
ALGERIE – Déjà frappée par des incendies meurtriers l’été dernier, la région de Sétif, en Algérie, connaît de nouveaux feux de forêt depuis dimanche. Ce lundi 27 juin, la Protection civile a fait état de deux morts et plusieurs blessés. L’incendie s’est déclaré sur des terres agricoles et s’est rapidement propagé aux vergers et aux alentours des maisons, à cause du vent et de la chaleur. Deux personnes âgées de 25 et 40 ans ont péri et 14 autres, dont deux enfants, ont été brûlées à différents degrés, souffrant également de difficultés respiratoires. La Protection civile a précisé qu’un sapeur-pompier faisait partie des blessés. Selon certaines sources, il aurait succombé à ses blessures.
Chaque année, le nord de l’Algérie est touché par des feux de forêt, mais ce phénomène a tendance à s’accentuer.
MAROC – Alors qu’il est annoncé dans son château de Betz en France, le roi du Maroc serait rentré dans son pays depuis le 16 juin dernier croit savoir Le nouvel Afrik.com. Pourtant, Mohammed VI est supposé en quarantaine en France, après une contamination au Coronavirus, sous une forme asymptomatique.
Arrivé en France le 1er juin pour un voyage privé, le roi du Maroc, Mohammed VI, a contracté le Covid-19 sous une forme asymptomatique. C’est du moins ce qu’a indiqué le médecin personnel du souverain, Lahcen Belyamani, le 16 juin dernier. «Par conséquent, le médecin a prescrit une période de repos à Sa Majesté le roi durant quelques jours», avait alors indiqué un communiqué du palais royal. Seulement, l’ancien champion du monde de boxe thaï, Zakaria Moumni, fait des révélations plutôt étonnantes.
Dans une vidéo publiée ce mercredi 22 juin, le boxeur, citoyen français réfugié au Canada, révèle que la soudaine infection du roi Mohammed VI par le Covid-19 serait en réalité une «maladie diplomatique». Zakaria Moumni avance que cette maladie est «un prétexte avancé par le roi du Maroc pour ne pas avoir à répondre à une convocation de la justice française». Les avocats français du boxeur auraient sollicité l’audition du roi par la justice. Convocation en lien avec le fait que Moumni aurait été séquestré, torturé et incarcéré sur ordre du secrétaire particulier du roi Mohammed VI. Les faits remonteraient à 2010.
LIBYE – Pour la seconde fois en deux ans, la nomination d’un diplomate algérien au poste d’émissaire des Nations unies pour la Libye a été bloquée. La semaine dernière, le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, après plusieurs tentatives vaines, a proposé aux quinze membres du Conseil de sécurité le nom de Sabri Boukadoum, ministre algérien des Affaires étrangères entre 2019 et 2021.
Lors d’une réunion tendue lundi du Conseil consacrée à la situation libyenne, certains pays comme le Ghana, l’Irlande ou la France ont une nouvelle fois réclamé que le poste, vacant depuis novembre, soit pourvu « dès que possible ». Depuis l’automne, le renouvellement de la mission politique de l’ONU (MANUL) n’a pu s’effectuer que pour des périodes courtes de quelques mois, notamment en raison de l’impossibilité du Conseil à se mettre d’accord sur un nouvel émissaire. Le mandat de la MANUL expire le 31 juillet. Face à ce blocage, António Guterres a proposé le nom du diplomate Sabri Boukadoum, mais les Émirats arabes unis ont bloqué sa nomination, selon des diplomates. « Seuls les Émirats arabes unis ont refusé », a indiqué à l’AFP un diplomate ayant requis l’anonymat. Au Conseil de sécurité, les Émirats, un membre non permanent, représentent le monde arabe.
Selon plusieurs autres diplomates, les Émirats ont expliqué que « des pays arabes et des parties libyennes avaient fait part de leur opposition » à la nomination de l’ex-responsable algérien. Ces sources n’ont pas identifié les pays et parties en question.
L’ONU a lancé ce mardi aux responsables libyens un appel à « un effort décisif et courageux » pour sortir de l’impasse sur les élections lors de pourparlers qui débutent à Genève entre institutions rivales.

SYRIE – Le conflit syrien a fait 306.887 morts au sein de la population civile depuis le début des hostilités en mars 2011, a déclaré ce mardi le bureau des droits de l’homme de l’Onu.
Ce bilan n’inclut que les victimes directes des combats, non celles décédées par manque de soins ou d’accès à la nourriture ou à l’eau potable.
Les décès civils sont principalement survenus dans des affrontements, embuscades et massacres (35,1%), viennent ensuite les morts dues aux armes lourdes (23,3%), selon l’Onu.
SYRIE – Un dirigeant d’un groupe jihadiste allié au réseau al-Qaida a été tué lundi 27 juin dans une frappe aérienne américaine dans la province d’Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie en guerre. Il s’agit de la seconde opération américaine menée contre des djihadistes en Syrie en moins d’un mois. Le 16 juin, les forces américaines ont capturé Hani Ahmed Al-Kurdi, un chef du groupe État islamique (EI), organisation rivale d’al-Qaida, lors d’un raid héliporté dans la province d’Alep (nord). Lundi, le commandement central de l’armée américaine (Centcom) a affirmé dans un communiqué avoir ciblé Abou Hamza al-Yemeni, un chef du groupe Houras al-Din, «qui se déplaçait seul à moto lors de la frappe», assurant ne pas avoir d’indications sur des victimes civiles.
Les autorités américaines ont un «haut degré de confiance» que la frappe, effectuée à l’aide d’un drone, a tué le dirigeant djihadiste, selon un responsable au fait de l’opération cité par la chaîne américaine CNN.
L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), qui s’appuie sur un vaste réseau de sources en Syrie, a confirmé la frappe et l’identité du djihadiste tué, ajoutant que les Américains avaient tenté de le tuer l’année dernière lors d’une frappe similaire.
LIBAN – Au terme de deux longues journées de consultations non impératives au Parlement, au cours desquelles il a rencontré les parlementaires pour former son prochain cabinet, le Premier ministre désigné Najib Mikati a affirmé avoir » recueilli les avis des différents groupes qui sont tous soucieux de l’intérêt public « . Dans une brève allocution prononcée à l’issue de ses entretiens, il a préconisé » un cabinet capable de poursuivre ce que les précédents gouvernements ont entamé « , surtout en ce qui concerne les négociations avec le Fonds monétaire international.
Jean Talouzian, député de Beyrouth I, a dit au Premier ministre que le peuple n’a qu’un seul souci : subvenir à ses besoins au quotidien. » Le plan de redressement économique ne doit pas se faire au détriment du peuple « , a-t-il insisté. » J’ai demandé à M. Mikati de justifier publiquement le retard dans la formation du cabinet, si celui-ci ne voit pas le jour d’ici la fin de la semaine « , a-t-il ajouté. Le chef du groupe parlementaire Liban Fort, Gebran Bassil, s’est pour sa part prononcé » en faveur d’une formation rapide du gouvernement « . Il a exprimé son opposition à » toute tentative visant à ôter les prérogatives » du cabinet. »
En moyenne, 111 jours sont nécessaires pour former un gouvernement.

ISRAËL-LIBAN – Le Premier ministre sortant Naftali Bennett a averti ce mardi que quiconque tenterait une cyberattaque contre Israël « en paierait le prix ». « Tout comme il y a la dissuasion nucléaire, il y a la cyber dissuasion. Si quelqu’un nous attaque dans ce domaine, nous riposterons », a déclaré Naftali Bennett, qui s’exprimait à l’occasion de la Cyber Week de l’Université de Tel-Aviv.
Ces commentaires interviennent au lendemain d’une cyberattaque d’envergure ayant paralysé momentanément l’industrie sidérurgique iranienne, survenue quelques jours après le piratage des systèmes d’alerte précoce en Israël, qui a entraîné le déclenchement inopiné des alarmes à Jérusalem et Eilat. Un groupe anonyme de hackers a revendiqué l’attaque sur les réseaux sociaux, affirmant qu’il avait ciblé les trois plus grandes entreprises sidérurgiques iraniennes en réponse à « l’agression de la République islamique ».
Le groupe, se faisant appeler « Gonjeshke Darande », a partagé des images présumées de l’usine de Khuzestan Steel Co., montrant le dysfonctionnement d’une machinerie lourde sur une chaîne de production de barres d’acier qui a provoqué un important incendie. Des correspondants militaires israéliens généralement bien informés, ont laissé entendre qu’Israël était directement responsable de la cyberattaque de lundi en Iran, menée en représailles au piratage présumé des systèmes d’alerte israéliens
ISRAËL – La Knesset devrait voter sa dissolution mercredi, selon un accord entre la coalition et l’opposition intervenu après des heures de négociations tendues autour du calendrier des nouvelles élections et d’autres questions de procédure. Le projet de loi sur la dissolution a été adopté en première lecture lundi soir. Les deux parties ont proposé les 25 octobre et le 1er novembre comme dates possibles pour de prochaines élections.
Les parties ont en outre convenu que le fameux projet de loi interdisant à une personne mise en examen de former un gouvernement ne serait pas soumis à la Knesset actuelle. Ce texte visait à empêcher le retour au pouvoir du chef de l’opposition Benyamin Netanyahou.
Conformément à la demande du Likoud, les budgets de campagne alloués à chacun des partis de la législature augmenteront de 31,2 millions de shekels (8,6 millions d’euros), ce qui portera le financement des seuls partis par les contribuables à 200 millions de shekels (environ 55 millions d’euros).
JORDANIE – Une fuite de chlore causée par un conteneur renversé dans le port d’Aqaba, en Jordanie, a fait au moins 13 morts et plus de 250 blessés, lundi 27 juin.
La fuite s’est déclenchée lorsqu’un « filin déplaçant un conteneur contenant une substance toxique s’est rompu, ce qui a entraîné la chute et la fuite de la substance toxique », a expliqué l’adjoint au chef de l’Autorité portuaire de la région à la télévision d’Etat Al-Mamlaka. Sur des images publiées par la chaîne, on peut voir une grue transportant le conteneur et le lâcher au-dessus du bateau, d’où s’échappe rapidement un épais nuage jaune. Quelque vingt containers de gaz liquéfié « contenant un pourcentage élevé de chlore » devaient être chargés sur le bateau, d’après l’ancien directeur de l’entreprise en charge de la gestion du port.
Le directeur de la santé d’Aqaba, le seul port maritime de Jordanie et l’un des principaux de la mer Rouge, a déclaré que « les hôpitaux d’Aqaba étaient saturés et ne pouvaient plus recevoir d’autres blessés », dont certains sont dans un état critique. Il a appelé les habitants d’Aqaba « à rester chez eux et à fermer les fenêtres par précaution », précisant que « la substance présente dans l’atmosphère était très dangereuse ». Le porte-parole du gouvernement a annoncé la formation d’une commission d’enquête et l’envoi de renforts médicaux.
EGYPTE – Un tribunal a condamné à mort ce mardi le meurtrier d’une étudiante, tuée devant son université parce qu’elle refusait ses avances, a-t-on appris de source judiciaire.
Le verdict dans cette affaire qui a suscité l’indignation dans le pays et au-delà a été rendu à Mansoura, au nord du Caire, deux jours seulement après l’ouverture du procès.
Par ailleurs, la justice a condamné à mort 10 jihadistes pour « terrorisme », a affirmé ce mardi une source judiciaire à l’AFP. Tous les condamnés, accusés d’être liés au groupe jihadiste connu sous le nom des « brigades de Helwan », ont été reconnus coupables d’actes de « terrorisme » et d’avoir notamment « ouvert le feu sur un véhicule de police », selon la source judiciaire.
EGYPTE – Le ministre égyptien des finances a déclaré lundi que le gouvernement ne pouvait plus dépendre des achats étrangers de bons du Trésor pour financer son budget, mais qu’il devait plutôt s’efforcer de stimuler les investissements directs étrangers (IDE). « La leçon que nous avons apprise (est que) vous ne pouvez pas dépendre de ce type d’investissement. Il vient juste pour obtenir des rendements élevés, et une fois qu’il y a un choc, il quitte le pays », a déclaré Mohamed Maait à la Chambre de commerce américaine. « En quatre ans, j’ai travaillé (à travers) trois chocs de cet argent chaud », a déclaré Maait. Quelque 15 milliards de dollars ont quitté le pays pendant la crise des marchés émergents de 2018 et près de 20 milliards de dollars sont partis lors de l’apparition du COVID-19 en 2020, a-t-il dit.
L’Égypte a été confrontée à une crise similaire cette année lorsque la Russie a envahi l’Ukraine et que les États-Unis ont commencé à augmenter les taux d’intérêt. Cela a déclenché une sortie d’investissements de portefeuille estimée à 20 milliards de dollars. « Nous devons dépendre des IDE », a déclaré M. Maait. « Nous devons dépendre de l’amélioration de notre environnement pour les investissements. Nous devons dépendre de l’augmentation de la participation du secteur privé. »
L’Egypte affiche depuis longtemps des taux d’intérêt réels parmi les plus élevés au monde, mais a maintenu ses taux stables la semaine dernière. Maait a déclaré qu’une poussée de l’inflation à 13,5 % avait rendu les taux réels négatifs.
ETHIOPIE-SOUDAN – L’Éthiopie a démenti l’accusation du Soudan selon laquelle son armée avait capturé et exécuté sept soldats soudanais et un civil, rejetant la responsabilité des meurtres sur une milice locale. Des escarmouches entre les pays voisins ont éclaté ces dernières années au sujet de la région frontalière contestée et fertile d’al-Fashaga.
Le ministère soudanais des affaires étrangères a déclaré lundi que les hommes avaient été saisis sur le territoire soudanais le 22 juin et emmenés en Ethiopie où ils ont été tués.
Dans une déclaration, le ministère éthiopien des affaires étrangères a déclaré que les faits relatifs à l’incident avaient été déformés et que les décès étaient le résultat d’une escarmouche entre des soldats soudanais, qui, selon eux, avaient organisé une incursion en territoire éthiopien, et une milice locale. L’incident fera l’objet d’une enquête, a-t-elle déclaré. Le Soudan a déposé une plainte officielle auprès du Conseil de sécurité.
Après une visite dans la région, le chef militaire soudanais, le général Abdel Fattah al-Burhan, a déclaré que « la réponse serait ressentie sur le terrain » et qu' »aucun nouveau mouvement ni aucune intrusion sur les terres soudanaises ne seraient autorisés. »
RDC – En République démocratique du Congo, des dizaines de milliers de personnes ont fui leur foyer depuis la fin du mois de mars, dans le territoire de Rutshuru (dans l’Est), pour fuir les combats entre les rebelles du M23 et les forces congolaises. Le comité international de la Croix-Rouge estime à 150 000 le nombre de déplacés internes, auxquels il faut ajouter 25 000 réfugiés en Ouganda. Parmi ces personnes se trouvent des enfants, dont plus de 800 sont séparés de leurs familles.
« Les combats ont suscité un vent de panique et les familles se sont dispersées alors qu’elles tentaient de fuir », explique le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).
Des enfants se sont donc retrouvés séparés de leurs familles, parfois à l’intérieur du pays, mais d’autres fois, les membres de la famille se trouvent séparés entre la RDC et l’Ouganda. À ce jour, une quarantaine d’enfants non accompagnés ont pu être ramenés à leurs familles en RDC. Le CICR poursuit son travail, pour que les autres puissent à leur tour retrouver leurs proches.
Dans le Nord Kivu, plus de treize civils ont été tués samedi dans deux attaques attribuées aux Forces démocratiques alliées (ADF) à Beni où des opérations des armées congolaise et ougandaise peinent à imposer la paix.

AFRIQUE DU SUD – L’équipe du juge Zondo ne se montre guère complaisante avec l’ANC. Le parti historique de Nelson Mandela, au pouvoir depuis la fin de l’apartheid, est accusé d’avoir « protégé le président Zuma », et « bénéficié de la capture d’Etat » au cours de ces dernières années. Les mots ne sont pas tendres non plus à l’égard du président en exercice, Cyril Ramaphosa, qui a promis d’apporter une « aube nouvelle » au pays après la chute de son prédécesseur, et de faire de la lutte anti-corruption son cheval de bataille . A l’époque vice-président du pays, il se voit reprocher par la commission sa passivité face au pillage des ressources publiques.
AFRIQUE DU SUD – L’Afrique du Sud a enregistré des entrées d’investissements directs étrangers (IDE) de 27,2 milliards de rands (1,7 milliard de dollars) au premier trimestre 2022, contre 22,7 milliards de rands au quatrième trimestre 2021, a indiqué mardi la banque centrale.
La Banque de réserve sud-africaine a déclaré dans son Bulletin trimestriel que cette augmentation était due à des entités étrangères qui ont augmenté leurs investissements en capital et accordé des prêts à des filiales nationales.
Les investissements de portefeuille sont revenus à des entrées de 64,2 milliards de rands au premier trimestre, après des sorties révisées de 40,0 milliards de rands au trimestre précédent, les non-résidents ayant acquis des actions et des titres de créance, précise-t-elle. (1 $ = 15,8328 rands).
INSOLITE – On dit souvent des personnes qui s’entendent immédiatement bien qu’il y a une « alchimie ». Derrière cette expression se cache peut-être une vérité, selon une étude publiée dans la revue Science Advances vendredi, qui conclut que les personnes partageant des odeurs corporelles similaires ont plus de chances de devenir amies. « Les mammifères terrestres non-humains se reniflent constamment et, en fonction, décident de qui sont leurs amis ou ennemis« , écrivent un groupe de chercheurs mené par Inbal Ravreby à l’Institut de Sciences Weizmann, en Israël.
Comme les hommes cherchent des amis qui leur ressemblent, l’équipe est partie de l’hypothèse que les humains se sentaient pour estimer les odeurs corporelles similaires et pour juger leur compatibilité amicale. Pour le vérifier, ils ont collecté des échantillons d’amis du même sexe, n’ayant pas de relation romantique et disant avoir eu un coup de foudre amical. Ils ont trouvé vingt paires d’acolytes, constituées pour la moitié d’hommes et pour l’autre de femmes, âgés entre 22 et 39 ans.
Pour éviter toute contamination d’odeurs, les participants devaient notamment éviter certains aliments et dormir loin de leur partenaire et de ses animaux de compagnie, dans un T-shirt en coton fourni. Les T-shirts ont été collectés puis analysés avec un nez électronique, machine permettant d’analyser la composition chimique. Les chercheurs ont constaté que les odeurs de chaque paire d’amis étaient généralement plus proches que celles de paires de non-amis générées au hasard.
Pour voir si les résultats de la machine correspondaient à la perception humaine, l’équipe a recruté des nez. Ils devaient sentir les odeurs de deux amis, et une troisième odeur –et ont réussi à identifier les paires. Une autre hypothèse pourrait néanmoins expliquer cette proximité olfactive : les amis passent beaucoup de temps ensemble et partagent des facteurs communs qui influencent leur odeur, comme l’endroit où ils vivent et ce qu’ils mangent. Les chercheurs ont donc voulu déterminer si l’odeur permettait de prévoir la compatibilité amicale de deux personnes qui ne se connaissent pas.
En recrutant 17 inconnus, ils ont constaté que la similarité des odeurs permettait de prévoir la bonne entente entre les deux personnes dans 77% des cas… et, à l’inverse, le manque d’alchimie dans 68% des cas.

TEXAS – Le nombre de personnes retrouvées mortes, lundi 27 juin, dans un camion au Texas s’élève au moins à 46, selon un bilan communiqué lors d’une conférence de presse par Charles Hood, le chef des pompiers de la ville de San Antonio. M. Hood a, par ailleurs, précisé que seize blessés – douze adultes et quatre enfants – avaient été pris en charge et étaient « conscients » lors de leur transport vers des services de soins.
Les poids lourds tels que celui retrouvé à San Antonio, à environ 240 km de la frontière avec le Mexique, sont un moyen de transport fréquemment utilisé par des migrants souhaitant entrer aux Etats-Unis. Un tel voyage est extrêmement dangereux, d’autant que ces véhicules sont rarement climatisés et que leurs occupants en viennent rapidement à manquer d’eau. « Les patients que nous avons vus étaient brûlants au toucher, ils souffraient de coups de chaleur et d’épuisement ; on n’a pas trouvé la moindre trace d’eau dans le véhicule », a énuméré le chef des pompiers.
Le ministre des affaires étrangères mexicain, Marcelo Ebrard, a regretté sur Twitter une « tragédie » et a annoncé que le consul mexicain, bien qu’on ne « connaisse pas les nationalités » des victimes, se rendait sur place.
Le gouverneur républicain du Texas, Greg Abbott, s’est immédiatement saisi du drame pour en rejeter la faute sur le président démocrate, Joe Biden. « Ces morts sont [de la responsabilité de] Biden. Elles sont le résultat de sa politique mortelle d’ouverture des frontières », a-t-il attaqué. Les arrivées de migrants clandestins ont fortement augmenté après l’élection de Joe Biden, bien que ce dernier tente depuis son arrivée à la Maison Blanche d’endiguer l’afflux migratoire en confiant notamment cet épineux dossier à sa vice-présidente, Kamala Harris.
AVORTEMENT – Une juge de Louisiane a temporairement suspendu lundi les lois interdisant aux femmes de cet Etat d’avorter, ajoutant à la confusion aux Etats-Unis depuis le revirement de la Cour suprême sur le sujet. La haute juridiction a annulé vendredi l’arrêt « Roe v. Wade » qui depuis près de 50 ans garantissait le droit des Américaines à interrompre leur grossesse, rendant aux Etats la liberté d’interdire les avortements. Plusieurs se sont immédiatement empressés de déclarer les IVG illégales sur leur territoire, en s’appuyant notamment sur des lois restées en sommeil jusqu’ici. D’autres ont l’intention de réduire les délais pour avorter.
Mais la contre-offensive légale n’a pas tardé, avec des plaintes déposées devant les tribunaux des Etats plutôt que devant la justice fédérale. En Louisiane, une clinique et des étudiants en médecine ont attaqué les trois lois interdisant les IVG, arguant qu’elles sont trop « vagues » puisqu’elles ne précisent pas clairement les exceptions ou les peines associées. La juge Robin Giarrusso a bloqué lundi ces lois jusqu’à une audience le 8 juillet.
Cette victoire pourrait n’être que de courte durée, le procureur général de Louisiane Jeff Landry ayant promis « de faire tout ce qui est en (son) pouvoir pour s’assurer que les lois protégeant les enfants à naître entrent en vigueur ». Des batailles comparables se jouent dans d’autres Etats.
OCEANS – Pendant cinq jours, des milliers de personnes vont réfléchir à l’avenir des mers, afin de trouver des solutions à la surpêche, la pollution plastique ou l’acidification des mers. Leur objectif ? Tenter de trouver des remèdes aux maux des océans. A l’appel de l’ONU, des milliers de responsables politiques, d’experts et défenseurs de l’environnement sont rassemblés à Lisbonne (Portugal), depuis lundi 27 juin et pour cinq jours de conférence. « Nous sommes actuellement confrontés à ce que j’appellerais un état d’urgence des océans », a déclaré le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres. Un échec serait synonyme d’« effets en cascade », a-t-il souligné dans son discours d’ouverture.
Les mers, qui recouvrent plus des deux tiers de la surface de la planète, génèrent la moitié de l’oxygène que nous respirons et représentent une source vitale de protéines pour le quotidien de milliards de personnes. L’océan joue par ailleurs un rôle de régulation en mitigeant les effets du changement climatique. Mais en absorbant environ un quart de la pollution au CO2, alors même que les émissions ont augmenté de 50% au cours des soixante dernières années, l’océan est devenu plus acide. Cela déstabilise les chaînes alimentaires aquatiques et réduit sa capacité à capter toujours plus de gaz carbonique. Au programme des très nombreux thèmes abordés, la pollution plastique. Celle-ci va tripler d’ici à 2060, pour atteindre un milliard de tonnes par an, selon un rapport récent de l’OCDE.

ALLEMAGNE – Josef Schütz, 101 ans, jugé depuis octobre pour des exactions lorsqu’il était gardien dans un camp allemand, a été condamné ce mardi à cinq ans de prison, la peine maximale requise. Son procès se tenait depuis octobre, pour des exactions qu’on lui reproche d’avoir commises lorsqu’il était gardien dans un camp allemand. Cet ancien sous-officier des Waffen SS était poursuivi pour «complicité» dans le meurtre de 3518 prisonniers lorsqu’il opérait entre 1942 et 1945 dans le camp de Sachsenhausen, alors au nord de Berlin. Il est le plus vieil accusé de crimes nazis
Jamais au cours de la trentaine d’audiences au tribunal de Brandebourg-sur-la-Havel (est), plusieurs fois reportées en raison de sa santé fragile, il n’aura exprimé le moindre regret. Au contraire, lundi il a encore nié toute implication, se demandant «pourquoi il était là», et affirmé que «tout est faux» à son sujet. «Je ne sais pas pourquoi je suis là. Je dis la vérité. Je n’ai rien à voir avec la police ou l’armée, tout ce qui a été dit est faux», s’est contenté de dire l’accusé, des trémolos dans la voix. Habillé d’une chemisette grise et d’un bas de pyjama, il est entré dans la salle d’audience du tribunal de Brandebourg-sur-la-Havel, à 70 kilomètres à l’ouest de Berlin, en chaise roulante. Auparavant, il avait écouté sans réagir la plaidoirie de son avocat qui, sans surprise, a demandé son acquittement.
MALAWI – Un prêtre a été condamné à 30 ans de prison, lundi 27 juin par le tribunal de Blantyre, au sud du Malawi, dans l’affaire d’un albinos tué et démembré en 2018, selon une décision dont l’AFP a eu copie. Des proches avaient promis de le présenter à sa future femme, mais MacDonald Masambuka, un albinos de 22 ans, avait été victime d’un guet-apens : tué, puis démembré, ses os avaient été ensuite prélevés pour être vendus. Douze personnes au total ont été condamnées dans cette affaire. Cinq, dont le frère de la victime qui avait monté le piège macabre, l’ont été à la prison à vie, soit la peine maximale.
Le meurtre «était motivé par le handicap du défunt, à savoir l’albinisme», a déclaré la juge Dorothy NyaKaunda Kamangadu dans sa décision. Le prêtre catholique Thomas Muhosha, qui dirigeait la paroisse à laquelle est rattachée la ville de Machinga, à une centaine de kilomètres à l’est de Blantyre, a violé la «confiance» de la communauté, a fustigé la juge. Il a été reconnu coupable d’avoir voulu vendre des parties du corps. Dans ce pays pauvre d’Afrique australe, les albinos sont cibles d’attaques. Des parties de leur corps sont utilisées dans des rituels de sorcellerie, la croyance voulant que cela apporte fortune et santé. Au moins 40 meurtres et 145 agressions ont été signalés au cours de la vague de violences ciblées contre les albinos que connaît le pays depuis 2014.
GRECE – « On travaillait pendant une heure ou deux, puis ils nous ramenaient dans notre cellule », confie Saber. « De l’esclavage », ajoute-t-il. Pendant plusieurs mois, cet ancien réfugié a été réduit en captivité en Grèce, forcé de travailler pour le compte de la police locale, le long de l’Evros, à la frontière avec la Turquie.
Au cours des derniers mois, Le Monde et ses partenaires de Lighthouse Reports – Der Spiegel, ARD Report Munchen et The Guardian avec l’aide d’une page Facebook « Consolidated Rescue Group » –, ont pu interviewer six migrants qui ont raconté avoir été les « esclaves » de la police grecque, forcés de repousser d’autres migrants. Des opérations secrètes, violentes et illégales. En échange, ces petites mains de la politique migratoire grecque se sont vu promettre un permis de séjour d’un mois leur permettant d’organiser la poursuite de leur voyage vers le nord de l’Europe.

AFGHANISTAN – Des dirigeants religieux et gens « influents » en provenance de toutes les régions d’Afghanistan ont été convoqués à Kaboul pour participer pendant trois jours à un grand conseil censé se prononcer sur l’action du gouvernement, a-t-on appris auprès d’un responsable taliban. Les autorités n’ont fourni que très peu de détails sur ce rassemblement ouvert uniquement aux hommes et qui doit se tenir à partir de ce mercredi, une semaine après que le sud-est du pays a été frappé par un séisme ayant fait plus de 1.000 morts et des dizaines de milliers de sans-abri.
Une source talibane a affirmé à l’AFP que les participants seraient autorisés à critiquer le pouvoir en place et que des sujets épineux, tels que l’éducation des filles, seraient au programme des discussions.
« La réunion demandera l’avis des érudits sur la performance de l’Emirat islamique », le nom du régime taliban, a-t-elle déclaré. « Les participants auront le droit de souligner tout ce qui écorne l’image (de l’Emirat). Ils auront même le droit de se plaindre », a ajouté cette source. Le rassemblement est décrit comme une « jirga », une assemblée traditionnelle d’anciens au sein de laquelle les divergences doivent normalement être réglées par consensus.
COLOMBIE – Au moins 49 prisonniers ont été tués et des dizaines blessés ce mardi lors d’une tentative d’évasion d’une prison de Tulua, dans le sud-ouest de la Colombie, a annoncé à l’AFP un porte-parole de l’administration pénitentiaire colombienne (Inpec). « Pour le moment, nous avons 49 morts, mais il s’agit d’un rapport préliminaire qui peut évoluer », a indiqué le porte-parole.
La tragédie s’est produite lors d’une tentative d’évasion qui aurait été suivie d’un incendie, selon la radio Caracol citant les autorités, qui évoquent « plus de 40 blessés ».
Le président sortant Ivan Duque a confirmé le drame, sans donner de bilan. « J’ai donné des instructions pour faire avancer les recherches qui permettront de faire la lumière sur cette terrible situation. Ma solidarité avec les familles des victimes », a-t-il déclaré sur Twitter.
FRANCE – Le moral des ménages en France a poursuivi en juin sa baisse pour le sixième mois consécutif, les ménages affichant leur pessimisme sur leur situation financière et l’évolution du niveau de vie, a rapporté ce mardi l’Insee. L’indicateur qui synthétise la confiance des ménages perd trois points et tombe à 82, bien en dessous de la moyenne de longue période qui est de 100, et perdant trois points sur un mois, précise l’Institut national de la statistique.
Le solde d’opinion des Français sur leur situation financière passée perd deux points par rapport au mois de mai, et les perspectives d’évolution de cette même situation baissent d’un point. La proportion de ménages qui estiment opportun de faire des achats importants recule elle de cinq points.
La part des ménages qui considèrent que le niveau de vie s’est amélioré au cours des douze derniers mois diminue, tout comme la part de ceux qui estiment que ce niveau va s’inscrire en hausse au cours des douze mois qui viennent, détaille encore l’Insee dans son communiqué.
La part des ménages qui considèrent que les prix ont augmenté au cours des douze derniers mois est au plus haut depuis l’été 2008, à la veille de la crise financière. Mais les Français paraissent moins craindre l’inflation à venir, la part de ceux qui estiment que les prix vont accélérer au cours des douze prochains mois continuant de baisser. Enfin, la crainte du chômage rebondit légèrement, mais reste à un niveau très bas.