ALGERIE – Plus de deux mois après l’éclatement du scandale du rappel de lots du chocolat Kinder en Europe pour suspicion de présence de salmonelle, le ministère du Commerce rend les résultats de son enquête en Algérie : le chocolat Kinder commercialisé en Algérie est indemne. « Les résultats de l’enquête ouverte sur l’alerte donnée par la société Ferrero portant rappel du produit chocolatier de la marque commerciale Kinder à travers certains pays du monde en raison d’une éventuelle présence de la bactérie salmonelle, ont confirmé l’absence de trace de cette bactérie dans les échantillons prélevées sur ces produits commercialisés en Algérie », a indiqué le ministère du Commerce.
Le ministre du Commerce Kamel Rezig assure qu’une campagne de contrôle nationale a été lancée pour retirer le chocolat Kinder du marché algérien. Il affirme aussi que des échantillons de ce produit ont subi des analyses de laboratoires nécessaires pour s’assurer de sa salubrité et de sa comestibilité. Au total, 7.528 commerçants ont été contrôlés et 280 kg ont été saisis, selon le communiqué en précisant que 43 kg de Kinder chocolat ont été détruites pour « non-conformité en termes d’étiquetage et d’expiration de la date de péremption. »
« Les mesures prises dans le cadre de cette alerte demeurent en vigueur», précise le ministère du Commerce.
MAURITANIE – Des ressources alléchantes, un cadre fiscal stable, et un système juridique solide. Le ministre de l’économie de la Mauritanie, Ousmané Kané, a mis en avant le potentiel de cet État, il y a quelques jours à Paris, lors d’un forum consacré à son pays : mines d’or, de fer (2ème producteur du continent), gisement d’hydrocarbures, eaux les plus poissonneuses du monde, terres fertiles près du fleuve Sénégal, fort potentiel dans les énergies renouvelables, solaire, éolien, hydrogène vert. Le forum a identifié des opportunités de partenariats public-privé d’un volume total d’investissements de 4,7 milliards de dollars. Des projets portant, entre autres, sur la production d’eau potable dans le nord du pays, une autoroute Nouakchott-Boutilimit, un complexe de production de sucre à Foum Gleita, l’extension et la rénovation de dépôts pétroliers à Nouakchott et Nouadhibou, et un projet d’épuration des eaux usées dans le secteur de la pêche à Nouadhibou.
La Mauritanie, d’une surface équivalente à deux fois la France mais peuplée seulement de 4,6 millions d’habitants, a le handicap d’être peu connue des investisseurs. « Un déficit de notoriété peut être plus grave que celui d’infrastructures », regrette Ousmané Kané qui d’être associé à tort à l’insécurité régnant au Sahel, alors que le pays est épargné par le terrorisme.
IRAK – Une dispute armée entre deux tribus dans le sud de l’Irak a provoqué la mort de six personnes, dont un soldat. «Six personnes, dont un militaire, ont été tuées lors d’un conflit entre deux tribus dans le district Al-Uzaïr», situé au sud de la ville d’Amarah, chef-lieu de la province de Missane, en Irak, a indiqué à l’AFP Saad al-Zaïdi, porte-parole de la police locale. Le soldat faisait partie d’une des deux tribus et «était en congé lorsque le conflit a éclaté en raison de différends au sujet de terres agricoles», a-t-il précisé. L’affrontement armé entre les deux clans «a duré plusieurs heures», a-t-il dit.
Malgré un important dispositif sécuritaire déployé par les autorités, la province de Missane, frontalière de l’Iran, reste une véritable poudrière où circulent trafics de drogue et contrebandes en tout genre, et où les rivalités tribales dégénèrent en lutte armée. Début mai, des heurts entre membres d’une même tribu pour des terres agricoles avaient fait huit morts dans la même région. Par ailleurs les assassinats ou tentatives d’assassinat visant les magistrats ou les officiers de police sont fréquents, compliquant d’autant la tâche des forces de l’ordre.
IRAN – Téhéran a exécuté plus de 100 personnes au cours des trois premiers mois de 2022, poursuivant une inquiétante tendance à la hausse, selon un rapport du secrétaire général de l’ONU présenté mardi 21 juin.
« Tandis que 260 personnes ont été exécutées en 2020, au moins 310 personnes l’ont été en 2021, dont au moins 14 femmes », a déclaré la Haut-Commissaire adjointe des Nations unies aux droits de l’homme, Nada Al-Nashif, en présentant au Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève le dernier rapport sur l’Iran du secrétaire général Antonio Guterres. Entre le 1er janvier et le 20 mars, a-t-elle poursuivi, « au moins 105 personnes ont été exécutées, dont de nombreuses personnes appartenant à des minorités » ethniques.
En outre, la Haut-Commissaire adjointe a dénoncé l’utilisation excessive de la force au cours de manifestations et l’arrestation de manifestants. « En avril et mai 2022, au moins 55 personnes – des enseignants, des avocats, des activistes, des artistes et des universitaires – ont été arrêtées pour avoir manifesté et font face à des poursuites », a-t-elle dit.
L’Iran a dénoncé un rapport « biaisé ». « Faire des grands principes des droits de l’Homme des petits instruments politiques est épouvantable et honteux », a dit Mehdi Ali Abadi, le représentant permanent adjoint de l’Iran au siège de l’ONU à Genève.
LIBAN – Beyrouth a signé ce mardi 21 juin un contrat avec l’Égypte et la Syrie pour importer du gaz égyptien via la Syrie, ce qui permettra au pays d’augmenter son approvisionnement en courant de quatre heures par jour. Manquant de moyens financiers pour l’achat du fuel nécessaire pour alimenter les centrales électriques, l’État ne fournit plus qu’une à deux heures de courant par jour depuis plus d’une année. La balle est désormais dans le camp des États-Unis. Pour que cet accord signé avec huit mois de retard soit mis en œuvre, Washington doit d’abord assouplir son régime de sanctions prévues par la loi César.
Ce texte signé par Donald Trump fin 2019 pénalise lourdement les entités ou les individus traitant financièrement avec le gouvernement syrien. Autre étape à franchir : le financement par la Banque mondiale du projet.
Les signaux semblent positifs sur ces plans. La semaine dernière, le responsable à l’énergie mondiale du département d’État Amos Hochstein s’est montré plutôt positif. En visite à Beyrouth dans le cadre du dossier de la délimitation de la frontière maritime entre le Liban et Israël, le diplomate américain a affirmé qu’il était prêt à « coopérer et aider » aussi bien pour le volet des sanctions que pour celui du financement.
ISRAËL – La coalition dirigée par le Premier ministre Naftali Bennett a franchi mercredi la première étape majeure pour mettre fin au gouvernement actuel, en obtenant le premier des quatre votes nécessaires pour dissoudre la Knesset et déclencher des élections anticipées. Incapables même de s’entendre sur les termes de cette dissolution, l’opposition et la coalition ont soumis plusieurs versions distinctes du projet de loi – neuf pour l’opposition et deux pour la coalition.
La première version du projet de loi de la coalition a été adoptée avec 106 voix pour et une contre, tandis que les projets de loi de l’opposition ont tous été adoptés avec plus de 89 voix. Après cette adoption en lecture préliminaire, le projet de loi devra être voté lors de trois lectures supplémentaires pour être définitivement adopté. Ce processus à la Knesset pourrait s’achever dès le 27 juin. Après des mois d’instabilité politique qui a débuté par la perte de la majorité parlementaire de la coalition, et s’est poursuivie par des défections effectives ou envisagées au sein de la majorité ainsi que les menaces sécuritaires dans le pays, Naftali Bennett et Yaïr Lapid ont déclaré qu’ils étaient arrivés à cette décision après avoir épuisé toutes les alternatives.
Suite à la dissolution prévue, le ministre des Affaires étrangères assumera le rôle de Premier ministre par intérim jusqu’à ce qu’un nouveau gouvernement soit formé à l’issue des élections. Un sondage publié par Kan indique que si les élections avaient lieu aujourd’hui, le chef de l’opposition Benyamin Netanyahou ne serait pas en mesure de former un gouvernement, n’atteignant pas la majorité parlementaire (61 sièges).
ISRAËL-MAROC – Mardi 21 juin, lors d’une visite à Rabat de la ministre israélienne de l’intérieur, Ayelet Shaked, l’Etat hébreu a convenu avec le Maroc de faire venir des travailleurs du royaume dans les secteurs de la construction et des soins infirmiers. La signature de cet accord a été décidée lors d’une rencontre entre Mme Shaked et le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita, selon un communiqué du bureau de la ministre israélienne. « Le but est de commencer d’ici un mois », a-t-elle déclaré.
Lors de sa rencontre avec le chef de la diplomatie marocaine, Mme Shaked « a publiquement apporté pour la première fois le soutien d’Israël à la souveraineté marocaine au Sahara » occidental, selon le communiqué.
EGYPTE-ARABIE SAOUDITE – L’Égypte et l’Arabie saoudite ont signé 14 accords d’une valeur de 7,7 milliards de dollars lors de la visite au Caire du prince héritier Mohammed bin Salman, dirigeant de facto de l’Arabie saoudite, a déclaré l’Autorité générale égyptienne pour les investissements et les zones franches dans un communiqué mardi. L’Arabie saoudite a fourni des milliards de dollars de soutien financier depuis l’arrivée au pouvoir du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, et la nouvelle série d’investissements intervient alors que Le Caire lutte contre les répercussions économiques de la guerre en Ukraine.
Les accords signés mardi comprennent un accord de 1,5 milliard de dollars entre la société saoudienne Acwapower et l’Egyptian Electricity Holding Company pour construire une centrale éolienne, selon un communiqué du cabinet égyptien. D’autres accords sur les énergies renouvelables ont été signés, ainsi que des accords concernant les produits pétroliers, l’alimentation, les technologies financières, le développement du terminal polyvalent du port égyptien de Damiette et l’établissement d’une « cité pharmaceutique » de 150 millions de dollars par la société égyptienne Pharco Pharmaceuticals en Arabie Saoudite, a déclaré le président de la société à Alsharq TV.
En mars, l’Arabie saoudite a déposé 5 milliards de dollars dans la banque centrale égyptienne et le gouvernement égyptien a déclaré que la coopération avec le fonds souverain saoudien se traduirait par 10 milliards de dollars d’investissements.
ETHIOPIE – Addis Abeba envisage d’entamer des négociations avec le FMI, pour la mise en place d’un programme de réformes piloté par l’institution. L’information a été révélée par le Fonds dans un communiqué publié à l’issue d’une mission effectuée dans le pays du 13 au 17 juin derniers.
« La mise en œuvre d’un traitement de la dette de l’Ethiopie au titre du cadre commun du G20, dans le cadre d’un paquet soutenu par un programme du FMI, est essentielle pour réduire les vulnérabilités de la dette. Les autorités ont réitéré leur intérêt pour un programme du FMI visant à soutenir leur programme de réforme », a souligné le Fonds qui table sur une croissance de 3,8% pour le pays durant l’exercice budgétaire 2022-2023.
Et d’ajouter : « le Fonds continuera de coopérer étroitement avec le Comité des créanciers pour apporter un soutien technique au processus du cadre commun, et travaille sur les mesures à prendre pour entamer des discussions sur un programme du FMI dès que les conditions le permettront. »
Par ailleurs, le commissaire européen Janez Lenarcic a appelé mardi 21 juin à Addis Abeba le gouvernement éthiopien à lever « sans délai » les restrictions pesant sur la région du Tigré, notamment sur la fourniture de carburant dont la pénurie handicape la distribution d’aide humanitaire.
SOUDAN – L’Union africaine (UA) a dénoncé des discussions « malhonnêtes et opaques » dans le cadre du dialogue intersoudanais censé remettre le pays sur la voie de la démocratie après le putsch d’octobre mais boycotté par les civils.
« L’Union africaine ne peut pas poursuivre ces discussions malhonnêtes, opaques, qui écartent des participants ou les traitent de façon injuste », a expliqué mardi soir à des journalistes Mohammed Belaïche, ambassadeur à Khartoum de l’UA.
Mercredi, dénonçant des « interprétations erronées » de ces déclarations, la représentation de l’UA à Khartoum a précisé qu’elles ne signifiaient pas que l’UA « se retire de la troïka » qu’elle forme avec l’ONU et l’organisation régionale est-africaine Igad pour superviser ce dialogue.
L’UA explique qu’elle refuse désormais de participer à certaines activités en raison de « l’opacité et du non-respect des participants » à ce dialogue lancé début juin et censé remettre le pays sur la voie de la démocratie.
D’autre part, les Comités de résistance, fers de lance de la mobilisation depuis le coup d’État du 25 octobre, s’élèvent contre l’annonce par les Emirats arabes unis de la construction d’un nouveau port au Soudan ainsi qu’un soutien financier imminent à la banque centrale du pays. Ils considèrent cette décision comme un soutien scandaleux à la junte putschiste.
RDC – Plus de 61 ans après son assassinat, le cercueil de Patrice Lumumba est ramené ce mercredi sur sa terre natale, deux jours après la restitution par la Belgique à la République démocratique du Congo (RDC) d’une dent, seul reste de la dépouille du héros de l’indépendance. L’avion transportant depuis Bruxelles les restes du premier Premier ministre de l’ex-Congo belge a atterri en début de matinée à Kinshasa pour une escale technique, ont indiqué des sources aéroportuaires. Après un changement d’appareil, le cercueil et la délégation qui l’accompagne doivent s’envoler pour la province du Sankuru (centre), où naquit Lumumba en 1925, dans le village d’Onalua.
C’est le début d’un périple de neuf jours dans le pays, qui fera étape dans des sites emblématiques de la vie de Patrice Lumumba et s’achèvera le 30 juin dans la capitale où, après un deuil national de trois jours, un mausolée accueillera une cérémonie d’inhumation.
« Son esprit, qui était emprisonné en Belgique, revient ici », se console à Onalua Maurice Tasombo Omatuku, chef traditionnel et neveu de Lumumba, partagé entre la joie de pouvoir enfin « faire le deuil » de son oncle et la « tristesse » de savoir qu’il avait « réellement été assassiné ».
RDC-RWANDA – La présidence de la République démocratique du Congo a déclaré que le Rwanda « ne devrait pas » être inclus dans une force régionale proposée pour combattre les groupes rebelles dans l’est du pays.
Les chefs des pays d’Afrique de l’Est se sont réunis lundi à Nairobi pour des entretiens sur les règles d’engagement de la force militaire d’Afrique de l’Est, qui sera déployée dans les provinces agitées du Nord-Kivu et de l’Ituri.
« Sous le commandement militaire du Kenya, cette force devrait être opérationnelle dans les prochaines semaines et ne devrait pas inclure d’éléments de l’armée rwandaise », a indiqué le bureau du président Félix Tshisekedi dans un tweet.
La RD Congo accuse le Rwanda de soutenir le groupe rebelle M23. Le Rwanda et le M23 nient l’accusation. La semaine dernière, les rebelles du M23 ont capturé la ville de Bunagana à la frontière avec l’Ouganda.
Les dirigeants de l’Afrique de l’Est ont également ordonné « un cessez-le-feu immédiat » et « la cessation des hostilités », y compris le retrait des rebelles des positions prises récemment.
AFRIQUE DU SUD – Les prix à la consommation sont au plus haut depuis cinq ans, bondissant de +6,5% en mai par rapport à la même période en 2021, au-delà de la fourchette fixée par la banque centrale, selon les statistiques officielles publiées mercredi. « Il s’agit du résultat le plus élevé depuis janvier 2017, lorsque le taux était de 6,6% », a indiqué l’Agence gouvernementale des statistiques dans un communiqué. Le taux était à 5,9% en mars et avril.
La banque centrale de la première puissance industrielle d’Afrique veut maintenir l’inflation dans une fourchette de 3% à 6%. L’institution financière a relevé son taux d’intérêt de référence à plusieurs reprises ces derniers mois, en raison d’une hausse persistante des prix.
Mardi, des centaines d’habitants de la banlieue de Soweto sont descendus ce mardi dans le centre de Johannesburg pour manifester leur colère et réclamer des services publics opérationnels. Le réseau électrique est particulièrement fragile. Le soir, certains habitants doivent s’éclairer à la bougie.
INSOLITE – Voler au secours des abeilles et autres insectes pollinisateurs, telle était l’idée vertueuse de ce couple d’Omaha (Nebraska), aux États-Unis. Les Américains Thomas et Marylu Gouttierre avaient décidé de cultiver dans leur jardin des plantes appréciées des abeilles et butineurs, mais tout ne s’est pas déroulé comme ils l’avaient imaginé, rapporte cette semaine le journal local Omaha World Herald. Les fleurs en question ont bien attiré les insectes mais plus que de raison. Quelque 6 000 abeilles ont pris possession des lieux. Le souci est que l’imposante colonie s’est installée dans le mur en briques de leur maison centenaire.
« En collant l’oreille contre le mur, on les entendait bourdonner », a raconté au quotidien américain Thomas Gouttierre. Les époux n’ont cependant pas compris tout de suite ce qu’il se passait réellement.
C’est la quantité impressionnante d’abeilles volant devant les fenêtres de leur cuisine et d’une des pièces à l’étage qui leur a mis la puce à l’oreille. La découverte d’une trentaine de spécimens dans une chambre au second niveau de leur habitation a complètement levé les doutes. Les abeilles avaient dû s’immiscer à l’intérieur de leur maison via le système de chauffage.
Mais Thomas et Marylu n’ont pas paniqué. « Ils ont simplement fermé la porte de la chambre et réfléchi à ce qu’ils allaient faire », écrit le journaliste américain dans l’article. Ils auraient pu choisir la solution la plus simple et courante : faire appel à un exterminateur d’abeilles pour éliminer l’essaim bourdonnant dans leurs murs.
Mais conscients de l’importance des abeilles pour la pollinisation et le maintien de la biodiversité, les époux Gouttierre ont choisi une option moins radicale. Ils ont fait appel à deux apiculteurs, membres de l’Omaha Bee Club, une association qui agit pour la sauvegarde des abeilles et soutient l’apiculture dans la région métropolitaine d’Omaha.
Facturée 600 dollars, l’intervention a consisté à réaliser une ouverture dans le mur de la chambre et à aspirer les abeilles sans leur faire de mal, pour les déloger et les placer dans une boîte de transport. Trois nids d’environ 5 centimètres d’épaisseur et 23 centimètres de diamètre se trouvaient derrière la cloison. L’un des apiculteurs, qui a estimé le nombre d’abeilles à 6 000, les a ensuite installées dans son domaine. Mais avant cela, il a permis aux époux protecteurs des abeilles de goûter le miel produit par la colonie dans leur demeure.
Des apiculteurs ont indiqué aux médias américains avoir plusieurs fois délogé des colonies dans des maisons, appartements ou granges de la région. Lors de leur dernière intervention dans une autre demeure des environs, pas plus tard qu’en mai dernier, il avait trouvé 15 000 abeilles !
AFGHANISTAN – Plus d’un millier de personnes ont été tuées et des centaines blessées dans un séisme de magnitude 5,9 qui a frappé le sud-est de l’Afghanistan, dans la nuit de mardi à mercredi, selon les autorités afghanes, qui craignent un bilan élevé.
“Le bilan a atteint les 1.000 morts et ce chiffre augmente. Les gens creusent tombes après tombes”, a déclaré le chef du service de l’Information et de la Culture de la province de Paktika, Mohammad Amin Huzaifa, dans un message à la presse. D’après l’agence de presse gouvernementale, il y aurait également 1500 blessés.
“De nombreuses maisons ont été endommagées et les gens sont piégés à l’intérieur”, a indiqué à l’AFP le porte-parole adjoint du gouvernement Bilal Karimi. “Nous appelons les agences d’aide à apporter une aide immédiate aux victimes du tremblement de terre afin d’éviter une catastrophe humanitaire”, avait-il auparavant tweeté.
Le séisme, d’une magnitude 5,9, est survenu à une profondeur 10 km vers 01H30 mercredi, tout près de la frontière avec le Pakistan, selon l’Institut sismologique américain (USGS).
Selon Yaqub Manzor, un chef tribal de Paktika, de nombreux blessés provenaient du district de Giyan, dans la province, et ont été transportés à l’hôpital par des ambulances et aussi des hélicoptères.
“Les marchés locaux sont fermés et les gens se sont précipités (pour aider) dans les zones affectées”, a-t-il déclaré à l’AFP par téléphone.
Le séisme a été ressenti dans plusieurs provinces de la région, et aussi dans la capitale Kaboul, située à environ 200 km au nord de l’épicentre du tremblement de terre.
L’Afghanistan est fréquemment frappé par des séismes, en particulier dans la chaîne montagneuse de l’Hindu Kush qui se trouve à la jonction entre les plaques tectoniques eurasienne et indienne.
TURQUIE – Considéré comme le commanditaire du meurtre du journaliste Jamal Khashoggi à Istanbul en octobre 2018, le prince-héritier saoudien Mohamed Ben Salman, est aujourd’hui en Turquie : l’impunité comme prix à payer pour un rapprochement politique. En 2018, le président turc Recep Tayyip Erdogan avait proclamé que la Turquie incarnait « la conscience internationale » dans cette affaire. Il ajoutait que l’ordre de commettre un assassinat politique sur le sol turc était venu « des plus hautes sphères » du pouvoir saoudien.
La realpolitik a fini par l’emporter, analyse France Inter. La Turquie a eu besoin de se réconcilier avec l’Arabie saoudite. Soutien des Frères musulmans, Ankara s’est rapproché de ses adversaires idéologiques de la région, les Émirats arabes unis où s’est rendu Erdogan en février, et l’Égypte du maréchal al-Sissi, le tombeur des islamistes. Restait l’Arabie saoudite.
Le prix à payer était d’enterrer l’affaire Khashoggi, condition de la réconciliation après une rupture fracassante. La Turquie, elle-même prédatrice de la liberté de la presse, avait instrumentalisé l’affaire Khashoggi contre le pouvoir saoudien. Elle avait même diffusé l’enregistrement de la mise à mort du journaliste dans un Consulat truffé de micros. Mais ça c’était avant. Pour satisfaire Ryad, en avril, la justice turque a mis fin au procès par contumace de 26 Saoudiens : la procédure a été transférée … en Arabie Saoudite ! Deuxième étape aujourd’hui, le prince-héritier MBS, comme il se fait appeler, a tapis rouge en Turquie ; tout est oublié.
Il faut dire que la Turquie traverse des difficultés économiques, une monnaie en chute libre, une inflation à 55%, et un besoin d’investissements. L’Arabie saoudite, à l’opposé, profite de la guerre en Ukraine et de la hausse des prix des hydrocarbures : près de 10% de croissance au premier trimestre !
La Turquie n’est pas la seule à réhabiliter le prince : on se souvient de la visite d’Emmanuel Macron en Arabie Saoudite en décembre dernier, il avait été le plus haut dirigeant occidental à serrer la main du prince-héritier depuis l’assassinat du journaliste. Mais il ne sera pas le dernier. Le Président américain Joe Biden va lui aussi faire un virage à 180 degrés, et serrer à son tour la main du prince lors d’une visite en Arabie saoudite le mois prochain.
MIAMI – Le vol 203 de la compagnie charter dominicaine Red Air avait décollé normalement de l’aéroport de Santo Domingo et s’était poursuivi sans problème jusqu’à l’atterrissage à l’aéroport de Miami. Peut-être en raison d’une avarie mécanique sur un train d’atterrissage ou d’un atterrissage un peu brutal, le McDonnell Douglas MD-82 immatriculé HI1064, un des trois de la flotte de Red Air, est sorti de piste. Il a heurté une antenne puis un petit bâtiment avant de s’immobiliser dans l’herbe. En même temps, l’appareil s’est immédiatement embrasé. De nombreux moyens de secours ont été dépêchés sur place. Les 126 passagers et les 11 membres d’équipage ont pu être évacués. Selon les pompiers de l’aéroport, trois personnes ont été conduites à l’hôpital avec des blessures légères. L’aéroport de Miami a été obligé de fermer deux des quatre pistes mais les autorités ont assuré que le trafic n’était pas affecté.
EQUATEUR – Au neuvième jour de mobilisation des indigènes contre la hausse des prix du carburant, le ministre de la Défense, Luis Lara, a accusé, mardi 21 juin, les manifestants de représenter un « grave danger » pour la démocratie. La puissante Confédération des nationalités indigènes d’Equateur (Conaie) organise depuis le 13 juin des marches et barricades pour exiger une baisse des prix du carburant.
« La démocratie en Equateur est en grave danger face à l’action concertée de personnes exaltées qui empêchent la libre-circulation de la majorité des Equatoriens », a déclaré Luis Lara, lors d’une déclaration aux côtés des représentants de l’armée. « Les forces armées ne permettront pas les tentatives de briser l’ordre constitutionnel ou toute action contre la démocratie et les lois de la République », a ajouté le ministre, qui s’exprimait au ministère de la Défense, à Quito. Des milliers d’indigènes réclament un contrôle des prix des produits agricoles et une renégociation des dettes des paysans auprès des banques.
Au Parlement, les députés ont approuvé par 81 voix sur 137 une résolution qui exige une proposition gouvernementale de dialogue « sérieuse, claire et honnête » et réclame une table ronde incluant l’ONU, la Croix-Rouge, les universités et l’Eglise catholique pour chercher des solutions à la crise. Le parti indigène Pachakutik, bras politique de la Conaie, est la deuxième force au Parlement. Les peuples indigènes rassemblent au moins un million des 17,7 millions d’Equatoriens.
MALI – Des dizaines de Maliens ont manifesté mardi 21 juin à Bankass, dans le centre du pays, pour réclamer la protection de l’Etat après le massacre attribué à des djihadistes d’au moins 132 civils et peut-être bien plus dans des villages voisins. Le Mali a connu au cours du week-end l’un de ses pires carnages de civils, qui est aussi la dernière tuerie en date d’une série en cours à travers le Sahel.
Selon le gouvernement, 132 civils ont été tués à Diallassagou et dans deux localités environnantes, à quelques dizaines de kilomètres de Bankass, par des hommes de la katiba Macina, le groupe du prédicateur peul Amadou Kouffa affilié à Al-Qaida. Le chef de la junte, le colonel Assimi Goïta, avait décrété trois jours de deuil national et dépêché mardi sur les lieux, à 500 kilomètres au nord-est de Bamako, une délégation de quatre ministres conduite par l’un des hommes forts de la junte, le colonel Ismaël Wagué. Mais cela n’a pas suffi aux populations de Bankass, chef-lieu du secteur qui veulent des mesures adéquates.
SENEGAL – La justice sénégalaise a maintenu en détention ce mercredi deux députés d’opposition et neuf autres personnes poursuivies pour avoir bravé une interdiction de manifester dans un climat de tension préélectorale. Le tribunal de Dakar a renvoyé au 27 juin le procès des parlementaires Déthié Fall et Mame Diarra Fame, et de neuf autres prévenus. Le juge a expliqué vouloir regrouper ce jour-là leurs dossiers avec ceux de 75 autres personnes appelées à être jugées en relation avec la manifestation interdite du 17 juin.
L’opposition chiffre à 200 le nombre de personnes interpellées à travers le pays en lien avec l’interdiction de manifestation. Elle exige leur libération.
Les tensions vont grandissant au Sénégal depuis que le Conseil constitutionnel a confirmé l’invalidation le 3 juin de la liste nationale des titulaires de la coalition Yewwi Askan wi pour les législatives du 31 juillet. Le principal opposant, Ousmane Sonko, troisième de la présidentielle de 2019 et candidat déclaré à celle de 2024, et d’autres figures de l’opposition se retrouvent écartés de la course.
L’opposition a appelé à une nouvelle manifestation contre le pouvoir le 29 juin. Ni l’opposition ni les autorités n’ont donné de signe de vouloir transiger, faisant redouter une escalade, malgré différents appels au dialogue de personnalités extérieures.
ALLEMAGNE – « Il n’y a aucun lien avec l’antisémitisme », prétend le collectif d’artistes indonésiens qui a peint une toile qui suscite une vive réprobation depuis samedi et l’ouverture de la 15e foire d’art contemporain Documenta à Cassel, dans le centre de l’Allemagne. Lundi soir, les organisateurs ont décidé qu’elle allait être recouverte après des demandes de retrait de l’ambassade d’Israël et des représentants des juifs d’Allemagne. L’œuvre du collectif indonésien Taring Padi montre un soldat avec une tête de porc, une étoile de David et l’inscription « Mossad » sur son casque. On y voit aussi un homme aux longues dents, cheveux bouclés, un chapeau avec l’inscription des SS nazis et un cigare au coin de la bouche, rappelant les caricatures antisémites de juifs orthodoxes. L’œuvre sera désormais cachée et une « explication » sera installée à proximité, selon un communiqué des organisateurs de la Documenta. La toile « présente clairement des motifs antisémites », a jugé sur Twitter le directeur du centre Anne-Frank et professeur à l’université de Francfort, Meron Mendel pour qui « la direction de la Documenta doit intervenir ici et retirer immédiatement cette œuvre d’art ». « Nos travaux ne contiennent rien qui vise à représenter de manière négative un quelconque groupe ethnique », s’est défendu Taring Padi. Les « porcs, chiens ou rats » sont des « références à une symbolique répandue dans le contexte politique indonésien » utilisés dans ce mural crée en 2002 pour « critiquer un système capitaliste, exploiteur et la violence militaire », selon le collectif. Il n’y a « aucun lien avec l’antisémitisme », soutiennent les artistes, se disant « tristes que les détails sont interprétés différemment que leur intention initiale ». La ministre fédérale de la Culture, Claudia Roth, a également jugé que le combat de l’antisémitisme et du racisme « sont aussi les limites de la liberté artistique », même si l’écologiste avait déclaré au Spiegel qu’elle se garderait bien de devenir une « policière culturelle ».
CHINE – Le président chinois Xi Jinping a fustigé mercredi « l’élargissement des alliances militaires » lors d’un discours prononcé avant le début lors du forum économique virtuel des Bricks qui se tient ce mercredi à Pékin, a indiqué un média d’Etat. Groupe influent d’économies émergentes, les Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) représentent plus de 40% de la population mondiale et près d’un quart du PIB de la planète.
Trois de ses membres – la Chine, l’Inde et l’Afrique du Sud – se sont abstenus lors du vote d’une résolution de l’ONU condamnant l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Pékin et New Delhi ont des liens militaires étroits avec Moscou et lui achètent des quantités croissantes de pétrole.
« L’humanité a connu les ravages de deux guerres mondiales et le sombre brouillard de la confrontation de la guerre froide », a déclaré Xi Jinping, selon l’agence de presse Chine nouvelle. « Cette histoire douloureuse montre que la confrontation entre blocs hégémoniques (…) n’apportera pas la paix et la sécurité, mais seulement la guerre et les conflits », a-t-il insisté, soulignant que « la crise en Ukraine est un autre signal d’alarme pour le monde ». « La foi aveugle dans la position de force, l’élargissement des alliances militaires et la recherche de sa propre sécurité au détriment de la sécurité des autres pays débouchent immanquablement sur une impasse sécuritaire », a-t-il souligné dans une apparente référence à l’Otan et aux Etats-Unis.
FRANCE VIOLS – La justice a ouvert une enquête après le dépôt de deux plaintes pour viol gynécologiques contre une membre du gouvernement, Chrysoula Zacharopoulou, a annoncé mercredi le parquet de Paris. Mme Zacharopoulou, Française d’origine grecque, est secrétaire d’Etat chargée du Développement, de la Francophonie et des Partenariats internationaux.
Selon l’hebdomadaire français Marianne, qui a révélé l’affaire, les faits reprochés auraient été commis dans le cadre de sa profession de gynécologue. La première plainte a été déposée le 25 mai et l’enquête ouverte deux jours plus tard, a expliqué le parquet, qui a précisé qu’une deuxième plainte avait été déposée le 16 juin. Concernant cette deuxième plainte, les faits imputés se seraient déroulés « dans un cadre médical » en 2016 et concerneraient une femme majeure, écrit Marianne, citant une source proche du dossier.
Eurodéputée depuis 2019, Mme Zacharopoulou, 46 ans, a été nommée secrétaire d’Etat le mois dernier. Elle est membre du parti du président Emmanuel Macron, La République en Marche (LREM), récemment rebaptisé Renaissance. L’an passé, elle s’était vu confier par le gouvernement une mission sur l’endométriose, un sujet sur lequel elle s’est engagée depuis des années. Son rapport a été remis en janvier à l’Elysée.
FRANCE ECOLES – Qui dit rentrée scolaire, dit achat de fournitures pour les enfants. Mais cette année, le prix des cahiers, livres, stylos, trousses et autres règles pourrait exploser jusqu’à 40 % avec l’inflation. Une envolée qui s’explique par la pénurie des matières premières, sur fond notamment de guerre en Ukraine.
Face à cette hausse des prix qui inquiète de nombreuses familles, la principale fédération de parents d’élèves (FCPE) réclame la revalorisation de l’allocation de rentrée scolaire «en lien avec l’inflation» pour répondre de manière «nécessaire et indispensable» à la flambée des prix qui devrait toucher les fournitures scolaires en septembre prochain.
«Les prix peuvent évoluer de 10 à 40 % selon les fournitures, et on subodore une hausse de 5 à 10 % du côté de la restauration scolaire», a affirmé le secrétaire général de la FCPE, Éric Labastie sur franceinfo.
La FCPE souhaite donc que l’allocation de rentrée scolaire soit non seulement revalorisée, mais aussi versée non plus en août mais «dès le début du mois de juillet». Ceci à la fois pour anticiper une hausse des prix encore plus importante en fin d’été, mais aussi pour permettre aux familles de construire leur budget de la façon la plus adaptée possible. Actuellement, l’allocation de rentrée s’élève à 376,98 euros pour les enfants âgés de 6 à 10 ans, 397,78 euros pour ceux de 11 à 14 ans et enfin 411,56 euros pour les adolescents de 15 à 18 ans.