
ALGERIE – L’ONG Riposte internationale a fait parvenir au média le Matin d’Algérie un communiqué ci-dessous dans lequel elle s’indigne des violations continues des droits de l’homme et des libertés. L’ONG constate que tous les engagements de Tebboune s’avèrent « sans effet » :
Riposte internationale dénonce la duplicité du langage du régime algérien qui créé un climat de terreur judiciaire, où la moindre position publique (et entre autres à travers les réseaux sociaux), constitue un motif d’interpellation et d’emprisonnement.
Riposte internationale constate que les « engagements » du président Tebboune se sont avérés non suivis d’effets. Quelques remises en liberté sous conditions sont annoncées, cependant, d’autres citoyens subissent en même temps des arrestations, des condamnations, le harcèlement judiciaire et des mises sous mandat de dépôt, décrédibilisant ainsi la politique de « la main tendue ».
En outre, Riposte internationale dénonce les conditions carcérales des détenus d’opinion qui n’ont d’autres recours que celui de la grève de la faim. Le renvoi de leurs procès et les déprogrammations de dernière minute sont devenus des moyens supplémentaires de déstabilisation et de rétorsion psychologique. Ils constituent des violations manifestes des conventions internationales que l’Algérie a ratifiées.
Riposte internationale considère qu’un autre palier a été franchi par le traitement et les exactions dont sont victimes les défenseurs des détenus. Ceux-ci ne peuvent exercer leurs missions dans la sérénité ; il s’agit en effet, d’une double violation de la loi interne, celle relative aux droits du détenu et à ceux du défenseur.
SYRIE – Des figurants syriens, une équipe de tournage chinoise: le quartier fantôme de la banlieue damascène Hajar al-Aswad, d’où a été délogé l’État islamique en 2018, s’est muée en décor de film d’action pour une production de la star du kung-fu hongkongaise Jackie Chan.
Home Operation, dont le scénario ne mentionne qu’un pays fictif appelé “Poman”, s’inspire de l’évacuation par la Chine en 2015 de centaines de citoyens chinois et étrangers du Yémen en guerre à bord de navires de la marine chinoise. Pékin s’était alors targué de la réussite de l’opération, soulignant son rôle humanitaire et son influence mondiale croissante.
Le Yémen, pays le plus pauvre de la péninsule arabique et toujours déchiré par la guerre, est considéré comme trop dangereux et certaines scènes du film, coproduit par les Émirats arabes unis, sont ainsi tournées en Syrie.
Jackie Chan ne se rendra pas en Syrie pour participer au tournage, mais il est le principal producteur de ce que le synopsis du film présente comme un blockbuster censé saluer le rôle des autorités chinoises dans une évacuation héroïque.
IRAK – Aux portes du désert d’Irak, des milliers de jeunes palmiers-dattiers s’alignent à perte de vue. Ils sont au centre d’un pari de taille: préserver ce symbole national et développer une culture ancestrale un temps menacée. C’est peu dire que ce méga-projet, financé et géré par une prestigieuse institution religieuse de Kerbala (centre), tranche avec le reste des palmeraies irakiennes.
Autrefois, le pays au « 30 millions de palmiers », comme l’Irak était surnommé, produisait plus de 600 variétés de dattes.
Mais les conflits à répétition, notamment la guerre avec l’Iran voisin (1980-88), puis les défis environnementaux (sécheresses, salinisation…) ont affecté le secteur, qui doit se réinventer.
Vus du ciel près de Kerbala, les palmiers-dattiers sont plantés à intervalles réguliers sur des parcelles jalonnées de réservoirs d’eau. Malgré la petite taille des arbres, des régimes de dattes vertes pendent déjà au milieu des rameaux. « Le palmier-dattier est le symbole et la fierté de l’Irak », s’enorgueillit le directeur commercial de la palmeraie de Fadak, Mohamed Aboul-Maali. Objectif du projet lancé en 2016: « redonner à cette culture sa place d’antan ». Sa palmeraie abrite « plus de 90 variétés de palmiers-dattiers, des espèces irakiennes mais aussi arabes », venues de pays du Golfe ou du Maghreb. L’Irak dit avoir exporté près de 600.000 tonnes de dattes en 2021. Ce fruit est son deuxième grand produit d’exportation, juste après le pétrole, et elle rapporte annuellement plus de 120 millions de dollars, selon la Banque mondiale.

IRAN – Téhéran a annoncé samedi avoir imposé des sanctions à 61 ressortissants américains supplémentaires, dont l’ancien secrétaire d’État Mike Pompeo, pour avoir soutenu un groupe dissident iranien, alors que les pourparlers visant à relancer l’accord nucléaire de 2015 sont dans l’impasse.
Parmi les autres personnes inscrites sur la liste noire du ministère iranien des Affaires étrangères pour avoir exprimé leur soutien au groupe dissident exilé Moudjahidine-e-Khalq (MEK) figurent l’avocat de l’ancien président Donald Trump Rudy Giuliani et l’ex-conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche John Bolton, ont rapporté les médias iraniens. Les sanctions, prononcées par le passé à l’encontre de dizaines d’Américains pour divers motifs, permettent aux autorités iraniennes de saisir les actifs détenus en Iran par les personnalités visées. L’absence apparente de tels actifs signifie que les mesures sont probablement symboliques. L’Iran a imposé des sanctions à 51 Américains en janvier, et mis 24 autres sur liste noire en avril.
LIBAN – Le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï a encore une fois fait part de ses craintes de voir l’échéance présidentielle d’octobre compromise à cause des tiraillements et de la polarisation politiques qui ont refait surface après les législatives du 15 mai 2022. Dans son homélie, ce dimanche à Dimane, et alors qu’il avait abordé le sujet samedi, le chef de l’Église maronite est revenu à la charge pour appeler toutes les parties libanaises à » créer une atmosphère positive propice à la formation d’un gouvernement et à l’élection d’un président « . » Les défis que nous constatons entravent cette élection, ce que nous rejetons « , a-t-il affirmé en insistant de nouveau sur les qualités dont devrait être doté le successeur de Michel Aoun et en fustigeant l’inertie officielle face à la dégradation du niveau de vie des Libanais et l’aggravation de la crise socio-économique.
» Il faut que les forces politiques s’éloignent de ce climat de défi qui prévaut actuellement et qui complique les relations du Liban et creuse le fossé entre les composantes libanaises « , a-t-il dit, en réaffirmant que lorsqu’il appelle à l’élection d’un chef de l’État » qui ne constitue pas de défi pour qui que ce soit, c’est pour avoir un président qui s’engagera en faveur de la cause et des constantes libanaises, de la souveraineté et de l’indépendance du pays, tout en confirmant le principe de neutralité « . » Nous ne pouvons pas défendre la neutralité et choisir un président qui penche pour des axes et qui sera incapable de mettre en œuvre cette neutralité « , a insisté le patriarche. Après avoir brossé un tableau sombre de l’impact de la crise socio-économique sur les familles, Béchara Raï a estimé que le Liban » ne peut pas attendre longtemps avant d’extraire son gaz alors qu’Israël s’est engagé sur cette voie « .
LIBAN– A Djeddah, dans un communiqué commun, les dirigeants saoudien et américain ont pressé pour » la formation d’un gouvernement et la mise en œuvre de réformes structurelles politiques et économiques globales susceptibles de donner au Liban la possibilité de surmonter sa crise « . Biden et MBS ont en outre insisté sur le fait que le pays » ne doit pas devenir un point de départ pour les terroristes et une plateforme pour le narcotrafic ou toutes autres activités criminelles menaçant la sécurité et la stabilité de la région « . Pour eux, il est indispensable que » le gouvernement libanais contrôle l’ensemble des régions libanaises et mette en application les résolutions correspondantes du Conseil de sécurité ainsi que l’accord de Taëf, afin qu’il soit en mesure d’exercer sa souveraineté sur l’ensemble du territoire national « . Le texte met l’accent dans ce contexte sur » le monopole des armes » aux mains des seules forces étatiques et souligne le soutien américain et saoudien » aux forces régulières qui protègent les frontières libanaises et font face aux menaces des groupes terroristes et fondamentalistes « . Il souligne également l’engagement américano-saoudien » continu en faveur de la souveraineté, de la sécurité et de la stabilité libanaises « .
Le Premier ministre Najib Mikati, s’est félicité sur son compte Twitter de la teneur du communiqué américano-saoudien, notamment dans ses deux parties relatives au soutien de Riyad et de Washington aux forces de l’ordre libanaises ainsi qu’à l’appel lancé aux amis du Liban à participer aux efforts menés pour préserver la sécurité et la stabilité du pays du Cèdre.

ISRAËL – Après les tirs de quatre roquettes depuis Gaza sur Israël tôt samedi matin, le Premier ministre Yaïr Lapid a averti dimanche qu’Israël répondrait « rapidement et avec force » à toute attaque » lancée depuis le territoire palestinien. « La politique de ce gouvernement n’a pas changé. À tout coup de feu, à tout ballon incendiaire – nous répondrons rapidement et avec force, et sans hésitation », a martelé M. Lapid, saluant les Forces de défense israéliennes pour leur riposte aux tirs de roquettes.
Suite à une évaluation de la situation sécuritaire samedi après les tirs de roquettes, le ministre de la Défense Benny Gantz a décidé de suspendre l’augmentation du quota de permis de travail accordés aux résidents gazaouis. Aucun des groupes basés à Gaza n’a revendiqué la responsabilité des tirs de roquettes, survenus quelques heures après le départ d’Israël de Joe Biden et l’annonce d’un partenariat stratégique États-Unis-Israël.
SOUDAN – Les forces de sécurité soudanaises tentaient ce dimanche à Khartoum de disperser des centaines de manifestants hostiles au pouvoir militaire installé après le coup d’Etat du général Abdel Fattah al-Burhane en octobre, ont constaté des journalistes de l’AFP. Cette journée de mobilisation était un test pour le front anti-armée qui s’est lancé début juillet dans un bras de fer avec le pouvoir au lendemain de la journée de répression la plus sanglante de l’année –neuf manifestants tués le 30 juin– avant de lever de lui-même des sit-in qu’il promettait pourtant « illimités ».
Si les rassemblements –qui ont régulièrement lieu depuis le putsch du 25 octobre 2021– se sont de nouveau essoufflés avec la fête musulmane de l’Aïd al-Adha la semaine passée, les militants voulaient relancer le mouvement ce dimanche.
De nombreux slogans faisaient référence au drame d’al-Damazine, chef-lieu de l’Etat du Nil Bleu où un conflit tribal a fait depuis le début de la semaine 33 morts et 108 blessés, selon le ministère de la Santé.
Dimanche, selon des témoins sur place, des troupes maintenant le calme étaient déployées à al-Roseires, séparée d’al-Damazine par un pont sur le Nil et épicentre des violences samedi. Elles ont procédé à de nombreux tirs de grenades lacrymogènes.
SOUDAN DU SUD – Washington « déplore l’échec des dirigeants sud-soudanais à mettre en œuvre les engagements qu’ils ont pris pour ramener la paix au Soudan du Sud » et a « par conséquent décidé de mettre fin à l’assistance américaine aux mécanismes de suivi du processus de paix, à compter du 15 juillet, pendant que nous évaluons les prochaines étapes », a dit le porte-parole de la diplomatie américaine, Ned Price.
« Les dirigeants du Soudan du Sud n’ont pas pleinement profité du soutien fourni par ces mécanismes de surveillance et ont fait montre d’un manque de la volonté politique nécessaire pour mettre en œuvre des réformes essentielles », a dit M. Price.
Washington a ainsi critiqué le fait que le pays n’ait pas encore adopté de loi électorale et que des membres de la société civile et des journalistes soient « intimidés et empêchés de s’exprimer ».
Les États-Unis continuent toutefois de fournir de l’aide au Soudan du Sud, dont près d’un milliard en assistance humanitaire et au développement, et du soutien à la mission de l’ONU au Soudan du Sud (MINUSS).
Une période de transition de deux ans prévue dans l’accord de paix signé par le président Salva Kiir et son rival, le vice-président Riek Machar, doit s’achever en février 2023, des élections devant elles être organisées 60 jours avant cette échéance. Mais de nombreux points clés de l’accord n’ont pas été respectés.
Le Soudan du Sud, l’un des pays les plus pauvres de la planète malgré d’importantes réserves de pétrole, souffre d’une instabilité chronique depuis son indépendance du Soudan en juillet 2011.
Depuis cette date, il a été dévasté par la guerre civile pendant plus de la moitié de son existence.

RDC- L’organisation non-gouvernementale « Hekima » a annoncé la tenue, le 23 Juillet prochain, de la première édition de l’exposition et ventes aux enchères des tableaux peints par plusieurs personnalités à travers son projet « Pona Ekolo », afin d’apporter assistance humanitaire aux femmes vulnérables.
« Nous avons présenté le projet « Pona Ekolo » pour nos vaillantes femmes, explique le président de cette ONG, Trésor Bagayamukwe. L’objectif principal, c’est de donner un sourire à toutes les femmes vulnérables, qu’elles trouvent une raison de vivre. Les femmes vulnérables, il ne faut pas les stigmatiser, il ne faut les prendre comme des faibles, nos maman sont des vaillantes. La somme récoltée après la ventre de ces tableaux peints par plusieurs autorités vont aider ces femmes vulnérables que nous allons identifier ». Les fonds récoltés vont permettre de réaliser des projets sociaux.
MOZAMBIQUE – Cinq personnes ont perdu la vie dans une attaque d’éléphants dans un village du district de Macomia, dans la province de Cabo Delgado au Mozambique.
Des survivants de l’attaque revenus sur les lieux, ont trouvé les dépouilles piétinées de leurs proches. On dénombre deux enfants et une femme parmi les victimes.
« Il s’agit d’une situation de conflit entre les humains et la faune sauvage », a déclaré le porte-parole de la police, Mário Adolfo, ajoutant que les victimes ne se trouvaient pas dans une zone protégée.
Bien que le district de Macomia se situe à proximité du parc national des Quirimbas, cette attaque est la première depuis plusieurs années.
Selon des sources locales, les victimes sont des déplacés qui résidaient depuis peu dans le village.
Depuis 2017 dans le Cabo Delgado , une insurrection terroriste menée par le groupe Ansar al-Sunna a chassé des centaines de milliers de personnes de leurs foyers. L’État islamique serait également actif depuis 2018 dans le nord du Mozambique, et aurait revendiqué sa première attaque contre les forces de sécurité mozambicaines en juin 2019.
MADAGASCAR – Alors que la campagne de commercialisation des gousses vertes a commencé il y a une semaine et demie dans la Sava qui concentre 80 % de la production de vanille du pays, les acheteurs locaux, collecteurs et exportateurs, sont peu nombreux, déplorent certains planteurs. Le prix minimum de l’épice a été fixé 75 000 ariary le kilo, environ 18 euros, par le gouvernement. Un prix pour rémunérer dignement les paysans, mais les acheteurs rechignent à acheter à ce tarif.
« Personne n’achète la vanille ici, sauf dans les marchés noirs où des paysans vendent leurs produits à 30 000 ou 35 000 ariary le kilo, ce qui n’est pas du tout rentable », décrit un planteur d’une localité du district de Sambava.
Sur certains marchés contrôlés, l’ambiance est « tendue ». « Les paysans attendent les acheteurs », décrit Jean Bosco Tombozara, président d’une association de planteurs vanille de la Sava. « À l’ouverture de la campagne, il y a eu des acheteurs au prix proposé par l’État. Ça se passait bien. Mais maintenant, c’est vraiment coincé », continue-t-il. Des paysans ont bloqué des routes en milieu de semaine pour montrer leur mécontentement. Une partie d’entre eux plaide pour une levée du prix minimum fixé par l’État pour les laisser négocier avec les collecteurs et les exportateurs.

AFRIQUE DU SUD – Un groupe d’hommes étaient assis autour d’un feu et jouaient aux dés dans une banlieue de Johannesburg samedi soir quand des assaillants sont arrivés et ont ouvert le feu, tuant quatre d’entre eux, a-t-on appris dimanche auprès de la police. Cette attaque intervient précisément une semaine après des fusillades dans deux bars en Afrique du Sud, qui avaient fait vingt morts dont seize dans une taverne de Soweto, près de Johannesburg, et où les assaillants semblent avoir tiré au hasard sur la clientèle.
A Lenasia, banlieue située au sud de la capitale économique sud-africaine, des assaillants ont tiré samedi soir sur ces hommes en train de jouer au coin d’une rue. Ils ont tué quatre d’entre eux et blessé deux autres, a confirmé à l’AFP la porte-parole de police Masondo Mavela.
Une enquête a été ouverte. Les fusillades sont fréquentes en Afrique du Sud, un des pays les plus violents au monde, nourries par la violence des gangs et l’alcool.
INSOLITE – Pigeon voyageur chevronné, Bob a décollé de Guernesey (îles Anglo-Normandes) il y a environ un mois pour un périple de 644 kilomètres qui devait le faire atterrir chez lui, à Gateshead (nord-est de l’Angleterre). L’épopée de l’oiseau était censée durer environ 10 heures, mais rien ne s’est passé comme prévu. En effet, le malheureux volatile s’est retrouvé… aux États-Unis, à 6400 kilomètres de son domicile. Alan Todd, propriétaire de Bob, pense que son petit compagnon a pris une mauvaise direction et s’est posé sur un navire qui traversait l’Atlantique.
«Il n’aurait pas pu voler sur toute cette distance. Je pense qu’il a sauté sur un bateau. Il était couvert d’essence. C’était peut-être un pétrolier», explique-t-il à la BBC. Le pigeon voyageur, qui vaut plus de 1100 euros, a été confié à un refuge de Monroeville, en Alabama. D’après le personnel, l’animal «a l’air plutôt en forme» même s’il est émacié. Un vétérinaire s’est assuré de son état de santé. Alan Todd, qui a pu voir son oiseau via webcam, a l’intention de se rendre aux États-Unis pour le ramener à la maison.
«Ils s’occupent manifestement très bien de lui», a estimé le Britannique. C’est un retraité qui avait eu la surprise de découvrir l’oiseau désorienté chez lui à Mexiar. Comme Bob portait des bagues distinctives, le personnel du refuge de Monroeville a mené sa petite enquête. Il a ainsi pu retrouver la fédération de propriétaires de pigeons voyageurs dont fait partie Alan Todd et entrer en contact avec celui-ci.
MACEDOINE-UE – La Bulgarie et la Macédoine du Nord ont signé dimanche à Sofia un protocole bilatéral, dernier pas avant la première réunion intergouvernementale qui marquera le début des négociations de l’UE avec Skopje et Tirana. « C’est une chance historique pour nous que la Macédoine du Nord commence des négociations (d’adhésion) avec l’UE après 17 ans avec le statut de candidat », a déclaré le ministre macédonien des Affaires étrangères Bujar Osmani.
Skopje doit notamment amender sa constitution pour inscrire les Bulgares parmi les groupes ethniques reconnus, condition sans laquelle elle ne pourra procéder à l’ouverture de chapitres des négociations d’adhésion, a-t-elle précisé. « Ce processus peut prendre des mois ou des années ».
La Macédoine du Nord est bloquée depuis 2005 dans l’antichambre de l’UE. La Grèce avait d’abord opposé son veto jusqu’en 2018, avant que Sofia ne bloque le dossier en 2020 sur fond de querelles historiques et culturelles. La position bulgare empêchait aussi le lancement de négociations avec l’Albanie dont la candidature est liée à celle de Skopje par l’UE.
A la différence de Skopje, Tirana peut commencer les négociations de son adhésion dès la tenue de la conférence intergouvernementale.
La Bulgarie a levé son véto le 24 juin à condition que les droits des Bulgares de Macédoine du Nord soient respectés et inscrits dans la constitution. Sofia considère que les habitants slaves de Macédoine du Nord sont d’origine bulgare et que leur langue est un dialecte du Bulgare. Une commission d’historiens peine à se mettre d’accord sur l’appartenance de figures historiques, d’écrivains et d’artistes en vue de rendre conformes les programmes scolaires dans les deux pays.

NIGERIA – Le candidat du principal parti d’opposition au Nigeria a remporté l’élection de gouverneur de l’Etat d’Osun, dans le sud-ouest, a déclaré ce dimanche la Commission électorale, un revers pour le parti du président Muhammadu Buhari à sept mois de la présidentielle. Cette élection régionale, la dernière avant l’élection présidentielle, fait figure d’ultime indicateur avant le scrutin prévu en février 2023 dans le pays le plus peuplé d’Afrique.
Le sénateur Ademola Adeleke du Parti démocratique populaire (PDP) l’a emporté en obtenant 403.371 voix contre 375.027 voix pour le gouverneur sortant Gboyega Oyetola, du Congrès des progressistes (APC), parti au pouvoir, selon la Commission électorale nationale indépendante (Inec).
Les observateurs électoraux ont déclaré que le scrutin, qui a connu une forte affluence, s’est déroulé dans le calme, tout en ajoutant que les achats de voix restaient monnaie courante.
La victoire du PDP est un revers pour l’APC, d’autant que l’Etat d’Osun est situé dans le sud-ouest, fief de Bola Ahmed Tinubu, candidat de l’APC à la présidence, où il est surnommé « le Parrain » pour son influence et ses réseaux.
Le PDP et son candidat à la présidence, l’ancien vice-président Atiku Abubakar, 75 ans, portent un coup au parti du président, Muhammadu Buhari, élu en 2015 puis réélu en 2019, qui a annoncé se représenter en 2023, comme le prévoit la Constitution.
GRECE – Les huit membres d’équipage de l’avion-cargo Antonov qui s’est écrasé samedi soir près de la localité de Paleochori Kavalas, dans le nord de la Grèce, ont péri dans le crash, a déclaré ce dimanche le ministre serbe de la Défense Nebojsa Stefanovic. L’Antonov 12, propriété d’une compagnie ukrainienne meridian LTD, transportait environ 11 tonnes d’armements, notamment des mines de mortier éclairantes, à destination du Bangladesh, a précisé le ministre.
« Quant à l’identité de l’équipage je pense qu’ils sont aussi ukrainiens mais nous n’avons pas d’informations à ce sujet, ils ne sont pas serbes », a précisé M. Stefanovic lors d’une conférence de presse. L’exportateur de ces armements est la compagnie serbe privée Valir.
Le ministre a insisté sur le fait qu’il s’agissait d’une transaction convenue avec le ministère de la Défense du Bangladesh « en accord avec les règles internationales ».
« Malheureusement certains médias ont spéculé sur le fait que ce vol transportait prétendument des armements à destination de l’Ukraine ce qui est complètement faux », a-t-il déclaré.
Selon des informations de presse, l’avion venait de demander une autorisation d’atterrissage d’urgence sur l’aéroport grec de Kavala, mais n’a pas réussi la manœuvre à temps.
AFRIQUE-FRANCE – Le conflit en Ukraine « préoccupe l’ensemble de l’Occident » mais « ne doit pas faire oublier la sécurité en Afrique », a déclaré samedi à Abidjan le ministre français des Armées Sébastien Lecornu, de passage en Côte d’Ivoire, après une visite au Niger. « On a une forme de myopie en Europe et en France, où la guerre en Ukraine mobilise l’ensemble des énergies et c’est bien naturel, c’est un conflit qui préoccupe l’ensemble de l’Occident. Pour autant il ne faut pas oublier l’actualité de la sécurité en Afrique », a-t-il affirmé avant de rencontrer le président ivoirien Alassane Ouattara.
Le nouveau ministre français des Armées s’était entretenu plus tôt avec son homologue ivoirien, Téné Birahima Ouattara, pour évoquer « la situation sécuritaire en Afrique notamment dans la bande sahélo-saharienne ». « La lutte contre le terrorisme, ce que les forces françaises ont accompli avec certains au Mali et dans l’ensemble de la zone est évidemment clé et a apporté des réponses importantes », mais on rentre désormais dans un « nouvel agenda » que « nous allons co-construire avec les principaux amis et alliés » d’Afrique de l’Ouest, a-t-il souligné.
La France et ses partenaires vont engager une « réflexion sur le renseignement, sur l’interopérabilité de nos forces armées, sur le rôle des forces françaises quand elles sont pré-positionnées dans un pays, comme la Côte d’Ivoire qui est un peu le modèle, au fond, de ce que nous souhaitons développer demain », a-t-il dit, en promettant des annonces à l’automne ou en fin d’année.
Alors que les militaires français de l’opération Barkhane sont sur le point de se retirer du Mali, poussés dehors par une junte hostile, le président français Emmanuel Macron a annoncé mercredi son intention de repenser l’offre stratégique proposée aux pays africains, au profit d’un appui militaire plus discret des armées locales.
Paris compte 950 militaires au sein des Forces françaises en Côte d’Ivoire (FFCI).

HAÏTI – Les violences des gangs qui sévissent à Cité Soleil, dans la capitale haïtienne, ont fait au moins 234 morts ou blessés sur la seule période du 8 au 12 juillet, rendant encore plus difficiles les conditions de vie déjà très précaires des habitants de la commune la plus défavorisée de Port-au-Prince, a annoncé l’ONU samedi.
« La plupart des victimes ne sont pas directement liées aux gangs mais ont été visées par des membres des gangs et nous avons aussi reçu de nouvelles informations sur des violences sexuelles », écrit le Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, dans un communiqué. Sur la période de janvier à fin juin, les services de Michelle Bachelet ont enregistré 934 meurtres, 684 blessés et 680 enlèvements.
« Les autorités de l’Etat semblent dépassées par la situation : les institutions sont paralysées par le manque de ressources, la corruption et la violence, ce qui favorise l’impunité », note le porte-parole du Haut-commissariat, qui ne peut que constater que « bien que la Police nationale haïtienne ait réagi rapidement et autant que possible, ses ressources limitées n’ont pas permis d’endiguer la violence ».
Les armes et les munitions des gangs arrivent des Etats-Unis dans des conteneurs comme n’importe quelle marchandise. Les autorités viennent d’ intercepter des conteneurs, chargés armes de guerre. Ils étaient destinés à L’Eglise Episcopale d’Haïti, organisation qui bénéficie d’une franchise douanière.
ESPAGNE – Après un vote serré –166 voix pour, 153 contre et 14 abstentions – marqué par de vives controverses, le Parlement espagnol a approuvé, jeudi 14 juillet, le nouveau projet de loi de « mémoire démocratique », une nouvelle loi mémorielle durcissant la condamnation du franquisme. Après un dernier passage au Sénat, celle-ci remplacera la loi de « mémoire historique », qu’avait approuvée en 2007 le gouvernement socialiste de José Luis Rodriguez Zapatero, en comblant certaines lacunes. Alors que la loi de 2007 déclarait « illégitimes » les tribunaux franquistes, le nouveau texte proclame le régime instauré par Franco « illégal » et annule toutes les sentences dictées par ses tribunaux pour des délits politiques ou de conscience. Rendant l’Etat responsable de la recherche, l’identification et l’exhumation des restes des disparus de la guerre civile et de la dictature, il prévoit la création d’une liste de victimes, d’une carte nationale des fosses communes ou d’une banque ADN centralisée et l’élaboration de plans pluriannuels visant à accélérer les ouvertures de fosses communes. La loi reconnaît publiquement le rôle des femmes dans la lutte contre le franquisme, la « répression » des langues régionales catalane, basque et galicienne et le « droit à la vérité » des victimes républicaines.
ESPAGNE – Depuis le 10 juillet, la canicule a tué quelque 360 personnes en Espagne, selon l’Institut de Santé Carlos III. Près de 46 % du territoire est touché par des températures excédant les 40 degrés, obligeant les Espagnols à modifier dans la mesure du possible leurs habitudes.
Avec des 45 degrés en Estrémadure et des 42 degrés à Madrid, l’Espagne ne respire plus depuis une semaine, rapporte notre correspondante à Madrid, Diane Cambon. Dans la capitale, un agent de la propreté des rues est mort à la suite d’un coup de chaleur. Il a été retrouvé allongé sur un trottoir avec une température du corps atteignant les 41,5 degrés.
Les principaux syndicats espagnols ont demandé que les horaires de travail soient modifiés tant que le thermomètre reste élevé. Éviter par exemple de travailler à l’extérieur durant les heures les plus chaudes de la journée, soit entre 13h et 18h. Cette canicule particulièrement longue et intense devrait perdre un peu de sa force la semaine prochaine.

ARABIE SAOUDITE – Les « politiques irréalistes » visant à réduire les émissions de CO2 pourraient alimenter une « inflation exceptionnelle », a déclaré samedi le prince héritier Mohammed ben Salmane, présidant un sommet entre les Etats-Unis et plusieurs pays arabes dans la ville de Jeddah. La riche monarchie du Golfe avait ces dernières années fait des annonces en faveur des énergies vertes et de la lutte contre le changement climatique.
« L’adoption de politiques irréalistes visant à réduire les émissions en excluant les principales sources d’énergie entraînera dans les années à venir une inflation exceptionnelle et une hausse des prix de l’énergie », a déclaré le prince Mohammed, devant le président américain Joe Biden et des leaders du Golfe. « Les défis environnementaux auxquels le monde est actuellement confronté, en particulier le changement climatique, nécessitent de les traiter de manière réaliste et responsable pour parvenir au développement durable », a justifié le prince héritier, de facto, dirigeant du pays. Plaidant pour une « approche équilibrée », il a appelé à « continuer d’investir dans les énergies fossiles » afin de « répondre à la demande mondiale croissante ».
ETATS-UNIS – CLIMAT – C’est sans doute le coup fatal porté au plan climat de Joe Biden. Le frondeur Joe Manchin, sénateur démocrate du Virginie Occidentale, confirme qu’il ne le signera pas, même dans sa version réduite après des mois de négociations en coulisse avec ses équipes et celles de la Maison Blanche.
Joe Manchin s’est opposé aux réductions d’émissions de CO2 des entreprises. Le sénateur a aussi dit non aux incitations pour acheter des véhicules électriques. Il a également refusé les financements publics visant à développer les énergies solaires et éoliennes.
Il faut dire que cet élu pourtant démocrate a fait fortune dans les énergies fossiles. En Virginie Occidentale, sa famille possède plusieurs usines de charbon et Manchin est le sénateur qui a reçu le plus de financement de campagne de l’industrie du gaz et du pétrole.
En décembre, il avait déjà dit non au plan de Joe Biden, le fameux Build Back Better. Or avec une majorité d’un vote seulement au Sénat, sa voix est cruciale. Les démocrates et les groupes environnementaux ont appelé le président Joe Biden à prendre des mesures de son propre chef pour réduire les émissions climatiques.
UE GAZ – L’UE recherche d’autres sources d’approvisionnements pour remplacer les 155 milliards de mètres cubes (mmc) de gaz naturel importé de Russie. Or, l’UE pourrait produire localement, selon diverses modalités, suffisamment de biométhane pour remplacer ce gaz importé. Rappelons que le biogaz est produit par la décomposition, en l’absence d’oxygène, de matières organiques (fumier, eaux usées humaines, résidus agricoles, etc.). Le biogaz se compose de 50 à 70 % de méthane et de 30 à 50 % de CO2. En éliminant ce dernier et les traces de sulfure d’hydrogène (qui produit la mauvaise odeur d’« œuf pourri ») par un processus facile et peu coûteux, il reste le méthane pur, substitut parfait au gaz naturel.
Le biométhane produit dans les grands centres de production coûte souvent un tiers de moins que le prix désormais élevé du gaz naturel. Dans les petits centres de production, les coûts sont plus comparables au gaz russe, mais au moins l’argent reste sur place, il ne va pas en Russie ! Le biométhane circule dans les mêmes canalisations et installations de stockage que le gaz naturel. Dès lors, pourquoi ne pas le substituer au gaz russe ? Simplement parce qu’on en produit bien peu, environ 3 mmc, comme l’indique l’Association européenne du biogaz (EBA). Cette même source indiquait également, qu’en utilisant ses propres déchets, l’UE pourrait produire 35 mmc de biométhane d’ici à 2030, soit plus de 20 % des importations de gaz russe.

BURKINA – Deux ponts ont été dynamités par des groupes armés au Burkina Faso dans la nuit de vendredi 15 au samedi 16 juillet. Après avoir détruit le pont de Woussé, obligeant un convoi censé ravitailler la ville de Djibo à revenir à Kongoussi, c’est celui de Naré qui a subi un second dynamitage. Ces deux attaques pourraient illustrer une nouvelle tactique, selon les analystes : exploser des ponts pour isoler davantage la région du Sahel.
L’alerte a été donnée par les transporteurs, stoppés dans leur parcours entre Kaya et Dori. « La voie n’est pas praticable, a confié un transporteur à ses collègues tôt ce samedi. Le pont de Naré a été détruit encore une fois. » L’ouvrage avait été attaqué une première fois le 30 juin dernier, mais des travaux avaient permis aux populations de continuer à emprunter cet axe routier.
Selon des témoignages et des images diffusées sur les réseaux sociaux, il est désormais pratiquement impossible de rallier la capitale à Dori. Les infrastructures routières deviennent des cibles privilégiées des groupes armés au Burkina Faso.
TCHAD – Près de la moitié des groupes rebelles a annoncé se retirer des pourparlers entamés à Doha avec le gouvernement tchadien. Accusant les autorités tchadiennes de harcèlement, d’intimidations, de menaces et de désinformations, ils estiment que le gouvernement du président Mahamat Idriss Deby Itno cherche à déstabiliser les efforts de paix menés depuis plusieurs mois avec le médiateur qatari.
Leur retrait intervient au lendemain de l’annonce du report du dialogue de réconciliation national au 20 août. Affirmant ne pas avoir été consultés pour ce report, les groupes armés y voient une tentative d’exclusion. Afin de pouvoir reprendre toute négociation, ils exigent la mise en place de conditions « saines ».
Du côté des autorités tchadiennes, le porte-parole du gouvernement Abderaman Koulamallah a confirmé la date du 20 août pour le dialogue national, qui se tiendra avec ou sans les groupes rebelles réfractaires, pour ensuite aboutir sur l’organisation de nouvelles élections.
FRANCE – Une centaine de personnalités de tous horizons, y compris de la majorité présidentielle, ont dénoncé les « propos homophobes » de la ministre Caroline Cayeux qui « meurtrissent personnellement » beaucoup de signataires de cette tribune parue dans le Journal du Dimanche. « Comment accepter les propos tenus par la ministre chargée des Collectivités territoriales à la veille de la fête nationale », s’interrogent notamment les signataires, parmi lesquels figurent, au rayon politique, l’ancien Premier ministre Manuel Valls, les députés de la majorité Joël Giraud, David Valence, Raphaël Gérard, Quentin Bataillon, ou encore les maires de Paris Centre Ariel Weil (PS), du 5e arrondissement Florence Berthout (DVD), du 6e arrondissement Jean-Pierre Lecoq (LR) et du 9e arrondissement Delphine Bürkli (Horizons), ainsi que la 1re adjointe au maire de Marseille Michèle Rubirola (EELV).
Mme Cayeux, ministre des Collectivités territoriales, avait suscité la polémique cette semaine en répondant à Public Sénat, qui l’interrogeait sur d’anciennes déclarations datant de 2013 « sur le mariage pour tous et l’adoption pour les couples de même sexe, qualifiées de réforme de caprice et de dessein qui va contre la nature ». La ministre avait d’abord dit : « Je maintiens évidemment mes propos. Mais j’ai toujours dit que la loi, si elle était votée, je l’appliquerais ». Et d’ajouter : « Je dois vous dire quand même j’ai beaucoup d’amis parmi ces gens-là. Franchement, c’est un mauvais procès qu’on me fait et ça m’a beaucoup contrariée ».
Face au tollé, Mme Cayeux avait rétropédalé jeudi soir dans Le Parisien, en rappelant que les propos, qu’elle juge désormais « stupides et maladroits », « remontent à dix ans ».
Après les excuses de Mme Cayeux, Elisabeth Borne avait assuré vendredi que « les choses sont désormais claires ». « Et Caroline Cayeux, comme le reste du gouvernement, est au travail et concentrée sur sa mission », avait affirmé la Première ministre.

MACRON – Dimanche après-midi, le président de la République a inauguré, en compagnie de rescapés, un nouveau lieu de mémoire dans l’ancienne gare de Pithiviers (Loiret), à une centaine de kilomètres au sud de Paris. Plus de 8 000 des quelque 13 000 Juifs arrêtés à Paris et en banlieue le 16 juillet 1942 et les jours suivants par des fonctionnaires français, à la demande des Allemands, ont transité par cette gare avant d’être emmenés à Auschwitz-Birkenau, le camp d’extermination à très grande échelle de Pologne. L’Élysée avait promis un « discours offensif » contre l’antisémitisme, qui « rôde encore et parfois de manière insidieuse », ce qui est « très préoccupant ». « Pendant cinq jours, le vélodrome d’hiver s’est transformé en cercle de l’enfer », a rappelé le président ce dimanche après-midi. Le 16 juillet 1942, « les policiers n’eurent besoin que d’une arme : des listes. Des listes d’hommes, de femmes, d’enfants, dont le seul tort était d’être juif », a poursuivi Emmanuel Macron, évoquant ces familles, « qui se disaient que la France ne pourrait pas faire cela ». « L’État français le fit », a assené le chef de l’État. « L’État français parqua ces familles, les retrancha dans des camps d’enfermement, (…) avant de les déporter dans des camps d’extermination. » « Ces heures noires souillent à jamais notre Histoire. La France, ce jour-là, accomplissait l’irréparable », a déclaré le chef de l’État depuis l’ancienne gare de Pithiviers. «L’antisémitisme est encore là» « Nous n’avons pas fini avec l’antisémitisme. (…) Il peut se draper dans d’autres mots, d‘autres caricatures, mais l’odieux antisémitisme est là, comme disait Zola. Emmanuel Macron a également dénoncé le « révisionnisme historique » : « Ni Pétain, ni Laval, ni Bousquet… Aucun de ceux-là n’a voulu sauver les juifs. C’est une falsification de l’Histoire que de le dire », a insisté le chef de l’État, sous de vifs applaudissements.
UKRAINE – L’armée russe poursuivait ce dimanche le pilonnage de plusieurs villes en Ukraine. Kharkiv, la deuxième ville du pays dans le nord-est, a été la cible de frappes de missiles au cours de la nuit, selon le gouverneur de la région Oleh Synehoubov. « Vers 3 heures du matin, dans le district de Kharkiv, l’un des étages d’un bâtiment industriel de cinq étages a pris feu à la suite de deux frappes de missiles. Une femme de 59 ans a été blessée et hospitalisée », a-t-il dit.

Vitali Kim, chef de la région de Mykolaïv, proche de la mer Noire, a dénoncé de son côté ce dimanche plusieurs frappes menées la veille au sud de cette région et sur la ville elle-même dans la matinée. « Vers 3 h 5, Mykolaïv a été touchée par des bombardements massifs. A l’heure actuelle, nous avons connaissance d’un incendie dans deux entreprises industrielles », a-t-il dit.
Il a ajouté que les villages de Chevtchenkove, Zoria et Novoruske ont été également bombardés la veille. « Trois personnes sont mortes et trois ont été blessées à Chevtchenkove », a-t-il précisé, ajoutant qu’une femme avait été tuée samedi dans un bombardement sur Shyrokiv où un « un immeuble résidentiel a été détruit ».
La région de Donetsk a également été ciblée par « les Russes, [qui] continuent de bombarder les infrastructures civiles, en particulier les établissements d’enseignement », a déclaré le gouverneur de la région, Pavlo Kyrylenko. « Trois missiles ont touché la communauté de Toretsk : un a touché un quartier résidentiel, deux à Zalizne , où une école et un jardin d’enfants ont été endommagés. A Kostiantynivka, les Russes ont bombardé une faculté de médecine. Aucune information sur les victimes pour l’instant », a-t-il ajouté.
Renforts russes dans le sud
Alors que Moscou déclare que ses forces vont intensifier les opérations militaires dans « toutes les zones opérationnelles », la Russie renforce désormais ses positions défensives dans les zones occupées du sud de l’Ukraine, a dit c dimanche le ministère de la défense britannique dans son point quotidien sur la situation.
Les forces russes déplacent leurs troupes et leurs armes entre Marioupol et Zaporijia, et à Kherson, tout en renforçant les mesures de sécurité à Melitopol.
« Les mouvements défensifs russes sont probablement une réponse aux offensives ukrainiennes, aux demandes formulées par le ministre de la défense (Sergeï Choïgou) lors d’une récente visite dans le Donbass, ainsi qu’aux attaques que l’Ukraine lance contre les postes de commandement, les nœuds logistiques et les concentrations de troupes », a écrit le ministère sur Twitter.
Poutine, les fausses rumeurs

Le chef d’état-major des armées britannique, l’amiral Tony Radakin, s’est inscrit en faux dimanche contre des rumeurs concernant la santé du président russe Vladimir Poutine ou la possibilité qu’il puisse être assassiné. « Je pense que certains commentaires sur le fait qu’il [Poutine] ne soit pas en bonne santé ou qu’il finisse par se faire assassiner, eh bien je pense que ce sont des vœux pieux », a déclaré vendredi sur la BBC M. Radakin dans une interview publiée ce dimanche. « En tant que professionnels militaires, nous voyons un régime relativement stable en Russie, le président Poutine a été en mesure d’étouffer toute opposition (…) et personne au sommet n’a la motivation de le défier », a-t-il soutenu.
Selon lui, « le défi que pose la Russie va durer » potentiellement pendant « des décennies en termes de menace », et le premier ministre qui succédera à Boris Johnson, démissionnaire, devra être conscient que la Russie est « la plus grande menace » pour le Royaume-Uni.
Manifestation contre la « Terrorussie » à Varsovie
Près de deux mille manifestants, selon un journaliste de l’AFP, Ukrainiens et Polonais, se sont rassemblés ce dimanche après-midi devant l’ambassade de Russie à Varsovie pour protester contre l’invasion de l’Ukraine par les forces armées russes.
Portant des drapeaux ukrainiens jaunes et bleus et des banderoles dénonçant la « Terrorussie », ils ont réclamé en polonais, en ukrainien et en anglais que le pays agresseur soit reconnu comme « Etat terroriste », reprenant un thème développé souvent par le président Volodymyr Zelensky.
« Assez de morts », ont-ils scandé, demandant également un renforcement des sanctions frappant le Kremlin et accusant ses dirigeants de vouloir affamer de nombreux pays en bloquant les exportations de céréales ukrainiennes.