ALGÉRIE – Air Algérie a un nouveau PDG ! Yacine Benslimane. Diplômé en finances et management de l’université de Bejaia en 2000 et de l’École d’aviation civile (ENAC) de Toulouse en France en 2004, il a occupé plusieurs postes dans le secteur aérien et financier.
Le nouveau patron a été installé officiellement ce samedi 18 juin à la tête d’Air Algérie par le ministre des Transports, Abdallah Moundji, et ce lors d’une assemblée générale de la compagnie. Lors de cette installation, le ministre a indiqué qu’une feuille de route visant à moderniser Air Algérie a été fixée au nouveau PDG. La première priorité est l’acquisition de 15 nouveaux avions pour renforcer la flotte de la compagnie. La deuxième priorité est d’améliorer le service commercial avec la digitalisation de la vente des billets.
ALGERIE-ESPAGNE – Le 13 juin, Nadia Calvino, ministre de l’Economie et des Finances a déclaré que l’Algérie s’alignait de plus en plus sur la Russie, confirmant ainsi les propos prêtés par la presse espagnole au ministre des Affaires étrangères Albares qui a accusé l’Algérie d’avoir attaqué l’Espagne sur « instigation » de la Russie. Pour Alger, A Alger, ces déclarations ont « ruiné toute chance de normalisation » avec le gouvernement de Pedro Sanchez. Amar Belani, envoyé spécial chargé du dossier du Sahara occidental et des pays du Maghreb, a déclaré le jeudi16 juin au journal espagnol El Confidential qui le gouvernement de Madrid « non fiable qui s’enfonce dans les mensonges et la fuite en avant ».
Outre sa réponse aux ministres espagnols sur la prétendue main de la Russie dans cette crise, Amar Belani a démonté les arguments espagnols pour justifier le revirement de Madrid sur la question du Sahara occidental.
« Quant aux autres officiels (Robles et Bau, respectivement ministre de la Défense et secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères) qui soutiennent que la nouvelle position radicale de l’Espagne sur la question du Sahara occidental est « respectueuse du droit international », ils font montre d’un cynisme et d’un aveuglement affligeants », critique Amara Belani.
MAROC – Le contexte de crise mondiale n’a visiblement pas affecté certains secteurs, notamment le commerce de tomates et d’agrumes. Ces deux denrées ont en effet vu leurs exportations monter en flèche. Les exportations de tomates marocaines ont en effet atteint un volume de 608,6 millions de kilos, contre 521,8 millions de kilos la campagne précédente. Soit une hausse de +17%. S’agissant des fruits et légumes, les exportations marocaines ont été de 1 418,6 millions de kilos. Soit une croissance de 11% enregistrée à la date du 13 juin 2022. Pour le cas spécifique des agrumes, les exportations ont atteint un volume record de 735,4 millions de kilos. Une croissance de 42% par rapport à la campagne précédente. Dans le détail, relève Bladi, ce sont 628,6 millions de kilos de petits agrumes qui ont été exportés, lors de la campagne en cours. Ce qui fait une augmentation d’environ 40% par rapport à la campagne précédente. Pour ce qui est des gros fruits comme les oranges, les exportations ont connu un bon spectaculaire de 62%, puisqu’elles ont atteint un volume d’environ 97,2 milliards de kilos. Une tendance à la hausse des exportations enregistrée sur toutes les espèces d’agrumes.
LIBYE – La Société générale d’électricité de Libye, la GECOL, l’Autorité libyenne des énergies renouvelables (REAoL) et TotalEnergies ont lancé, mercredi 15 juin, le projet de centrale solaire Al-Sadada, d’une capacité prévue de 500 MW. Cette centrale qui se trouve à environ 280 km au sud-est de la capitale Tripoli deviendra, selon la REAoL, la plus grande centrale d’énergie renouvelable en Libye. Elle produira jusqu’à 152 TWh par an, en utilisant les dernières applications technologiques, dans le domaine de l’énergie solaire. Le projet s’inscrit dans le cadre de la coopération entre GECOL et l’Autorité libyenne des énergies renouvelables pour mettre en œuvre le plan stratégique visant à intégrer et renforcer les capacités électriques produites à partir de sources d’énergie renouvelable, dans le réseau électrique national.
La Libye reste encore très largement dépendante des énergies fossiles. Toutefois, la volonté de changer de cap et de suivre la tendance mondiale à la transition énergétique se précise grâce notamment au soutien des compagnies telles que TotalEnergies. En avril 2022 déjà, plusieurs projets ont été lancés par TotalEnergies et la compagnie pétrolière nationale libyenne (NOC) pour alimenter certaines infrastructures scolaires et hospitalières du pays avec de l’énergie solaire.
SYRIE – L’Iran a appelé à la suppression complète des sanctions occidentales contre la Syrie, a rapporté vendredi l’agence de presse iranienne Tasnim. Ali Asghar Khaji, conseiller principal du ministre iranien des Affaires étrangères pour les affaires politiques spéciales, a souligné la nécessité de lever toutes les sanctions contre la Syrie sans aucune condition préalable ou discrimination politique. Il a émis ces remarques lors d’une réunion avec la délégation turque à la 18e conférence d’Astana sur la Syrie tenue jeudi dans la capitale du Kazakhstan, Noursoultan.
Qualifiant d' »illégale » la présence des Etats-Unis à l’est de l’Euphrate en Syrie, il a également appelé à « mettre fin au pillage des ressources naturelles de la Syrie » par les Etats-Unis, selon Tasnim.
Lors d’une autre réunion avec la délégation de l’ONU à Noursoultan, M. Khaji a exhorté les Nations Unies et la communauté internationale à intensifier l’aide humanitaire à la Syrie.
Les représentants de l’Iran, de la Russie et de la Turquie ont discuté des derniers développements relatifs à la Syrie lors de la conférence qui s’est tenue mercredi et jeudi.
IRAN – Deux pilotes ont été blessés ce samedi en Iran après le crash de leur avion de combat F-14 dans le centre du pays, a annoncé l’agence de presse Tasnim. Il s’agit du deuxième accident de ce type en moins d’un mois dans la zone, après le crash le 24 mai d’un F-7, entraînant la mort de deux pilotes. «Un avion de combat F-14 a connu une panne moteur ce matin dans la région d’Ispahan (centre)», a déclaré à Tasnim le porte-parole régional de l’armée, Rassoul Motamedi. Ces dernières années, les médias locaux ont fait état de la chute de plusieurs avions de combat dans le pays. En février, un F-5 s’était écrasé dans la ville de Tabriz, dans le nord-ouest de l’Iran, faisant trois morts.
L’armée de l’air iranienne compte quelque 300 appareils de combat russes (MiG-29 et Su-25), chinois (F-7), américains (F-4, F-5 et F-14) et français (Mirage F1), ainsi que quelques «Saeqeh», une version iranienne du F-5 américain, selon des experts.
En 2006, l’Iran a officiellement retiré du service ses 80 avions F-14 Tomcat de conception américaine mais continue à les utiliser car les sanctions appliquées par les États-Unis au lendemain de la révolution islamique de 1979 empêchent Téhéran d’acheter des avions occidentaux.
LIBAN – Le Premier ministre sortant, Nagib Mikati, a appelé à accélérer la désignation d’un nouveau chef de gouvernement, estimant que » le Liban n’a plus le luxe du temps « . M. Mikati a ouvertement exprimé son refus de » voir la présidence de la République et la personne du Premier ministre utilisées » dans le cadre d’un marché politicien. Dans un discours prononcé à l’occasion de la cérémonie de remise de diplômes aux étudiants de l’Université d’al-Azm, à Tripoli, M. Mikati a déclaré : » Nous sommes prêts à servir le secteur public, armés de convictions nationales et personnelles claires. Ceux qui croient qu’élever la voix ou jeter de la poudre aux yeux en politique et dans les médias sont des méthodes qui aboutissent à des résultats, se trompent. Personne ne peut nous éloigner de nos convictions », a-t-il martelé. » Je n’hésiterai pas à rejeter toute tentative visant à nous entraîner dans des compromis qui n’ont aucun intérêt pour le pays, ou dans des marchandages politiques contraires à nos convictions « , a-t-il poursuivi.
L’allocution particulièrement virulente de M. Mikati – connu pour sa » politique d’arrondissement des angles » – semblerait être dirigée contre ses adversaires, notamment le Courant patriotique libre et son chef, Gebran Bassil, lequel œuvrerait à torpiller la reconduction de M. Mikati à son poste. Ce discours survient alors que les différentes forces politiques représentées à la Chambre sont appelées à participer, jeudi, aux consultations parlementaires pour désigner un Premier ministre.
ISRAËL-GAZA – L’armée israélienne a mené, samedi 18 juin, des frappes sur des positions du mouvement palestinien Hamas dans la bande de Gaza, en riposte à un tir de roquette lancé depuis ce territoire qui a été interceptée, selon un communiqué militaire.
Avant l’aube, « le mouvement islamiste Hamas a tiré une roquette depuis la bande de Gaza vers les citoyens israéliens dans le sud d’Israël ». La roquette a été interceptée par le bouclier antimissiles, souligne le texte.
En représailles, l’armée a mené une série de frappes sur des positions du Hamas dans l’enclave palestinienne, soumise à un blocus israélien depuis plus de quinze ans. « Des avions ont visé un site de fabrication d’armes du Hamas ainsi que trois postes militaires du Hamas », a précisé l’armée dans le communiqué. Les derniers tirs de roquettes et frappes israéliennes sur Gaza remontent à avril dernier.
Vendredi, trois Palestiniens armés, dont un commandant du Hamas, ont été tués lors d’échanges de tirs avec les forces israéliennes, qui menaient une opération dans le secteur de Jénine, en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis plus de cinquante ans. Le Hamas a affirmé que l’un des trois morts était un commandant local du mouvement islamiste et que sa mort « ne restera pas impunie ».
EGYPTE – Six personnes sont décédées dans l’effondrement d’un immeuble au Caire en Egypte vendredi, selon les autorités. Pour le gouverneur adjoint du Caire, Ibrahim Abdel-Hadi, il s’agirait d’une famille qui se trouvait à l’intérieur du bâtiment, situé dans le quartier d’El Weili.
Les habitants des immeubles voisins ont été priés de quitter les lieux temporairement, redoutant des problèmes structurels, tandis que les secouristes continuent de fouiller les décombres et de vérifier la sécurité des lieux.
Selon le consortium Reporters arabes pour le journalisme d’investigation (ARIJ), 500 personnes sont décédées dans des effondrements d’immeubles en Egypte au cours des 7 dernières années.
ETHIOPIE – une nouvelle vidéo circulant sur les réseaux sociaux montre des exactions commises par les forces de sécurité après une attaque rebelle. Il s’agit cette fois d’au moins un assassinat en représailles à une opération conjointe, mardi 14 juin, de l’Armée de libération oromo et du Front de libération de Gambella, un État de l’ouest du pays, frontalier du Soudan du Sud et de l’Oromia.
Un homme, les mains liées dans le dos, est abattu par plusieurs soldats dans la rue et achevé à la kalachnikov une fois qu’il est à terre. Voilà ce que montre une courte vidéo diffusée jeudi sur Twitter, deux jours après l’attaque menée contre la capitale de l’État de Gambella.
Le site d’information éthiopien Addis Standard cite un proche de la victime, affirmant que onze exécutions similaires ont eu lieu dans la ville dans les jours suivants l’attaque de mardi. L’homme montré dans la vidéo serait un Oromo « qui a vécu dans la ville toute sa vie », dit cette source, ajoutant qu’au cours de ratissages les forces de sécurité s’en sont prises à ceux qui parlent l’Afaan Oromo ou « portent les cheveux tressés ». Le gouvernement fédéral n’a pas commenté la situation dans le Gambella mais, dans un communiqué, le gouvernement régional a rejeté ces accusations, disant qu’elles sont « loin de la vérité ».
SOMALIE – Le gouvernement a confirmé que 42 terroristes shebab avaient été tués et plusieurs autres blessés lorsque les forces régionales de l’Etat de Galmudug ont déjoué une attaque des shebab contre une ville du centre du pays.
Le vice-ministre de l’Information Abdirahman Yusuf Omar a déclaré que l’armée nationale somalienne (SNA) et la communauté locale de la ville de Bahdo avaient fait preuve de bravoure et infligé de lourdes pertes aux shebab. M. Omar a déclaré que six soldats et un civil avaient également été tués au cours des combats, déclenchés vendredi par des shebab qui ont fait exploser de multiples engins explosifs improvisés portés par des véhicules.
La SNA a dit être à la recherche de rescapés shebab après les combats meurtriers, les premiers depuis l’élection du nouveau président Hassan Cheikh Mohamoud.
TANZANIE – L’abattage des ânes est désormais interdit afin de prévenir le risque d’extinction de cet animal. La population actuelle d’ânes en Tanzanie est estimée à 650.000. L’interdiction a été saluée par les groupes de défense des animaux, qui y voient une rare victoire dans la campagne contre les risques pour l’existence des animaux. « Ce n’est pas souvent que nous avons de bonnes nouvelles à partager concernant le commerce de la peau d’âne, mais il s’agit d’une victoire majeure, a déclaré Ian Cawsey, Directeur de la politique, du plaidoyer et des campagnes au Donkey Sanctuary. La position de la Tanzanie contre ce commerce reflète les mesures prises par le Kenya, le Nigeria et un certain nombre de pays d’Afrique occidentale pour interdire l’abattage des ânes pour leur peau. Le Nigeria est allé jusqu’à déclarer ses ânes comme une espèce en voie de disparition en raison de leur abattage. Un rapport du Donkey Sanctuary publié en mai 2022 a mis en lumière les preuves croissantes de l’implication de criminels dans le commerce de la peau d’âne, les commerçants en ligne vendant des peaux d’âne aux côtés d’articles de la faune sauvage tels que l’ivoire, la corne de rhinocéros et les drogues.
RDC-RWANDA – Le Président de la RDC est en colère contre son homologue Paul Kagamé. Il le dit sans fard à ses partenaires continentaux et internationaux. Selon lui, le Rwanda créé l’instabilité à l’est du Congo pour une seul et unique raison: piller les riches ressources minières de la République Démocratique du Congo. Avant la réunion à Kigali des Chefs d’Etat de la Commonwealth, Félix Tshisekedi a adressé un message aux décideurs qui seront à Kigali du 20 au 26 juin 2022 : « Les terroristes du M23 soutenus par le Rwanda ont occupé et pillé la ville de Bunagana sur le territoire de Rutshuru, province du Nord-Kivu, tuant des jeunes enfants et forçant des centaines de personnes à fuir dans la terreur. La situation sécuritaire dans l’Est du pays continue de se détériorer, et fondamentalement parce que le Rwanda cherche à occuper nos terres riches en or, en coltan et en cobalt, pour leur propre exploitation et leur propre profit. Il s’agit d’une guerre économique pour la bataille des ressources, menée par les gangs terroristes rwandais », assure Félix Tshisekedi. Il exige des gestes et paroles fortes pour dénoncer le comportement du Rwanda à ses frontières est.
INSOLITE – Nous savions qu’il était innocent, maintenant nous voulons que tout le monde le sache », a confié Susie Williams-Carter. Il y a 91 ans, son frère Alexander McClay Williams a été condamné à mort et exécuté pour meurtre. Cette semaine, un tribunal de Pennsylvanie vient de reconnaître son innocence. À 16 ans, il est le plus jeune garçon de cet État à avoir subi la peine capitale.
« Nous ne pouvons pas réécrire l’Histoire (…). Mais quand la justice peut être rendue en reconnaissant publiquement une telle erreur, nous devons saisir l’opportunité », a déclaré Jack Stollsteimer, le procureur du comté de Delaware. Après des années de procédures, « cette décision est la reconnaissance que les accusations portées contre lui n’auraient jamais dû l’être », a-t-il ajouté.
Le 3 octobre 1930, le corps de Vida Robare, responsable blanche d’un centre de détention pour jeunes délinquants, avait été retrouvé par son mari, « brutalement assassinée » dans son chalet, dans l’enceinte de l’établissement. Alors qu’il purgeait une peine dans ce centre, Alexander McClay Williams avait rapidement été accusé. Il avait alors signé trois aveux lors de cinq interrogatoires qui s’étaient déroulés en l’absence d’un avocat.
Le bureau du procureur rappelle que, lors de son procès, « l’accusé a fait face à un jury entièrement blanc, qui l’a reconnu coupable en moins de quatre heures » alors que son avocat, nommé ultérieurement, n’avait disposé d’aucune ressource pour préparer sa défense.
Pendant des années, la sœur d’Alexander McClay et l’arrière-petit-fils de l’avocat se sont battus pour montrer les « incohérences » du dossier, notamment des éléments qui auraient pu disculper l’accusé et qui ont été ignorés. Par exemple, cette « empreinte de main sanglante d’un homme adulte trouvée près de la porte de la scène de crime, photographiée par la police » mais « jamais mentionnée au procès« . Comme l’existence d’un autre suspect, l’ancien mari de Vida Robare, dont elle avait obtenu le divorce « pour extrême cruauté. »
ETATS-UNIS COVID – Les États-Unis ont autorisé en urgence vendredi les vaccins contre le Covid-19 de Pfizer et de Moderna pour les tout-petits, ouvrant la voie à de premières injections désormais quasi-certaines dès la semaine prochaine dans le pays. Jusqu’ici, le vaccin de Pfizer était autorisé dès 5 ans et celui de Moderna à partir de 18 ans. Les deux sont désormais autorisés en urgence par l’Agence américaine des médicaments (FDA) pour les bébés, enfants et adolescents dès 6 mois d’âge, a-t-elle annoncé.
Le président américain Joe Biden s’est félicité d’une décision représentant « un grand soulagement pour les parents et familles à travers l’Amérique ». Les tout petits sont la dernière tranche d’âge n’ayant pas encore reçu cette protection aux États-Unis, comme dans de nombreux pays. « Ces vaccins pour les plus jeunes enfants vont fournir une protection contre les cas les plus graves de Covid-19, comme les hospitalisations et les décès », a souligné lors d’une conférence de presse Robert Califf, le patron de la FDA.
GB-RWANDA – La décision de la Cour européenne des droits de l’Homme de bloquer l’expulsion vers le Rwanda de demandeurs d’asile arrivés au Royaume-Uni est «absolument scandaleuse» et a été prise de manière «opaque», a martelé samedi la ministre britannique de l’Intérieur Priti Patel. «Il faut regarder les motifs» de cette décision, a affirmé Mme Patel au journal The Telegraph ce samedi. «Comment et pourquoi ont-ils pris cette décision ? Est-ce que c’était politiquement motivé ? Je pense que oui, absolument.»
«La façon opaque dont ce tribunal a opéré est absolument scandaleuse», a-t-elle affirmé. «Nous ne savons pas qui sont les juges, nous ne connaissons pas le panel (de juges), nous n’avons pas reçu de jugement», a-t-elle ajouté.
En voulant se décharger de sa responsabilité d’accueil des demandeurs d’asile et en les envoyant à plus de 6.000 kilomètres de Londres, le gouvernement britannique prétend freiner les traversées illégales de la Manche, qui ne cessent d’augmenter malgré les promesses répétées de contrôler l’immigration depuis le Brexit.
COLOMBIE – La presse colombienne a révélé une vidéo d’une fête privée et plutôt déshabillée en présence de Rodolfo Hernandez, candidat à la présidentielle de dimanche en Colombie. C’est le dernier épisode polémique d’une campagne particulièrement belliqueuse, à deux jours du scrutin
Les images sont sulfureuses et font le tour des réseaux sociaux. En Colombie, le candidat à la présidentielle Rodolfo Hernandez a été filmé dans une soirée plutôt déshabillée. La vidéo de la fête organisée par le candidat millionnaire et magnat de l’immobilier sur un yacht à Miami (États-Unis) a été diffusée par le média en ligne Cambio. Un verre à la main, une dizaine de jeunes femmes en petite tenue se déhanchent au son de la musique d’un DJ, sous le regard des passagers. On y voit le candidat de 77 ans, vêtu de son habituel polo manches longues, s’épancher à l’oreille de l’une des jeunes femmes et entamer quelques pas de danse avec une autre. Deux des fils de l’homme d’affaires participent aux agapes. Tous trois sont mis en cause par la justice colombienne pour une affaire de corruption. « La promenade en bateau était plutôt animée », ironise Cambio, qui précise qu’elle se déroulait début octobre 2021 sur un yacht « à 4,5 millions de dollars » et en présence de responsables d’une grande société pharmaceutique et plusieurs lobbyistes.
SENEGAL – Le principal opposant au pouvoir sénégalais Ousmane Sonko a lancé ce qu’il a appelé un « ultimatum » au président Macky Sall, le sommant de libérer les personnalités arrêtées au cours d’une journée de heurts qui a fait trois morts. La capitale Dakar et la Casamance (sud) ont été vendredi le théâtre d’affrontements quand des jeunes ont défié l’interdiction de se rassembler pour protester contre l’invalidation d’une liste nationale de candidats de l’opposition aux législatives du 31 juillet.
Trois figures de l’opposition, Déthié Fall, Ahmet Aidara et Mame Diarra Fame, ont été arrêtées. Ousmane Sonko quant à lui, ainsi que le maire de Dakar Barthélémy Dias, autre ardent pourfendeur du président Sall, ont été bloqués chez eux par les forces de sécurité.
« Monsieur Macky Sall, nous vous donnons un ultimatum (intimant de) libérer tous les otages politiques qui sont entre vos mains ; au-delà, nous viendrons chercher ces otages politiques, coûte ce que cela devra coûter », a dit M. Sonko dans un message publié sur sa page Facebook dans la nuit de vendredi à samedi.
M. Sonko a accusé M. Sall d’être « un président assassin : après avoir assassiné 14 personnes lors des évènements de février-mars 2021, le voilà qui ajoute trois autres victimes à son répertoire en juin 2022 », a-t-il dit, faisant référence aux émeutes qui ont secoué le Sénégal l’an dernier. Il a une nouvelle fois dénoncé « l’obsession » qu’il prête au président de briguer un troisième mandat en 2024. M. Sall entretient le flou sur ce sujet. M. Sonko, troisième de la présidentielle en 2019, est lui-même candidat à celle de 2024.
M. Sonko a de nouveau martelé un discours souverainiste et africaniste et accusé M. Sall d’être à la solde d’intérêts personnels et étrangers. Il a demandé que la France, ancienne puissance coloniale avec laquelle le Sénégal conserve des relations fortes, reste « en dehors de nos affaires ».
Les différentes autorités sont restées jusqu’alors silencieuses sur les évènements.
UE-HONGRIE – Quand la Pologne lève son veto, c’est la Hongrie qui prend le relais ! Une mauvaise surprise pour la présidence française de l’Union. Viktor Orban a donné consigne à son ministre de l’Économie, Mihaly Varga, de s’opposer à l’adoption de l’impôt minimum sur les sociétés (15 %), fruit d’un accord international au sein de l’OCDE qui devait mettre fin au dumping fiscal. Un cauchemar pour Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, qui mène cette difficile négociation depuis 2017 et qui en a vu de toutes les couleurs.
« Cela n’entame en rien la détermination française pour obtenir un accord sous la présidence française […], a-t-il réagi. Cela fait partie du charme de cette négociation. Il y a des avancées, il y a des reculs. Il n’y a plus aucune difficulté technique, chacun le sait très bien. » Si Le Maire veut absolument conclure, cela signifie qu’il reste aux diplomates français moins de deux semaines pour convaincre Viktor Orban de retirer son veto, une arme dont il a su user lors de la négociation des sanctions contre la Russie pour obtenir un régime de faveur pour son pays ou pour faire plaisir à Poutine en excluant le patriarche Kirill de Moscou de la liste des personnalités visées. La dernière fois, lors de l’Ecofin du début du mois d’avril, le veto était polonais. Varsovie avançait des arguments techniques, mais, en vérité, elle bloquait cette réforme fiscale, dite « Pilier II », pour obtenir le déblocage de son plan de relance, négocié par ailleurs avec la Commission européenne. De fait, ce levier a plutôt bien fonctionné. Orban veut lui aussi le déblocage de son plan de relance…
CHINE – Au moins une personne a été tuée samedi dans l’incendie d’une usine chimique à Shanghai, ont rapporté les médias d’Etat, alors que d’épais nuages de fumée noire s’élevaient dans le ciel au-dessus de la mégalopole chinoise selon une vidéo obtenue par l’AFP. Le feu au sein de l’usine Sinopec Shanghai Petrochemical Co., située dans le district de Jinshan, au sud-ouest de Shanghai, a débuté vers 04H00 (20H00 GMT) et a été maîtrisé quelques heures plus tard, selon l’agence de presse Chine Nouvelle.
Une vidéo filmée par un drone, qu’un résident a fournie à l’AFP, montre d’épais nuages de fumée au-dessus de la vaste zone industrielle avec trois foyers d’incendie séparés, dans des bâtiments distincts. Selon des médias locaux, les riverains de cette usine de pétrochimie ont entendu une explosion. Elle a ensuite été suivie d’un incendie.
EQUATEUR – Le président équatorien Guillermo Lasso a annoncé vendredi l’état d’urgence dans trois provinces du pays, dont celle comprenant la capitale Quito, après des violences survenues lors de manifestations d’indigènes contre les prix du carburant. « Je m’engage à défendre notre capitale et à défendre le pays. Cela m’oblige à déclarer l’état d’urgence à Pichincha (où se trouve Quito), Imbabura et Cotopaxi à partir de minuit ce soir » (05H00 GMT samedi), a-t-il déclaré dans une allocution télévisée.
L’état d’urgence permet au président de mobiliser les forces armées pour maintenir l’ordre, de suspendre les droits des citoyens ou d’instaurer des couvre-feux.
Le mouvement de protestation a été lancé lundi par la Confédération des nationalités indigènes de l’Equateur, plus grande organisation de peuples indigènes qui réclame notamment une baisse du prix des carburants. Depuis le début de la semaine, l’accès à deux principaux marchés d’approvisionnement de la capitale Quito est bloqué comme de nombreuses routes dans 15 des 24 provinces du pays.
Les autochtones représentent un million des 17,7 millions d’habitants de l’Equateur. L’organisation avait déjà mené les violentes manifestations de 2019 (11 morts) et participé aux soulèvements qui ont renversé trois présidents entre 1997 et 2005.
PEROU – Le président du Pérou, Pedro Castillo, a été entendu vendredi pendant quatre heures dans le bureau du parquet à Lima, qui enquête sur une affaire de corruption présumée dans son cercle politique et familial. Un président au Pérou ne peut pas être poursuivi pendant l’exercice de son mandat, mais les enquêtes le concernant peuvent aller de l’avant. Son mandat prend fin en juillet 2026.
Son avocat, Me Benji Espinoza, a déclaré que son client avait « répondu à toutes les questions », une centaine environ, et qu’un compte rendu de 32 pages de son témoignage avait été déposé. « Il n’y a pas d’organisation délictueuse dans laquelle le président est impliqué », a-t-il affirmé.
L’enquête à propos de l’affaire dite du consortium « Puente Tarata III » entend élucider si M. Castillo était à la tête d’une supposée organisation délictueuse composée d’un ancien ministre des Transports, de six parlementaires, d’un ancien secrétaire général de la Présidence et de deux de ses neveux. Une femme d’affaires, Karelim Lopez, a accusé le président et son entourage le plus proche, dont ces deux neveux, d’avoir adjugé de manière illégale des marchés publics. Elle-même visée par une enquête, elle collabore avec la justice en échange d’une réduction de peine dans le cas où elle serait condamnée.
MOUSSON – Les fortes pluies de mousson qui se sont abattues sur le Bangladesh et l’Inde ont fait au moins 41 morts et entraîné des inondations qui ont laissé des millions de personnes dans une situation de détresse, ont indiqué samedi les autorités.
Les inondations menacent régulièrement des millions d’habitants du Bangladesh, un pays de basse altitude. Mais, selon les experts, le changement climatique accroît leur fréquence, leur gravité et leur soudaineté.
La majeure partie du nord-est du pays est sous l’eau et des troupes ont été déployées pour évacuer les habitants qui se retrouvent isolés. Des écoles ont été transformées en abris d’urgence pour accueillir les habitants des villages qui ont été inondés en l’espace de quelques heures à la suite de fortes crues.
Au moins 16 personnes sont mortes depuis jeudi dans l’Etat de Meghalaya, au nord-est de l’Inde, à la suite de glissements de terrains et de fortes crues qui ont submergé les routes, a annoncé sur Twitter Conrad Sangma, le Premier ministre de cet Etat. Dans l’Etat voisin d’Assam, plus de 1,8 million de personnes ont été touchées par les inondations après cinq jours de pluie incessante.
Selon, les prévisions météorologiques, les inondations vont s’aggraver au cours des deux prochains jours en raison de fortes précipitations attendues au Bangladesh et dans le nord-est de l’Inde.
McCARTNEY – Quasi infatigable, toujours sur scène, avec des dates prévues, des morceaux et albums récents, il n’est pas resté qu’un des membres des Beatles, il a révolutionné la pop. Et il fête, ce 18 juin, ses 80 ans. À 25 ans, Paul McCartney s’imaginait couler une retraite tranquille dans « When I’m Sixty Four ». Mais toujours hyperactif, la légende de la pop britannique souffle ses 80 bougies samedi, une semaine avant de se produire à Glastonbury. Il deviendra alors la tête d’affiche la plus âgée de l’histoire de ce mythique festival, qui attire des dizaines de milliers de personnes dans le sud-ouest de l’Angleterre.
« Les foules à Glastonbury m’ont toujours rappelé une scène de bataille médiévale« , a-t-il tweeté fin mars. Ce moment interviendra une dizaine de jours après l’achèvement de sa tournée baptisée « Got Back Tour » pendant laquelle il a rempli des stades aux États-Unis pendant un mois et demi. Jeudi 16 juin, lors du dernier concert de cette tournée américaine au Met Life Stadium d’East Rutherford (New Jersey), près de New York, deux invités de marque sont montés sur scène avec lui: Bruce Springsteen et Jon Bon Jovi.
Avec une fougue de jeune homme, « Macca » a interprété avec le Boss Glory Days et le classique des Beatles I Wanna Be Your Man.
UKRAINE – Dans le Donbass (Est), de violents combats font rage près de la ville de Severodonetsk, dont les troupes russes tentent de prendre le contrôle depuis des semaines. Le gouverneur ukrainien de la région de Louhansk, Serhi Haïdaï, a également déclaré que Lyssytchansk – ville séparée de Severodonetsk par une rivière – était « lourdement bombardée ». A Lyssytchansk, une frappe de missile sur la Maison de la culture, où étaient réfugiés des habitants de la ville, a fait quatre morts et une dizaine de blessés, selon la police. La ville se prépare à de possibles combats de rue. Des bombardements ukrainiens sur Donetsk, dans l’est séparatiste de l’Ukraine, ont fait cinq morts et douze blessés, ont annoncé les autorités locales prorusses, samedi, sur Telegram.
Le point selon Londres
« Au cours des dernières quarante-huit heures, la Russie a probablement renouvelé ses efforts pour avancer au sud d’Izioum, dans le but d’avancer encore un peu plus dans l’oblast de Donetsk et de prendre Severodonetsk par le nord », explique samedi le ministère de la défense britannique dans son point quotidien.
Revenant sur la mise en place de couloirs humanitaires par Moscou, l’organe britannique explique que, « depuis le 14 juin, des responsables et séparatistes russes ont affirmé qu’ils tentaient d’établir des couloirs humanitaires pour permettre aux civils d’évacuer Severodonetsk ». Toutefois, « la Russie a, par le passé, à la fois au début de la campagne d’Ukraine et en Syrie, utilisé des couloirs “humanitaires” déclarés unilatéralement pour modifier l’espace de combat et imposer le transfert de populations ».
Ainsi, « les civils ukrainiens piégés à Severodonetsk sont susceptibles de se méfier de l’utilisation du corridor. Les options pour quitter la ville sont limitées en raison de la destruction des ponts, mais l’itinéraire proposé par la Russie les conduirait vers la ville de Svatove, au cœur du territoire occupé par la Russie », explique le ministère de la défense britannique.
Zelensky dans le sud
Le président ukrainien, dont les déplacements hors de la capitale Kiev sont rares depuis le début de l’invasion russe, a effectué ce samedi, pour la première fois, une visite dans la localité de Mykolaïv, dans le sud de l’Ukraine. Une vidéo, diffusée par la présidence ukrainienne, le montre en train d’inspecter un immeuble résidentiel très endommagé et de tenir des réunions avec des responsables locaux.
Mykolaïv, ville portuaire et industrielle de près d’un demi-million d’habitants avant la guerre, est toujours sous contrôle ukrainien, mais elle est proche de la région de Kherson, occupée par les Russes. Elle reste une cible de Moscou, car elle se trouve sur la route d’Odessa, le plus grand port d’Ukraine, à 130 kilomètres au sud-ouest.
Vidéos de deux Américains
Des vidéos de deux Américains, portés disparus en Ukraine depuis plusieurs jours, ont été diffusées sur la messagerie Telegram officielle de la chaîne de télévision publique russe RT. « Maman, je veux juste te dire que je suis en vie et j’espère rentrer à la maison aussi vite que je peux, » dit Alexander Drueke face caméra, en treillis militaire et apparemment assis dans un bureau. « Aime Diesel pour moi, je t’aime, » ajoute-t-il en concluant sa brève vidéo par un clin d’œil. Selon des médias américains, Diesel est le nom de son chien. Vendredi, le président américain Joe Biden avait annoncé à la presse ne pas savoir où se trouvaient Alexander Drueke et Andy Huynh, deux anciens militaires américains dont les proches n’avaient plus de nouvelles depuis la semaine dernière. « Les Américains ne devraient pas aller en Ukraine », avait-il ajouté. Les vidéos diffusées par RT n’apportent cependant pas toutes les réponses.
Dans une vidéo, Andy Huynh explique avoir été engagé avec son ami « dans un combat avec les troupes russes » près de Kharkiv. « Les forces russes se sont emparées de nos positions. Nous avons dû battre en retraite », ajoute Andy Huynh. Après s’être cachés pendant plusieurs heures, les deux hommes se sont rendus aux forces russes, affirme-t-il. Les deux hommes ont aussi été filmés dans d’autres vidéos diffusées par RT, où ils disent être « contre la guerre », dans un russe hésitant. Les circonstances dans lesquelles les deux anciens militaires s’exprimaient, et qui les détient, ne sont pas claires à ce stade.
Poutine, l’Ukraine et l’UE
La Russie n’a « rien contre » une éventuelle adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne, a assuré vendredi le président russe Vladimir Poutine après la décision de la Commission européenne de recommander d’accorder à Kiev le statut de candidat à l’UE.
« Nous n’avons rien contre, c’est leur décision souveraine d’adhérer à des unions économiques ou pas (…) C’est leur affaire, l’affaire du peuple ukrainien », a déclaré Vladimir Poutine durant la session plénière du Forum économique de Saint-Pétersbourg (nord-ouest). « L’UE n’est pas une alliance militaire, à la différence de l’Otan », a-t-il souligné.
Le président russe a toutefois affirmé que « l’Ukraine va se transformer en semi-colonie » des pays occidentaux si elle rejoint l’UE. « C’est mon opinion », a-t-il ajouté.