois après le début du procès et quinze mois après le placement en détention provisoire de l’ancienne cheffe de l’Etat de droite. Les anciens chefs des forces armées, Williams Kaliman, et de la police, Yuri Calderon, tous deux en fuite, ont écopé de la même peine. Mme Añez, âgée de 54 ans, a été condamnée pour avoir accédé à la présidence de manière anticonstitutionnelle en novembre 2019, à la suite de la démission de M. Morales (2006-2019), sur fond de manifestations de masse liées à de présumées fraudes électorales dénoncées par l’Organisation des Etats américains. « Je n’ai pas fait en sorte de devenir présidente, mais j’ai fait ce que j’avais à faire. J’ai assumé la responsabilité de la présidence par obligation, selon la Constitution établie », a dit Jeanine Añez au juge. Lors de sa dernière déclaration, elle avait affirmé que le tribunal avait « exclu » des preuves permettant de démentir un renversement de M. Morales. Elle avait annoncé qu’elle ferait appel d’une éventuelle condamnation : « Nous n’en resterons pas là, nous irons devant la justice internationale. »

COVID – Après plus de deux ans marqués par le bouleversement mondial causé par le Covid-19, on ignore toujours tout de l’origine de ce coronavirus. Alors que la thèse d’une origine naturelle avait dans un premier temps été privilégiée – avec un virus transmis depuis une chauve-souris et via un hôte intermédiaire, qui aurait été le pangolin – la piste menant à une fuite depuis le laboratoire P4 de Wuhan se renforce de plus en plus. Premier universitaire de renom à avoir émis de sérieux questionnements ces derniers jours sur l’origine artificielle du SARS-CoV-2 : Jeffrey Sachs. Économiste américain et consultant spécial du secrétaire général des Nations unies, il est à la tête de la commission Covid lancée en partenariat directe avec la prestigieuse revue scientifique The Lancet. Fin mai, il expliquait au cours d’une interview comment ses doutes sont nés, et se sont renforcés au cours des mois.
« Il y a de sérieuses raisons de s’inquiéter et de croire que ce virus a pu sortir d’un laboratoire de recherche », avait-il résumé. Pourquoi ? Parce qu’en 2018, un projet de recherche avait été adressé au ministère américain de la Défense dont le but était « d’insérer » dans un corps de chauve-souris, « un site de clivage de furine ». Or, ce site de clivage de furine, c’est précisément ce qui fait du SARS-CoV-2 un virus à part dans la grande famille des coronavirus, et qui l’a rendu particulièrement transmissible chez les humains. Par ailleurs, ce projet de recherche a été signé de la main d’un homme nommé Peter Daszak, expert britannique en zoonose de renom, qui n’est autre que le scientifique à l’origine de la lettre publiée par 27 scientifiques dans The Lancet en février 2020, qui « condamnait fermement les théories du complot suggérant que Covid-19 n’aurait pas d’origine naturelle ». En outre, à l’époque, les auteurs de cette lettre n’avaient révélé aucun lien avec le laboratoire de Wuhan. Pourtant, Peter Daszak occupe le poste de président de l’Alliance EcoHealth, basée aux États-Unis. Et cette dernière a financé des recherches à l’Institut de virologie de Wuhan.
RUSSIE-CHINE – La Russie et la Chine ont inauguré vendredi 10 juin le premier pont routier entre les deux pays, reliant par-dessus le fleuve Amour les villes de Heihe (province du Heilongjiang) et Blagovechtchensk (Extrême-Orient russe).
La construction du pont était terminée depuis deux ans mais son inauguration avait été reportée en raison de la pandémie de coronavirus. Le lancement de ce projet de longue date, pour lequel le premier accord remonte à 1995, est symbolique du rapprochement et de la hausse des échanges entre les deux pays.
L’agence de presse publique russe Ria Novosti a publié une vidéo de l’inauguration de ce pont à la structure rouge et blanche, montrant le passage des premiers camions salué par des feux d’artifice.
D’une longueur d’un kilomètre et composé de seulement deux voies de circulation, le pont a coûté quelque 19 milliards de roubles (300 millions d’euros) dont 14 milliards pour la partie russe, selon les chiffres officiels.
Selon les médias russes, 630 camions, 164 autobus et 68 véhicules légers pourront emprunter chaque jour ce pont uniquement destiné au fret. Pour la population de ces deux villes d’environ 200.000 habitants, un téléphérique transfrontalier est en construction et doit être achevé en 2023. Moscou et Pékin, qui partagent 4.250 kilomètres de frontière essentiellement sur le fleuve Amour, se sont opposés pendant plus de 30 ans sur le tracé de leur frontière dans la région.
CHINE – Il y a tout juste une semaine, l’influenceur beauté Li Jiaqi, roi de la vente en ligne, débute le direct de son émission de téléachat suivie par 64 millions d’abonnés. Celui que ses fans surnomment « roi du rouge à lèvres » présente un gâteau pour promouvoir une marque de glace. La pâtisserie est flanquée de biscuits ronds et surmonté d’une pièce de chocolat. De quoi faire penser à un tank. A quelques heures de la date anniversaire du massacre de la place Tiananmen, ce gâteaux ne passe pas…. Quasi instantanément, la vidéo du jeune influenceur est interrompue. Sur le Twitter local, Li Jiaqi évoque un « dysfonctionnement technique », demandant à ses fans « d’attendre un moment ». Pourtant, le stream ne reprend pas. La star reprend la parole à travers un second message où il s’excuse de ne pas pouvoir reprendre son programme dans la soirée en raison d’un « problème d’Internet ». « Allez tous vous coucher tôt. On vous montrera les produits qui n’ont pas été présentés ce soir dans de prochains streams », rassure-t-il. Seulement, il n’y en a plus, Li Jiaqi a disparu. Mais la censure du régime chinois n’a-t-elle pas entrainé l’effet inverse de celui escompté ? Plus le silence autour de la disparition de Li Jiaqi grossit, plus la jeunesse chinoise s’interroge sur les raisons de l’interruption du programme.

HAÏTI – Trente-huit personnes qui s’apprêtaient à voyager en minibus vers le sud d’Haïti ont été prises en otage, vendredi 10 juin, par un gang dans la capitale Port-au-Prince. « Deux autobus venaient d’être remplis de passagers à destination de Miragoâne [à 100 kilomètres à l’ouest de Port-au-Prince] quand les types de Village-de-Dieu les ont saisis », a affirmé, à l’Agence France-Presse, Méhu Changeux, dirigeant de l’association des propriétaires et des chauffeurs d’Haïti, en allusion au nom d’un bidonville de Port-au-Prince servant de quartier général à un puissant gang. Depuis le 1er juin 2021, les autorités ont perdu le contrôle du seul accès routier qui relie Port-au-Prince à la moitié sud du pays, car, sur l’espace de deux kilomètres, la route nationale est totalement sous la maîtrise de bandes armées. C’est sur cet axe, à la sortie ouest de la capitale haïtienne, que le rapt des trente-huit personnes s’est produit.
Méhu Changeux assure que son organisation « demande toujours aux chauffeurs de ne pas emprunter cette route tant que l’Etat n’aura pas rétabli la sécurité ». Cet appel à la prudence ne peut toutefois pas être observé par les plus pauvres des habitants : voyager par l’unique autre voie routière, non carrossable, coûte beaucoup plus cher, notamment en raison de péages non officiels.
SAHEL – C’est depuis la ville de Téra, dans une zone affectée par le terrorisme sur les trois frontières que le président Mohamed Bazoum a mesuré les difficultés auxquelles peuvent être confrontées les forces nigériennes. « Dans cette zone des trois frontières, quand vous passez la frontière du Niger, vous n’avez affaire qu’à des espaces occupés par les terroristes. Et ça rend difficile le travail que doivent faire nos forces ».
Du fait de sa proximité avec le Mali et le Burkina Faso, la région de Téra est exposée aux affres du terrorisme d’où cet appel du président Mohamed Bazoum à ses voisins. « Il est souhaitable, il est urgent que les pays frères du Mali et du Burkina Faso puissent se relever. Nous allons continuer à projeter nos forces de façon à créer le bouclier dont nous avons besoin ». Diagourou est aujourd’hui un village fantôme en insécurité totale, selon son maire Hama Boukari. « Il n’y a aucune école qui fonctionne, aucun fonctionnaire de l’Etat ne peut aller à Diagourou. Nous avons aujourd’hui 23 chefs de village sur les 43, qui sont à Téra ».
SENEGAL – Le gouvernement sénégalais a indiqué vendredi que des rebelles de Casamance (sud) avaient été arrêtés mercredi lors d’une manifestation de l’opposition, une affirmation réfutée par le principal opposant Ousmane Sonko. « Effectivement, lors des dernières manifestations, il y a eu des rebelles qui ont été arrêtés. Ceux qui cherchent à déstabiliser notre pays vont déchanter », a déclaré le ministre des Collectivités locales et porte-parole du gouvernement Oumar Guèye, interrogé sur des informations parues dans la presse. « La justice va faire son travail », a dit M. Guèye lors d’une conférence de presse, sans préciser le nombre et l’identité des personnes arrêtées.
L’opposant Sonko a démenti vendredi soir ces affirmations. « Il s’agit de mensonges véhiculés » par le pouvoir « pour démobiliser les militants », a-t-il dit, dans une déclaration en langue ouolof sur sa page Facebook.
« Ils parlent maintenant du MFDC (mouvement indépendantiste) après d’autres mensonges. Ce sont des informations infondées » que le gouvernement a données. « Les Sénégalais sauront faire la part des choses », ajouté M. Sonko.

COREE DU NORD – Pyongyang a nommé pour la première fois une femme, Choe Son Hui, au poste de ministre des Affaires étrangères, a rapporté la presse officielle ce samedi, au moment où se poursuit une série d’essais d’armement en ignorant les appels des Etats-Unis à des pourparlers.
Choe Son Hui, ancienne vice-ministre des Affaires étrangères, a été désignée pour diriger la diplomatie nord-coréenne lors d’une réunion du parti au pouvoir présidée par le dirigeant Kim Jong Un, selon l’agence de presse officielle KCNA Elle remplace Ri Son Gwon, un ancien responsable militaire partisan d’une ligne dure qui a dirigé des négociations avec la Corée du Sud. Diplomate de carrière parlant couramment anglais, elle était une proche conseillère de Kim Jong Un pendant les pourparlers sur le nucléaire avec les Etats-Unis et elle a accompagné le dirigeant nord-coréen lors des sommets avec le président américain d’alors Donald Trump.
Elle avait tenu une rare séance de questions réponses avec des journalistes pendant la nuit qui a vu le sommet de Hanoï entre les deux dirigeants échouer en février 2019. Elle avait alors rejeté la faute sur Washington. « Je pense que les Etats-Unis ont raté une chance en or en rejetant nos propositions », avait-elle dit.
AUSTRALIE-FRANCE – Soucieux de tourner la page du conflit surgi après la rupture brutale du contrat d’achat de 12 sous-marins à la France , le nouveau Premier ministre Anthony Alabanese a annoncé la fin des négociations sur la rupture du contrat entre le gouvernement australien et Naval Group et le versement de 555 millions d’euros au groupe français. Le 26 mai dernier, le nouvel élu et le président réélu Emmanuel Macron se sont promis de « rebâtir une relation bilatérale fondée sur la confiance et le respect pour surmonter ensemble les enjeux globaux, au premier rang desquels l’urgence climatique, et les défis stratégiques en Indopacifique ». Lorsque Scott Morrison avait annoncé à Naval Group qu’il ne souhaitait plus poursuivre le projet, le constructeur naval français avait déjà perçu 840 millions d’euros de paiements
Toutefois pour solder la décision de l’ancien Premier ministre, Scott Morrison, de mettre fin au programme des futurs sous-marins, la facture sera particulièrement douloureuse pour l’Australie. Le renoncement à l’achat de 12 sous-marins de type Barracuda commandé en 2016 revient à abandonner quelque 3,4 milliards de dollars australiens au total, soit 2,2 milliards d’euros de dépenses engagées depuis la signature du contrat en 2016.
La France « prend acte » de l’accord de compensation entre le fabricant de sous-marins Naval Group et l’Australie qui va permettre une relance des relations avec Canberra, a déclaré le ministre français des Armées Sébastien Lecornu ce samedi. « Je prends acte que cet accord convient à Naval Group (…) cet accord est important parce qu’il va nous permettre d’ouvrir une nouvelle page dans notre relation bilatérale avec l’Australie et de regarder vers l’avant », a déclaré le ministre.