
ALGERIE – Issad Rebrab, le fondateur et dirigeant historique du groupe algérien Cevital a officialisé, ce 22 juin, la date de son départ à la retraite. « Au terme d’un processus de transition entamé à la fin de l’année 2020, j’ai décidé de quitter l’ensemble de mes fonctions et mandats à la tête du groupe Cevital », a-t-il indiqué dans une déclaration consultée par Jeune Afrique.
« Le 30 juin 2022, je prendrai ma retraite et passerai le flambeau à Malik Rebrab qui deviendra le nouveau président-directeur général (PDG) du groupe », a-t-il ajouté, soulignant que son fils « a déjà exercé de hautes fonctions au sein de Cevital qu’il connaît parfaitement ». Cette déclaration concrétise l’annonce de son retrait, effectuée mi-avril dans les colonnes du quotidien Liberté, sans qu’Issad Rebrab n’ait, à l’époque, fixé une date pour sa sortie du groupe. Même si elle était attendue, cette annonce marque un tournant pour Cevital, premier groupe privé du pays, et son fondateur, personnalité du monde des affaires algérien et africain. Alors que l’agroalimentaire (notamment le sucre et l’huile) demeure son cœur de métier, le groupe (1,2 milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2020) est aussi actif dans l’électroménager, la logistique et l’industrie, employant quelque 18 000 salariés.
MAROC – La voiture Rolls-Royce Camargue de 1977, ayant appartenu à feu Hassan II, a été mise en vente aux enchères pour un montant de 248 000 euros. On ignore encore pourquoi le roi du Maroc, Mohammed VI, a validé la vente de la voiture de prestige de son défunt père. Le défunt roi du Maroc, Hassan II, avait confié sa Rolls-Royce Camargue au célèbre carrossier suisse Franco Sbarro. Ce dernier avait la tâche de transformer la voiture en 4X4 pour, selon le journal The Sun, servir au souverain de l’époque lors de ses séances de chasse au faucon. Le carrossier avait réussi la prouesse de transformer la Rolls-Royce en un véhicule de luxe sans porte. Selon le tabloïd britannique, la voiture ressemble désormais beaucoup plus à un bogie à pare-brise rabattable.
Une Rolls-Royce tout-terrain qu’avait héritée le roi Mohammed VI, en 1999, à la mort de son père Hassan II. Vingt-trois ans après, l’actuel roi du Maroc a validé la vente de la voiture de son défunt père. Pour quelles raisons ? Nul ne sait. L’on sait toutefois que la voiture en question a été complètement relookée. Sa nouvelle couleur est d’un bleu électrique.
Ce n’est pas tout, puisque la Rolls-Royce est désormais dotée de gros pneus, dignes d’un véhicule 4X4. L’intérieur est recouvert d’un cuir caramel assorti de ceintures de sécurité bleu ciel. Le véhicule est doté d’un toit escamotable en toile noire. Aux dernières nouvelles, il aurait trouvé un acquéreur qui aurait versé un acompte de 10 000 euros. Une pièce rare considérée comme un bien familial, qui quitte ainsi le patrimoine royal marocain. Vers quelle destination ? L’identité de l’acquéreur n’a toutefois pas été dévoilée.
LIBYE – Le 21 juin 2022 a marqué la fin de la validité de l’accord politique de Genève entre les partis libyens, sous l’égide de l’ONU, et qui avait permis l’installation au pouvoir du gouvernement d’union nationale dirigé par Abdelhamid Dbeibah, notamment. Celui-ci ayant échoué à organiser les élections en décembre dernier, le Premier ministre Fathi Bachagha, désigné en mars dernier par le parlement, veut saisir l’occasion de la fin de validité des autorités de Tripoli pour s’imposer au pouvoir.
Depuis mardi, le Premier ministre désigné par le Parlement Fathi Bachagha multiplie les gestes et les déclarations appelant à reconnaître son gouvernement comme étant le gouvernement légal en Libye : « C’est en fonction de l’accord politique de Genève que la communauté internationale a reconnu le gouvernement Dbeibah, mais aujourd’hui cet accord est obsolète et ce gouvernent est hors la loi, il présente un danger pour la sécurité du pays », a-t-il conclu.
De même Fathi Bachagha demande à toutes les institutions juridiques, sécuritaires et militaires du pays à ne pas traiter avec le gouvernement de Tripoli. Dans une lettre ouverte adressée au secrétaire général de l’ONU, il appelle Antonio Guterres à le reconnaitre comme Premier ministre légal et à appuyer ses efforts pour organiser des élections dans les meilleurs délais. Il affirme qu’il sera « efficace, sérieux et qu’il garantira toutes les conditions nécessaires pour l’organisation du scrutin ».
IRAK – Une roquette de type Katioucha s’est abattue mercredi 22 juin à proximité d’un complexe gazier dans la région autonome du Kurdistan d’Irak sans faire de blessé, ni endommager les installations, a-t-on appris auprès de responsables sécuritaires. Le projectile visait le complexe gazier de Kor Mor situé dans le district de Chemchemal et appartenant à Dana Gas, une firme énergétique des Émirats arabes unis, ont déclaré les services antiterroristes de la province de Souleimaniyeh dans un communiqué. «Il n’y a eu ni dégâts matériels, ni blessé», ont-ils précisé. Un responsable sécuritaire l’a confirmé ce bilan à l’AFP sous le couvert de l’anonymat.
Ces dernières semaines, des sites d’exploitation d’hydrocarbures implantés au Kurdistan d’Irak ont été à plusieurs reprises les cibles de tirs de roquettes. Ces attaques n’ont pas été revendiquées.
IRAN – Le film de Saeed Roustaee dresse le portrait d’une famille pauvre au bord de l’implosion, dans une république des Mollahs plongée dans une profonde crise économique. Incarnant la nouvelle vague du cinéma iranien, le cinéaste Saeed Roustaee se heurte, comme ses illustres aînés Jafar Panahi et Asghar Farhadi, à la censure iranienne. Le gouvernement a interdit mercredi la projection de son long-métrage Leila et ses frères. En lice pour la palme d’or, le drame avait été très remarqué sur la Croisette en mai. Et était reparti du festival de Cannes 2022 avec le prix FIPRESCI (jury de la Fédération internationale de la presse cinématographique). Les autorités cinématographiques iraniennes ont indiqué avoir interdit le film «jusqu’à nouvel ordre» pour avoir «enfreint les règles en participant sans autorisation à des festivals étrangers (…) à Cannes et ensuite à Munich», a précisé le ministre iranien de la Culture, Mohammad-Mehdi Esmaïli, cité par l’agence officielle Irna.
IRAN- Les Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique iranienne, ont annoncé ce jeudi avoir remplacé leur chef des services de renseignements Hossein Taeb, en poste depuis 12 ans. « Le chef des Gardiens, le général Hossein Salami a nommé le général Mohammad Kazemi à la tête des services de renseignements », a indiqué leur porte-parole Ramezan Sharif dans un communiqué. Le général Salami a nommé Hossein Taeb, qui est un religieux, comme son propre conseiller, selon le communiqué.
Le remplacement du chef des renseignements des Gardiens, un corps désigné comme groupe terroriste par les Etats-Unis, intervient alors qu’un certain nombre de membres de la branche idéologique de l’armée iranienne ont été tués ces dernières semaines.
L’Iran et Israël se livrent une guerre de l’ombre depuis des années, mais les tensions se sont accrues à la suite d’une série d’incidents très médiatisés que Téhéran a imputés à Israël.
Le 22 mai, le colonel des Gardiens Sayyad Khodaï, 50 ans, a été tué devant son domicile dans l’est de la capitale iranienne par des assaillants à moto qui lui ont tiré dessus à cinq reprises. Les Gardiens ont décrit Khodai comme un « défenseur du sanctuaire », un terme utilisé pour ceux qui travaillent pour le compte de Téhéran en Syrie ou en Irak. Ils ont accusé les « sionistes » d’être derrière l’assassinat et ont juré de se venger. Au même moment, les médias locaux turcs ont rapporté ce jeudi que huit personnes qui auraient travaillé pour une cellule de renseignement iranienne prévoyant de tuer des touristes israéliens à Istanbul ont été arrêtées.
La semaine dernière, Israël a exhorté ses citoyens à quitter la Turquie immédiatement en raison de menaces de la part d’agents iraniens.
IRAN-RUSSIE – Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a annoncé que la Russie “persiste“ dans sa volonté de relancer l’accord sur le nucléaire iranien “sans aucune modification“. C’est ce qui ressort d’une conférence de presse conjointe, tenue ce jeudi, entre Lavrov et son homologue iranien, Hossein Amir Abdollahian, dans la capitale Téhéran.
Lavrov a déclaré que Moscou “dénonce la politique de sanctions américaine“, soulignant la nécessité de relancer l’accord sur le nucléaire avec Téhéran “sans modifications“. Le chef de la diplomatie russe a souligné que les relations actuelles entre Moscou et Téhéran « sont à leur plus haut niveau ». Il a ajouté que la Russie « travaillait sur un nouvel accord pour développer les relations avec l’Iran ».
Pour sa part, Abdullahian a salué le soutien de Moscou à Téhéran, lors des négociations de Vienne, autour de la relance de l’accord sur le nucléaire. D’autre part, le chef de la diplomatie iranienne a déclaré : « Nous ne soutenons pas la guerre en Ukraine et appelons à une solution diplomatique, et le problème de Kiev est causé par les tentatives d’expansion de l’OTAN vers les frontières de la Russie ».

LIBAN – Personne ne leur avait jamais demandé de raconter leur histoire. Il aura fallu attendre plus de trente ans après la fin de la guerre civile libanaise (1975-1990) pour entendre les témoignages de dizaines de femmes et d’hommes, qui ont été victimes ou témoins de violences sexuelles au cours de ces quinze années de conflit. « Des décennies d’amnésie collective, de “résilience libanaise” et de culpabilisation des victimes ont réduit les victimes de violences sexuelles au silence », déplore dans un rapport, publié en juin, l’ONG Legal Action Worldwide (LAW).
Cette enquête, intitulée « Ils nous ont violés de toutes les manières possibles. Les crimes de genre durant les guerres civiles libanaises », est la première à lever le voile sur un aspect tabou de la guerre civile, dans laquelle 100 000 personnes ont été tuées et 17 000 autres ont disparu. « Nous avons découvert qu’il y a eu des violences sexuelles systématiques, des viols, des tortures et des abus, de la part de tous les acteurs étatiques et non étatiques, avec l’objectif de déplacer des communautés ou d’humilier des familles, notamment à des fins de recrutement », dit Fatima Shehadeh, responsable de programmes pour LAW au Liban.
L’ampleur du phénomène a surpris les enquêteurs de LAW tout comme les experts.
LIBAN – « Cet été est prometteur! », a déclaré à l’AFP Walid Nassar, ministre libanais du Tourisme. « Nous nous attendons à plus d’un million de touristes et des recettes de près de 3,5 milliards de dollars américains (environ 3,3 milliards d’euros) cet été. » Selon le ministre, environ 75% des touristes attendus cet été sont des Libanais de la diaspora qui rentrent au pays pour visiter leurs proches. « Les 25% qui restent sont des étrangers venant principalement de l’Egypte, l’Irak, la Jordanie et des pays du Golfe », a dit M. Nassar.
Le tourisme constituait avant 2019 un pilier de l’économie libanaise, générant environ 10 milliards de dollars (près de 9,5 milliards d’euros) de recettes par an.
Mais la crise économique, suivie de l’épidémie du Covid-19 et de l’explosion meurtrière du port du Beyrouth qui a dévasté la capitale faisant plus de 200 morts et des milliers de blessés, ont complètement anéanti le secteur touristique. « Certains hôtels ont fermé leurs portes à Beyrouth, mais plus de 120 maisons d’hôtes ont ouvert à travers le pays et les prix des services touristiques sont concurrentiels » par rapport aux pays voisins, a estimé M. Nassar.
Le ministre s’est par ailleurs voulu rassurant sur la question sécuritaire, affirmant que la « situation est stable » dans le pays qui demeure techniquement en état de guerre avec Israël. « Les responsables savent à quel point la réussite de cette saison estivale est importante » pour l’économie du pays, a-t-il ajouté.
ISRAËL – Une enquête publiée par l’organisation israélienne à but non lucratif NEVET montre une augmentation du nombre d’élèves ayant besoin d’une aide alimentaire. NEVET, qui fournit des repas quotidiens à plus de 11.000 écoliers israéliens, met en évidence la corrélation entre de meilleures performances scolaires et une bonne nutrition. L’étude de l’ONG indique ainsi que les notes et le comportement des élèves auxquels elle fournit une assistance en nourriture se sont améliorés.
Mais selon les données publiées, la pandémie, en entraînant la paupérisation de nombre de foyers, a aussi provoqué la hausse du nombre d’enfants en insécurité alimentaire. « Depuis 2019, nos activités ont augmenté de 30 %, en grande partie à cause de la pandémie qui a provoqué une hausse de la pauvreté. Les impacts négatifs sur les enfants ont été énormes », affirme Rotem Yosef-Giladi, le dirigeant de NEVET. Celui-ci insiste sur le fait que répondre aux besoins alimentaires des écoliers est vecteur de réussite scolaire et sociale. La plupart des établissements scolaires en Israël n’offrent en effet pas de systèmes de cantine, obligeant les enfants à apporter leur repas.
Alors que le syndicat des enseignants israéliens poursuit une grève nationale pour la deuxième journée consécutive , 1,5 million d’enfants israéliens sont privés d’école ce jeudi, ce qui prive également les élèves dans le besoin de repas scolaires.

ETHIOPIE – La Haute-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme s’est dite «horrifiée» ce jeudi 23 juin après le massacre de nombreux civils dans l’ouest de l’Éthiopie, demandant aux autorités de mener rapidement des enquêtes impartiales. Dans un communiqué, Michelle Bachelet a exhorté les autorités éthiopiennes «à mener rapidement des enquêtes impartiales et approfondies sur les attaques qui ont conduit à la mort de centaines de personnes» dans l’ouest de l’Éthiopie, le week-end dernier. Ses services ont discuté avec des témoins qui ont rapporté qu’un groupe d’individus armés s’est rendu le 18 juin au matin dans le village de Tole – dont la population est majoritairement de l’ethnie Amhara. Ils auraient commencé à tirer au hasard, faisant des centaines de morts, pour la plupart des femmes et des enfants, et forcé au moins 2000 autres personnes à fuir leur maison. Ces individus armés auraient également incendié plusieurs maisons au cours de cet assaut qui a duré quatre heures.
Selon l’ONU, un nombre indéterminé de personnes auraient été enlevées au cours de l’attaque mais leur sort reste inconnu. «J’appelle les autorités à prendre toutes les mesures licites nécessaires pour que les personnes enlevées retrouvent leur liberté», a demandé Michelle Bachelet.
SOUDAN – L’Organisation non gouvernementale de défense des droits humains, Human Rights Watch (HRW) a révélé, ce mercredi 22 juin, que des assaillants armés ont tué dans l’Ouest du Darfour des centaines de personnes et causé le déplacement de milliers d’autres. Ils ont également incendié plusieurs concessions et pillé le bétail. « Les deux derniers mois n’ont montré que trop clairement le coût dévastateur du retrait des forces de maintien de la paix du Darfour, et du refus de prendre en compte la nécessité permanente de protéger les civils de cette région », a déclaré Mohamed Osman, chercheur sur le Soudan à Human Rights Watch. Pour Human Rights Watch, le Bureau conjoint des Nations unies pour les droits de l’homme au Soudan, qui rassemble des travaux de la Mission intégrée d’assistance à la transition des Nations Unies au Soudan (UNITAMS) et le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH), devrait donner la priorité à l’obtention d’un accès régulier au Darfour pour enquêter et rendre compte publiquement des abus.
Selon l’Onu, la dernière attaque contre des civils dans la ville de Kulbus et les villages voisins, dans l’Ouest du Darfour, entre le 6 et le 11 juin, a fait au moins 125 morts, dont cinq enfants, plus de 100 blessés et 33.000 déplacés. La plupart des victimes seraient des membres de la communauté non arabe Gimir. Le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a signalé que près de 25 villages de la communauté Gimir ont été incendiés en cinq jours, prétendument par des membres armés des communautés arabes Rizeigat et Abbala, qui s’étaient mobilisés contre la communauté Gimir à la suite d’un litige entre deux individus.
SOMALIE – La communauté internationale «avance comme un somnambule» vers une famine d’ampleur en Somalie, alerte jeudi l’ONG Save The Children, appelant à un «réveil» urgent alors que des enfants commencent à mourir et que les hôpitaux atteignent leur «point de rupture».
La Somalie connaît une des pires sécheresses depuis au moins 40 ans et d’ici septembre, 7,1 millions de personnes – soit près de la moitié de sa population – vivront dans la faim, dont 213’000 seront confrontés à une situation catastrophique et urgente, selon une évaluation menée par des agences de l’ONU début juin. À ce jour, seuls 27,7% du 1,46 milliard de dollars, quais autant en francs, nécessaires pour enrayer cette crise alimentaire ont été pourvus. «Le monde avance tel un somnambule vers une autre famine catastrophique, du type de celles que nous avions promis qu’elles ne se reproduiraient plus. Il est temps de se réveiller. La réponse en Somalie est extrêmement sous-financée», déclare le directeur de Save the Children pour la Somalie, Mohamud Mohamed Hassan, dans un communiqué. «La famine s’abat sur la Somalie et les cliniques pour enfants malnutris sont proches du point de rupture. Des enfants meurent maintenant et nous sommes dans une course contre la montre pour empêcher cela».
KENYA – Le vice-président et candidat à la présidentielle kényane, William Ruto, a déclaré qu’il expulserait les ressortissants chinois occupant des emplois qui pourraient l’être par des Kényans s’il est élu en août. Les élections présidentielle, législative et locale du 9 août se tiennent alors que la plus grande économie d’Afrique de l’Est fait face à des difficultés économiques, causées par la pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine. «Que des ressortissants chinois grillent du maïs et vendent des téléphones portables … Nous les expulserons tous vers leur pays», a déclaré William Ruto lors d’un forum économique mardi. «Toutes ces activités sont pour les Kényans», a-t-il affirmé. «Ne vous inquiétez pas pour les étrangers engagés dans ces activités. Nous avons suffisamment d’avions pour les expulser», a-t-il insisté.
William Ruto se présente en défenseur des «débrouillards» du petit peuple face aux «dynasties» qui gouvernent le Kenya. Il a notamment critiqué le président Kenyatta sur ses politiques économiques, promettant d’annuler la dette du pays estimée à 70 milliards de dollars (66 milliards d’euros), s’il l’emporte en août. La Chine est le deuxième créancier du Kenya, après la Banque mondiale, et a financé des projets d’infrastructures.

AFRIQUE DU SUD – Ce jeudi, des manifestants ont bloqué les routes menant à certaines centrales électriques exploitées par la compagnie publique sud-africaine Eskom, a déclaré le porte-parole de la compagnie, après l’échec des négociations salariales avec les syndicats. Sikonathi Mantshantsha a déclaré que des groupes de personnes, dont certaines portaient des tenues syndicales, protestaient devant les centrales au charbon de Duvha, Hendrina, Matla, Arnot, Medupi et Matimba. La police a été déployée.
Mercredi, Eskom a déclaré que les négociations salariales avec les syndicats, dont le National Union of Metalworkers of South Africa, étaient dans l’impasse après de multiples cycles de discussions. Eskom a du mal à répondre à la demande d’électricité dans l’économie la plus industrialisée d’Afrique depuis plus d’une décennie, ce qui freine la croissance et décourage les investissements.
AFRIQUE DU SUD – Après la ville du Cap, en 2018, la métropole de Nelson Mandela Bay, en Afrique du Sud, vit sous la menace du “Day Zero” : le jour où il n’y aura plus d’eau au robinet. Frappée par la sécheresse depuis six ans, la municipalité, qui inclut notamment Gqeberha, anciennement connue sous le nom de Port Elizabeth, la cinquième ville du pays, voit le mur se rapprocher dangereusement : les barrages pourraient être à sec dans quelques jours. Dans l’urgence, les autorités tentent de repousser l’échéance, mais de nombreuses voix s’élèvent pour critiquer la gestion désastreuse des responsables locaux face à une catastrophe prévisible. Les hôpitaux sont en difficulté, les instituts psychiatriques, les maisons de retraite et les écoles vont avoir des problèmes. Un barrage est déjà vide et un deuxième n’a plus que quelques jours devant lui”, alerte Imtiaz Sooliman, interrogé par l’hebdomadaire Mail & Guardian. À la tête de la très active organisation à but non lucratif sud-africaine Gift of the Givers, Imtiaz Sooliman et ses équipes sont arrivés dans la métropole de la province du Cap-Est, dans le sud-est du pays, pour creuser des forages dans l’urgence alors que les pénuries touchent déjà certains quartiers défavorisés, les plus exposés au manque d’eau.
D’après News24, les réserves de deux des cinq barrages qui alimentent cette métropole de 1,2 million d’habitants ont moins de six jours de réserve devant eux.
INSOLITE – Si vous comptez vous rendre en Espagne cet été, sachez que faire pipi est désormais strictement interdit sur les plages de la municipalité de Vigo, en Galice, dans le nord-ouest du pays, qui a statué que le fait d’uriner à la plage, y compris dans l’eau, constituait une infraction aux normes sanitaires indiquées dans le premier paragraphe de l’article 12 de son ordonnance sur la réglementation des plages. La mairie « n’a pas réellement précisé comment elle comptait faire pour repérer les baigneurs qui se soulageraient dans la mer et pour faire appliquer cette nouvelle règle », relate le quotidien britannique The Independent. Mais la municipalité a cependant communiqué le montant plutôt salé de l’amende sanctionnant cette infraction, vraisemblablement pour décourager par avance les potentiels resquilleurs.
En contrepartie, Vigo devrait déployer plus de moyens pour le confort et l’hygiène des estivants, avec « l’installation de toilettes publiques accessibles pendant la saison touristique, là où il n’y en a pas de façon permanente », souligne la chaîne espagnole Antena 3. L’objectif étant aussi de faire changer les comportements et d’éduquer les vacanciers…
Cette nouvelle infraction est passible d’une amende pouvant aller jusqu’à 750 euros, indique la chaîne espagnole Antena 3. Cette même ordonnance –qui envisage aussi des sanctions pour les personnes qui organiseraient des barbecues sur le sable, laisseraient des déchets sur la plage ou utiliseraient du savon dans la mer ou dans les équipements tels que douches et rince-pieds– prévoit en parallèle l’installation de toilettes publiques accessibles durant toute la saison balnéaire là où il n’y en a pas déjà.
Reste une question en suspens: comment les autorités vont-elles donc bien pouvoir faire pour repérer les contrevenants qui soulageront leur besoin pressant dans les vagues de l’océan Atlantique?
Sur Twitter, plusieurs internautes amusés ont évoqué des solutions inventives, notamment celle-ci: «Et ils vont faire comment??? Il faudrait avoir des poissons dressés, accros à l’urine, qui formeraient un banc autour du baigneur dès qu’il y en aurait un qui ferait pipi.»
AFGHANISTAN – L’aide a commencé à arriver ce jeudi dans la région reculée de l’Afghanistan où un séisme de 6,1, près de la frontière avec le Pakistan, a fait mercredi plus d’un millier de morts, mais les conditions d’accès difficiles entravent les efforts de secours dans un pays déjà aux prises avec une crise humanitaire.
« Nous ne pouvons pas atteindre la zone, les réseaux sont trop faibles, nous essayons d’obtenir des mises à jour », a déclaré à Reuters Mohammad Ismail Muawiyah, porte-parole du principal commandant militaire taliban dans la province de Paktika, la plus durement touchée, en faisant référence aux réseaux téléphoniques. Environ 1.000 personnes avaient été secourues ce jeudi matin dans les différentes zones touchées par le tremblement, a déclaré à Reuters Sharafat Zaman, porte-parole du ministère de la Santé. « L’aide est arrivée dans la région et elle se poursuit, mais il en faut davantage », a-t-il dit A Gayan, ville proche de l’épicentre, la plupart des bâtiments ont été endommagés ou se sont complètement effondrés, ont pu constater les journalistes de Reuters.
Le gouvernement taliban a fait appel à l’armée, mais il n’a que peu de moyens. Ses ressources financières sont très limitées, après le gel de milliards de dollars d’avoirs détenus à l’étranger et l’arrêt brutal de l’aide internationale occidentale, qui portait le pays à bout de bras depuis 20 ans et ne revient plus qu’au compte-gouttes depuis le retour au pouvoir des islamistes.
L’Afghanistan ne dispose que d’un nombre très limité d’hélicoptères et d’avions. L’ONU, qui a souligné qu’au moins 2.000 maisons avaient été détruites – chacune étant habitée par au moins sept ou huit personnes -, a aussi mis en exergue le manque d’engins de déblaiement. Des vidéos prises sur place par l’AFP montrent des gens déblayant à mains nues les débris des maisons à la recherche de corps.
L’opération de sauvetage sera un test majeur pour les taliban, qui se sont emparés du pouvoir en août dernier lors du retrait des forces internationales dirigées par les États-Unis après deux décennies de guerre.
La situation humanitaire s’est détériorée de façon alarmante en Afghanistan depuis le retour des taliban au pouvoir, le pays ayant été coupé d’une grande partie de l’aide internationale en raison des sanctions, tandis que l’économie s’est pratiquement effondrée et qu’une sécheresse a sapé la production agricole.
BULGARIE – Après six mois à peine, le voilà déjà chassé du pouvoir : le Premier ministre bulgare Kiril Petkov et son gouvernement ont été renversés mercredi par une motion de censure, sur fond de divergences accrues par la guerre en Ukraine. Le texte a été adopté par 123 des 240 députés, tandis que 116 ont voté contre, un étant par ailleurs absent, a annoncé le vice-président du Parlement Miroslav Ivanov.
Plane désormais le risque d’une spirale d’élections sur ce pays des Balkans de 6,5 millions d’habitants, le plus pauvre de l’Union européenne. Les Bulgares ont déjà vécu trois législatives l’an dernier. Jusqu’à la fracassante entrée en politique du libéral pro-européen Petkov, un diplômé de l’université Harvard décidé à faire table rase de la corruption après une décennie de règne du controversé Boïko Borissov. Mais la coalition hétéroclite formée en décembre s’est fissurée : début juin, elle a perdu le soutien du parti antisystème « Il y a un tel peuple » (ITP). Dans l’opposition, le Gerb, parti conservateur de Borissov, s’est engouffré dans la brèche et a déposé une motion, pointant « l’échec de la politique économique et financière du gouvernement », dans un contexte de flambée des prix.
BIRMANIE – L’ex-dirigeante birmane destituée, Aung San Suu Kyi, a quitté sa résidence surveillée pour être placée à l’isolement dans un complexe pénitentiaire de Naypyidaw, la capitale construite par les militaires, a annoncé, jeudi 23 juin, la junte au pouvoir. « Conformément aux lois pénales (…), elle est maintenue à l’isolement en prison », a déclaré Zaw Min Tun, un porte-parole de la junte, dans un communiqué. Selon une source proche du dossier, elle « garde le moral ». Depuis son éviction lors d’un coup d’État l’année dernière, Suu Kyi était assignée à résidence dans un lieu tenu secret à Naypyidaw, accompagnée de plusieurs employés de maison et de son chien, selon des sources proches du dossier.
La lauréate du prix Nobel, âgée de 77 ans, n’était sortie que pour assister aux audiences de son procès-fleuve, elle risque au total des dizaines d’années de prison. Elle a déjà été reconnue coupable de corruption, d’incitation à la violence, de violation des règles sanitaires liées au Covid-19 ainsi que d’infraction à la loi sur les télécommunications et un tribunal l’a condamnée à onze ans de prison.

NIGERIA – Deux anciennes écolières des « filles de Chibok » ont été retrouvées. C’est l’annonce faite mardi 21 juin par l’armée nigériane. Elles avaient été enlevées par des dizaines de combattants de Boko Haram en 2014. Ils avaient pris d’assaut l’internat pour filles de Chibok et ont entassé 276 élèves dans des camions. C’était le premier enlèvement scolaire de masse du groupe jihadiste. Les deux jeunes femmes ont, au total, passé huit années en captivité. Elles avaient 9 et 18 ans quand elles ont été enlevées. Mardi 21 juin, elles sont apparues portant leurs bébés dans les bras. La première, Hauwa Joseph, a été retrouvée avec d’autres civils le 12 juin près de Bama, dans le nord-est du pays alors que les troupes militaires ont attaqué un camp de Boko Haram dans la zone.
« Je me suis mariée récemment et j’ai eu cet enfant », a expliqué Hauwa Joseph en montrant le bébé de 14 mois qu’elle tenait dans les bras. Son mari a d’ailleurs été tué dans le raid de l’armée. L’autre jeune femme, Mary Dauda, a été retrouvée près du village de Ngoshe, non loin de la frontière avec le Cameroun. C’était le 15 juin dernier. La jeune femme raconte avoir été mariée à plusieurs combattants de Boko Haram. « Ils vous affament et vous battent si vous refusez de prier », a-t-elle confié. Selon elle, « toutes les filles de Chibok qui restent sont mariées et ont des enfants ».
Dans le village qu’elle a fui, il reste encore plus de 20 filles capturées à Chibok. Le porte-parole du mouvement « Bring Back Our Girls » parle, quant à lui, de 104 filles encore entre les mains des jihadistes, sans vraiment pouvoir dire combien d’entre elles sont encore en vie.
TÂCHES DOMESTIQUES – Une étude australienne montre que confier des tâches domestiques aux enfants développe leur mémoire, leur autonomie et leur capacité à résoudre des problèmes.
Il ne s’agit pas d’une incitation à exploiter ses enfants, mais les conclusions de cette étude australienne de l’Université La Trobe à Melbourne pourraient inspirer certains parents. Elle affirme en effet que les enfants qui effectuent régulièrement des tâches ménagères réussissent mieux à l’école que leurs camarades plus oisifs à la maison. Les chercheurs se sont intéressés à près de 200 enfants âgés de 5 à 13 ans pour en arriver à la conclusion suivante, publiée dans la revue Australian Occupational Therapy : les tâches domestiques développent dès le plus jeune âge les «fonctions exécutives» des enfants, ce qui améliore leurs performances scolaires. «Les enfants qui cuisinent ou jardinent de manière régulière seraient davantage en mesure d’exceller dans d’autres domaines, notamment scolaire», explique Deanna Tapper, qui a mené l’expérience. Il semblerait donc que l’épanouissement de l’enfant ne passe pas par la télévision et l’oisiveté absolue, mais par le ménage et la vaisselle. Des études antérieures avaient d’ailleurs démontré que les tâches domestiques augmentaient le sentiment d’autonomie de l’enfant, ses facilités à entrer en relation sociale, son état de satisfaction et son épanouissement dans la vie. En revanche, s’occuper d’un animal de compagnie n’a aucune influence positive sur la réussite scolaire. Les conclusions de l’université de La Trobe font écho à une autre étude de l’université de Virginie, publiée en avril 2019. En s’appuyant sur l’exemple de près de 10 000 enfants d’une dizaine d’années, elle affirmait que les tâches ménagères comme le rangement et la vaisselle développaient la confiance en soi, la sociabilité, l’épanouissement et… le niveau en lecture, en maths et en sciences.
GB-RWANDA – Le Premier ministre britannique Boris Johnson a défendu ce jeudi à Kigali l’accord controversé sur l’expulsion de migrants du Royaume-Uni vers le Rwanda, appelant les opposants au projet à « garder l’esprit ouvert ». Le chef du gouvernement britannique doit participer vendredi et samedi à la réunion des chefs de gouvernement du Commonwealth (CHOGM).
« Les gens doivent garder l’esprit ouvert sur le programme (d’expulsion), les critiques doivent garder l’esprit ouvert sur le programme », a déclaré Boris Johnson à la presse, en marge d’une visite d’une école de Kigali. « Ce que les gens doivent comprendre, ce que les critiques du programme doivent comprendre, (…) c’est que le Rwanda a connu une transformation totale au cours des deux dernières décennies », a-t-il souligné, accusant ses détracteurs de fonder leurs inquiétudes sur « une perception, peut-être un stéréotype, du Rwanda ».
Le petit pays d’Afrique de l’est a connu un développement économique remarquable, qui lui a valu le surnom de « Singapour de l’Afrique », mais est régulièrement critiqué pour sa politique répressive en matière de droits de l’homme et libertés publiques.

BANSKY – Huit hommes ont été condamnés ce jeudi à Paris à des peines allant jusqu’à deux ans d’emprisonnement ferme pour avoir volé ou transporté jusqu’en Italie une porte du Bataclan ornée d’une œuvre de Banksy en hommage aux victimes des attentats du 13-Novembre. Trois trentenaires qui ont reconnu le vol, réalisé en huit minutes dans la nuit du 25 au 26 janvier 2019, ont été condamnés pour l’un à quatre ans de prison dont deux ans ferme, pour les deux autres à trois ans de prison dont 18 mois ferme. Un autre prévenu de 41 ans, millionnaire après un gain au loto et amateur de street-art, s’est vu infliger trois ans de prison dont 20 mois ferme, à purger là aussi sous bracelet. Le tribunal n’a pas suivi l’accusation qui le considérait comme le commanditaire du vol, le condamnant uniquement pour le recel de la porte.
Cette décision intervient alors que se déroulent, à quelques kilomètres, les dernières plaidoiries de la défense au procès des attentats meurtriers du 13 novembre 2015, où le verdict est attendu le 29 juin.
La « jeune fille triste », revendiquée par le street-artist à l’identité mystérieuse, avait été peinte au pochoir en juin 2018 dans le passage Saint-Pierre-Amelot, ruelle par laquelle de nombreux spectateurs avaient fui l’attentat ayant visé la salle de spectacle. Sa disparition avait suscité une « profonde indignation », selon les mots mêmes de l’équipe du Bataclan. Ce « symbole de recueillement et appartenant à tous, riverains, Parisiens, citoyens du monde, nous a été enlevé », avait-elle déploré.
Les investigations avaient permis de retrouver la porte métallique en juin 2020 dans une ferme en Italie, sans la vitre de plexiglas qui la protégeait.