ALGÉRIE- Face à la faiblesse de l’offre hôtelière, le ministère du Tourisme a pris une initiative en collaboration avec le ministère de l’Enseignement supérieur, pour transformer les cités universitaires en résidences touristiques à bas prix. Ainsi, une convention a été signée le 20 juillet dernier, entre les deux départements pour exploiter les résidences universitaires à des fins d’hébergement pour des jeunes issus des régions du sud et des wilayas de l’intérieur, qui souhaitent passer quelques jours au bord de la mer à des prix accessibles.
L’opération a été lancée à partir de la résidence universitaire de Zemmouri, dans la wilaya de Boumerdes, avant la généralisation éventuelle de l’expérience à l’ensemble les résidences universitaires situées sur le littoral du pays.
L’Office national des œuvres universitaires (ONOU), l’Office national algérien du Tourisme (ONAT) et Touring voyages Algérie ont été chargés de piloter l’opération.
Le coût d’un séjour 7 nuitées en demi-pension dans la résidence de Zemmouri est fixé à 12000 DA, a déclaré sur Echorouk News, le 21 juillet, le ministre du Tourisme, Yacine Hamadi. « Toutes les conditions seront réunies », a-t-il assuré tout en jugeant que le prix proposé était « abordable ». Pour illustrer son propos, le ministre a pris en exemple le prix d’un billet d’avion des wilayas du sud et qui peut atteindre 30 000 DA. Concernant les frais de séjour, le responsable, ils s’élèveraient à 1700 DA/jour, comprenant le petit-déjeuner et le dîner.
ALGERIE-ESPAGNE – La Sonatrach a annoncé, ce dimanche 24 juillet 2022, la suspension de la livraison de gaz algérien vers l’Espagne via le gazoduc Medgaz qui traverse la Mer méditerranéenne.
Dans un communiqué, la Sonatrach a indiqué qu’un «incident s’est produit du côté espagnol, dimanche en fin de matinée, sur le gazoduc Medgaz, reliant l’Algérie à l’Espagne, provoquant une rupture momentanée de l’approvisionnement en gaz de l’Espagne… Les équipes techniques espagnoles sont à pied d’œuvre pour effectuer les réparations nécessaires et rétablir l’approvisionnement de l’Espagne en gaz dans les plus brefs délais».
Le gestionnaire du réseau gazier espagnol, Enagas, a, pour sa part, indiqué que le flux de gaz arrivant en Espagne depuis l’Algérie n’avait pas été interrompu, mais juste réduit. Medgaz a de son côté indiqué qu’une «interruption temporaire des flux partant de l’usine en Algérie a provoqué une diminution dans les débits d’entrée en Espagne». La société a rassuré que «le système de sécurité n’a pas été affecté et il n’y a eu aucune raison technique pour qu’une telle situation se produise».
«Le problème a été réglé et les flux sont en train de revenir à la normale», a poursuivi Medgaz.
MAROC – Le Maroc est menacé par le « stress hydrique », des déficits pluviométriques réguliers et la sécheresse, a alerté la Banque mondiale qui souligne que ces facteurs auront « à long terme » un impact « grave » sur l’économie du royaume.
La grave sécheresse, le ralentissement de l’économie mondiale, aggravé par les effets de la guerre en Ukraine, affecteront la croissance du Produit intérieur brut (PIB) du Maroc, qui passera de 7,9 % en 2021 à 1,3 % en 2022, a indiqué la Banque mondiale dans une note.
« Le Maroc est l’un des pays les plus touchés au monde par le stress hydrique. Les événements récents ont montré que les solutions techniques ne suffisent pas à protéger l’économie contre les chocs climatiques », a déclaré Jesko Hentschel, le directeur des opérations pour le Maghreb et Malte de l’Organisation dans un communiqué cité par la note, soulignant la nécessité d’engager des réformes pour promouvoir une consommation « efficace et plus rationnelle » des ressources en eau. Entre 1960 et 2020, les ressources en eau du Maroc sont passées de 2 560 mètres cubes à 620 mètres cubes par personne et par an. Une situation qui a conduit le royaume dans un « stress hydrique structurel », explique la note, ajoutant que le Maroc a multiplié par dix sa capacité de stockage de l’eau au cours de la même période en construisant plus de 120 barrages.
SYRIE – Les autorités semi-autonomes kurdes en Syrie ont remis ce lundi 25 juillet au Tadjikistan 146 femmes et enfants de familles de combattants du groupe État islamique (EI), dans une première initiative de ce genre entre les Kurdes et le gouvernement tadjik, selon un responsable kurde.
Nous avons remis «42 femmes et 104 enfants, dont des orphelins, qui se trouvaient dans les camps d’Al-Hol et de Roj», à l’ambassadeur du Tadjikistan au Koweït Zabidullah Zabidov, a indiqué à l’AFP Fanar Kaeet, un responsable des Affaires étrangères au sein de l’administration kurde. Le nombre d’orphelins n’a pas été annoncé. Selon Fanar Kaeet, les femmes «n’ont pas commis de délits et n’étaient pas coupables de terrorisme dans le nord et le nord-est de la Syrie». Le gouvernement tadjik œuvre depuis un moment pour «trouver un moyen de rapatrier ces femmes et ces enfants, en coordination avec les autorités compétentes», a déclaré pour sa part Zabidullah Zabidov lors d’une conférence de presse. Les femmes et les enfants ont été escortés par les forces kurdes vers des bus pour être transportés à l’aéroport de Qamichli. Des femmes étaient vêtues de noir, alors que certains enfants portaient des casquettes pour se couvrir le visage.
IRAN – La militante germano-iranienne pour les droits humains Nahid Tgahavi a pu quitter la prison en Iran où elle est détenue depuis près de deux ans afin de bénéficier d’un traitement médical, a indiqué vendredi 22 juillet sa fille à l’AFP. «Elle a une permission pour pouvoir recevoir un traitement médical adéquat. Elle souffre d’hernies discales multiples au cou et dans le dos et d’un syndrome du canal carpien à la main gauche», a expliqué Mariam Claren, qui vit en Allemagne et milite pour la libération de sa mère.
«Nous sommes très contents qu’après 641 jours derrière les barreaux, elle soit sortie et puisse recevoir l’attention médicale dont elle a urgemment besoin», a-t-elle ajouté. «Nous ne savons pas combien de temps durera son traitement», a-t-elle toutefois précisé, ajoutant qu’elle pouvait «être renvoyée en prison à tout moment». Nahid Taghavi, 67 ans, qui milite depuis des années pour les droits humains en Iran, en particulier les droits des femmes, a été arrêtée dans son appartement à Téhéran le 16 octobre 2020, selon l’ONG Société internationale pour les droits de l’homme (SIDH). Accusée d’avoir «mis en danger la sécurité de l’État», elle a été condamnée en août 2021 à 10 ans et 8 mois de prison pour appartenance à un groupe illégal et pour propagande contre le régime.
LIBAN – Des médias libanais ont annoncé, ce lundi, que des inconnus avaient enlevé un homme d’affaires saoudien dans l’est du pays, soulignant que l’armée était à sa recherche. D’après ces médias, l’armée est à la recherche de suspects.
Les forces armées ont déclaré avoir trouvé dans une maison du quartier Al-Sharawneh de la ville de Baalbek, dans l’est du pays, une quantité d’armes et de munitions. Les mêmes sources ont rapporté que des personnes non identifiées ont attiré un homme d’affaires nommé Hussein al-Shammari vers l’une des collines de Baalbek dans le but de lui vendre une parcelle de terrain, puis l’ont enlevé et exigé une rançon. À noter qu’aucun commentaire des autorités libanaises ou saoudiennes n’avait été émis ce lundi en fin de journée.
ISRAËL – L’exposition des enfants aux réseaux sociaux à un âge précoce et leur utilisation quotidienne incontrôlée augmentent le pourcentage de jeunes victimes d’intimidation, d’abus ou de préjudices en ligne, rapporte une enquête réalisée par Channel 12. Le reportage montre qu’au cours de l’année écoulée, pas moins de 11.771 signalements ont été reçus concernant des atteintes aux enfants sur les réseaux sociaux. La plupart des victimes ont entre 12 et 14 ans et environ les deux tiers sont des filles. Les données recueillies auprès de la hotline 105 de la Direction nationale de la protection de l’enfance montrent que les plaintes les plus répandues concernent des infractions sexuelles sur Internet, suivies de la diffusion de photos et de vidéos embarrassantes, des boycotts, des brimades et du harcèlement non sexuel, essentiellement sur WhatsApp et Instagram.
La ville de Jérusalem est arrivée en tête du classement avec près de 400 signalements en 2021, suivie de Rishon Letsion, Tel-Aviv, Petah Tikva, Holon et Haïfa.
Dans la plupart des cas, les abus ont été signalés à la hotline par l’un des parents (35 % des cas signalés), et environ un tiers par les enfants eux-mêmes. Une enquête de l’association Internet israélienne a révélé que 70 % des adolescents déclarent que leurs parents ne leur ont pas parlé du tout ou seulement rarement des dangers d’Internet.
ETHIOPIE-SOUDAN – Un projet conjoint de port sec reliant l’Ethiopie enclavée au Soudan voisin est devenu opérationnel. Un port sec (ou dry port) est un terminal intermodal directement connecté par route ou par chemin de fer à un port maritime, et fonctionnant comme un centre de transbordement de cargaisons maritimes vers des destinations à l’intérieur des terres.
Biks Worqe, administrateur en chef de la zone de Gonder-Ouest, dans l’Etat régional d’Amhara dans le nord de l’Ethiopie, a déclaré jeudi que le projet de port sec Metema (Ethiopie) – Galabat (Soudan) cimenterait davantage la relation fraternelle séculaire entre les deux pays.
Le projet de port sec Ethiopie-Soudan devrait considérablement profiter aux peuples des deux pays, a-t-il affirmé sur Fana Broadcasting Corporate (FBC). L’administrateur de la zone de Gonder-Ouest a également noté qu’il espérait que des projets similaires pourraient aider à réduire les tensions frontalières et à faciliter des solutions pacifiques aux problèmes en suspens entre les deux pays.
L’Ethiopie, le pays enclavé le plus peuplé d’Afrique, est en train de construire des ports secs dans le cadre de plans visant à réduire les coût de transport des marchandises, à rapprocher les services de fret des clients et à réduire les encombrements dans les ports qu’elle utilise dans les pays voisins.
Parmi ces projets figure le projet d’expansion du port sec de Modjo, dans le centre du pays, dont la construction est actuellement assurée par la société China Civil Engineering Construction Corporation pour un coût de 110 millions de dollars américains.
KENYA – Au moins 24 personnes sont mortes dans le centre du Kenya lorsque leur bus a dévié d’un pont et a plongé dans une vallée fluviale, ont rapporté les médias lundi. Les journaux Daily Nation et Standard ont rapporté que l’incident s’est produit dimanche soir dans le comté de Tharaka Nithi, lorsque le bus appartenant à la compagnie Modern Coast et se rendant de Meru à la ville portuaire de Mombasa a quitté le pont Nithi, plongeant dans la vallée 40 mètres plus bas.
« Nous avons la tristesse d’annoncer à la nation … que nous avons perdu 24 personnes dans l’effroyable accident d’un bus Modern Coast sur le célèbre pont de la rivière Nithi, le long de l’autoroute Meru – Nairobi », a déclaré le commissaire du comté Nobert Komora, cité par le Daily Nation.
Le Daily Nation rapporte que M. Komora a déclaré que les enquêtes initiales ont montré que les freins du bus ont pu tomber en panne, empêchant son conducteur de tourner correctement dans un virage serré du pont.
Les données du Bureau national des statistiques montrent que 4 579 personnes sont mortes dans des accidents de la route au Kenya en 2021, soit une augmentation de 15 % par rapport à l’année précédente.
RDC – Des installations de la mission des Nations unies (Monusco) à Goma dans l’est de la République démocratique du Congo ont été pillées par des manifestants en colère, dix jours après un appel du président du Sénat au départ des Casques bleus, a constaté lundi 25 juillet un correspondant de l’AFP. Après avoir barricadé les grandes artères de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, des centaines de manifestants scindés en deux groupes ont pris d’assaut le siège local de la mission onusienne ainsi que sa base logistique située hors du centre de la ville. Au Quartier général de la Monusco, ces manifestants en colère ont brûlé des pneus et des objets en plastique devant le portail puis ont cassé le mur de la clôture, a constaté un correspondant de l’AFP. Les manifestants ont ensuite cassé les vitres, les murs et pillé des ordinateurs, des chaises, des tables et des objets de valeur. Des agents de la Monusco présents sur le site ont été évacués à bord de deux hélicoptères. Des scènes similaires se sont aussi produites à la base logistique de la Monusco où un élève en uniforme a été atteint à la jambe par une balle tirée de l’intérieur de la Base logistique.
MADAGASCAR – Deux dirigeants du principal parti d’opposition « Tiako i Madagasikara » dit TIM ont été interpellés dès leur arrivée place du 13 mai. Rina Randriamasinoro, secrétaire général du parti, et Jean Claude Rakotonirina, coordonnateur national, ont été appréhendés par des militaires cagoulés. Les deux hommes ont été placés en garde à vue dans les locaux de la gendarmerie de la section criminelle de Fiadanana, précise Midi-Madagascar.
Remis en liberté en fin de journée, ce samedi, ils ont condamné cette arrestation arbitraire : « Nous étions bien présents dans la foule quand soudain on nous a emmené manu militari. Il s’agit d’une violence qui n’est pas digne du peuple malgache ».
L’ancien président de la République, leader de la TIM et candidat en 2023 a dénoncé un acte contraire à la Constitution : « Je demande aux juges constitutionnels sur le bien-fondé de ces actes. On veut museler l’opposition par la terreur ».
Les élections présidentielles sont encore loin. Elles devraient se tenir en novembre 2023, pourtant l’opposition occupe déjà le terrain et fait monter la pression.
ZIMBABWE – Le menu de la famille Svosve, installée à Mudzi, une région dans le nord-est du pays, a changé du tout au tout. La famille a tiré un trait sur le maïs pour passer aux céréales locales, notamment le sorgho et le millet. Un scénario inconcevable il y a quelques mois, et que vivent pourtant de nombreux foyers zimbabwéens, souligne le site de la BBC, qui consacre un article à ce phénomène.
Importé des Amériques par les commerçants portugais au XVIe siècle, le maïs est un élément central de l’alimentation au Zimbabwe, “il vient juste après l’eau dans le ménage zimbabwéen moyen”, souligne la BBC. Il est notamment utilisé pour cuisiner le sadza, l’aliment de base de la cuisine du pays. Mais voilà, depuis le début de la guerre en Ukraine, et avec une sécheresse accrue, son prix a augmenté de plus de 50 %. Quant aux engrais, le prix de leurs composants a triplé. En fait, c’est toute l’économie du pays qui subit de plein fouet l’inflation, qui a atteint 191,6 % en juin dernier. Et de nombreux produits de première nécessité sont devenus inaccessibles.
Pour remplacer le maïs, les Svosve ont donc choisi le sorgho et le millet. Deux céréales autrefois consommées par les Zimbabwéens, et qui résistent mieux à la sécheresse. Se confiant à la BBC, le père de famille, Lovemore Svosve, se réjouit d’avoir opté pour ces céréales, qui vont leur permettre de tenir la saison : “Nous avons planté une importante quantité de maïs ainsi que du sorgho et du millet. Mais nous n’avons rien obtenu du maïs. Il a été brûlé à la suite de la sécheresse. Nous n’avons récolté que les céréales traditionnelles.”
AFRIQUE DU SUD – Alors que se rapprochent les élections internes au Congrès national africain (ANC, parti historique au pouvoir), prévues en décembre prochain, le président Cyril Ramaphosa se retrouve un peu plus fragilisé. Son parti s’est choisi un représentant régional proche de l’ancien président Jacob Zuma, dans la province clé du Kwazulu-Natal. Le chef de l’État voit aussi son image être peu à peu ternie par l’étrange histoire de vol d’argent dans sa ferme. Le camp Ramaphosa espérait que soit réélu, ce week-end, le chef de l’ANC sortant pour la région du Kwazulu-Natal, à l’est du pays. Mais c’est finalement son opposant, Siboniso Duma, proche de la faction fidèle à Jacob Zuma, qui a été choisi haut la main. Une élection qui révèle un peu plus les fractures au sein du parti, alors que l’ombre de l’ex-président continue à planer au-dessus de la région d’où étaient parties les émeutes il y a un an.
Jeudi dernier, c’était un autre ancien président qui s’en prenait à Cyril Ramaphosa : Thabo Mbeki l’a pris à partie lors d’une cérémonie publique, lui reprochant son manque d’action face au chômage et à la pauvreté endémiques, et prédisant que d’autres mouvements de contestation populaire seraient à prévoir.
AFRIQUE DU SUD-RUSSIE – Bannie en Europe à cause de la crise ukrainienne, la chaîne Russia Today veut installer des bureaux en Afrique. En Afrique anglophone, une installation au Kenya avait été évoquée. Du côté francophone, le Mali, la Guinée ou la Centrafrique pourraient accueillir le média financé par le Kremlin.
En Afrique du Sud, la chaîne Russia Today (RT) se prépare à installer des bureaux qui constitueront la base de son réseau pour l’Afrique anglophone. Les informations sur l’installation prochaine de ces premiers bureaux africains de la chaîne russe ont été communiquées par RT suite à des demandes d’informations de la presse internationale sur son activité africaine. « Nous nous concentrons actuellement sur l’installation, en Afrique du Sud, du centre de notre plateforme anglaise sur le continent africain », a révélé RT.
Le média a également annoncé que ce bureau sud-africain sera dirigé par Paula Slier. Ancienne journaliste du radiodiffuseur public sud-africain, elle coordonne depuis 2005 les services de RT ciblant le Moyen-Orient. Elle sera chargée de diriger les activités de la chaîne en Afrique anglophone depuis la nation arc-en-ciel où RT est de nouveau accessible.
INSOLITE – Les macaques sont répandus dans l’archipel nippon où ils sont parfois perçus comme une nuisance, en venant fouiner dans les maisons ou pillant des récoltes. Mais il est rare que ces petits singes s’en prennent directement aux humains. À Yamaguchi, des enfants comme des adultes ont été attaqués, griffés ou mordus ces dernières semaines. « Toute la ville de Yamaguchi est entourée de montagnes, aussi il n’est pas rare d’y croiser des singes », a rappelé lundi un employé de la municipalité. « Mais c’est rare de voir autant d’attaques sur une période aussi courte », a-t-il convenu. « Au départ, seulement des enfants et des femmes étaient agressés. Mais récemment des personnes âgées et des hommes adultes ont aussi été ciblés ». Les autorités locales mènent des patrouilles depuis les premières attaques survenues vers le 8 juillet, mais ont jusqu’à présent échoué à capturer le moindre macaque. Elles ignorent d’ailleurs s’il s’agit d’un groupe isolé particulièrement agressif ou d’un comportement qui s’est généralisé chez ces primates. Ces incidents ont fait les gros titres des médias nippons, citant abondamment des habitants de Yamaguchi qui en ont été victimes. « J’ai entendu pleurer au rez-de-chaussée, donc je m’y suis précipité. Et là j’ai vu un singe qui avait grimpé sur mon enfant », a ainsi récemment confié un père de famille au quotidien Mainichi. Quarante-deux personnes ont déjà subi des agressions de ces animaux, forçant les autorités locales à recourir à des armes hypodermiques pour les calmer. Un produit tranquillisant, censé être utilisé sur des animaux très dangereux voire inapprochables.
PAPOUASIE – Les habitants de la capitale de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, où se déroulent des élections législatives, ont été priés de rester chez eux alors que des troupes sécurisaient les rues ce lundi suite à une brutale attaque à la machette qui a fait deux blessés. Un gang armé de machettes a poursuivi deux personnes devant un centre de dépouillement à Port Moresby dimanche, dans une attaque politiquement motivée. L’une des victimes est atteinte de traumatisme crânien, selon les médecins et la police. Des coups de feu ont été entendus ailleurs dans la capitale Port Moresby, alors que la Papouasie-Nouvelle-Guinée approche de la fin d’un mois de scrutin déjà entaché de violences.
Quelques 10.000 membres des forces de l’ordre ont été mobilisés pour assurer la sécurité du scrutin sur cette île du Pacifique minée de longue date par la corruption et les homicides liés aux élections.
En Papouasie, les rivalités électorales peuvent rapidement dégénérer en bain de sang, en particulier dans les régions reculées et montagneuses. L’Université nationale d’Australie a répertorié plus de 200 morts liés aux élections lors du dernier scrutin en 2017 et de « graves irrégularités » à grande échelle.
Cette année, la police papoue a déjà recensé au moins 15 morts en lien avec les élections.
BIRMANIE – La junte birmane a procédé à l’exécution de quatre prisonniers, dont un ancien député du parti de l’ancienne dirigeante civile Aung San Suu Kyi, a indiqué ce lundi un média d’Etat, alors que la peine de mort n’avait plus été pratiquée depuis des décennies. Les condamnés, parmi lesquels un militant actif pro-démocratie, avaient été accusés « d’acte de terreur brutaux et inhumains », selon le Global New Light of Myanmar.
D’après le journal officiel, les exécutions ont suivi « les procédures de la prison », sans préciser ni comment ni quand elles ont été réalisées.
Depuis le coup d’Etat militaire du 1er février 2021, la Birmanie a condamné à la peine de mort des dizaines d’opposants à la junte. Phyo Zeya Thaw, un ancien député du parti d’Aung San Suu Kyi, la Ligue nationale pour la démocratie, a été arrêté en novembre et condamné à la peine de mort en janvier pour avoir enfreint la loi antiterroriste. Les deux autres prisonniers exécutés sont deux hommes accusés d’avoir tué une femme qu’ils soupçonnaient d’être une informatrice de la junte.
L’armée au pouvoir poursuit une répression sanglante contre ses opposants avec plus de 2.000 civils tués et plus de 15.000 arrêtés depuis le coup d’Etat, selon une ONG locale. Elle est également visée par des accusations de génocide contre les Rohingyas. En 2017, plus de 740.000 membres de cette minorité musulmane ont trouvé refuge dans des camps de fortune au Bangladesh pour fuir les exactions des militaires.
BRESIL – Le président d’extrême droite brésilien Jair Bolsonaro a lancé dimanche sa candidature à l’élection présidentielle d’octobre, au cours d’un meeting à Rio, critiquant à nouveau la Cour suprême et son adversaire en tête dans les sondages, l’ex-président de gauche Lula. M. Bolsonaro a incité ses partisans à le soutenir en descendant dans la rue le 7 septembre prochain, le jour de la fête nationale, comme ils l’avaient déjà fait l’an dernier avec dans certaines manifestations des slogans antidémocratiques.
Jair Bolsonaro a dit prier Dieu « pour que le Brésil ne connaisse jamais les douleurs du communisme », dans une référence à Luis Inácio Lula da Silva qu’il a accusé, sans le nommer, de vouloir restreindre les libertés s’il revient au pouvoir à l’occasion de l’élection présidentielle des 2 et 30 octobre dont il est le grand favori.
Selon le dernier sondage Datafolha, réalisé en juin, le fondateur du Parti des travailleurs (PT) obtiendrait au premier tour 47% des suffrages, loin devant M. Bolsonaro (28%).
Le chef de l’Etat sortant a lancé un appel direct aux jeunes Brésiliens dont la plupart, selon les sondages, préfèrent Lula : « nous devons attirer les jeunes de gauche dans notre camp, leur montrer la vérité (…) Là où votre candidat en a soutenu d’autres en Amérique du Sud, regardez la misère dans ces pays, regardez le Venezuela (…), regardez où va notre Argentine, avec 50% de ses habitants proches du seuil de pauvreté ».
BAHAMAS – Les corps de dix-sept migrants haïtiens ont été retrouvés sans vie et 25 autres personnes ont été secourues en mer lors d’une opération de sauvetage qui se poursuivait dimanche après le naufrage d’un navire au large des Bahamas, ont annoncé les autorités bahaméennes et haïtiennes. Le bateau qui « aurait chaviré face à une mer agitée », selon le communiqué de presse diffusé par le premier ministre Philip Davis, a quitté l’île la plus peuplée de l’archipel « avec environ 60 personnes à son bord ».
Quinze des victimes sont des femmes, un homme et un enfant ont également perdu la vie dans cet accident.
« On pense que leur destination finale était Miami, en Floride », a précisé le chef du gouvernement bahaméen.
Les Bahamas, un archipel de 700 îlots (dont 39 habités) situés à 80 km au sud-est des côtes de la Floride et au nord de Cuba, sont régulièrement utilisés comme terre de transit par des migrants qui cherchent à rejoindre les Etats-Unis.
En Haïti, un pays gangrené par la criminalité des gangs, où près de la moitié de la population souffre d’insécurité alimentaire, nombre d’habitants tentent régulièrement de rejoindre illégalement la Floride par la mer, faisant souvent escale aux Bahamas ou dans les îles Turques-et-Caïques, sous autorité britannique.
ETATS-UNIS – Le feu s’étend rapidement en Californie, près du parc national de Yosemite et de ses célèbres séquoias géants. 6313 hectares de forêt ont déjà brûlé. Surnommé « Oak Fire » (feu de chênes), l’incendie s’étend rapidement dans le comté de Mariposa, près du parc national de Yosemite et de ses célèbres séquoias géants. 2000 pompiers luttent contre les flammes, avec l’aide de 17 hélicoptères.
Il « s’est considérablement développé dans la partie nord, se déplaçant plus loin dans la forêt nationale de la Sierra », selon un bulletin dimanche du département californien des forêts et de la protection contre le feu (CAL FIRE).
Dix propriétés ont été détruites par les flammes, 5 ont été abîmées et 10.500 sont actuellement toujours menacées par les feux, obligeant de nombreux habitants à évacuer.
la chaleur devrait s’atténuer en partie ce lundi avec un « creux en altitude » attendu en Californie, ce qui devrait permettre de « modérer un peu les températures », selon les prévisionnistes.
Mais toutes les régions ne vont pas en profiter: des températures de 37°C ou plus sont prévues pour dans les prochains jours dans certaines parties de l’est du Kansas et de l’Oklahoma, jusqu’au sud du Missouri et au nord de l’Arkansas.
GRECE – Pour la cinquième journée consécutive, les pompiers combattaient ce lundi un violent feu de forêt dans le département d’Evros, dans le nord-est de la Grèce, où se trouve le parc national de Dadia, « une lutte difficile », selon le ministre de la Crise climatique et de la Protection civile. La Grèce est frappée par une vague de chaleur depuis samedi et les températures devaient atteindre 40 degrés Celsius ce lundi dans certaines régions selon la météo.
L’incendie qui s’est déclaré jeudi dernier dans le nord-est a entraîné l’évacuation de certains villages par précaution.
« C’est une lutte difficile, une lutte pour assurer la survie de cet écosystème exceptionnel » de Dadia, l’un des plus importants parcs nationaux du pays, a déclaré le ministre, Christos Stylianidis, qui s’est rendu ce week-end sur place pour coordonner la lutte contre le feu.
CHINE – Plusieurs villes en Chine étaient en alerte rouge lundi 25 juillet en raison de la vague de chaleur frappant le pays, où des dizaines de millions d’habitants ont été appelés à rester chez eux. Des vagues de chaleur extrêmes, parfois mortelles, ont touché différents endroits de la planète ces derniers mois, comme l’Europe occidentale en juillet et l’Inde en mars-avril. Selon les scientifiques, le changement climatique a rendu plus fréquents les épisodes de canicule, un phénomène qui devrait s’accentuer avec la montée attendue des températures dans les prochaines années. La Chine ne fait pas exception: alors que Shanghai a battu récemment un record de chaleur vieux de 149 ans, avec 40,9°C, ce week-end dans les provinces de Zhejiang et Fujian (est) le mercure a dépassé les 41°C, franchissant un record historique dans deux villes de ces provinces. La population dans les zones en alerte rouge – principalement dans le sud-est et nord-ouest du pays – a pour instruction de «cesser toute activité à l’extérieur» et «faire particulièrement attention à la prévention des incendies», a annoncé le service météorologique national.
HONGRIE – Le Premier ministre hongrois Viktor Orban s’est offert une nouvelle polémique samedi en défendant sa vision d’une « race hongroise non mixte », à l’occasion d’un discours d’été de Baile Tusnad, en Transylvanie roumaine, où réside une importante communauté hongroise.
« Nous déménageons, nous travaillons ailleurs, nous nous mélangeons au sein de l’Europe », a-t-il déclaré. « Mais nous ne voulons pas être une race mixte », un peuple « multi-ethnique » qui se mélangerait avec « des non-Européens », a-t-il notamment dit.
Viktor Orban a fait plusieurs références à la théorie complotiste du « grand remplacement« , une « manœuvre » utilisée d’après lui par la « gauche intentionnaliste » pour « dire que la population européenne est déjà « une race mixte ».
Des propos qui ont immédiatement déclenché l’ire de l’opposition. Katalin Cesh, élue du Mouvement Momentum, parti centriste, s’est adressée sur Twitter à toutes les personnes non-blanches en Hongrie: « Votre couleur de peau peut être différente, vous pouvez venir d’Europe ou d’ailleurs, mais vous êtes des nôtres, et nous sommes fiers de vous. La diversité renforce la nation, elle ne l’affaiblit pas». L’eurodéputé romain Alin Mituța s’est également insurgé sur Twitter, estimant que « parler de race ou de ‘pureté’ ethnique dans une région comme l’Europe centrale ou de l’Est, est délirant et dangereux. Comme l’est M. Orban ».
FRANCE – Ils auront ravagé 20.800 hectares de forêt en une dizaine de jours. Après la Teste-de-Buch, c’est au tour du feu de Landiras d’être fixé. La préfète de Gironde l’annonce ce lundi 25 juillet lors d’une conférence de presse. « Attention, les feux sont fixés. Ils ne sont pas pour autant éteints. Cela signifie qu’il n’y a plus de foyers actifs », a ajouté Fabienne Buccio. Des reprises de feu subsistent mais les zones où les flammes se propagent ne progressent plus. Tous les habitants évacués vont regagner leurs logements. Cela représente environ 16.000 personnes dans le Sud-Gironde.
Pendant 12 jours, les deux feux ont ravagé 20.800 hectares, soit la superficie de deux fois Paris intramuros. « Il faudra plusieurs semaines et sans doute les pluies d’automne pour dire que les feux sont éteints » a ajouté le patron du SDIS 33 Marc Vermeulen. Des militaires sont attendus mercredi pour râcler les sols. D’après les pompiers, un incendie est « fixé » quand ils pensent qu’il ne progressera plus. Il est ensuite « maîtrisé », puis « éteint » et doit ensuite être « surveillé ».
FRANCE-AFRIQUE – Un collectif de partis politiques camerounais a appelé lundi Emmanuel Macron à reconnaître les « crimes de la France coloniale », à quelques heures de la visite officielle au Cameroun du chef de l’État français qui doit rencontrer son homologue Paul Biya, a constaté un journaliste de l’AFP.
« Nous avons un contentieux historique avec la France. Ce n’est pas l’arrivée de Macron qui fait naître le problème. Nous saisissons l’occasion pour réveiller les Camerounais par rapport au problème avec la France qui est de remettre tous les crimes de la France sur la table et le solder définitivement si on veut avoir une relation apaisée », a déclaré Bedimo Kuoh, membre du Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (Manidem), lors d’une conférence de presse à Douala.
Avant l’indépendance du pays en 1960, les autorités françaises ont réprimé dans le sang les « maquis » de l’UPC (Union des populations du Cameroun), un parti nationaliste fondé à la fin des années 1940 et engagé dans la lutte armée contre le colonisateur et ses alliés camerounais, particulièrement en pays Bamiléké.
Emmanuel Macron doit débuter ce mardi au Cameroun, poids lourd de l’Afrique centrale, une tournée de quatre jours sur le continent. M. Macron se rendra également au Bénin, confronté aux défis sécuritaires au Sahel, et en Guinée-Bissau.
Ces visites permettront au président français de réaffirmer son « engagement dans la démarche de renouvellement de la relation de la France avec le continent africain», a expliqué l’Élysée.
UKRAINE – Malgré la fin de la « pause opérationnelle » annoncée le 16 juillet par le ministre de la défense russe, Sergueï Choïgou, ordonnant au passage « une intensification des opérations dans toutes les directions », et confirmée le 20 juillet par Sergueï Lavrov qui promettait, lui, une extension territoriale du conflit « au-delà du Donbass », les forces russes ne progressent guère et les experts sont partagés sur les capacités russes à poursuivre son invasion de l’Ukraine.
Selon le dernier bulletin du ministère de la défense britannique publié ce lundi matin, des combats « non concluants » se poursuivent dans les secteurs du Donbass et de Kherson. Le ministère a également précisé : Le 18 juillet 2022, les services de renseignement ont identifié une installation de réaménagement et de rénovation de véhicules militaires russes près de Barvinok, dans l’oblast russe de Belgorod, à 10 kilomètres de la frontière ukrainienne. Au moins 300 véhicules endommagés étaient présents, y compris des chars de combat, des véhicules blindés et des camions.
Une école et une maison de la culture ont été bombardées dans la ville de Tchouhouïv, a annoncé le gouverneur de Kharkiv, Oleh Synehoubov, lundi matin sur Facebook.
Exportations dès cette semaine ?
L’Ukraine a dit ce lundi s’attendre à reprendre ses premières exportations de céréales depuis la guerre « dès cette semaine » malgré le bombardement d’Odessa samedi par l’armée russe.
« Nous nous attendons à ce que l’accord commence à fonctionner dans les prochains jours et nous prévoyons qu’un centre de coordination sera mis en place à Istanbul dans les prochains jours. Nous préparons tout pour commencer dès cette semaine », a déclaré le ministre de l’infrastructure ukrainien, Oleksandr Kubrakov, lors d’une conférence de presse. « Dans les deux prochaines semaines, nous serons techniquement prêts à effectuer des exportations de céréales depuis tous les ports ukrainiens », a-t-il ajouté.
Selon lui, l’entrave principale à la reprise des exportations est le risque de bombardements russes. Elles sont également entravées par la présence de mines marines, disséminées par les forces ukrainiennes pour se prémunir d’un assaut amphibie russe. Selon le ministre, le déminage n’aura lieu que « dans le couloir nécessaire pour les exportations ».
Selon le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, les bombardements ne gênent pas les exportations car elles « visent uniquement l’infrastructure militaire. Ce n’est pas du tout lié à l’infrastructure utilisée pour la mise en œuvre de l’accord sur les exportations de céréales. C’est pourquoi ça ne peut ni ne doit gêner le début du processus de chargement »,
La « pitié » de Lavrov
« Nous avons pitié pour le peuple ukrainien, qui mérite bien mieux. Nous avons pitié pour l’histoire ukrainienne, qui s’effondre sous nos yeux, et nous avons pitié pour ceux qui ont succombé à la propagande d’État du régime de Kiev et ceux qui le soutiennent », a déclaré Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères, ce dimanche 24 juillet, au cours d’une rencontre avec les représentants permanents des pays membres de la Ligue arabe au Caire (Égypte).
« La soi-disant crise alimentaire, qui est toujours attribuée sans honte à la Russie, est une histoire fausse », a-t-il martelé plus tard ce. « Comme si la crise alimentaire avait commencé le jour où nous avons lancé notre opération militaire spéciale en Ukraine ». Pour lui, « la crise a été aggravée par les sanctions occidentales illégales contre la Russie ».
Zelensky continue le ménage
Le président Volodymyr Zelensky continue de faire le ménage dans son entourage. Cette fois-ci, il vient de signer le décret de limogeage de Ruslan Demchenko, premier secrétaire adjoint du Conseil national de sécurité et de défense (RNBO). Demchenko occupait ce poste depuis juin 2020. Le 17 juillet, la procureure générale Iryna Venediktova et le chef des services de sécurité (SBU) Ivan Bakanov avaient été remerciés.
Les spécialistes du renseignement ne sont pas surpris et se disent même étonnés que la purge ne soit pas venue plus tôt car les services ukrainiens ont été bâtis sur le modèle russe avec beaucoup de pro-Russes formés à Moscou.